L'Institut propose le 25 janvier 2014 deux conférences gratuites au château de Bénouville (Calvados). Bruno Chauffert-Yvart est conservateur général du patrimoine. Il est architecte de formation et également diplômé du Centre d’études supérieures d’histoire et de conservation des monuments anciens. Professeur à l’École de Chaillot et président du Conseil scientifique de l’École française d’Extrême Orient, Pierre-André Lablaude assure d’autre part de nombreuses missions d’expertise à l’étranger pour le compte du Ministère des affaires étrangères et de l’UNESCO, en particulier, depuis plus de vingt-ans, en tant qu’expert permanent pour la sauvegarde du site naturel et monumental d’Angkor (Cambodge).

Programme

25 janvier 2014

16h30-17h30 « Paysage culturel, bien culturel »

• par Bruno Chauffert-Yvart

Depuis la mise en application des lois sur les sites (1906 et de 1930) et sur le Paysage (1993), les notions d'environnement, de cadre de vie, de paysage bâti ou naturel, de paysage culturel ou de bien culturel ont profondément évolué jusqu'à nos jours. La conférence montrera cette évolution qui marque profondément notre façon d'appréhender les paysages avec l'exemple du projet de candidature au patrimoine mondial du territoire des Climats du vignoble de Bourgogne.

Bruno Chauffert-Yvart est conservateur général du patrimoine. Il est architecte de formation et également diplômé du Centre d’études supérieures d’histoire et de conservation des monuments anciens.
Depuis ses débuts en 1977, il a publié de nombreux articles et donné des conférences sur l’environnement, le cadre de vie, l’urbanisme, le patrimoine urbain et le paysage, l'architecture, les parcs et jardins.

Il a également réalisé de nombreuses missions d'expertise architecturale, urbaine et paysagère et missions d'enseignement à travers le monde entier pour le Ministère de la Culture et de la Communication, le Ministère des Affaires Etrangères, l'Unesco et ONU-Habitat.

17h30-18h30 « La restauration des jardins de versailles »

• par Pierre-André Lablaude

La restauration des jardins historiques, œuvres par définition éphémères, pose d’emblée une problématique complexe : comment en transmettre aux générations futures le message de mémoire, de beauté, de culture et d’émotion ?

Doit-on, et peut-on, les rétablir à cette fin dans leur état initial ?

A Versailles, depuis 1990, c’est pourtant le projet qui a été entrepris, avec pour objectif d’en restaurer au plus près les dispositions originelles.

Du Versailles de Louis XIV, quatre siècles après la mort de Le Nôtre, au Petit Trianon de Marie Antoinette -jardin à la française ou jardin à l’anglaise- l’exercice en a été ici mené avec persévérance sur plus de deux décennies, transfigurant ainsi radicalement l’image d’un vieux parc morose en celle de paysages juvéniles et variés, d’une authenticité plus fidèle à l’œuvre de leurs créateurs, et dont Pierre-André Lablaude nous présentera tant les difficultés que les découvertes.

Particularité rare dans le monde du patrimoine, Pierre-André Lablaude, Architecte en chef et Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, s’est spécialisé très tôt dans la conservation et la restauration des jardins historiques et paysages anciens. Chargé en 1990 du domaine national de Versailles, il y a mené depuis lors l’ensemble des restaurations et replantations du parc et des jardins, dans leurs différentes composantes végétales, hydrauliques, décoratives ou bâties, et sur la base d’états historiques de références clairement identifiés et documentés. Il a également été en charge du Domaine National de Saint-Cloud et œuvre aujourd’hui à la restauration des jardins du château de Sceaux.

Professeur à l’Ecole de Chaillot (Théorie de la restauration, Restauration des jardins historiques) et Président du Conseil Scientifique de l’Ecole Française d’Extrême Orient, Pierre-André Lablaude assure d’autre part de nombreuses missions d’expertise à l’étranger pour le compte du Ministère des Affaires Etrangères et de l’UNESCO, en particulier, depuis plus de vingt-ans, en tant qu’expert permanent pour la sauvegarde du site naturel et monumental d’Angkor (Cambodge).