AccueilRencontres à la croisée de l’architecture et des sciences humaines : émergences et déplacements

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Rencontres à la croisée de l’architecture et des sciences humaines : émergences et déplacements

Encounters at the Intersection of Architecture and Social & Human Sciences: Emergence and Displacements

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Publié le vendredi 13 décembre 2013

Résumé

Le colloque international « Rencontres à la croisée de l’architecture et des sciences humaines : émergences et déplacements » vise à poursuivre et amplifier une réflexion entamée au sein du laboratoire sASHa sur la nature des échanges entre l’architecture et les sciences humaines, ainsi que sur leurs conditions de réalisation. Ce colloque entend plus particulièrement explorer et questionner les innovations méthodologiques, théoriques et politiques qui pourraient surgir de ces rencontres. Cet appel s’adresse à tous ceux – praticiens, enseignants et chercheurs – dont le travail se situe d’une manière ou d’une autre à la croisée des disciplines architecturales et urbanistiques et des sciences humaines.

Annonce

Argumentaire

Le colloque international « Rencontres à la croisée de l’architecture et des sciences humaines : émergences et déplacements » est une initiative de sASHa, le laboratoire « Architecture et Sciences Humaines » de la Faculté d’Architecture de l’Université Libre de Bruxelles, en collaboration avec le Centre d’Etudes Sociologiques de l’Université Saint-Louis Bruxelles et la Faculté d’Architecture de l’Université de Liège. Ce colloque vise à poursuivre et amplifier une réflexion entamée au sein du laboratoire sASHa sur la nature des échanges entre l’architecture et les sciences humaines, ainsi que sur leurs conditions de réalisation. Ce colloque entend plus particulièrement explorer et questionner les innovations méthodologiques, théoriques et politiques qui pourraient surgir de ces rencontres.

Cet appel s’adresse à tous ceux – praticiens, enseignants et chercheurs – dont le travail se situe d’une manière ou d’une autre à la croisée des disciplines architecturales et urbanistiques et des sciences humaines – telles que l’anthropologie, l’archéologie, le droit, l’économie, l’étude des genres, la géographie, l’histoire, l’histoire de l’art, la linguistique, la philologie, la philosophie, la psychologie, la science politique, la sociologie, etc.

L’objectif général du colloque « Rencontres à la croisée de l’architecture et des sciences humaines : émergences et déplacements » est à la fois de décrire les rencontres passées et d’interroger les rencontres possibles entre les champs de l’architecture et des sciences humaines.

Explorer la diversité des types de rencontres

Les rencontres entre architecture et sciences humaines ont pris et prennent des formes très variables. Certaines sont de l’ordre de la collaboration entre des champs qui restent bien définis. Tel est le cas, par exemple, des urbanistes et sociologues de la France d’après-guerre qui ont été amenés à collaborer sur les plans d’aménagement des cités de banlieue. La rencontre peut aussi prendre la forme d’un emprunt ou d’une réappropriation de méthodes, de concepts ou d’objets. Ainsi, par exemple, les architectes se sont souvent appropriés (parfois sauvagement) des concepts issus de la philosophie, tel celui d’espace public. Ou, dans un cas inverse, le concept de postmodernité tel que développé par certains philosophes doit beaucoup à la théorie architecturale. Certaines rencontres prennent la forme plus modeste d’une inspiration. Comme quand des architectes se réfèrent à des théories linguistiques pour justifier leur production. Dans d’autres cas encore, la rencontre suppose une application directe, comme quand des agences d’architecture appliquent les théories économiques du ‘lean management’ à leur production. Certaines rencontres peuvent sans doute même aller jusqu’à une véritable hybridation des champs ayant pour résultat la production d’un objet tiers... Loin de nous limiter aux formes de rencontres décrites ici, il s’agira bien de faire exister des différences sur ce plan-là.

Au-delà de la diversité de leurs formes, ces rencontres ont également lieu dans des milieux différents. Elles peuvent se dérouler dans le milieu de la recherche, comme la célèbre correspondance entre Jacques Derrida et Peter Eisenman ; de l'enseignement, tels que des ateliers d’architecture qui empruntent à l’anthropologie ou à la sociologie des méthodes d’enquête de terrain ; de la pratique professionnelle, quand des équipes d’architectes et de psychologues travaillent ensemble à mettre au point des supermarchés particulièrement vendeurs ; du quotidien, lorsque des sociologues et des anthropologues sont appelés à sortir de l'université pour travailler en tant qu’intervenants sociaux dans des processus collaboratifs de rénovation urbaine ; du militantisme, comme quand des ateliers d’architecture et des philosophes se sont attelés à la production de contre-projets face aux logiques capitalistes de la production de la ville ; etc.

Le colloque reste très ouvert quant aux types de rencontres susceptibles d’y être présentées. L’intérêt est de pouvoir explorer pleinement les diverses formes que celles-ci peuvent prendre, les objets concrets et/ou théoriques qu’elles génèrent et les recompositions disciplinaires qu’elles peuvent induire.

Décrire les scènes de rencontre

Le colloque privilégie la présentation de ces rencontres sous forme de scènes. Ce choix permet de présenter les conséquences de ces rencontres, ce qu’elles auraient produit à l’intersection de plusieurs disciplines. Et ce quelle que soit la forme de ces résultats : bâtiments, techniques, matériaux, projets urbains, politiques, dispositifs de production de savoirs pratiques et/ou théoriques, etc. Une présentation sous forme de scènes devrait également permettre de réfléchir en quoi ces rencontres forment des situations tout à fait singulières, au sein desquelles il arrive que les limites disciplinaires se brouillent, s’enrichissent ou se mettent mutuellement en péril. À partir de là, ce sont parfois les situations elles-mêmes qui imposent leurs exigences, et non plus la simple addition des exigences propres à chaque discipline impliquée.

Les exemples égrainés ci-dessus constituent autant de scènes de rencontres possibles mais ils ne constituent en aucun cas une limitation au spectre des situations envisageables. Pour chacune d’elles, il est possible de décrire non seulement les résultats issus de ces rencontres mais aussi leurs modalités, les ingrédients qui les constituent et les transformations respectives des différentes parties qui y sont impliquées.

Le colloque ne dresse pas de limites temporelles. Les communications peuvent rendre compte d’une expérience passée, d’une expérimentation en cours ou d’une rencontre à faire advenir. Ce qui importe par contre, c’est de parvenir à décrire l’expérience même de la rencontre, en plus de ses résultats potentiels. La position du communiquant par rapport à cette rencontre reste également ouverte : il peut tout autant s’agir d’un acteur qui en était partie prenante et en relate l’expérience, que d’un commentateur qui en fait l’analyse. Ainsi, l’appel est bien sûr ouvert tant à des praticiens, des gens de terrain, qu’à des enseignants, des chercheurs, etc. et à tous ceux qui se situent au croisement de ces statuts qui ne sont bien sûr jamais étanches.

Interroger les critères de réussite des rencontres

Enfin, le colloque cherche également à répondre aux questions relatives aux critères d’échec et de réussite de ces rencontres. Bien sûr, chaque scène développe ses propres critères de succès et de faillite. Il ne s’agit donc pas de juger ces rencontres depuis un point de vue normatif qui serait extérieur, déconnecté et formulé a priori. Au contraire, le colloque cherche à comprendre en quoi et comment les situations de rencontre imposent elles-mêmes les ordres de grandeur à partir desquels on peut juger de leurs réussites et échecs. En quoi la rencontre est-elle aboutie, pour qui et selon quels critères ?

Dans la mesure où plusieurs parties sont impliquées dans une rencontre, ces critères sont généralement multiples. Cela fait aussi qu’une réussite pour l’un peut ne pas signifier une réussite pour un autre (pour reprendre l’un des exemples cités plus tôt, lorsque des architectes référencent leurs productions en ayant recours à des concepts philosophiques, on peut s’interroger si ces reprises constituent ou non un succès pour les philosophes cités...). Au-delà des rencontres mutuellement fructueuses, des frictions ou des oppositions franches sont donc également fréquentes. Leur analyse intéresse aussi vivement le colloque.

Le colloque se tiendra à l’Université Libre de Bruxelles, campus du Solbosh, les 26 et 27 mai 2014.

Modalités d'envoi des propositions

Un abstract de la communication (3000 signes, espaces inclus) devra être envoyé

au plus tard le 17 janvier 2014.

L’annonce des sélections aura lieu à la fin du mois de février 2014.

En cas de sélection de l’abstract par le Comité Scientifique, une communication complète (25.000 signes, espaces inclus) sera demandée pour le 25 avril 2014.

Une sélection d’articles feront l’objet d’une publication dans le n°3 de la revue CLARA architecture/recherche.

Le colloque se tiendra en français. Les communications en anglais sont toutefois bienvenues.

Le comité organisateur 

Jean-Louis Genard, Pauline Lefebvre, Judith le Maire, Typhaine Moogin.

 


Dates

  • vendredi 17 janvier 2014

Mots-clés

  • architecture, urbanisme, sciences humaines, transdisciplinarité

Contacts

  • Pauline Lefebvre
    courriel : pauline [dot] lefebvre [at] ulb [dot] be
  • Typhaine Moogin
    courriel : erre [dot] architecture [at] ulb [dot] ac [dot] be

Source de l'information

  • Laboratoire Sasha
    courriel : rencontresalacroisee [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Rencontres à la croisée de l’architecture et des sciences humaines : émergences et déplacements », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 13 décembre 2013, https://doi.org/10.58079/oze

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