Página inicialRencontres du Centre André Chastel 2013-2014

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Rencontres du Centre André Chastel 2013-2014

Centre André Chastel encounters 2013-2014

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Publicado quarta, 13 de novembro de 2013

Resumo

Pour la troisième année consécutive, le Centre André Chastel propose en 2013-2014 un cycle mensuel de rencontres scientifiques, dans des champs variés de l’histoire de l’art médiéval, moderne et contemporain, coordonné par Jérémie Koering (CNRS) et Emmanuel Lurin (université Paris-Sorbonne). Conférences, tables rondes et présentations d’ouvrages permettent de faire connaître au public les travaux les plus récents de ses membres et correspondants.

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Programme 2013-2014

Les rencontres du Centre André Chastel sont ouvertes à tous, dans la limite des places disponibles. Elles ont lieu en salle Ingres le mercredi de 18h30 à 20h.

13 novembre 2013

Guillaume Le Gall (Centre André Chastel) La peinture mécanique : le diorama de Daguerre

Le nom de Daguerre est resté attaché à la découverte de la photographie. De lui, on connaît moins cette invention spectaculaire, restée enfouie dans le XIXe siècle, le diorama. Daguerre a pourtant réussi ce tour de force qui consiste à introduire du mouvement dans la peinture même. Ce mouvement, qui est obtenu grâce à la transparence et à un système d’éclairage ingénieux, fait apparaître des figures peintes au gré de la luminosité. Le jour vient remplacer la nuit, un éboulement obstrue une vallée paisible, l’orage menace une journée radieuse, des moines pénètrent dans le chœur d’une église. Si le diorama hérite des principes picturaux de la perspective, il n’en reste pas moins que cette invention participe aussi directement du théâtre. Il concentre un des moments clés de la construction d’une histoire du spectaculaire qui n’attend plus que le cinéma pour trouver son expression la plus complète. Balzac ne s’y est pas trompé en qualifiant le diorama de « merveille du siècle ». Aujourd’hui, le diorama de Bry-sur-Marne est le seul vestige qui témoigne des prodiges techniques et esthétiques de ce grand artiste-inventeur. Pour l’historien comme pour le spectateur curieux, cette longue nef en trompe-l’œil est une fenêtre ouverte sur les révolutions optiques du XIXe siècle.

11 décembre 2013

Philippe Lorentz (Centre André Chastel) Aux sources de l’invention de l’« aigle » de Suger

Le célèbre « aigle » de Suger, abbé de Saint-Denis (1122-1151), est une œuvre fascinante faite d’un vase antique en porphyre métamorphosé par l’adjonction d’une monture d’orfèvrerie en argent doré figurant la tête, les ailes et les pattes d’un aigle. Quelles sont les raisons qui ont pu faire naître, dans l’esprit du prélat, une idée aussi singulière ? La recherche d’antécédents formels (étoffes ornées d’aigles comme le « suaire » de saint Germain, aquamaniles, aigles décorant des ambons) n’a pas donné jusqu’ici de résultats probants. Pour aller plus loin, il est nécessaire de prendre en compte les liens symboliques entre le matériau de l’œuvre (le porphyre) et sa destination (la célébration eucharistique). D’autre part, Suger, qui a séjourné plusieurs fois en Italie, connaît le rôle du porphyre dans le décorum impérial à Rome et à Byzance depuis le Bas-Empire. Il attribue au Christ cette pourpre inaltérable, à travers le corps d’un aigle, ancien emblème de la puissance romaine, devenu symbole christique. L’« aigle » de Suger apporte en outre une formulation visuelle précoce des particularités du rapace telles qu’elles sont décrites dans les bestiaires aux XIIe et XIIIe siècles.

15 janvier 2014

 Jean-Michel Spieser (professeur émérite de l’université de Fribourg) Du Bon Pasteur au portrait du Christ

On sait que ce n’est qu’au début du IIIe siècle, qu’un art chrétien a émergé. On se rend moins compte du temps qui a été nécessaire pour qu’une image stable du Christ se mette en place. Il s’agira de comprendre cette métamorphose qui va du IIIe au VIIe siècle. Elle est, certes, liée à l’évolution de la christologie, à la réflexion sur les natures humaine et divine du Christ, mais plus profondément, à une lente mutation du monde romain dont le christianisme n’est pas la seule source. Il s’agira de montrer comment et pourquoi les chrétiens passent d’une image symbolique comme celle du Bon Pasteur aux images d’un Christ jeune opérant des miracles sans que soit vraiment posée la question de l’apparence qu’il avait dans son séjour terrestre, puis à des images qui le représentent encore sous différentes formes, mais qui ont pour fonction de le montrer en tant qu’image de Dieu, avant que ne s’impose la conviction que certaines de ces images sont des portraits.

19 février 2014

Mickaël Bouffard (PhD de l’université de Montréal, chercheur invité au Centre André Chastel) Danseurs d’encre et d’aquarelle sous le règne de Louis XIV : le dessin de costume de ballet au regard des pratiques de scène et d’atelier

Souvent utilisé comme maquette de costume, le dessin de figures de ballet ne se limite pas à la simple description des habits dont ont besoin les artisans pour les confectionner. En tant que « projet » à soumettre pour approbation, ces œuvres poursuivent des objectifs de séduction qui se décèlent aussi bien dans les rehauts d’or et d’argent que dans le choix de postures délicates. Pour ce qui est de ces dernières, on peut se demander jusqu’à quel point elles sont en phase avec les pratiques chorégraphiques du temps, sachant qu’elles pouvaient être réappliquées de manière générique à d’autres personnages dansants (et même chantants) par des raccourcis de production propres aux ateliers d’artistes. Et si ces attitudes correspondaient effectivement aux pratiques scéniques contemporaines, chercheraient-elles à plaire par une esthétique plus moderne de la figure humaine, délaissant ainsi les canons classicistes dominants dans le choix des proportions et du contraste des membres du corps ? 

12 mars 2014

Mie Kuroiwa (College of Intercultural Communication, Rikkyo University, chercheuse invitée au Centre André Chastel) Saint Thomas d'Aquin et la prière : texte, image et pratiques de dévotion privée dans les livres de prières enluminés

La première représentation visuelle de saint Thomas d’Aquin dans un livre de prières destiné à la dévotion privée se fait plus d’un demi-siècle après la canonisation du saint, vers 1380, dans les Petites Heures de Jean de Berry. Après cette date, des exemples se succèdent sporadiquement jusqu’au XVIe siècle dans les principaux centres d’enluminure en France (Paris, Avignon, Savoie, Tours), en Italie (Ferrare), dans les Pays-Bas (Bruges, Audenarde, Utrecht) ou encore en Espagne (Valence).

Dans ces manuscrits, outre les Suffrages de saint Thomas illustrés par différentes images du saint suggérant une variété de sources textuelles et iconographiques, l’enluminure des Oraisons censées avoir été composées par l’Aquinate retiendra plus précisément notre attention. La particularité de cette dernière réside dans le fait qu’elle se compose d’éléments visuels plus variés encore que ceux des Suffrages. Son analyse nous permettra de prendre la mesure de la vénération pour saint Thomas d’Aquin, d’étudier le rapport entre texte et image et d’observer en détail les multiples rôles que l’enluminure a pu jouer pour l’acte de prière.

30 avril 2014

Art conceptuel et paradigmes scientifiques

par Larissa Dryansky

L’art conceptuel est souvent défini comme une entreprise de « dématérialisation de l’objet d’art ». Due à la critique d’art Lucy Lippard, cette formule n’a cessé en même temps de susciter la controverse depuis ses premières occurrences au tournant des années 1960/1970. Cette communication propose d’apporter un éclairage sur l’épineux problème du statut de l’objet et de la matière dans l’art conceptuel en s’appuyant sur certaines des sources scientifiques employées par les artistes rattachés à ce courant. Peu étudiées jusqu’à présent, ces sources permettent cependant de sortir d’une approche idéaliste de l’art conceptuel. En résonance avec les théories de Thomas S. Kuhn, dont l’ouvrage The Structure of Scientific Revolutions paru pour la première fois en 1962 a marqué plusieurs artistes conceptuels, il s’agira de comprendre le surgissement de cette tendance dans le champ de l’art comme un changement de paradigme artistique lui-même relié à des changements de paradigme scientifique. Pour cela, nous aborderons en particulier les travaux d’Art & Language, Douglas Huebler et John Latham.

28 mai 2014

Les nouveaux vitraux de la cathédrale de Cahors, œuvre de Gérard Collin-Thiébaut et de l'atelier Parot

par Valérie Gaudard et Véronique David 

Le foisonnement créateur que connait l'art du vitrail depuis 1945 est le résultat d’un processus complexe amorcé dès l’entre-deux-guerres avec le mouvement de renouveau de l’art sacré. L’ouverture de l’Église et de l’État à l’art contemporain, la rationalisation du processus de la commande publique, l’intérêt des artistes et la capacité des peintres verriers à s’adapter aux bouleversements de leur métier sont autant de facteurs de la modernité du vitrail d’aujourd’hui.

La création de Collin-Thiébaut à Cahors en est la dernière expression et illustre les grandes commandes de l'État. L'artiste a composé une œuvre à partir d'emprunts à des peintures et des films. Le peintre verrier Pierre-Alain Parot a imaginé un nouveau procédé, dont c'est ici la première expression, à savoir l'utilisation de l'imprimerie, pour imprimer dans le verre les émaux de couleurs traduisant fidèlement les images réalisées à l'ordinateur sans intervention de la main de l'artiste. Les vitraux ont été inaugurés en juin 2013.

25 juin 2014

Autour des fouilles de la cathédrale de Genève

par Charles Bonnet, avec la participation de Sylvie Balcon

Après plus de trente années de recherches archéologiques à l’intérieur et autour de la cathédrale Saint-Pierre, nous avons mis en évidence la naissance de la ville antique de Genua. Vers 350 déjà, un petit bâtiment marque les origines chrétiennes, deux tombes lui sont associées. Cet oratoire a été conservé en place durant le chantier de la première église épiscopale jusqu’à son achèvement à la fin du IVe siècle. Un baptistère va aussi remplacer le temple central romain, il constitue le noyau d’un vaste quartier religieux qui ne cesse de se développer avec une deuxième, puis une troisième cathédrale. Les résidences de l’évêque ou ses nombreuses salles de réception ont également été localisées avec plusieurs lieux de prière. L’évolution architecturale de ce vicus est un exemple rare où l’on peut suivre les phases de l’urbanisation durant près de deux millénaires.

 

Locais

  • 2 rue Vivienne | 6 rue des Petits-Champs
    Paris, França (75002)

Datas

  • quarta, 13 de novembro de 2013
  • quarta, 11 de dezembro de 2013
  • quarta, 15 de janeiro de 2014
  • quarta, 26 de fevereiro de 2014
  • quarta, 12 de março de 2014
  • quarta, 30 de abril de 2014
  • quarta, 28 de maio de 2014
  • quarta, 25 de junho de 2014

Palavras-chave

  • recherches en cours, photographie, art médiéval, arts précieux, représentation du christ, costume de ballet, dessin, manuscrit enluminé, art conceptuel, vitrail

Contactos

  • Jérémie Koering
    courriel : gaslanoff [at] sorbonne-universite [dot] fr

Urls de referência

Fonte da informação

  • Béatrice Coquet
    courriel : beatrice [dot] coquet [at] paris-sorbonne [dot] fr

Licença

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Para citar este anúncio

« Rencontres du Centre André Chastel 2013-2014 », Ciclo de conferências, Calenda, Publicado quarta, 13 de novembro de 2013, https://doi.org/10.58079/ork

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