AccueilDschang : une ville centenaire

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Dschang : une ville centenaire

Dschang, a hundred-year old town

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Publié le mardi 28 juillet 2015

Résumé

La ville de Dschang se présente, au regard de son patrimoine matériel et immatériel, des symboles qu’elle véhicule et de son passé qui font son identité et sa richesse, comme un objet pertinent d’études transdisciplinaires et interdisciplinaires. Lieu de mémoire, elle mérite par conséquent un intérêt particulier de la part des sciences humaines et sociales. Dans une société gagnée par l’oubli, il importe de raviver la « mémoire commune », donc les formes socialisées de la présence du passé et de la transmission des souvenirs, des héritages, des symboles. Celle-ci permet par ailleurs la prise en considération des conflits d’interprétation, des usages politiques du passé et la relativisation des connaissances accumulées en Histoire. Au demeurant, la primauté critique de l’Histoire sur la mémoire devra encourager des contributions plus « controversées » que descriptives.

Annonce

Argumentaire

Les villes sont aujourd’hui considérées comme une mémoire « vivante » des sociétés humaines qui se transforment. Laboratoire privilégié des procédés et mécanismes de socialisation, antre des aménagistes, hauts lieux de pouvoir, de culture, de savoir, de communication et même de divertissement, centres administratifs et commerciaux par excellence, les villes sont des empreintes saisissantes de notre histoire. À travers le monde, les chercheurs en sciences humaines et sociales tentent de préserver, de faire revivre, mais surtout d’interroger cette mémoire vivante. Les circonstances de leur fondation, leurs fonctions, leurs aménagements et leur destin dans l’histoire régionale et/ou nationale sont des traces vivaces du passé. Ils déterminent également de manière durable le présent et le futur de ces agglomérations et des groupes humains qui les investissent.

La ville de Dschang se présente, au regard de son patrimoine matériel et immatériel, des symboles qu’elle véhicule et de son passé qui font son identité et sa richesse, comme un objet pertinent d’études transdisciplinaires et interdisciplinaires. Lieu de mémoire, elle mérite par conséquent un intérêt particulier de la part des sciences humaines et sociales. Dans une société gagnée par l’oubli, il importe de raviver la « mémoire commune », donc les formes socialisées de la présence du passé et de la transmission des souvenirs, des héritages, des symboles. Celle-ci permet par ailleurs la prise en considération des conflits d’interprétation, des usages politiques du passé et la relativisation des connaissances accumulées en Histoire. Au demeurant, la primauté critique de l’Histoire sur la mémoire devra encourager des contributions plus « controversées » que descriptives.

Un débat vif oppose les chercheurs sur l’année de fondation de la ville de Dschang. La seule certitude est qu’elle a été créée au début du XXe siècle : 1903, 1905 et 1907 sont souvent évoquées. Quelle que soit l’année indiquée, un siècle au moins s’est écoulé depuis sa fondation et une commémoration, au sens de la célébration de la mémoire collective, s’impose. Ce centenaire est assurément la marque d’une inscription durable dans le temps.

Le passé riche de Dschang s’y prête : elle est l’une des rares au Cameroun, pour ne pas dire la seule, qui a fait l’expérience de la triple colonisation allemande, anglaise et française. Les traces matérielles de ces épisodes sont encore visibles au travers de nombreuses bâtisses, quoique menacées par l’usure du temps et l’oubli. Capitale de la Région bamiléké jusqu’au transfert des institutions régionales à Bafoussam au début des années 1960, la ville de Dschang a été, par les événements qui s’y sont déroulés et les figures locales et nationales qui s’y sont croisés un lieu chargé d’histoire(s). Choisie par l’Union des Populations du Cameroun (UPC), parti nationaliste camerounais, pour tenir son tout premier congrès en 1950, Dschang est aussi une cité dont le destin est lié à ceux d’acteurs politiques majeurs de leur temps à l’instar de Djoumessi Mathias, fondateur du KUMSZE et Ministre résident sous le gouvernement Ahidjo.

Axes thématiques

Dschang est aujourd’hui l’une des villes universitaires du Cameroun. Elle connaît à ce titre des dynamiques démographiques, économiques et politiques qu’il serait intéressant de questionner. Différents axes pourront être explorés, par exemple :

  •   Fondation, administrations, transitions d’avant la colonisation à l’après indépendance
  •   Aménagements, dynamiques écologiques, vocation touristique et culturelle
  •   Dschang, sa banlieue et sa région
  •   La ville et son Université
  •   Les figures de l’histoire de la ville de Dschang
  •   Les usages de la mémoire à Dschang
  •   Les discours sur Dschang et à Dschang
  •   Dschang dans l’histoire du nationalisme, du syndicalisme et de la culture de la contestation
  •   Communautés et vie communautaire : des transferts culturels ?
  •   L’activité économique à Dschang
  •   Patrimoines et héritages : questions d’inventaires, de gestion et de mémoire
  •   Dschang dans la sphère de la communication
  •   Sport et loisirs dans la ville de Dschang
  •   Dschang et le monde : relations avec la diaspora, coopération internationale décentralisée, présence sur l’internet.

Les témoignages d’acteurs de l’histoire de la ville sont bienvenus dans la mesure où ils pourraient permettre de croiser les destins individuels et celui de la ville.

Sont également bienvenues les communications à caractère méthodologique dans la mesure où elles pourraient interroger les sources de cette histoire, sa reconstitution et le travail de mémoire sur la ville.

Des sessions (panels) de trois à cinq de communications peuvent également être proposées sur des questions précises et communes par des équipes de recherche.

Les communications proposées devront autant que faire se peut s’appuyer sur une documentation dense, sur des travaux de terrain ainsi que sur des sources originales.

Présentation des textes soumis

Le résumé

La  longueur  recommandée  du résumé est de 300 mots maximum. Il doit être présenté en français et en anglais. Il doit être précédé d’un court résumé biographique (nom et prénoms, titre, spécialité, université d’attache, adresse mail, etc.)

La présentation en Powerpoint

Il sera demandé aux contributeurs retenus de préparer et de fournir avant le colloque une présentation en Powerpoint de 20 minutes maximum qui privilégiera une approche illustrée.

Le texte définitif

La  longueur  recommandée  des  communications  est  de  20  pages  maximum.  La taille de caractères est de 12, police Times New Roman ; texte justifié à droite et à gauche ; interligne 1,5. Les auteurs veilleront à limiter leurs textes à trois niveaux de hiérarchie.

Les références bibliographiques et de l’internet

Elles doivent être aussi précises que possible. Le système Chicago Style « Notes et bibliographie » doit être privilégié. Un exemple de protocole est accessible à l’adresse : www.fares.be/documents/citationsIHEID.pdf

Les illustrations

Les auteurs doivent veiller scrupuleusement au strict respect des copyrights.

Les communications retenues pour la publication seront impérativement révisées selon le modèle fourni.

Dates importantes

Envoi des résumés (date limite) : 31 août 2015

Notification aux contributeurs : 30 septembre 2015

Réception des communications définitives (date limite) :15 avril 2016

Tenue du colloque : 17-18 mai 2016 

Date prévue de parution des actes : décembre 2016.

Comité scientifique

  • Anaclet Fomethe, Professeur (Université de Dschang)
  • Maurice Tsalefac, Professeur (Université de Dschang)
  • Daniel Abwa, Professeur (Université de Yaoundé 1)
  • Jean Louis Dongmo, Professeur (Université de Yaoundé 1)
  • Martin Kuété, Professeur (Université de Dschang)
  • Albert-Pascal Temgoua, Professeur (Université de Yaoundé 1)
  • Charles Robert Dimi, Professeur (Université de Dschang)
  • Manjeli Yacouba, Professeur (Université de Dschang)
  • Albert Gouaffo, Maître de conférences (Université de Dschang)
  • Albert-François Dikoumè, Maître de conférences associé (Université de Douala)
  • Esaïe Djomo, Maître de conférences (Université de Dschang)
  • David Mokam, Maître de conférences (Université de Ngaoundéré)
  • Alain Cyr Pangop, Maître de conférences (Université de Dschang)
  • André Tchoupié, Maître de conférences (Université de Dschang)
  • Robert Fotsing Mangoua, Maître de conférences (Université de Dschang)
  • Canute Ngwa, Maître de conférences (Université de Bamenda)
  • Jean Koufan Menkene, Maître de conférences (Université de Yaoundé 1)
  • Carl Ebobisse, Professeur (Université de Dschang)
  • Nizesete Bienvenu Dénis, Maître de conférences (Université de Ngaoundéré)

Lieux

  • Chang, Cameroun

Dates

  • lundi 31 août 2015

Fichiers attachés

Mots-clés

  • Dschang, ville, centenaire, histoire, mémoire

Contacts

  • Moïse Williams Pokam Kamdem
    courriel : centenairedschang [dot] conf [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Williams Pokam Kamdem
    courriel : centenairedschang [dot] conf [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Dschang : une ville centenaire », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 28 juillet 2015, https://doi.org/10.58079/sq9

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