AccueilReligion et bien commun. De Hegel à Fessard

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Religion et bien commun. De Hegel à Fessard

Religion as common good. From Hegel to Fessard

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Publié le jeudi 11 décembre 2014

Résumé

Les 8 et 9 janvier 2015 le colloque « Religion et bien commun. de Hegel à Fessard » se propose de définir la notion de bien commun notamment dans ses relations avec la religion et la démocratie en s'appuyant sur les travaux de Gaston Fessard. Le Professeur Oliver O'Donovan (Edinburgh) donnera une conférence exceptionnelle en anglais lors de ce colloque.

Annonce

Argumentaire

Le bien commun : beaucoup en parlent, mais peu seraient capables de le définir.C’est sûrement une des grandes forces du Père Gaston Fessard s.j. (1897-1978) d’avoir conféré à ce concept majeur de la philosophie politique et de l’éthique chrétienne une véritable fonction de compréhension historique et de discernement politique, à travers ce qu’il appelle la « dialectique des catégories du bien commun » : le « bien de la communauté », aspect objectif et particulier, la « communauté du bien », aspect subjectif et universel, le « bien de la communion », Aufhebung de ces deux aspects. À l’occasion de la réédition d’Autorité et bien commun (1944, 1969) chez Ad Solem (augmentée d’un travail d’édition critique et d’une préface du Père Frédéric Louzeau), où Fessard montre comment le jeu dialectique de ces catégories explique la destinée des sociétés depuis la Révolution française jusqu’au conflit des idéologies durant la seconde Guerre mondiale, on se demandera en quoi cette approche jette une lumière rétrospective sur la question du statut de la religion, et plus précisément du christianisme, dans la philosophie politique des xixe et xxe siècles. Cette période qui court de Hegel à Fessard semble en effet connaître une tension décisive entre ce qu’on pourrait appeler, d’une part, des « philosophies de la communauté », qui identifient le bien au service de l’État ou de la société civile et critiquent la religion comme aliénation, et, d’autre part, des « philosophies de la communion », qui désidentifient le bien d’une quelconque instance totalisante et envisagent la religion dans sa fonction critique. Le but du colloque sera d’explorer cette tension constitutive des temps modernes, qui ne passe peut-être pas seulement entre les philosophes qu’il sera incontournable d’étudier, de Hegel à Fessard, mais traverse aussi certains d’entre eux. Entre le désenchantement du commun, désiré ou craint, et la résistance d’un bien inappropriable, car transcendant absolument l’immanence de la communauté, on s’interrogera sur les enjeux et les apories du chemin tracé par chacun. Mais il s’agira également, à travers cette période qui est celle des grandes tragédies, d’entrer dans une réflexio proprement historique, qu’il conviendra aussi d’actualiser, en s’interrogeant, à la suite de Fessard, sur le bien commun en démocratie : la démocratie implique-t-elle l’abolition de toute référence à un bien qui transcende les droits des individus ? Ou est-il au contraire possible de déterminer un aspect spécifiquement démocratique du bien commun ?

Programme

Le jeudi 8 janvier

Le bien commun entre État, société civile et religion

Présidence : Émilie Tardivel–Schick, ICP

9h15 – 10h15 : « Le Bien commun entre moralité et vie éthique » Gilles Marmasse, Poitiers

10h15 – 11h15 : « Bien commun universel et médiation de l’Église catholique » Frédéric Louzeau, Bernardins

11h15 – 11h30 : Pause café

11h30 – 12h30 : « L’autorité en temps de troubles : Kojève et Fessard dans les années 40 » Danilo Scholz, EHESS

Après-midi à l'École normale supérieure

Le désenchantement de la communauté

Présidence : Jean–Claude Monod, CNRS/ ENS

14h30 – 15h30 : « Le bien commun et les biens communs.Une lecture de Proudhon » Édouard Jourdain, IHEJ

15h30 – 16h30 : « Le communisme comme réappropriation du bien commun : la révolution selon Marx » Jean Vioulac, ICP

16h30 – 16h45 : Pause café

16h45 – 17h45 : « Le Bien commun et l’horizon démocratique de la modernité chez Tocqueville » Frédéric Cohen, EHESS

17h45 – 18h45 : « Désenchantement du monde et conflit des valeurs selon Weber et Schmitt » Francesco Ghia, Trento

Le vendredi 9 janvier

Matin au Collège des Bernardins

La résistance du bien de la communion

Présidence : Frédéric Louzeau, Bernardins

9h15 – 10h15 : « Primauté du bien commun ou primauté du spirituel : une controverse au XXe siècle », François Daguet o.p., ICT/ISTA

10h15 – 11h15 : « Les enjeux de la controverse Mounier– Fessard » Jean–François Petit a.a., ICP

11h15 – 11h30 : Pause café

11h30 – 12h30 : « Bien commun et résistance chrétienne. Le manuscrit au Cardinal Suhard » Émilie Tardivel–Schick, ICP

Après midi à l'Institut Catholique de Paris

Réflexions sur le bien commun en démocratie

Présidence : Emmanuel Falque, ICP

14h30 – 15h30 : « Transcendance et communauté du Bien » Philippe Soual, ICT

15h30 – 16h30 : « Le commun sans communion » Jean–Claude Monod, CNRS/ENS

16h30 – 16h45 : Pause café

16h45 – 17h45 : « Droits de l’homme et bien commun » Pierre Manent, EHESS

18h30 : Présidence : Mgr Philippe Bordeyne, Recteur de l’ICP

19h – 20h30 «Community, Communication and the Goods» Prof. Oliver O’Donovan, Edinburgh

Lieux

  • 21 rue d'Assas
    Paris, France (75006)

Dates

  • jeudi 08 janvier 2015
  • vendredi 09 janvier 2015

Fichiers attachés

Mots-clés

  • religion, bien commun, démocratie

Contacts

  • Cécile Beaudoin
    courriel : c [dot] beaudoin [at] icp [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Cécile Beaudoin
    courriel : c [dot] beaudoin [at] icp [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Religion et bien commun. De Hegel à Fessard », Colloque, Calenda, Publié le jeudi 11 décembre 2014, https://doi.org/10.58079/rix

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