AccueilAllocation de thèse régionale sur la déségrégation socio-résidentielle

AccueilAllocation de thèse régionale sur la déségrégation socio-résidentielle

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Publié le mercredi 04 juin 2014

Résumé

Le laboratoire ESO Nantes - UMR 6590 propose une allocation de thèse régionale de 3 ans sur le sujet suivant : « La déségrégation socio-résidentielle : approche critique, méthodologique et étude appliquée à la Loire-Atlantique (1982-2011) ».

 

 

Annonce

Argumentaire

Le laboratoire ESO Nantes - UMR 6590 ( http://eso.cnrs.fr/ ) propose une allocation de thèse régionale de 3 ans sur le sujet suivant : « La déségrégation socio-résidentielle : approche critique, méthodologique et étude appliquée à la Loire-Atlantique (1982 - 2011) ». Pour plus de précision, voir la fiche de poste détaillée dans le document ci-joint.

Laboratoire d’accueil

  • ESO Nantes, laboratoire de l’université de Nantes, l’un des cinq sites de l’UMR CNRS 6590 (« Espaces et SOciétés »)
  • Directeur du laboratoire : François Madoré

Encadrement de la thèse

  • Responsable scientifique de la thèse : François Madoré (PU, ESO Nantes)
  • Co-encadrement : Valérie Jousseaume (Mcf, ESO Nantes)

Description du sujet de la thèse

Le discours dominant portant sur la ségrégation sociale dans la ville française, qu’il émane de la sphère politique ou médiatique, admet le plus souvent, tel un truisme, l’inéluctabilité d’une aggravation de la ségrégation. Le succès du concept de mixité sociale, devenu central dans les politiques urbaines développées par de nombreuses collectivités territoriales, repose d’ailleurs sur ce constat. Cependant, si ces politiques publiques visent explicitement à combattre la ségrégation urbaine et son augmentation supposée par une injonction à la mixité sociale, force est de constater que nous sommes largement démunis pour savoir comment évolue en réalité la géographie socio-résidentielle en France.

Autrement dit, les discours nombreux qui dénoncent la hausse de la ségrégation reposent plus sur des représentations que sur des faits avérés. Ils confondent souvent dénonciation de la ségrégation au nom de la cohésion sociale et d’une réitération de l’idéal républicain avec l’aggravation de celle-ci. En effet, il n’est guère facile de conclure sur l’évolution temporelle des disparités socio-spatiales en France, tant les recherches intégrant cette dimension demeurent l’exception. Par ailleurs, lorsque celle-ci est présente, la période étudiée dépasse rarement une période intercensitaire. En réalité, les rares observations réalisées auraient même tendance à montrer, à rebours du discours dominant, une absence de renforcement de la ségrégation sociale. Ainsi, l’analyse de l’évolution de cette ségrégation dans l’aire urbaine de Nantes entre 1990 et 2008 révèle une déségrégation socio-résidentielle généralisée, sous l’effet notamment de la forte progression des cadres là où ils étaient sous-représentés, en particulier dans le périurbain. Une évolution identique a été observée en Île-de France en mobilisant une source originale, les revenus des ménages : le nombre de communes ayant un profil « plutôt aisé » y est en augmentation spectaculaire. De fait, des schémas dominants d’interprétation des évolutions socio-spatiales, largement médiatisés (la ville à trois vitesses, la France périphérique), se voient contredits par des études appliquées.

Le projet de thèse envisagé offre ainsi un regard renouvelé sur une problématique importante et peu explorée dans le champ de la géographie socio-urbaine française, à savoir celle de l’évolution territoriale de la ségrégation résidentielle sur une période multi-censitaire (1982 – 2011), phénomène qui sera observé à partir du cas de la Loire-Atlantique. Ce projet emprunte ainsi à la méthode hypothético-déductive : l’hypothèse principale prend le contre-pied de l’idée communément admise de renforcement de la ségrégation en postulant au contraire qu’elle s’atténue sous l’effet combiné de la diffusion de l’espace résidentiel des cadres, de plus en plus nombreux dans la structure sociale, et de la forte croissance démographique de l’Ouest français, source d’importants transferts de revenus et d’apports migratoires variés. L’objet de cette thèse est donc d’approfondir l’analyse de l’évolution des structures socio-spatiales, en la questionnant d’un point de vue théorique et méthodologique (par exemple, comment déterminer la valorisation sociale d’un territoire dans une société où l’augmentation des cadres est généralisée), puis en l’analysant très finement à l’échelle d’un territoire fortement urbanisé et périurbanisé, à savoir la Loire-Atlantique. L’approche emprunte à la fois une dimension spatiale et sociale, en focalisant tout particulièrement le regard sur le phénomène « d’embourgeoisement » ou de valorisation sociale des territoires périphériques à l’agglomération nantaise. Les particularités de cet espace d’étude (prix immobiliers peu excessifs ; immigration étrangère peu significative ; industrialisation tardive ; proximité d’un littoral très attractif) devront être pris en compte, en particulier dans notre ambition de valider ou d’infirmer les schémas socio-spatiaux dominants (ville à trois vitesses, France périphérique). Enfin, ce projet de thèse permet de décloisonner l’analyse scientifique des structures socio-spatiales du seul champ de l’urbain dense.

Modalités de candidature

Les candidats doivent adresser leur dossier de candidature au format PDF (un seul fichier) au plus tard le 16 juin 2014 au directeur d’ESO Nantes (francois.madore@univ-nantes.fr) et à la secrétaire-gestionnaire du laboratoire (laurence.hamard@univ-nantes.fr). Les candidats retenus pour l’audition du vendredi 20 juin (matin) seront prévenus par mail le mardi 17 juin.

Ce dossier doit comporter les trois éléments suivants :

  1. CV (doit être indiqué en particulier l’établissement et laboratoire d’origine, ainsi que la mention et spécialité du M2)
  2. Lettre de motivation
  3. Relevé de notes de M1 et M2 et rang de classement (si le mémoire est soutenu entre le 16 et le 19 juin, prière de l’indiquer et de faire parvenir la note obtenue dès la soutenance passée)

Laboratoire d’accueil

 

·         ESO Nantes, laboratoire de l’université de Nantes, l’un des cinq sites de l’UMR CNRS 6590 (« Espaces et SOciétés »)

·         Directeur du laboratoire : François Madoré

 

 

Encadrement de la thèse

 

·         Responsable scientifique de la thèse : François Madoré (PU, ESO Nantes)

·         Co-encadrement : Valérie Jousseaume (Mcf, ESO Nantes)

 

Lieux

  • ESO Nantes, laboratoire de l’université de Nantes
    Nantes, France (44000)

Dates

  • lundi 16 juin 2014

Mots-clés

  • allocation régionale, doctorat, géographie, déségrégation socio-résidentielle, Loire-Atlantique

Contacts

  • François Madoré
    courriel : francois [dot] madore [at] univ-nantes [dot] fr
  • Laurence Hamard
    courriel : laurence [dot] hamard [at] univ-nantes [dot] fr

Source de l'information

  • François Madoré
    courriel : francois [dot] madore [at] univ-nantes [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Allocation de thèse régionale sur la déségrégation socio-résidentielle », Bourse, prix et emploi, Calenda, Publié le mercredi 04 juin 2014, https://doi.org/10.58079/qa9

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