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Les frontières dans le monde arabe

The borders of the Arab world

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Publié le lundi 15 juin 2015

Résumé

L’actualité du Moyen-Orient soulève de façon récurrente des problèmes et enjeux inhérents aux questions de frontières. Souverainetés, pouvoirs, gouvernance, migrations, mouvements jihadistes, conflits, autant de concepts et de thèmes que le fait frontalier concerne. Le phénomène de l’organisation de l’Etat islamique (EI) ne laisse pas d’interroger la question des frontières au Moyen-Orient. La territorialisation du mouvement à cheval sur deux Etats, l’Irak et la Syrie, marque-t-elle, comme le déclare le porte-parole de l’EI, la fin de l’ordre impérialiste incarné par les accords Sykes-Picot ?

 

 

 

 

Annonce

Argumentaire

L’actualité du Moyen-Orient soulève de façon récurrente des problèmes et enjeux inhérents aux questions de frontières.

Souverainetés, pouvoirs, gouvernance, migrations, mouvements jihadistes, conflits, autant de concepts et de thèmes que le fait frontalier concerne. Le phénomène de l’organisation de l’Etat islamique (EI) ne laisse pas d’interroger la question des frontières au Moyen-Orient.

La territorialisation du mouvement à cheval sur deux Etats, l’Irak et la Syrie, marque-t-elle, comme le déclare le porte-parole de l’EI, la fin de l’ordre impérialiste incarné par les accords Sykes-Picot ?

La pluralité des enjeux que soulève le développement de ce mouvement en est comme occultée. Et notamment en regard d’autres processus à l’œuvre aux frontières à l’échelle régionale.

On y observe une double dynamique, avec d’un côté le développement de murs ou barrières frontalières articulé autour d’objectifs sécuritaires (en Arabie Saoudite, mais aussi au Maroc, aux Emirats arabes unis…), alors que d’un autre côté on note la montée de mouvements identitaires (en Libye, en Syrie, en Irak ou au Yémen…) qui contestent les frontières des Etats-nations. Comment expliquer ce paradoxe ? Et surtout avec quels outils l’analyser ?

Historiquement, au Moyen-Orient, les frontières sont la marque de l’arbitraire colonial, quand bien même elles ont été très peu contestées par les régimes en place depuis l’émergence des Etats modernes.

Pourtant plusieurs enjeux nationaux à base territoriale, comme les questions palestinienne ou kurde, ainsi que d’autres revendications de minorités ethniques ou religieuses, illustrent ce décalage entre les régimes et leurs sociétés.

La frontière, en tant qu’institution, représentation et fait qui s’impose aux acteurs est une clé de lecture à la fois riche et ouverte de par la variété des approches disciplinaires et thématiques qu’elle autorise.

Loin de ne traiter que de questions et enjeux de périphérie, les frontières tant physiques que symboliques témoignent de nombreuses relations que l’Etat organise et que les acteurs contribuent à changer au travers de leurs pratiques.

Afin d’ouvrir le débat sur l’impact des frontières autant que leurs usages à divers niveaux de l’espace social, nous voudrions proposer d’aborder cette problématique « frontière » à travers les axes suivants :

  • Frontières et conflit : ce premier axe concerne prioritairement les conflits ayant pour enjeu ou localisation des régions frontalières. Guérillas, armées ou mouvements identitaires, tous posent la question des usages politiques et militaires de l’espace frontalier dans toutes ses acceptions.
  • Frontières et ressources : cet axe ouvre sur les questions, conflits et organisations des ressources stratégiques que sont l’eau, le pétrole ou le gaz. Les espaces concernés englobent aussi bien les zones terrestres que maritimes, où l’enjeu de la captation économique sert des intérêts aussi variés que les acteurs qui s’y livrent concurrence.
  • Frontières et pouvoirs : il s’agit ici d’analyser les politiques frontalières des Etats, tant au plan des dispositifs sécuritaires à la frontière, leur évolution et les discours qui les accompagnent que d’observer les effets de toute catégorisation sur les mouvements sur les populations migrantes. A la jonction de ces deux volets, les dispositifs inhérents à la frontière pixellisée (ou frontière-réseau) semblent un angle d’observation fécond depuis l’accroissement des dispositifs technologiques de contrôle existant tant en amont qu’en aval de la ligne frontalière.
  • Acteurs et biens aux frontières : cet axe d’étude concerne prioritairement les expériences du passage de la frontière par diverses catégories d’acteurs, de migrants et de biens. Cet angle d’observation interroge les statuts, les effets de seuil autant que les conditions permettant ou freinant la circulation à la frontière. Il pourrait de ce fait inclure également les pratiques clandestines et ce depuis une pluralité de point de vue.
  • Frontières et identités : ce dernier axe a pour principal enjeu de cerner les différentes modalités de l’usage de l’espace frontalier, sa réappropriation, son réinvestissement par différentes catégories d’acteurs. Qu’il s’agisse de groupes marginalisés, d’acteurs politiques ou de praticiens des arts plastiques, tous ont en commun de transformer le sens de la frontière, d’en faire un borderscape.

Conditions de soumission

Les propositions de communications (d’une page maximum) sont à adresser à christelle.capelle.ccmo@gmail.com

le dimanche 21 juin 2015 au plus tard

Le colloque «  Les Frontières », aura lieu le 12 octobre , Hôtel de Ville de Paris

Conditions d'évaluation

Le comité de sélection sera composé du bureau du CCMO et d'un membre extérieur, spécialiste de la question des frontières : 
  • Sébastien Boussois, Président. Docteur en sciences politiques, enseignant en relations internationales, chercheur associé à l’Université Libre de Bruxelles (IEE/REPI) et au Centre Jacques Berque (Rabat), spécialiste du conflit israélo-palestinien et senior advisor à l’Institut Medea.
  • Pierre Berthelot, Secrétaire général. Docteur en sciences sociales à l’université de Bordeaux et actuellement enseignant-chercheur au CERMAM (centre d’étude et de recherche sur le monde arabe et musulman). Chargé de séminaire en Master 2 « Études arabes » à l’Université Bordeaux III ainsi qu’à l’Université Paris VIII, il est chercheur à l’Institut Français d’Analyse Stratégique à Paris.
  • Manon-NourTannous, Responsable éditorial. Doctorante en relations internationales rattachée au centre de recherche Thucydide (Paris II, Panthéon-Assas) et chercheur associé à la Chaire d’histoire contemporaine du monde arabe du Collège de France. Domaine de recherche : les relations franco-syriennes, les politiques occidentales au Moyen Orient.
  • Clément Steuer, Responsable des financements et de la trésorerie. Docteur en sciences politiques à l’université Lumière, Lyon (mention très honorable avec les félicitations du jury). Il travaille sur les Frères musulmans en Égypte, les syndicats et la société égyptienne.
  • Christelle Capelle,Responsable de la communication. Diplômée d’un DEA d’histoire à Paris-Sorbonne IV, elle a travaillé sur la propagande allemande dans le monde arabe pendant la Première guerre mondiale, sur les réfugiés de l’Entre-deux-guerres et enfin sur le droit au retour des réfugiés palestiniens. Elle est diplômée en licence d’arabe à l’INALCO en spécialité « langue, littérature et civilisation arabes ».
  • Daniel Meier, docteur en sociologie politique, chercheur associé au GREMMO, Maison de l’orient méditerranéen (MOM). Senior Associate Member du St Antony’s college de Oxford. Visiting Fellow au Center For Lebanese studies.

Lieux

  • Hotel de Ville
    Paris, France (75004)

Dates

  • dimanche 21 juin 2015

Mots-clés

  • frontières, monde arabe, ressources, État, clandestin

Contacts

  • Manon-Nour Tannous
    courriel : buroccmo [at] gmail [dot] com

URLS de référence

Source de l'information

  • Cercle des Chercheurs sur le Moyen Orient CCMO
    courriel : comitedelectureccmo [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les frontières dans le monde arabe », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 15 juin 2015, https://doi.org/10.58079/suc

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