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Transitions démocratiques et élections

Democratic transitions and elections

Approche comparative

Comparative approach

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Publié le mardi 23 décembre 2014

Résumé

Ce colloque cherche à comprendre les enjeux du fait électoral notamment dans un contexte de transition démocratique. En effet, toute transition démocratique nécessite autant de moyens possibles afin d'assurer sa réussite. Il sera donc fructueux d'analyser, à travers un approche comparative, les différentes stratégies de transition démocratique appliquées, dont les élections présentent la pierre angulaire.

Annonce

Dans le cadre de ses activités scientifiques, le Centre Arabe des Recherches et de l'Etude des Politiques de Tunis CAREP compte organiser un colloque international ayant pour thème "Transitions démocratiques et élections: approche comparative", les 5-6-7 Mars 2015 à Tunis.

Argumentaire

Les révolutions que connait le monde arabe ont débuté avec la révolution Tunisienne du 14 Janvier 2011. Bien qu’elles représentent des expériences différentes, le point commun entre ces différents cas est leur désir de mettre fin aux régimes autoritaires afin d'installer un régime démocratique et ce à travers des élections libres. La mise en place d'un système politique démocratique nécessite, en fait, le passage par un ensemble de processus à travers lesquels l’objectif sera atteint  d'une manière pacifique. La tenue des élections libres et concurrentielles favorisant la participation-des citoyens, des différents partis politiques, des observateurs nationaux et étrangers, de la société civile ainsi que des medias- présente un facteur déterminant pour le passage à un système démocratique.

Dans son ouvrage L’Homme et la Politique, Lipset définissait la démocratie comme « un système politique qui, à l’intérieur d’un complexe social, permet le renouvellement légal du personnel dirigeant, et comme un mécanisme social qui permet à une très grande partie de la population d’exercer une influence sur les décisions importantes en choisissant les responsables »[1]. En fait, Lipset s'est largement inspiré de Tocqueville qui considère que la passion de la liberté dans les sociétés démocratiques nécessite essentiellement la participation à la gestion de la vie commune.

La durée dans laquelle s'inscrit la transition varie d'un pays à un autre. L'observation et l'analyse des contextes politiques des différents pays ayant vécu/connu le printemps arabe, nous fait affirmer que plusieurs obstacles existent concernant les différents processus de la transition démocratique. Dans le cas de la Tunisie, il semblerait qu'une transition démocratique soit à l'œuvre. Cependant, une multitude de questions (les inégalités socio-économiques entre les régions, la pauvreté, la condition de la femme, la jeunesse, l'établissement d'un pacte social capable d'assurer le vivre-ensemble quelque soit les différences idéologiques, la justice transitionnelle, les libertés fondamentales, et le terrorisme) présentent des entraves potentielles et fondamentales qui doivent être résolues afin de réussir ce processus démocratique.

En effet, la Tunisie semble être une exception. Certes, toute transition démocratique nécessite la mise en œuvre d’autant de moyens possibles afin d'assurer sa réussite. L'évolution du processus démocratique exige une nouvelle ingénierie électorale le plus souvent accompagnée par l'émergence de nouveaux acteurs politiques et de nouvelles stratégies électorales. Certes les contextes et les situations en présence diffèrent selon les conditions de chaque pays. Il serait donc fructueux d'analyser, à travers une approche comparative, les manière par lesquelles les différentes stratégies de transition démocratique ont été élaborées, appliquées, et dont les élections sont la pierre angulaire.

Afin de réussir le processus électoral, il y a toute une batterie de défis à relever. Des solutions dynamiques doivent être prises pour accroitre la participation des citoyens, réglementer la couverture médiatique, moderniser le système électoral, etc. Par rapport aux élections de l'Assemblé nationale constituante d'octobre 2011, on peut constater que les élections législatives tunisiennes de 2014 ont connu des modifications et des changements notoires dans le comportement électoral des groupes sociaux; au niveau des différentes régions du pays. C'est ce qui nous interpelle et nous amène à questionner cette inflexion du paysage politique tunisien et d'essayer de comprendre la symbolique territoriale et humaine du processus électoral.

Quels sont les facteurs et les acteurs qui permettent le passage à un régime démocratique? Quels sont donc les stratégies et les mécanismes (effort législatif, administration électoral, accompagnement civique, etc.) qui doivent être employés afin de réussir un processus électoral et s'il doit être adapté aux exigences législatives spécifiques à chaque pays ? Y a-t-il des déterminants sociologiques des choix électoraux? Peut-on considérer que les élections seules peuvent garantir la transition démocratique ? La légitimité électorale est-elle suffisante pour rendre effective et consolider la transition démocratique? Comment l'opinion publique est-elle façonnée? Comment peut-on éviter l'instrumentalisation politique qui peut porter atteinte aux libre choix? Enfin quels sont les différentes sources de mobilisation électorale?

On tentera tout au long de ce colloque de comprendre le rôle jouer dans l'encadrement voire l'orientation du choix électoral. L'attention sera focalisée encore sur la légitimité électorale: comment les élections présentent un moyen permettant aux citoyens d’exprimer leurs préférences et choisir leurs représentants? Est-ce un outil de transformation pour aboutir à une gouvernance démocratique? Quel rôle jouent les acteurs politiques, la société civile, les médias, les organisations internationales, etc.?  Comment peut-on consolider ce processus de démocratisation et par quel moyen arrive-t-on à le renforcer et à le maintenir ?

Dans plusieurs cas de transition démocratique, les premières élections n'ont, le plus souvent, pas garanti le franchissement d'une vrai démocratie. Parfois, une chute peut survenir. Les différentes expériences de transition démocratique dans certains pays n'ont pas vraiment abouti à un effondrement total des anciens régimes. Certaines anciennes figures ont pris de nouveau le dessus de la scène politique et cela grâce et par le biais d'élections libres. Dans ce cas, n'est-il pas nécessaire d'avoir des institutions qui produisent et transmettent la culture démocratique des citoyens, à travers des espaces publics favorisant l'échange des discours politiques.

Les objectifs de ce colloque sont:

  • Essayer d'analyser et de comprendre les enjeux politiques et sociaux qui traversent le processus de la transition démocratique.
  • Comprendre les différentes expériences des transitions démocratiques à travers la saisie comparative de leurs spécificités réciproques.
  • Saisir l'enchevêtrement polymorphique de la question transitoire ( élection, procédures juridico-légales, culture politique, facteurs socio-historique, etc.)

Ces objectifs seront menés à travers l'investigation des thèmes suivants :

  • Etat du savoir des concepts fondamentaux: démocratie, transition démocratique, élection.
  • Discours politique et processus électoral.
  • Transition démocratique, émergence et renouvellement des élites.
  • Culture démocratique, élection et opinion publique.
  • Acteurs, méta-acteurs: les stratégies, les choix, les logiques et les décisions électoraux.
  • Premières élections et transition: contexte géopolitique, histoire, devenir et perspectives.

Les chercheurs en Sciences Sociales, sciences politiques et autres disciplines, sont appelés à soumettre leurs propositions de communication. Celles-ci peuvent s’insérer, mais non s'y limiter, dans l’un des axes mentionnés dans l’argumentaire. Toutefois, les propositions envisageant d’analyser d’autres aspects de la problématique principale du colloque seront également prises en considération par le comité scientifique.

[1] LIPSET S.M., L’Homme et la Politique, Paris, Édition du Seuil, collection Esprit, 1963, p. 57, (traduction française de Political Man, New York, Doubleday and Co, 1960).

Modalités de soumission

Les propositions doivent être envoyées aux adresses email suivantes:

  • Coordinatrice scientifique au Centre des Recherches et de l'Etude des Politiques de Tunis: henda.carep@gmail.com
  • Assistante de direction au Centre des Recherches et de l'Etude des Politiques de Tunis: rania.zitouni@dohainstitute.org

Les langues du colloque: Arabe, Français et Anglais.

Les résumés ne dépasseront pas 300 mots en format Word, Times New Roman 12, interligne 1,5 (où seront évoqués la problématique soulevée, la méthode d'approche, les axes analysés et traités ainsi que les résultats attendus), en précisant l'axe dans lequel vous allez participer.

Les textes de communication devront préciser les noms des auteurs, les coordonnées complètes avec l’adresse électronique.

Calendrier

Le 10 Janvier 2015 : Dernier délai pour la soumission

  • Le 20 Janvier 2015 : réponse du comité scientifique relative au texte accepté.
  • Le 20 Février 2015 : Dernier délai pour l’envoi des papiers complets. (C’est une condition sine qua non pour prendre part au colloque).
  • Le 05-06-07 Mars 2015 : Date prévue pour la tenue du colloque.
  • Le 30 Avril réception finale des interventions revues et saisies selon les règles de soumission déjà susmentionnés.

Règles de soumission

  • CV en 50 mots (nom, prénom, profession, pays de résidence...)
  • Résumé : 300 mots maximum
  • Titre
  • Nom de(s) l’auteur(s), statut, organisation, email
  • Mots clés
  • Times New Roman 12, interligne 1,57

Règles de soumission des textes complets

  • Les textes complets doivent comporter entre 7 000 et 9 000 mots, sans compter un résumé (abstract) d’une dizaine de lignes et une bibliographie à la fin du texte.
  • Mise en forme du texte: Times New Roman 12, interligne 1,5, marges droite, gauche, haut et
  • bas 2,5
  • Titre par niveaux comme 1. , 1.1., 1.2., 2., 2.1., 2.2., etc.
  • les textes doivent être soumis en format Word.
  • Les références portées dans les textes doivent être citées ainsi : Nom de l’auteur, titre du livre ou de l’article, maison d’édition, date, page.
  • A la fin du texte, les références bibliographiques doivent être classées par ordre alphabétique d'auteurs (ne mentionnez que les références citées dans le texte.

Les travaux de ce colloque seront l'objet d'une publication scientifique, en 2015.

Comité scientifique

  • Mehdi Mabrouk
  • Mounir Kchaou
  • Hfaiedh Abdelwaheb
  • Haikel Mahfoudh
  • Kerrou Mohamed
  • Hannachi Abdellatif

Catégories

Lieux

  • 10 rue de Tanit, Notre Dame
    Tunis, Tunisie

Dates

  • samedi 10 janvier 2015

Mots-clés

  • transition démocratique, élection, démocratie

Contacts

  • henda ghribi
    courriel : henda [dot] carep [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • henda ghribi
    courriel : henda [dot] carep [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Transitions démocratiques et élections », Colloque, Calenda, Publié le mardi 23 décembre 2014, https://doi.org/10.58079/rn4

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