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Industrie des cœurs, industrie des corps

The industry of hearts, the industry of bodies

Amour, sexualité et mariage : imaginaires, fantasmes et ruptures dans l’Asie du sud au XXIe siècle

Love, sexuality and marriage: images, fantasies and rupture in Southern Asia in the 21st century

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Publié le mercredi 27 novembre 2013

Résumé

Lors de ces journées dédiées à l'amour, à la sexualité et au mariage en Asie du Sud, un panel sera consacré aux liens entre internet, pornographie, vie amoureuse et intime. Les transformations technologiques, telles que l'apparition des chaînes câblées, de la téléphonie mobile et d'internet influent sur l’esthétique des films certes, mais c’est également toute une économie de la rencontre amoureuse et du rapport au corps qui s’en trouve modifiée. Ces observations sont à mettre en rapport avec la consommation accrue d’images pornographiques au sein de la population et l’éroticisation toujours plus importante des corps féminin et masculin. Ce panel étudiera spécifiquement le cas des nouveaux médias (NTIC) et de leur impact sur la sphère de l'intime en Asie du sud.

Annonce

Argumentaire

Ce colloque fait suite à une première journée de conférences-rencontres intitulée : "Cinémas en Asie du Sud : un état des lieux" qui eut lieu le 16 janvier 2013 à l'INALCO, et qui ouvrait sur le Festival du Film d'Asie du Sud Transgressif (FFAST).

Le thème de la deuxième édition de ces journées d'études a été inspiré par le film de Dibakar Banerjee. Réalisateur de la scène "indie" du cinéma de Mumbai, il signe en 2010 un triptyque, intitulé Love, Sex aur Dhokha (Amour, Sexe et Trahison). Le film se construit autour de trois histoires enchevêtrées qui reprennent les trois notions éponymes. Premier film indien réalisé dans le style du "found footage", il adresse, aussi bien dans la construction visuelle et esthétique (en ayant notamment recours au style de la caméra à l'épaule et à celui de la de vidéo-surveillance), les questions des relations amoureuses inter-castes, du voyeurisme et de l'intimité sexuelle. Considérant l'intrication inhérente de ces sujets avec leur traitement médiatique, et au sein d'une société où le fait de filmer et d'être filmé facilement grâce aux nouvelles technologies et à leur expansion virale (téléphonie et internet) fait vaciller les barrières habituelles de l'intimité amoureuse et sexuelle, le film met en place frontalement ces enjeux dans l'Inde contemporaine.

Souvent présentés comme des pays du mariage arrangé, ou du mariage d’enfants, de dures pratiques envers les veuves ou, plus récemment pour l’Inde, d’un pays de la “culture du viol”, ces journées de rencontres cherchent à soulever le voile sur ces réalités contrastées en Asie du Sud, et à comprendre le contexte social, anthropologique et culturel de toute l’économie de la rencontre amoureuse. Finalement, qu’en est-il réellement aujourd’hui, dans l’Inde contemporaine du XXIe siècle ?

Quelles sont les normes sociales en matière de sexualité et de mariage ? Quels sont les codes amoureux, sociaux, littéraires et iconographiques ? Comment, et par qui, sont-ils transgressés ?

Lors des journées, un panel sera consacré aux liens entre internet, pornographie, vie amoureuse et intime. Les transformations technologiques, telles que l'apparition des chaînes câblées, de la téléphonie mobile et d'internet influent sur l’esthétique des films certes, mais c’est également toute une économie de la rencontre amoureuse et du rapport au corps qui s’en trouve modifiée. Ces observations sont à mettre en rapport avec la consommation accrue d’images pornographiques au sein de la population et l’éroticisation toujours plus importante des corps féminin et masculin. Ce panel étudiera spécifiquement le cas des nouveaux médias (NTIC) et de leur impact sur la sphère de l'intime en Asie du Sud.

Les propositions peuvent aborder les sujets suivants, sans s’y limiter :

  • les réseaux sociaux

    • un espace de liberté amoureuse ? liberté corporelle ?
    • les nouvelles formes du mariage arrangé ?
  • La téléphonie mobile

    • quel usage chez les adolescents & jeunes adultes ? Images/vidéos prises à la dérobée ?
    • la pratique du "sexto"
  • La pornographie

    • rôle et impact des cyber-cafés ?
    • “porno-isation” des images au cinéma ?

Modalités de soumission

Les propositions (2500 signes environ) sont à envoyer à helene@ffast.fr et nemesis@ffast.fr

avant le 15 décembre 2013,

accompagnées d’une bio-biblio.

Responsables scientifiques

  • Hélène Kessous, doctorante au Centre d'Etudes de l'Inde et de l'Asie du Sud (EHESS - CNRS)
  • Némésis Srour, doctorante au Centre d'Etudes de l'Inde et de l'Asie du Sud (EHESS - CNRS)

Lieux

  • Inalco, Auditorium - 65, rue des Grands Moulins
    Paris, France (75)

Dates

  • dimanche 15 décembre 2013

Mots-clés

  • cinéma, amour, sexualité, mariage

Contacts

  • Némésis Srour
    courriel : nemesis [at] ffast [dot] fr
  • Hélène Kessous
    courriel : helene [at] ffast [dot] fr

Source de l'information

  • Némésis Srour
    courriel : nemesis [at] ffast [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Industrie des cœurs, industrie des corps », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 27 novembre 2013, https://doi.org/10.58079/os5

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