Accueil Les visages de la « gouvernementalité » d’une Afrique-post guerre froide en crise

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Les visages de la « gouvernementalité » d’une Afrique-post guerre froide en crise

The faces of "governmentality" in crisis-ridden post Cold War Africa

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Publié le vendredi 11 septembre 2015

Résumé

Le monde post guerre froide, devrait selon nombre de chercheurs et singulièrement Francis Fukuyama, devenir unipolaire. Une vingtaine d’années plus tard, Bernard Badié et Pascal Boniface constatent que le monde n’est ni bipolaire, in unipolaire, ni multipolaire. On assiste alors à une tentative d’émergences de nouveaux pôles qui structureront le monde à venir. L’Afrique, dans cette configuration post Guerre froide, a suivi dans les années 1990, le mouvement de chute du bloc communiste par la mise en place des processus démocratiques  aux contextes divers et aux résultats variées.

Annonce

Argumentaire 

Le monde post Guerre froide, devrait selon nombre de chercheurs et singulièrement Francis Fukuyama, devenir unipolaire. Une vingtaine d’années plus tard, Bernard Badié et Pascal Boniface constatent que le monde n’est ni bipolaire, in unipolaire, ni multipolaire. On assiste alors à une tentative d’émergences de nouveaux pôles qui structureront le monde à venir. L’Afrique, dans cette configuration post Guerre froide, a suivi dans les années 1990, le mouvement de chute du bloc communiste par la mise en place des processus démocratiques  aux contextes divers et aux résultats variées. Deux Décénies après ces mouvements, on assiste à une tendance à la généralisation de la situation africaine pourtant, certes, commune à  certains points, mais aussi très spécifique pour d’autres. Michel Foucault dans les années 1980  proposa  de substituer l’étude du pouvoir dans le cadre de sa réflexion sur la souveraineté et la raison d’État par celle de la gouvernementalité. Ce néologisme désigne alors selon Pascale Laborier l’ensemble constitué par les institutions, les procédures, analyses et réflexions, les calculs et les tactiques qui permettent d’exercer cette forme bien spécifique, quoique très complexe, de pouvoir, qui a pour cible principale la population, pour forme majeure de savoir l’économie politique, pour instrument technique essentiel les dispositifs de sécurité. La «gouvernementalité», est également la tendance, la ligne de force qui, dans tout l’Occident, n’a pas cessé de conduire, et depuis fort longtemps, vers la prééminence de ce type de pouvoir qu’on peut appeler le «gouvernement» sur tous les autres : souveraineté et disciplines, lesquelles ont amené d’une part, le développement de toute une série d’appareils spécifiques de gouvernement [et, d’autre part,] le développement de toute une série de savoirs.(Foucault 2004 : 111-112). Le constat général de l’Afrique actuelle est celui d’une faible représentation centripète des Etats au profit d’une forte centralisation (pouvoir central concentré et détenu par un petit groupe s’appuyant sur la force armée de répression). L’effritement de la présence de l’Etat progressivement démantelé par les programmes d’ajustements structurels imposés dans les années 1990 par les institutions financières internationales a conduit à l’abandon progressif des missions régaliennes de l’Etat au profit des nouveaux acteurs. Aussi, l’Afrique fait face cette question de la faillite de l’Etat providence. Les changements climatiques entrainent des mouvements des populations fuyant l’avancée du désert à recherche de terres cultivables, l’absence de régulation de l’Etat répressif, la corruption, les problèmes de droits de l’Homme, l’instrumentalisation ethnique, la cristallisation du repli identitaire  et la xénophobie et la question de la cohabitation entre les religions sont là quelques éléments façonnant l’Afrique actuelle. Quelles sont les visages de la gouvernementalité de l’Afrique deux décennies après la fin de la guerre froide ? Cette interrogation constitue la question centrale de la réflexion que le CEVIPOL propose de mener dans le cadre de ce colloque. Il insistera spécifiquement alors sur les  crises de l’Etat en Afrique, la montée des tensions interreligieuses, les questions climatiques et foncières et enfin les migrations. 

Panel 1 : La crise de l’Etat en Afrique.

Dans ce panel, les interventions devront par exemple porter sur la faillite de l’Etat en Afrique en mettant un accent particulier sur la place des acteurs non-étatiques dans les politiques et la gouvernance des Etats africains. Les défaillances des systèmes démocratiques observées ça et là en Afrique ainsi que les fléaux ambiants de corruption et de favoritisme qui mine la gouvernance dans ce continent pourront être abordés dans ce panel. Sont également attendues dans cette section thématique, les contributions relatives à l’ingérence étrangère dans les Etats africains, notamment celles qui traitent des ostacles exogènes à la souveraineté desdits Etats.

Panel 2 : Les tensions interreligieuses.

Les problèmes religieux occupent de plus en plus une place importante dans la gouvernance en Afrique au point où certains Etats se voient très souvent obligés de coller leur projet de société sur les types d’obédiences religeuses dominantes ou parfois le dégré de tensions interreligieuses auxquelles ils sont en proie. Ce panel se propose donc de s’interroger sur les origines et les conséquences des tensions interreligieuses en Afrique de même que les  rapports entre la nature de la gouvernance et la cohabitation interreligieuse dans les Etats africains.

Panel 3: les questions climatiques et foncières.

Dans ce panel il sera question entre autre de débattre de l’impact du changment climatique dans les pays africains. Quelles sont les politiques gouvernementales mises en œuvre pour protéger l’environnement ? L’exploitation forestière reste-t-elle un moyen indispensable pour le développement de l’Afrique ? Quelle (s) vision (s) africaine (s) du débat mondial sur le changement climatique ?

Panel 4 : l’Afrique et les mouvements migratoires.

Le quatrième panel traite d’une thématique aussi actuelle que celle développée dans les trois premiers. En effet, le phénomème des mouvements migratoires à l’intérieur comme à l’extérieur du continent africain est d’autant préoccupant qu’il nécessite non seulement une interrogation sur ces veritables tenants et aboutissants, mais également les stratégies gouvernementales élaborées par les différents Etats pour maîtriser les mouvements migratoires. Les panellistes pourront également aborder les solutions internationales envisageables ou envisagées par les gouvernements africains pour resourdre le problème de migration cladestine vers l’Europe. 

Modalités de soumission

Les contributions (en francais ou en anglais) sont attendues

entre le 1er juin et le 30 septembre 2015

le colloque aura lieu en fin avril 2016 à l’Université Libre de Bruxelles.

Elles sont à envoyer aux adresses : aanafakl@ulb.ac.be  ou japhet.anafak@gmail.com ou ctdieudonnekakez@gmail.com ou ranesatchamba7@gmail.com

Comité scientifique

Co-président

  • Alain Verhaagen
  • Grégoire Biyogo

Membres

  • Jean Michel De Waele,
  • Pieter Lagrou,
  • Kadony Nguway,
  • Robert Ziavoula,
  • Japhet Anafak,
  • Jean Koufan,
  • Bella Achille,
  • Tsala-Tsala.

Comité d’organisation

  • Samia Beziou,
  • Dieudonné Kakez,
  • Ernest Messina,
  • Tchamba Ngotom.

Lieux

  • Faculté de Philosophie et de Sciences sociales - Avenue F.D Roosevelt, 50
    Bruxelles, Belgique

Dates

  • mercredi 30 septembre 2015

Mots-clés

  • État, migration, religion, conflit

Contacts

  • Japhet Anafak
    courriel : aanafakl [at] ulb [dot] ac [dot] be
  • Ranèse Tchamba
    courriel : ranesatchamba7 [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Japhet Anafak
    courriel : aanafakl [at] ulb [dot] ac [dot] be

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les visages de la « gouvernementalité » d’une Afrique-post guerre froide en crise », Colloque, Calenda, Publié le vendredi 11 septembre 2015, https://doi.org/10.58079/t97

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