Página inicialLa technologie entre l’Europe et les États-Unis aux XIXe et XXe siècles

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Publicado quinta, 28 de maio de 2015

Resumo

La technologie, entendue au sens étymologique de discours sur les arts et métiers, c’est-à-dire comme science des opérations, a suscité un vif intérêt au début du XIXe siècle. Alors que l’intensification du travail marque tous les modes de production – artisanat, industrie rurale, manufactures – de nombreux acteurs des techniques (artisans, ingénieurs, savants, caméralistes, etc.) proposent une théorisation de l’action productive, formulant de façon plus ou moins aboutie leur compréhension du travail en termes opératoires et plaçant de grands espoirs dans une science humaine capable d’améliorer l’activité.

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Argumentaire

La technologie, entendue au sens étymologique de discours sur les arts & métiers, c’est-à-dire comme science des opérations, a suscité un vif intérêt au début du XIXe siècle. Alors que l’intensification du travail marque tous les modes de production – artisanat, industrie rurale, manufactures – de nombreux acteurs des techniques (artisans, ingénieurs, savants, caméralistes, etc.) proposent une théorisation de l’action productive, formulant de façon plus ou moins aboutie leur compréhension du travail en termes opératoires et plaçant de grands espoirs dans une science humaine capable d’améliorer l’activité.

Cette histoire est généralement décrite comme européenne (principalement germano-franco-britannique), alors même que ses ramifications sont intercontinentales, dans la mesure où la technologie rayonne au moins jusqu’à Boston – où le Massachusetts Institute of Technology est fondé en 1861 (une énigme étymologique, comme le rappelle un ouvrage à paraître d’Eric Schatzberg : Far From a Keyword: The Marginal Status of the English- Language Concept of Technology in the Nineteenth Century).

L’enjeu de cette journée sera triple.

D’une part, ce sera l’occasion de faire le point sur les diffusions et transferts internationaux qui ont permis à la technologie – comme science de l’action – de devenir un concept incontournable au XIXe siècle, au moment où son sens devient aussi peu à peu celui (aujourd’hui communément usité) de science appliquée à l’industrie. Il s’agira d’étudier sa perpétuation, ses résurgences et les éventuels apax que la notion a pu engendrer.

D’autre part, nous proposons de confronter les historiographies américaines et européennes. En effet, au XXe siècle, des deux côtés de l’Atlantique, des traditions intellectuelles ont promu l’étude de la science technologique, comme irréductible à la science appliquée. En France, l’anthropologie des techniques et la philosophie des sciences et des techniques ont promu cette redécouverte du sens enfoui de la technologie. Aux États-unis, une riche littérature a revendiqué l’existence d’une science technologique et a promu le concept d’opération comme outil de décloisonnement des savoirs disciplinaires. Pourtant, ces courants ne semblent pas s’être croisés. C’est cette communauté de vues dans un contexte apparent d’ignorance mutuelle que nous souhaitons questionner, en collaboration avec la Society for the History of Technology, éditrice de la revue Technology & Culture.

Enfin, dans un contexte contemporain de complexification des réseaux techniques, nous voulons aussi interroger la pertinence de cette revendication d’une technologie en tant que science humaine, mêlant philosophie de l’action outillée (ou médiatisée), histoire des systèmes techniques, anthropologie opératoire et sociologie des réseaux : comment penser une science des techniques à la croisée des SHS et des sciences de l’ingénieur ? Peut-on, aujourd’hui, fonder une pédagogie des techniques sur la technologie comme science humaine ?

Programme

9h30-10h : Introduction

  • Guillaume Carnino (UTC)
  • Liliane Hilaire-Pérez (EHESS CAK, Paris 7 ICT)

10h-11h15 : séance inaugurale

Présidente de séance : Aleksandra Kobiljski (Centre Chine Corée Japon)

  • Francesca Bray (University of Edinburgh), Between technologie and history of technology: frameworks, sources and other challenges
  • Eric Schatzberg (University of Wisconsin-Madison), Why There Is No Discipline of Technology in Anglo-American Scholarship

11h30-13h00 : Transferts et institutionnalisations au XIXe siècle

Président de séance : Marie Thébaud-Sorger (CNRS, CAK)

  • Koen Vermeir (CNRS, SPHERE), The Prehistory of "Technology": the 16th and 17th centuries
  • Jérôme Baudry (CAK / Harvard University), Les brevets d'invention et la technologie (France - États- Unis)
  • Konstantinos Chatzis (ENPC/LATTS) et Thomas Prévéraud (Centre F. Viète, Université de Nantes), La présence française dans la formation des ingénieurs américains durant les deux premiers tiers du XIXe siècle : aspects institutionnels et intellectuels

14h-15h30 : Diffusions et territorialisations au XXe siècle

Président de séance : Jochen Hoock (Université Paris 7)

  • Vincent Dray (IRTES-RÉCITS), Le discours de la « Technology » aux Etats-Unis: rencontre, mobilités et diffusion (1914-1939)
  • Adelheid Voskhul (University of Pennsylvania), Philosophies in the Industrial Age: German and American Engineers in Trans-Atlantic Trade of Theories and Practices of Technology, 1870 to 1930
  • Steeve Sabatto (EHESS CAK), Mode de circulation et de territorialisation des systèmes constructifs durant la Guerre Froide

16h00-17h00 : Anthropologie et philosophie contemporaines de la technologie

Président de séance : Guillaume Carnino (UTC)

  • Ludovic Coupaye (University College of London), De l’anthropologie des techniques à l’anthropologie de la Technologie
  • Xavier Guchet (université Paris 1 / CETCOPRA), Le tournant empirique en philosophie des techniques (1980-2015) : échanges Etats-Unis/France

17h00-17h30 : Discussion générale

Journée-débat organisée par Patrice Bret, Guillaume Carnino, Liliane Hilaire-Pérez, Aleksandra Kobiljski, Allan Potofsky, Marie Thebaud-Sorger, Koen Vermeir en collaboration avec Jochen Hoock et Eric Schatzberg

Partenaires

  • EHESS : Centre Alexandre Koyré
  • GIS Unité de la Technologie et des Sciences humaines (UTSH)
  • UniversitétechnologiquedeCompiègne(UTC), programmeHumanTechnology(fondseuropéenFeder)
  • InternationalCommitteefortheHistoryofTechnology(ICOHTEC)
  • LaboratoireLARCA(CNRS/universitéParis7)
  • LaboratoireSPHERE(CNRS/universitéParis7)
  • Laboratoire ICT (université Paris 7) SOUTIENS SCIENTIFIQUES ET DIFFUSION
  • Institut des Humanités et des Sciences de Paris (IHSP)
  • SocietyfortheHistoryofTechnology(SHOT)

Locais

  • 6e étage, salle 640 - EHESS, 190 avenue de France
    Paris, França (75013)

Datas

  • sexta, 05 de junho de 2015

Palavras-chave

  • technologie, circulation, technique

Contactos

  • Liliane Hilaire-Pérez
    courriel : liliane [dot] perez [at] wanadoo [dot] fr

Fonte da informação

  • Marie Thébaud-Sorger
    courriel : marie-aline [dot] thebaud-sorger [at] history [dot] ox [dot] ac [dot] uk

Licença

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Para citar este anúncio

« La technologie entre l’Europe et les États-Unis aux XIXe et XXe siècles », Colóquio, Calenda, Publicado quinta, 28 de maio de 2015, https://doi.org/10.58079/sq7

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