HomeA socio-anthrological study on the determinants of early marriage and non-schooling of girls in Mauritania

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A socio-anthrological study on the determinants of early marriage and non-schooling of girls in Mauritania

Réalisation d’une étude socio-anthropologique sur les déterminants du mariage précoce et la non-scolarisation des filles en Mauritanie

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Published on Wednesday, July 08, 2015

Abstract

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), en Mauritanie, invite, par la présente consultation, les soumissionnaires intéressés à présenter leurs soumissions (technique et financière) sous pli fermé pour une consultation internationale pour la réalisation d’une étude socio-anthropologique sur les déterminants du mariage précoce et la non-scolarisation des filles en Mauritanie. 

Announcement

Contexte

La Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) stipule le droit à la protection contre le mariage d’enfants à l’article 16: "Les fiançailles et le mariage d’un enfant n’ont aucun effet juridique et toutes les mesures nécessaires, y compris la législation, doivent être prises afin de fixer un âge minimum pour le mariage...”. Bien que le mariage d’enfants ne soit pas évoqué clairement dans la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), cette pratique entraine la violation d’autres droits – tels que le droit des enfants d’exprimer leurs opinions librement et le droit à la protection contre toutes les formes d’abus et les pratiques traditionnelles néfastes – et est souvent abordé par le Comité des droits de l’enfant.

Bien que la Convention ait été ratifiée par 188 pays en 2014, le mariage avant l’âge de 18 ans demeure une réalité pour beaucoup de jeunes filles. Selon les estimations de l’UNICEF en 2014, à travers le monde, plus de 70 millions de femmes âgées de 20-24 ans ont été mariées avant l’âge de 18 ans. Dans de nombreuses régions du monde, les parents encouragent le mariage de leurs filles alors qu’elles sont encore des enfants dans l’espoir que le mariage leur sera profitable à la fois financièrement et socialement, tout en allégeant le fardeau de la famille. A ces déterminants socio-économiques s’ajoutent souvent également des facteurs religieux et culturels.

Le mariage des enfants est une violation des droits de l’enfant ; il compromet le développement des filles et des garçons, se traduit souvent par une grossesse précoce et l’isolement social, avec peu d’éducation et une mauvaise formation professionnelle qui renforcent le caractère sexo-spécifique de la pauvreté.

La Mauritanie s’est résolument engagée depuis les deux dernières décennies dans une véritable dynamique de protection et de promotion des droits fondamentaux de la femme. Elle a ratifiée la CEDEF en 2001 et la Charte Africaine sur les Droits de la Femme et le Bien-être de l’Enfant en 2005. Conformément à ces Conventions, la législation mauritanienne fixe l’âge légal du mariage  à 18 ans.

Cependant, plusieurs sources statistiques indiquent que la pratique du mariage précoce continue en Mauritanie. Selon le MICS 2011[1], 37% des femmes âgées de 20-49 se sont mariées avant leur 18e anniversaire.

Ce taux est légèrement en déclin depuis xxx (ajouter chiffre), mais il cache des disparités géographiques et ethniques importantes. Le taux du mariage précoce varie ainsi beaucoup entre zones urbaines (33 %) et rurales (41 %). Le taux des femmes âgées de 15-49 ans qui se sont mariées avant 15 ans et avant 18 ans varie aussi entre les régions et se situe respectivement à 21 % et 56 % au Grogol, et à 8 % et 21 % au Tagant.

Les taux de mariage avant 15 ans les plus importants sont enregistrés au sein des communautés Arabe et Pulaar (15 % et 14 % respectivement) alors que le taux le plus faible est enregistré au sein de la communauté Wolof (6,1 %). La communauté Pulaar reste celle qui pratique le plus le mariage précoce qu’il soit avant 15 ans ou avant 18 ans (respectivement 14 % et 44 %). Notons aussi que le mariage avant l’âge légal de 18 ans est toutefois plus fréquent chez les Soninkés (39 %) qu’au sein de la communauté arabe (33 %).

Les risques[2] que ces filles encourent en matière de santé sont très importants, car 23 % des filles 15-19 mariées ont déjà commencé leur vie féconde et parmi elles, 4% ont eu une naissance vivante avant même  leur 15ième anniversaire. La faible utilisation des méthodes de contraception (3 %) explique en partie les taux des  grossesses précoces et des grossesses multiples dans cette catégorie d’âge. Il faut aussi noter que selon des études mondiales, les complications liées à la grossesse sont la principale cause de décès chez les filles de ce groupe d’âge. La déclaration des professionnels de santé mauritaniens en faveur de l’abandon du mariage précoce indique que les dangers liés à la grossesse précoce sont le risque de mortalité accru, risque de naissance prématurée accru, complications au cours de l’enfantement, insuffisance pondérale du nouveau-né et risque accru qu’il ne survive pas. Cette  déclaration cite l’exemple de l’étude menée sur 79 cas de fistule qui montre que 42 % des femmes touchées ont accouché leur premier enfant à un âge compris entre 15 et 20 ans et 29 %  se sont  mariées à un âge compris entre 12 et 15 ans.

Aussi, le mariage précoce est très lié au niveau d’instruction : 48 % parmi les filles non instruites pour seulement13 % pour les filles de niveau secondaire ou plus. D’ailleurs, l’analyse secondaire du MICS 2011 montre que le mariage précoce explique en partie l’abandon scolaire des filles. Près d’un quart (23 %) des filles qui ont abandonné l’école avant la fin du fondamental l’ont fait parce qu’elles se mariaient. Il existe donc une interrelation entre le mariage précoce et la non-scolarisation des filles et ces deux pratiques s’enracinent dans des normes sociales qui confèrent un statut socio-économique défavorable aux filles et renforcent les inégalités de genre. D’autres raisons socio-culturelles non spécifiées sont à l’origine de la non-scolarisation de 28 % des filles non scolarisées et 21 % des motifs d’abandon.

Compte tenu des effets positifs de l’éducation des jeunes filles sur les générations futures, la non-scolarisation - due entre autres au mariage précoce - est susceptible d’avoir un impact négatif non seulement sur le bien-être et la survie des enfants, mais aussi sur les femmes qui ont été mariées de manière précoce et la santé de celles-ci, et enfin sur le fait de perpétuer la pratique même du mariage précoce.  Il a en effet été démontré que les jeunes femmes qui sont allé à l’école secondaire courent jusqu’à six fois moins de risques de se marier avant 18 ans, ce qui veut dire que l’éducation est la meilleure stratégie pour protéger les filles et combattre les mariages d’enfants.

Justification de l’étude

Au cours de la Journée internationale de la fille, célébrée en 2012 sous le thème: « Ma vie, mon droit, mettre fin aux mariages d’enfants », les Agences des Nations Unies (UNFPA, l’UNICEF et ONU-Femmes), en collaboration avec le Réseau inter-institutions pour les femmes et l’égalité des sexes, ont rappelé que l’objectif de cette journée était d’attirer l’attention sur la nécessité de répondre aux défis auxquels les filles sont confrontées et de promouvoir leur autonomisation et l’exercice de leurs droits fondamentaux.

Un appel aux gouvernements a alors été fait pour agir de toute urgence, en partenariat avec les acteurs de la société civile et la communauté internationale, afin de mettre fin à cette pratique néfaste et de :

  • Promulguer et appliquer des textes de loi qui font passer l’âge minimum du mariage à 18 ans pour les filles et de sensibiliser le grand public au fait que le mariage d’enfants est une violation des droits de l’homme ;
  • Améliorer l’accès à une éducation primaire et secondaire de qualité et éliminer l’écart entre filles et garçons en matière de scolarisation ;
  • Mobiliser filles, garçons, parents, dirigeants et militants pour changer les normes sociales néfastes, promouvoir les droits des filles et améliorer leurs perspectives d’avenir ;
  • Aider les filles qui sont déjà mariées en leur donnant des options en matière de scolarisation, de services de santé sexuelle et procréative, de compétences utiles à la vie quotidienne, de perspectives d’avenir et de recours contre la violence au foyer ;
  • Combattre les causes profondes du mariage des enfants, y compris la discrimination sexuelle, le peu de valeur accordé aux filles, la pauvreté et les justifications culturelles et religieuses.

En 2014, l’Union africaine a lancé sur une durée de deux ans la campagne « Mettre fin au mariage précoce en Afrique ». Cette campagne doit être lancée dans dix pays dont la Mauritanie  avant la fin de l’année 2014. L’UNICEF a pris l’engagement de soutenir cette campagne à travers notamment l’appui à la production des évidences et de renforcement des systèmes de suivi et évaluation.

C’est dans ce cadre que s’inscrit la présente étude, elle vise à étudier deux phénomènes qui semblent avoir une interrelation, à savoir le mariage précoce et la scolarisation/déscolarisation des filles. La Mauritanie est fortement frappée par les deux phénomènes : selon le MICS 2011, 37% des femmes âgées de 20-49 ans se sont mariées avant 18 ans et environ 22 % des enfants 6-11 ans sont en dehors de l’école[3].

Les évidences disponibles sur les deux problématiques renvoient à des motifs socio-culturels pour expliquer les deux pratiques ; d’où le besoin de réaliser une étude socio-anthropologique.

Ce besoin d’ailleurs a également été exprimé dans la feuille de route sur le mariage précoce 2013-2015 adoptée par le Ministère des Affaires sociales, de l’Enfance et de la Famille (MASEF) et ses partenaires.

Objectifs

L’étude vise à effectuer une analyse socio-anthropologique approfondie du mariage précoce et de lanon-scolarisation des filles.L’analyse mettra l’accent sur les facteurs favorisant la scolarisation des filles et le déclin du mariage précoce. Elle prendra en compte la diversité des caractéristiques socio-économiques, ethniques, culturelles, et géographiques des populations.

Plus spécifiquement l’étude vise les résultats suivants :

  1. Analyser les contextes socio-culturels, géographiques et ethniques dans lesquels se pratiquent les deux phénomènes afin de permettre une meilleure compréhension des inter-agissements/interconnections ;
  2. Décrire et analyser la dynamique de la pratique du mariage précoce en Mauritanie dans différentes communautés et couches sociales ;
  3. Déterminer et analyser les facteurs/déterminants favorisant le déclin (ou le maintien) du mariage précoce et la scolarisation des enfants dans certaines régions/communautés de la Mauritanie ; l’analyse portera sur l’offre, la demande et l’environnement favorable ;
  1. Déterminer les principaux décideurs et facteurs influents sur la propagation de ces  pratiques ;
  2. Déterminer et analyser les rapports entre les parties prenantes ; cette analyse doit prendre en compte les relations de pouvoir entre elles, et une analyse des risques dans l’esprit de « do no harm », en vue de développer une stratégie de communication avec des messages appropriés pour minimiser les résistances ;
  3. Dégager des recommandations et pistes de réflexions qui pourraient contribuer aux programmes de plaidoyer et de développement d’intervention ciblées pour la scolarisation des enfants et  l’élimination du mariage précoce.

Questions de recherche

Le consultant approfondira les questions dans la  note méthodologique qui sera soumise dans l’offre technique. Il/Elle aura à  les spécifier davantage dans les outils de collecte des données.

Au niveau de la famille 

  • Origine  de la demande  du mariage précoce : extérieur, intérieur, familiale ?  Par quel biais est-elle transmise/ motivée ? Motivations/justifications des familles, des pères, des mères, autres membres de la famille nucléaire et/ou élargie. Lesquelles de ces motivations/ justifications sont les plus importantes (hiérarchie) ?
  • Combien de temps prend généralement la prise de décision ? Qui prend directement la décision d’un mariage précoce/scolarisation/déscolarisation   au sein de la famille et pour quels motifs? Y- a- t-il des rencontres de discussions pour arrêter la décision? Quels membres de la famille nucléaire et/ou élargie sont impliqués? La décision semble-t-elle naturelle (elle va de soi) ou est-elle forcée? Est-ce une décision unilatérale, si oui, qui la prend généralement au sein de la famille? Qu’est-ce qui se passe si la décision n'est pas unanime? Rapports entre le statut matrimonial des parents et la déscolarisation ?
  • L’influence de l’ambiance familiale sur les mariages précoces et la déscolarisation ?

Au niveau des communautés 

  • Motivations/justifications des communautés : leaders religieux, communautaires et socio-administratifs (éducateurs, personnels de santé, personnels sociaux, facilitateurs/encadreurs sociaux, autres corps administratifs), groupes organisés de jeunes, de femmes, d'hommes, d'écoliers, etc.
  • A quel niveau se situe leurs rôles ? Ont-ils eu à intervenir dans des cas de ces pratiques ? Comment étaient leurs interventions ? Comment étaient-elles perçues ?
  • Quels sont les  risques et les conflits potentiels auxquels les familles et les communautés sont souvent confrontées et comment ils sont adressés ?

Au niveau de l’école

  • Quels sont les éléments favorisant / défavorisant les deux pratiques à l’école ?
  • Attitudes des enseignants en classe et pour les activités à l’école (nettoyage de la cour, des latrines). Contenu pédagogique sexiste. Attitude des pairs (enfants et adolescents)
  • Mesures d’application de l’obligation scolaire pour les enfants en général et en particulier pour les filles mariées

Au niveau du groupe référentiel secondaire (pairs)

  • Quels sont les effets et l’étendue de l’influence des amis et pairs qui ont subi ou pratiqué le mariage précoce  ou la déscolarisation?

Eléments de genre et d’âge 

  • Quelle est la position des jeunes femmes/adolescentes et jeunes hommes/adolescent/es, des adultes, des personnes âgées et/ou des sages par rapport au mariage précoce et la scolarisation des enfants et en particulier les filles ? Pourquoi dans chaque cas?

Eléments socio-économiques 

  • Quel est le profil socio-économique des groupes qui pratiquent  les mariages précoces (niveau d'éducation, de revenu, éloignement/proximité de la ville, autres facteurs à déterminer)? Quelles sont les motivations principales de ceux/celles qui exercent l’acte (raisons économiques, prestige/reconnaissance social/e, autres à déterminer) ?

Eléments ethniques

  • Pourquoi une communauté spécifique pratique davantage le mariage précoce et scolarise/déscolarise les filles ?

Eléments de changement

  • Qu’est ce qui a changé par rapport à ces deux pratiques ? Quel est le niveau de ce changement ? Quelles sont les causes de ces changements ? Est-ce durable ? Qu’est ce qui peut être fait ? Pourquoi ?

Méthodologie

L’étude utilisera des méthodologies variées, incluant des méthodes qualitatives, des méthodes quantitatives consistant à une analyse des données d’enquêtes quantitatives existantes ; et l'examen de documents existants pour atteindre les objectifs et répondre aux questions de la recherche.

Les éléments méthodologiques suivants seront notamment à considérer :

  1. Analyse des données quantitatives existantes : Elle portera en particulier sur l’analyse des données MICS 2011 et RGPH 2013, les données des annuaires statistiques du MEN ainsi que les données administratives disponibles.
  2. Revue documentaire : Cette analyse portera sur la revue des recherches et études existantes sur les deux phénomènes à étudier.

Ces deux étapes serviront de base pour affiner la méthodologie de l’enquête socio-anthropologique et les questions de la recherche.

  1. Enquête socio-anthropologique : Cette enquête prendre en compte les régions/communautés à haute prévalence, à prévalence moyenne et à faible prévalence dans un souci de comparaison des déterminants de ces comportements différents. La population cible couvrira les filles mariées précocement/non scolarisées ou déscolarisées, leurs maris, leurs parents, les décideurs communautaires, ONG et OSC travaillant dans le domaine, les entités gouvernementales, etc.
  2. Analyse des contextes socio-culturels, géographiques et ethniques dans lesquels se pratiquent le mariage précoce et la non scolarisation/déscolarisation des filles.

Le volet qualitatif de l’étude doit combiner des approches anthropologiques et sociales et prendra en considération l’analyse des déterminants à tous les niveaux, le profil social des filles/garçons victimes du mariage précoce et/ou non scolarisé(e)s /déscolarisé(e)s et celui de leur famille, les raisons et motifs du mariage et de non scolarisation/déscolarisation, le statut des petites filles mariées/scolarisées dans la communauté et le cadre institutionnel dans lequel on pratique le mariage précoce/scolarisation/déscolarisation. La méthodologie doit spécifier en cas d’enquête anthropologique la durée de l’observation participative.

Notes

[1] Enquête par grappes à indicateurs multiples de Mauritanie

[2] Entre autres les grossesses précoces et les décès maternels

[3] Selon les données de l’annuaire des statistiques scolaires 2013/2014 et le RGPH 2013

Profil recherché

Il s’agit d’un appel d’offres ouvert à toutes les entreprises ou consultants en Mauritanie/a l’étranger spécialisés dans ce domaine, pouvant justifier des compétences réelles dans le secteur.

L’étude sera confiée à une institution ou un groupe de consultants ayant une grande expérience dans la recherche anthropologique. Le chef d’équipe doit être :

  • Titulaire d’un diplôme universitaire dans le domaine des sciences sociales (doctorat en anthropologie, sociologie ou autres domaines connexes) ou disposer dans l’équipe d’un anthropologue ou d’un sociologue ;
  • Affilié à un laboratoire de recherche  universitaire ;
  • Expérimenté/e en matière recherche anthropo-sociologique appliquée (au moins 10 ans d’expérience) ;
  • Expérimenté/e dans l’étude des pratiques néfastes et la mise en œuvre d’approches participatives et des droits humains ;
  • Disposer d’une connaissance/expérience du contexte mauritanien et de la sous-région ;
  • Maitriser le français ; la maitrise de l’arabe serait un avantage.

Modalités de soumission

Les soumissions doivent être remises en trois (3) exemplaires dont un (1) original.

Le dossier d’exécution est disponible au siège de l'UNICEF, Ilot K 146-151, à partir du vendredi 3 Juillet 2015 pendant les jours ouvrables de 8H00 à 16H00.

Dépôt

Les enveloppes contenant la soumission financière et la soumission technique DOIVENT ETRE COMPLETEMENT SEPAREES et chacune doit être remise fermée et clairement revêtue de la mention « SOUMISSION TECHNIQUE » ou « SOUMISSION FINANCIERE », selon le cas. Chaque enveloppe doit clairement indiquer le nom du soumissionnaire. Les enveloppes extérieures doivent indiquer l’adresse de l’UNICEF : Ilot K 146-151 – Nouakchott et le nom et l’adresse du soumissionnaire, ainsi que l’avertissement suivant : « ne pas ouvrir avant l’heure et la date d’ouverture des soumissions ». Le soumissionnaire assumera la responsabilité de la perte ou de l’ouverture prématurée des soumissions résultant de leur non-fermeture ou de l’absence desdites mentions par sa faute.

Si l’acheminement d’une soumission est censé prendre plus de 24 heures, le soumissionnaire doit s’assurer qu’un délai suffisant a été ménagé pour respecter la date-limite de dépôt fixée par l’UNICEF. Pour les besoins de la gestion de ses dossiers, l’UNICEF retiendra à titre de date et d’heure officielles de réception d’une soumission la date et à l’heure effectives à laquelle la soumission sera arrivée physiquement dans les locaux de l’UNICEF.

Les soumissionnaires déposant une soumission par courrier ou par remise en main propre devront mettre l’original et les copies de la soumission dans des enveloppes fermées séparées, respectivement revêtues de la mention « soumission originale » et de la mention « copie de la soumission ». Les 2 enveloppes devront ensuite être placées dans une enveloppe fermée. Le nombre de copies requises est de trois copies et un original. En cas de différence entre le contenu de la « soumission originale » et celui de la « copie de la soumission », le contenu de la soumission originale prévaudra. La copie originale de la soumission devra être signée ou paraphée par le soumissionnaire ou la ou les personnes dûment autorisées à obliger le soumissionnaire, sur chaque page. L’autorisation devra être communiquée au moyen d’un document attestant d’une telle autorisation délivré par le plus haut dirigeant de la société, ou d’une procuration, jointe à la soumission.

Les soumissionnaires sont informés que le simple dépôt d’une soumission emporte acceptation par le soumissionnaire concerné des conditions contractuelles générales de l’UNICEF, telles qu’elles figurent dans la Pièce  4 jointe aux présentes.

Les offres, adressées au Représentant, seront déposées en deux enveloppes cachetées séparées (soumission technique, soumission financière) au siège de l’UNICEF à Nouakchott, ou envoyées par courriel électronique a mtarecruitement@unicef.org 

au plus tard mardi 28 juillet 2015 à 15 H 00 min (heure locale).

L’UNICEF ne tiendra pas compte des soumissions qui arriveront après la date-limite de dépôt des soumissions. Toute soumission reçue par l’UNICEF postérieurement à la date-limite de dépôt des soumissions sera déclarée tardive et sera rejetée et retournée non ouverte au soumissionnaire concerné.

Toute demande de renseignement complémentaire doit être envoyée par écrit aux adresses suivantes : mnagy@unicef.org; lmvall@unicef.org. L’UNICEF répondra par écrit et transmettra une copie de sa réponse (y compris une explication de la demande de renseignements, mais sans en identifier l’auteur) à l’ensemble des soumissionnaires ayant confirmé leur intention de déposer une soumission.

Documents à soumettre

  • Le descriptif de l’institution et/ou le CV du/de la/des consultant/es ;
  • Un descriptif du contenu technique ainsi que des grandes lignes de la méthodologie de l’étude. L’offre technique doit comprendre la description des problématiques, les questions à traiter et les méthodologies proposées pour adresser ces questions. Elle doit présenter les mécanismes de contrôle de qualité et de l’éthique de l’étude, notamment dans sa phase terrain. Les grandes lignes de la méthodologie d’analyse doivent aussi être présentées dans l’offre technique.
  • Un budget estimatif de tous les coûts afférents à l’étude.

Les soumissions que ne seront pas accompagnées de ces trois documents seront considérées comme irrecevables.

L’offre technique va représenter 80% dans la notation finale, l’offre financière 20%. Les notes techniques ne dépassant pas 70% de la notation technique maximale ne seront pas prises en considération pour l’évaluation financière.

L’offre financière est à soumettre dans un document séparé de l’offre technique : dans une enveloppe séparée et scellée dans le cas de soumission papier ou un document électronique séparé et clairement identifié comme offre financière (dans le cas de soumission électronique). Dans le cas de non-respect de cette condition, la soumission sera considérée comme irrecevable.

La société/Le consultant devra intégrer les frais connexes aux missions de terrain prévues dans la proposition technique (transport, per-diems, etc.) à sa proposition financière, conformément au barème des Nations Unies en vigueur.

Modalités d'évaluation

Les informations concernant l’examen, l’évaluation et la comparaison des soumissions, ainsi que la recommandation d’attribution du contrat ne seront pas divulguées aux soumissionnaires ou à d’autres personnes non officiellement concernées par une telle procédure, même après publication de l’attribution du contrat.

Tout effort d’un soumissionnaire visant à influencer l’UNICEF dans le cadre de l’examen, de l’évaluation et de la comparaison des soumissions ou des décisions d’attribution du contrat pourra entraîner le rejet de sa soumission, sur décision de l’UNICEF.

Si un soumissionnaire n’est pas retenu, il pourra demander à se réunir avec l’UNICEF pour procéder à une analyse. Une telle analyse a pour objet d’évoquer les atouts et les faiblesses de la soumission du soumissionnaire afin de l’aider à améliorer la soumission présentée à l’UNICEF. Le contenu d’autres soumissions et leur comparaison à la soumission du soumissionnaire ne seront pas évoqués.

Examen préliminaire des soumissions

L’UNICEF examinera les soumissions afin de déterminer si elles sont complètes au regard des documents minimums requis, si les documents ont été dûment signés, si les soumissionnaires figurent ou non sur la liste des terroristes et des personnes qui financent le terrorisme du comité 1267/1989 du Conseil de sécurité de l’ONU et sur la liste des fournisseurs suspendus ou radiés de l’UNICEF, et si les soumissions sont en ordre d’une manière générale, parmi d’autres indicateurs susceptibles d’être utilisés à ce stade. L’UNICEF pourra rejeter toute soumission à ce stade.

Evaluation des soumissions

L’UNICEF examinera les soumissions afin de s’assurer que l’ensemble des dispositions des conditions générales et des conditions particulières de l’UNICEF auront été acceptées par les soumissionnaires, sans dérogation ou réserve.

L’équipe d’évaluation examinera et évaluera les soumissions techniques au regard de leur conformité aux prestations de services et à d’autres documents fournis, en faisant application des critères d’évaluation, des sous-critères et du système de points indiqués ci-dessous :

Les dossiers  des postulants sont évalués sur la base d’une note globale de 100 points répartis comme suit : offre technique 80 point et l’offre  financière sur 20.

Places

  • Nouakchott, Islamic Republic of Mauritania

Date(s)

  • Tuesday, July 28, 2015

Keywords

  • mariage précoce, scolarisation, fille, Mauritanie

Information source

  • Bureau de l'UNICEF en Mauritanie
    courriel : mtarecruitement [at] unicef [dot] org

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« A socio-anthrological study on the determinants of early marriage and non-schooling of girls in Mauritania », Call for tender, Calenda, Published on Wednesday, July 08, 2015, https://doi.org/10.58079/t0f

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