AccueilFin de vie et mort : quelles répercussions sur les relations familiales ?

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Fin de vie et mort : quelles répercussions sur les relations familiales ?

End of life and death: what repercussions on family relations?

Revue internationale Enfances Familles Générations

Enfances Familles Générations international journal

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Publié le mercredi 05 février 2014

Résumé

Ce numéro de la revue Enfances Familles Générations traitera des problématiques actuelles entourant la question de la mort, du deuil et de leurs répercussions sur les rapports de couple, la famille et les rapports intergénérationnels. Il présentera les travaux des chercheurs qui s’intéressent aux difficultés que rencontrent les couples et les familles lorsqu’un des leurs a besoin de soins ou d’accompagnement à la fin de sa vie et aux problèmes particuliers que vivent les familles d’immigration récente quand la maladie grave ou le grand âge met en danger un membre du réseau étendu de parenté auquel elles participent. La parution est prévue au printemps 2016.

Annonce

Argumentaire

Ce numéro de la revue Enfances Familles Générations traitera des problématiques actuelles entourant la question de la mort, du deuil et de leurs répercussions sur les rapports de couple, la famille et les rapports intergénérationnels. Il présentera les travaux des chercheurs qui s’intéressent aux difficultés que rencontrent les couples et les familles lorsqu’un des leurs a besoin de soins ou d’accompagnement à la fin de sa vie et aux problèmes particuliers que vivent les familles d’immigration récente quand la maladie grave ou le grand âge met en danger un membre du réseau étendu de parenté auquel elles participent.

La fin de la vie, que ce soit en situation de maladie grave ou de grand âge, se déroule maintenant le plus souvent dans des établissements de soins plutôt qu’en milieu familial. Pour une famille, contribuer à l’accompagnement d’un parent en fin de vie pose des difficultés nouvelles dues au fait que les enfants sont moins nombreux au sein d’une fratrie, que les milieux de travail tardent à proposer des mesures qui permettraient aux jeunes professionnels d’assumer des responsabilités auprès de leurs aînés et que la prolongation de la vie jusqu’à un très grand âge est devenue un phénomène plus répandu, faisant en sorte que ce sont souvent des septuagénaires qui accompagnent la fin de vie de leurs parents. Ces difficultés se posent avec une acuité particulière lorsque les milieux institutionnels dispensateurs de soins demandent la collaboration des membres de la famille pour assurer le respect des droits de la personne en fin de vie, entre autres son droit de participer aux décisions pouvant affecter son état de santé ou son bien-être et son droit de consentir aux soins ou de les refuser. Les changements législatifs récemment proposés au Québec pour permettre la mise en place d’un régime de directives médicales anticipées et pour donner accès à l’aide médicale à mourir viendront, quelle que soit l’issue du débat, transformer les échanges entre les proches, les soignants et la personne en fin de vie.

Pour les familles d’immigration récente, perdre un des leurs est un événement qui déborde les frontières de leur société d’accueil. Ces familles continuent d’entretenir des réseaux transnationaux et elles demeurent souvent très attachées aux pratiques héritées de leur tradition. Dans ces réseaux familiaux, le décès, les funérailles et la période de deuil mettent en branle des relations d’aide et des modalités rituelles qui dépassent le groupe familial local. Les premiers résultats de recherche obtenus sur les enjeux transnationaux face à la mort et au deuil liés à l’immigration des groupes ethnoculturels tant au Québec que dans d’autres contextes nationaux (Rachédi, 2010) en confirment l’importance. Trop souvent, les pertes vécues par ces familles sont aussi liées à des situations problématiques et il y aurait lieu de poursuivre l’évaluation de l’impact des guerres civiles et d’autres catastrophes sur les réseaux  familiaux localisés dans les pays d’accueil.

Les auteur-e-s sont donc invité-e-s à présenter des articles fondés sur des données empiriques, de type qualitatif ou quantitatif, dans le domaine anthropologique, sociologique ou psychologique et qui portent sur l’accompagnement de la fin de vie par les proches, sur les difficultés particulières que peuvent alors rencontrer les familles d’immigration récente, de même que sur l’usage des technologies de communication dans la gestion de ces évènements. (Falconer et al., 2011; Walter et al.,2012) 

Axes thématiques

Ces articles pourraient traiter, en premier lieu, des représentations sociales de ces problématiques en tenant compte des types de décès (grand âge, maladie, accidents, suicide, etc.), des caractéristiques des personnes en fin de vie  ou décédées (personnes âgées, enfants, adolescents, adultes, hommes, femmes) et de leur statut relationnel (conjoints, parents, enfants, grands-parents) et ce dans les différentes populations en fonction de leurs caractéristiques socioculturelles, démographiques (âge, sexe, état civil) et socio-économiques (éducation, revenu, etc.). Il est en effet important de dépasser les représentations collectives générales pour mieux saisir les variations dans ces domaines.

En second lieu, les articles pourraient porter sur les répercussions des décisions de fin de vie sur le couple, les structures familiales et parentales.

En dernier lieu, des articles portant sur une réflexion théorique quant à  cet ensemble de problématiques et leur impact sur les relations de couple, familiales et parentales, contribueraient à l’avancement des connaissances dans ce domaine encore très négligé mais pourtant essentiel dans le contexte contemporain.

Références

  • Falconer, K., K. Gibson, H. Norman et M. Sachsenweger. 2011. « Grieving in the Internet Age ». Penn Medicine: Center for Cognitive Therapy, 20 p.
  • Rachédi,  L. 2010. « Réseaux transnationaux, familles immigrantes et deuils », Lien social et Politiques, vol. 64, p. 175-187.
  • Walter, T., R. Hourizi, W. Moncur et S. Pitsillides. 2012. « Does the Internet Change How We Die and Mourn? Overview and Analysis », Omega: Journal of Death and Dying, vol. 64, no. 4, p. 275-302.

Modalités de soumission

Le résumé doit être soumis en ligne sur le site Web de la revue EFG à l’adresse suivante : http://www.efg.inrs.ca/

La proposition doit être soumise en ligne sur le site Web de la revue avant le 24 mars 2014. Pour ce faire, vous devez créer un compte d’usager en tant qu’auteur, en cliquant sur l’onglet « S’inscrire ».

Votre soumission doit comprendre un titre provisoire, un résumé (1 500 à 2 000 caractères, espace compris) ainsi que les coordonnées de tous les auteurs.

Après acceptation du résumé, les manuscrits complets des propositions retenues par les rédacteurs invités (50 000 à 60 000 caractères, espaces compris, excluant le résumé et la bibliographie) des propositions retenues par les rédactrices invitées devront être soumis en ligne avant le 5 septembre 2014.

Les auteurs sont priés de se conformer aux règles d’édition de la revue : www.efg.inrs.ca/index.php/EFG/about/submissions#authorGuidelines

Tous les manuscrits sont acceptés ou refusés sur la recommandation de la direction et des responsables de ce numéro thématique de la revue, après avoir été évalués à l'aveugle par deux ou trois lecteurs externes.

Parution prévue au printemps 2016.

Rédacteurs invités

  • Joseph J. Lévy, professeur titulaire, Université du Québec à Montréal (Canada)
  • Diane Laflamme, professeure associée, Université du Québec à Montréal (Canada)

Comité scientifique international

  • Brigitte Feuillet, Faculté de Droit de Rennes, France
  • Claudine Attias-Donfut, CNAV, Paris, France
  • Marina Rezende Bazon, Universidade de São Paulo, Brésil
  • Thierry Blöss, Université d’Aix-en-Provence, France
  • Danielle Boyer, CNAF, Paris, France
  • Jean Dumas, Université de Genève, Suisse
  • Anne Gauthier, Interdisciplinary Demographic Institute, Pays-Bas
  • Caroline Henchoz, Université de Fribourg, Suisse
  • Didier Le Gall, Université de Caen Basse-Normandie, France
  • Agnès Martial, CNRS, Marseille, France
  • Emmanuelle Maunaye, Université de Tour, France
  • Catherine Pugeault-Cichelli, Université Paris Descartes, France
  • Jean-Louis Renchon, Doyen de la faculté de droit, Université Catholique de Louvain, Belgique
  • Catherine Sellenet, Université de Nantes, France
  • Irène Théry, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), France
  • Veronica Tichenor, SUNY-Institute of Technology, États-Unis
  • David G Troyansky, Brooklyn College, États-Unis

Dates

  • lundi 24 mars 2014

Mots-clés

  • fin de vie, mort, deuil, soins palliatifs, gérontologie, famille, couple, génération

Contacts

  • Kévin Lavoie
    courriel : kevin [dot] lavoie [at] tsc [dot] ulaval [dot] ca

URLS de référence

Source de l'information

  • Kévin Lavoie
    courriel : kevin [dot] lavoie [at] tsc [dot] ulaval [dot] ca

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Fin de vie et mort : quelles répercussions sur les relations familiales ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 05 février 2014, https://doi.org/10.58079/pcr

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