AccueilLes progrès de l’industrie perfectionnée

AccueilLes progrès de l’industrie perfectionnée

Les progrès de l’industrie perfectionnée

The progress of perfected industry

Ateliers et manufactures de la Révolution française au Premier Empire (France, 1789-1815)

Workshops and manufactures in the years between the French Revolution and the Napoleonic Empire (France 1789 – 1815)

*  *  *

Publié le mardi 16 juillet 2013

Résumé

La période révolutionnaire a souvent été considérée comme un temps de rupture, en particulier dans le domaine du luxe dont elle remet en cause les fondements. Il s’agira ici, au contraire, de l’envisager dans sa continuité, à la jonction des XVIIIe et XIXe siècles. La reprise de la production des objets de luxe s’observant dès le Directoire et s’épanouissant avec l’Empire, les mutations de la société et du travail posent la question du développement de nouveaux paradigmes. À quels évènements et à quels changements les manufactures d’État, les ateliers de renom ainsi que les producteurs régionaux doivent-ils faire face entre l’Ancien Régime et la Restauration des Bourbons ? De quelle manière les artistes et les artisans réussissent-ils – ou échouent-ils – à s’adapter ? Mais aussi comment, de ces situations complexes, émergent les facteurs mêmes d’une évolution possible d’un secteur en processus d’industrialisation ?

Annonce

Argumentaire

Entre la réunion des États généraux et la fin du Premier Empire, vingt-cinq ans s’écoulent pendant lesquels bouleversements politiques, économiques, sociaux et culturels créent un contexte d’instabilité pour le secteur du luxe et du demi-luxe français.

Les ateliers et les manufactures sont confrontés à des conditions matérielles et organisationnelles difficiles. Le manque de matières premières, la détérioration des finances et la diminution du personnel en raison du départ des jeunes hommes aux armées ont un impact négatif sur la production artisanale. L’incertitude générale que représente cette période d’instabilité politique et de conflits armés n’empêchent pourtant pas l’émergence de modes. De nouveaux marchés s’ouvrent et offrent de riches opportunités aux artistes et artisans pour diversifier et élargir leurs créations.

La période révolutionnaire a souvent été considérée comme un temps de rupture, en particulier dans le domaine du luxe dont elle remet en cause les fondements. Il s’agira ici, au contraire, de l’envisager dans sa continuité, à la jonction des XVIIIe et XIXe siècles. La reprise de la production des objets de luxe s’observant dès le Directoire et s’épanouissant avec l’Empire, les mutations de la société et du travail posent la question du développement de nouveaux paradigmes. À quels évènements et à quels changements les manufactures d’État, les ateliers de renom ainsi que les producteurs régionaux doivent-ils faire face entre l’Ancien Régime et la Restauration des Bourbons ? De quelle manière les artistes et les artisans réussissent-ils – ou échouent-ils – à s’adapter ? Mais aussi comment, de ces situations complexes, émergent les facteurs mêmes d’une évolution possible d’un secteur en processus d’industrialisation ?

Le présent colloque entend faire le point sur cette période charnière de l’histoire des arts décoratifs en France, l’objectif étant de mieux comprendre comment, au sein d’une actualité foisonnante, porteuse de transformations, ont fonctionné des ateliers et des manufactures établis à Paris et sur l’ensemble du territoire français.

Pluridisciplinaire, croisant en particulier l’histoire de l’art, l’histoire sociale, l’histoire économique, l’histoire culturelle et l’histoire des techniques, le colloque cherchera autant à affiner la périodisation de son sujet d’étude qu’à fournir les clefs de lecture d’une analyse plurielle des objets, en complément d’une approche stylistique déjà éprouvée.

Les communications, d’une durée de 20 minutes, pourront s’articuler autour de trois axes :

  • Organisation de la production

Acteurs et lieux de la production – Organisation des ateliers avant et après la dissolution des corporations en 1791 – Cadre institutionnel et juridique de la production – Concepteurs et fabricants des différents métiers liés au luxe – Fournisseurs et fournitures de matières premières – Émulation et compétition entre manufactures étatiques et entreprises privées.

  • Formes et matérialité

Outils, techniques et matériaux – Modes – Évolutions formelles et industrialisation – Écoles et académies au service de l’industrie – Bilan quantitatif et qualitatif de la production – Motifs iconographiques et stylistiques des objets manufacturés – Savoir-faire et évolution du goût.

  • Distribution

Expositions internationales à partir de 1798 (an VI) – Voies de diffusion –­­ Fournisseurs d’objets manufacturés – Réseaux commerciaux – Presse et publicité – Intermédiaires et marchands – Lieux de vente – Présents diplomatiques – ­ Compétitivité et concurrence commerciale.

Conditions de soumission

Les propositions de communication d’une page maximum ainsi qu’une courte notice bio-bibliographique en français ou en anglais sont à envoyer à l’adresse mail suivante : AteliersManufactures1789-1815@dt-forum.org

avant le lundi 30 septembre 2013.

Langues du colloque : français et anglais.

Ce colloque international pluridisciplinaire aura lieu les vendredi 13 et samedi 14 juin 2014 à Paris, Institut national d’histoire de l’art et Centre allemand d’histoire de l’art

Comité d’organisation

  • Natacha Coquery (université Lumière Lyon 2, LAHRA)
  • Jörg Ebeling (Centre allemand d’histoire de l’art, Paris)
  • Anne Perrin-Khelissa (université Toulouse 2 Le Mirail)
  • Philippe Sénéchal (Institut national d’histoire de l’art)

Comité scientifique

  • Marc Bayard (Mobilier national, Paris) ;
  • Jean-Francois Belhoste (École Pratique des Hautes Études, Paris) ;
  • Andreas Beyer (Centre allemand d’histoire de l’art, Paris) ;
  • Philippe Bordes (université Lumière Lyon 2) ;
  • Anne Dion (musée du Louvre) ;
  • Daniela Gallo (université Pierre Mendès France - Grenoble 2) ;
  • Liliane Hilaire-Pérez (université Paris 7) ;
  • Ulrich Leben (Bard Graduate Center, New York) ;
  • Lesley Miller (Victoria & Albert Museum, Londres) ;
  • Jean-Michel Minovez (université de Toulouse 2) ;
  • France Nerlich (université de Tours) ;
  • Odile Nouvel (Paris) ;
  • Jean-Michel Olivier (université de Toulouse 2) ;
  • Hans Ottomeyer (Berlin) ;
  • Daniel Roche (Collège de France, Paris) ;
  • Bénédicte Savoy (Technische Universität, Berlin) ;
  • Patrick Verley (Genève).

Dates

  • lundi 30 septembre 2013

Mots-clés

  • histoire de l'art, histoire des techniques, luxe, production, manufactures, entreprises, ateliers, Révolution, goût, style, objets manufacturés, réseaux commerciaux, consommation, marchands, fabricants, consommateurs

Contacts

  • Natacha Coquery
    courriel : natacha [dot] coquery [at] wanadoo [dot] fr
  • Anne Perrin-Khelissa
    courriel : anne [dot] perrin [dot] khelissa [at] gmail [dot] com
  • Jörg Ebeling
    courriel : jebeling [at] dt-forum [dot] org

Source de l'information

  • Natacha Coquery
    courriel : natacha [dot] coquery [at] wanadoo [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les progrès de l’industrie perfectionnée », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 16 juillet 2013, https://doi.org/10.58079/o0s

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search