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Le malheur militant

Activist Tribulations

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Publicado el viernes 25 de marzo de 2016

Resumen

Ce colloque vise à appréhender, en intégrant une diversité de méthodes et de terrains (partis, associations, syndicats, ONG, groupes religieux, en contexte démocratique ou autoritaire), les logiques de la déception – qu’elle mène ou non à la défection –, de la frustration ou du ressentiment qui s’expriment dans les groupes militants. Il s’agit de proposer, à l’instar du Bourdieu de La misère du monde, une alternative aux descriptions psychologisantes de ces formes de malaise, d’en comprendre et d’en objectiver les mécanismes. 

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Argumentaire

Un revers électoral après une campagne intensive ; une succession d’affaires, de défaites ou de divisions qui altèrent l’image publique d’un collectif et la fierté de s’y impliquer ; des espoirs d’ascension bloqués par un contexte de fermeture des possibles politiques et une reconfiguration organisationnelle ; un désaccord idéologique profond suite au remaniement d’une stratégie partisane ; la hantise de perdre un emploi de permanent ou de collaborateur lorsqu’une organisation voit ses finances et ses positions institutionnelles se réduire ; la répression ou la mort de camarades de lutte ; les dilemmes du délégué syndical soucieux de porter une parole sans l’usurper; l’échec d’une expérience radicale après des années d’investissement totalisant ; la dissolution d’un groupe et avec lui de rôles et de sociabilités qui structuraient l’existence ; l’épreuve du désajustement au sein d’une association professionnalisée ou « managérialisée » ; l’érosion du sentiment d’être « à sa place » dans une institution transformée... Les cas de souffrance militante ne manquent pas, à tel point que l’engagement, qu’il s’inscrive dans un parti politique, un syndicat, une association, une ONG, une institution religieuse ou tout autre type de groupement, y compris clandestin, peut difficilement s’analyser sans tenir compte des coûts (et des coups) auxquels sont exposés les individus mobilisés.

Or, force est de constater que, si la sociologie de l’engagement est riche de travaux devenus classiques sur le « carburant » de l’action militante, que ce soit en termes d’incitations (Olson, 1965), de rétributions (Gaxie 1977 ; Gaxie, 2005), de foi (Berlivet, Sawicki, 1994) ou de bonheur (Mer, 1977 ; Lagroye, Siméant, 2003), la recherche sur la dimension malheureuse du militantisme reste fragmentaire, réduite qu’elle est, la plupart du temps, à un aspect parmi d’autres des travaux sur les modalités de l’action collective. Malgré les débats scientifiques autour des propositions d’Albert Hirschman (Hirschman 1983; Hirschman 1995) et la multiplication, depuis quelques années, des analyses de l’engagement comme processus soumis à la variation des gratifications (Fillieule, 2001) et aux phénomènes d’exit (Fillieule, 2005), l’étude du « malheur militant » est encore en devenir et mérite d’être mise en lumière.

Ce colloque vise à appréhender, en intégrant une diversité de méthodes et de terrains (partis, associations, syndicats, ONG, groupes religieux, en contexte démocratique ou autoritaire), les logiques de la déception – qu’elle mène ou non à la défection –, de la frustration ou du ressentiment qui s’expriment dans les groupes militants. Il s’agit de proposer, à l’instar du Bourdieu de La misère du monde, une alternative aux descriptions psychologisantes de ces formes de malaise, d’en comprendre et d’en objectiver les mécanismes. Que doit cette souffrance aux propriétés du champ politique dans lequel s’inscrit l’action militante (type d’État, de régime, de compétition ; contextes de crise ou de révolution) ? À l’épuisement et à la démonétisation d’un répertoire historiquement situé d’action collective ? Aux transformations de l’institution considérée ? Aux évolutions tant idéologiques que morphologiques de l’organisation ? Au cadre socio-local de l’engagement ? Aux trajectoires sociales des individus étudiés ? Comment ce désarroi affecte-t-il les carrières militantes ? Quelles sont les chances pour les militants de s’adapter aux expériences de doute ou d’abattement ? Quelles ressources, quelles techniques permettent de dépasser la perte de libido militante? Dans quelles configurations l’exit devient-il la seule réponse au malheur ? De quels moyens disposent les organisations pour limiter l’expression des insatisfactions et la désagrégation du corps militant ? De quels outils scientifiques les chercheurs peuvent-ils s’emparer pour traiter de ces objets ? Autant de questions qui réouvrent la « boîte noire » – et le versant sombre – de l’activisme, en proposant, pour l’éclairer, de diversifier les données empiriques et les approches disciplinaires.

Axes thématiques

Axe 1. Comprendre la déprise. Les conditions sociales de la non-félicité militante

Le premier axe privilégie l’analyse des logiques de désajustement entre individus et institution : il s’agit de comprendre comment se construit un sentiment d’extériorité au « sens pratique » du groupe, une perte d’illusio militante (Bourdieu, 1980; Bourdieu 1997), un désalignement entre les cadres cognitifs dominants dans l’organisation et les cadres incorporés par les individus. Comment expliquer qu’un engagement ne soit plus, ou plus autant, investi sur le mode de l’évidence, porteur de sens et de satisfaction, pourvoyeur de dignité et d’espoir ? Cette question amène une réflexion sur la variation des rétributions du militantisme, ou plutôt de leur perception. Dans quelles conditions des bénéfices, des gains, en viennent-ils à s’éroder, à disparaître ou à se changer en coûts aux yeux des militants ? Il importe ici de se demander ce que la modification de l’équilibre coûts/avantages doit aux trois niveaux dans lesquels s’inscrit l’engagement, à savoir le contexte socio-politique (national et éventuellement international), l’organisation militante (sujette à des transformations qui reconfigurent les modalités d’adhésion et de fidélisation), et les trajectoires sociales des individus (elles aussi travaillées par des changements ou des bifurcations susceptibles de modifier le rapport à l’enjeu de mobilisation et au groupe mobilisé). L’articulation de ces focales se présente comme une manière heuristique de saisir les différents rapports à une même institution, la pluralité des investissements dont elle fait l’objet. La simple question de la sédimentation de plusieurs générations militantes au sein d’un collectif nécessite d’objectiver la distribution sociale des cultures de lutte et des enjeux de reconnaissance qui, s’actualisant dans l’engagement, doivent cohabiter dans l’organisation. Il s’agit plus généralement de questionner les manières dont se construisent et se traduisent, dans la pratique, les décalages d’habitus – les habitus étant ici compris comme des systèmes de dispositions classées, genrées, et liées à la socialisation militante dans des états potentiellement disjoints de l’histoire organisationnelle.

Axe 2. Tenir sans plaisir ? Ressources et modalités d’adaptation au malheur militant

Le deuxième axe porte sur l’analyse des formes cognitives et pratiques d’adaptation à la frustration, à la colère ou au désenchantement. Les travaux existants tendent à montrer que les militants sont inégalement disposés et outillés pour faire entendre et faire valoir leurs désaccords, pour se repositionner au sein de l’organisation, pour concilier des postures consistant à « faire avec » et « faire contre » les autres membres du groupement (Lefebvre, Sawicki, 2007 ; Lefebvre, 2013). Peut-on revigorer une illusio en voie de tarissement, retrouver des raisons d’agir, ranimer la croyance dans le projet ou le sujet collectif ? Jusqu’à quel point, avec quels types de capitaux et de techniques – de déplacement, de report de mise, de rationalisation, de dissidence ouverte, de contestation discrète, etc. – est-il possible de maintenir l’engagement ? Dans quelle mesure les sous-cultures organisationnelles (par exemple les courants ou sensibilités dans les partis et syndicats) contribuent-elles à préserver l’investissement militant ? Est-il possible, et dans quelles configurations, de procéder à un « travail du poste » (Muel-Dreyfus, 1984) pour retrouver un sentiment de connivence avec l’institution ? Observe-t-on des formes de redéfinition du rôle militant, d’adaptation à l’institution (Goffman, 1968), de subversion des manières de « l’habiter » (Lagroye, Offerlé, 2010) ? À quel stade et suivant quel système de décalages ou de tensions le désengagement devient-il la seule issue envisageable ? Quelles sont les conditions sociales de possibilité, pour les « militants malheureux », d’une sortie qui ne représente pas elle- même un coût exorbitant (Leclercq, 2011 ; Leclercq, 2012)? Ici se déploie un espace d’analyse des « réactions au mécontentement » qui, par contraste avec les approches strictement utilitaristes, s’inscrit dans l’étude des logiques sociales de l’activisme et de ses fluctuations.

Axe 3. Comment remobiliser ? La gestion institutionnelle du désarroi

Le troisième axe interroge les réponses institutionnelles au malheur militant. Si l’on sait que les tendances centrifuges ont à voir avec les ratés du travail d’homogénéisation et de fidélisation, on observe différents types de remaniements institutionnels destinés, sous couvert de « modernisation », de « démocratisation », de « refondation » ou autres intentions officielles à visée légitimatrice, à regarnir et remobiliser le corps militant dans les conjonctures où il se trouve plus ou moins menacé par un processus de « di-sociation » (Offerlé, 1987). Au-delà des expériences individuelles d’incorporation du changement social de l’organisation, que dire des mesures prises par les dirigeants en termes de revirement stratégique, de refonte du capital collectif, de réallocation des postes, de revitalisation de l’enracinement social du groupement et d’administration d’un nouveau sensde l’action? Les travaux sur les entreprises de renouvellement institutionnel (Pudal, 2009; Mischi, 2014) montrent comment s’opère, avec des effets incertains, la

transformation des corpus doctrinaux, des règles de fonctionnement, des pratiques et des figures militantes valorisées. Si ces remaniements sont généralement pensés pour regonfler les effectifs et renforcer la cohésion interne, ils n’en demeurent pas moins des enjeux de luttes intenses, d’autant qu’ils contribuent à la disqualification et à la relégation de ceux qui sont, en raison même de leur socialisation militante, peu disposés à y adhérer et, en quelque sorte, condamnés à s’enfoncer dans un sentiment de malaise. On peut donc s’interroger sur les incidences de telles stratégies, et sur leur éventuelle portée contreproductive s’agissant des fractions les plus fragilisées ou marginalisées du groupe militant. Il faut aussi songer à toute la gamme des réformes, des modifications de statuts, des inventions procédurales – telles les « primaires » présentées par certains partis politiques comme une « révolution démocratique » (Lefebvre, 2011) –, des restructurations par scission ou fusion, avec ou sans changement de nom, et des dissolutions (Gottraux, 1997). Le croisement de données d’enquête sur ces phénomènes s’impose comme un moyen d’enrichir la sociologie des institutions, en tenant compte à la fois du travail stratégique dont elles font l’objet et de leur caractère d’« entreprises culturelles » (Sawicki, 2001) prises dans des configurations sociales et des rapports de force évolutifs.

Axe 4. Objectiver la souffrance. Outils scientifiques et transferts disciplinaires

Le quatrième axe soulève la question de l’outillage conceptuel et méthodologique dont peuvent se saisir les chercheurs en empruntant à différents domaines disciplinaires : sociologie, science politique, histoire et psychologie notamment. L’enjeu des travaux scientifiques sur le malheur militant consiste en effet à éviter tant les apories de l’analyse utilitariste que les impasses des descriptions psychologisantes. À rebours de ces deux tendances, il s’agit de défendre une véritable sociologie des affects préservée des penchants impressionnistes et tautologiques qui peuvent se loger dans l’étude des expériences de détresse individuelle. On dispose ici de références solides, parmi lesquelles des études fondatrices sur les pathologies du monde social (Durkheim, 1897), sur la sociogenèse du désespoir (Elias, 1991), ou encore sur le maintien de soi dans des épreuves extrêmes (Pollak, 1990). Il s’agit de prolonger ces travaux en mobilisant des matériaux variés et en cherchant à dépasser les usages métaphoriques ou analogiques des concepts psychanalytiques tels que le refoulement, le travail de deuil, la pulsion, la libido, etc. (Pudal, 2009). L’ambition de ce colloque réside ainsi dans l’échange et la mise en discussion de schèmes d’interprétation et d’objectivation des investissements sociaux, ou, en l’espèce, des ressorts sociaux de la relation malheureuse des individus aux institutions. 

Modalités d’envoi des propositions de communication

Les propositions, d’une taille maximale de 5000 signes, pourront être rédigées en français ou en anglais et devront reposer sur des données empiriques. Elles incluront la présentation du terrain d’enquête et préciseront l’axe dans lequel elles s’inscrivent prioritairement. Elles devront être envoyées aux trois adresses suivantes :

  • Olivier.Fillieule@unil.ch
  • catherine.leclercq@univ-poitiers.fr
  • remi.lefebvre@univ-lille2.fr 

Calendrier

  • Envoi des propositions de communication (5000 signes maximum) : au plus tard le 20 mai 2016

  • Sélection des propositions et réponses aux auteurs : 11 juillet 2016
  • Envoi des textes de communication (30 000 à 40 000 signes) : 15 novembre 2016
  • Colloque à Lille : les 12-13 décembre 2016

Comité d'organisation

  • Olivier Fillieule (CRAPUL, Université de Lausanne),
  • Catherine Leclercq (GRESCO, Université de Poitiers),
  • Rémi Lefebvre (CERAPS, Université Lille 2).

Comité scientifique

  • Philip Balsiger (Institut de sociologie, Université de Neuchâtel),
  • Stéphane Beaud (ISP, Université Paris Ouest- Nanterre-La Défense),
  • Olivier Fillieule (CRAPUL, Université de Lausanne),
  • Catherine Leclercq (GRESCO, Université de Poitiers),
  • Rémi Lefebvre (CERAPS, Université Lille 2),
  • Nicolas Mariot (CESSP-CNRS),
  • Julian Mischi (CESAER-INRA),
  • Julie Pagis (CERAPS-CNRS),
  • Bernard Pudal (CSU, Université Paris Ouest-Nanterre-La Défense),
  • Frédéric Sawicki (CESSP, Université Paris 1).

Références bibliographiques

  • Stéphane Beaud, Michel Pialoux, Retour sur la condition ouvrière, Paris, Fayard, 1999.
  • Luc Berlivet, Frédéric Sawicki, « La foi dans l’engagement. Les militants syndicalistes CFTC de Bretagne dans l’après-guerre », Politix, n°27, 1994, p. 111-142.
  • Pierre Bourdieu, Le sens pratique, Paris, Minuit, 1980.
  • Pierre Bourdieu (dir.), La misère du monde, Paris, Seuil, 1993.
  • Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, Paris, Seuil, 1997.
  • Annie Collovald, « Pour une sociologie des carrières morales des dévouements militants », L’humanitaire ou le management des dévouements. Enquête sur un militantisme de “solidarité internationale”, Rennes, PUR, 2002.
  • Christian Corouge, Julian Mischi, Michel Pialoux, « Engagement et désengagement militant aux usines Peugeot de Sochaux dans les années 1980 et 1990 », Actes de la recherche en sciences sociales, n°196-197, 2013, p. 20-33.
  • Marnix Dressen, De l’amphi à l’établi. Les étudiants maoïstes à l’usine (1967-1989), Paris, Belin, 1999.
  • Emile Durkheim, Le suicide, Paris, PUF, 2007 (1897). 
  • Norbert Elias, Mozart. Sociologie d’un génie, Paris, Seuil, 1991.
  • Olivier Fillieule, Nonna Mayer (coord.), « Devenirs militants », Revue Française de Science Politique, vol. 51, n°1-2, février-avril 2001.
  • Olivier Fillieule, « Post scriptum : propositions pour une analyse processuelle de l’engagement individuel », in Olivier Fillieule, Nonna Mayer (coord.), « Devenirs militants », Revue française de science politique, vol. 51, n°1-2, février-avril 2001, p. 199-215.
  • Olivier Fillieule (dir.), Le désengagement militant, Paris, Belin, 2005.
  • Olivier Fillieule, “Demobilization and Disengagement in a Life Course Perspective”, in The Oxford Handbook of Social Movements, Edited by Donatella Della Porta and Mario Diani, 2015.
  • Olivier Fillieule, "Political socialization", in The Wiley-Blackwell Encyclopedia of Social and political Movements, 2013
  • Claude Fossé-Poliak, Gérard Mauger, Bernard Pudal, Histoires de lecteurs, Paris, Nathan, 1999.
  • Daniel Gaxie, “ Economie des partis et rétributions du militantisme ”, Revue française de science politique, vol.27, n°1, février, 1977, p. 123-154.
  • Daniel Gaxie, « Rétributions du militantisme et paradoxes de l’action collective », Revue suisse de science politique, 11 (1), p. 157-188.
  • Erving Goffman, Asiles. Etudes sur la condition sociale des malades mentaux, Paris, Minuit, 1968.
  • Philippe Gottraux, Socialisme ou barbarie. Un engagement politique et intellectuel dans la France de l’après-guerre, Lausanne, Payot, 1997.
  • Albert O. Hirschman, Bonheur privé, action publique, Paris, Fayard, 1983.
  • Albert O. Hirschman, Défection et prise de parole. Théorie et applications, Paris, Fayard, 1995.
  • Jacques Ion, La fin des militants ? Paris, Editions de l’Atelier, 1997.
  • Bernard Lacroix, L’utopie commuautaire. Mai 68, histoire sociale d’une révolte, Paris, PUF, 2006.
  • Jacques Lagroye, Johanna Siméant, « Gouvernement des humains et légitimation des institutions », in Pierre Favre, Jack Hayward, Yves Schemeil (dir.), Être gouverné. Études en l’honneur de Jean Leca, Paris, Presses de sciences po, 2003, p. 53-71.
  • Jacques Lagroye, Michel Offerlé (dir.), Sociologie de l’institution, Paris, Belin, 2010.
  • Catherine Leclercq, Julie Pagis (dir.), « Les incidences biographiques de l’engagement », Sociétés contemporaines, n°84, 2011.
  • Catherine Leclercq, « Engagement et construction de soi. La carrière d’émancipation d’un permanent communiste », Sociétés contemporaines, n°84, décembre 2011.
  • Catherine Leclercq, « Les ouvriers partis du « parti des ouvriers ». Retour sur un désengagement silencieux », Savoir/Agir, n°22, 2012, p. 43-50.
  • Rémi Lefebvre, « Le militantisme socialiste n’est plus ce qu’il n’a jamais été. Modèle de “l’engagement distancié“ et transformations du militantisme au Parti socialiste », Politix, n°102, 2013, p. 7-33.
  • Rémi Lefebvre, « ‘Petits arrangements avec son militantisme’. Le désarroi identitaire des militants du parti socialiste » in Surdez (M.), Voegtli (M.), Voutat (B.), dir., Identifier –s’ identifier, Genève, Antipode, 2010.
  • Rémi Lefebvre, Les primaires socialistes. La fin du parti militant, Paris, Raisons d’agir, 2011.
  • Frédérique Matonti (dir.), La démobilisation politique, Paris, La Dispute, 2005, p. 23-35.
  • Doug McAdam, Freedom summer. Lutte pour les droits civiques, Mississipi 1964, Marseille, Agone, 2012.
  • Jacqueline Mer, Le parti de Maurice Thorez ou le bonheur communiste français : étude anthropologique, Paris, Payot, 1977.
  • Julian Mischi, Le communisme désarmé. Le PCF et les classes populaires depuis les années 1970, Marseille, Agone, 2014.
  • Francine Muel-Dreyfus, Le métier d’éducateur, Paris, Minuit, 1983.
  • Sandrine Nicourd (dir.), Le travail militant, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2009.
  • Michel Offerlé, Les partis politiques, Paris, PUF, 1987.
  • Mancur Olson, Logique de l’action collective, Paris, PUF, 1987 (1965).
  • Claude Pennetier, Bernard Pudal (dir.), Le sujet communiste. Identités militantes et laboratoires du « moi », Rennes, PUR, 2014.
  • Michel Pialoux, Christian Corouge, Résister à la chaîne. Dialogue entre un ouvrier de Peugeot et un sociologue, Paris, Agone, 2011.
  • Politix, « Militantisme et hiérarchies de genre », vol. 20, n°78, 2007.
  • Michael Pollak, L’expérience concentrationnaire. Essai sur le maintien de l’identité sociale, Paris, Métailié, 1990.
  • Bernard Pudal, Un monde défait. Les communistes français de 1956 à nos jours, Paris, Editions du Croquant, 2009.
  • Bernard Pudal, « Psychanalyse », in Olivier Fillieule, Lilian Mathieu, Cécile Péchu (dir.), Dictionnaire des mouvements sociaux, Paris, Presses de Sciences Po, 2009.
  • Yann Raison du Cleuziou, « Des fidélités paradoxales. Recomposition des appartenances et militantisme institutionnel dans une institution en crise », in Jacques Lagroye et Michel Offerlé (dir.), Sociologie de l’institution, Paris, Belin, 2010, p. 267-290.
  • Frédéric Sawicki, « Les partis politiques comme entreprises culturelles », in Daniel Cefaï, Cultures politiques, Paris, PUF, 2001, p. 191-211.
  • Isabelle Sommier, La violence politique et son deuil. L’après 68 en France et en Italie, PUR, 1992.
  • Isabelle Sommier, « Engagement radical, désengagement et déradicalisation. Continuum et lignes de fractures », Lien social et politiques, n°68, 2012, p. 15-35.
  • Christophe Traïni (dir.), Emotions, mobilisation !, Paris, Presses de Sciences Po, 2009.
  • Michaël Voegtli, « Du jeu dans le je : ruptures biographiques et travail de mise en cohérence », Lien social et politiques, n° 51, 2004, p. 145-158.
  • Laurent Willemez, « Perseverare diabolicum. L’engagement militant à l’épreuve du vieillissement social », Lien social et Politiques, n°1, 2004, p. 71-82.

Lugares

  • Lille, Francia (59)

Fecha(s)

  • viernes 20 de mayo de 2016

Palabras claves

  • militantisme, carrière militante, mouvement social, engagement, désengagement

Contactos

  • Olivier Fillieule
    courriel : olivier [dot] fillieule [at] unil [dot] ch

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Fuente de la información

  • Olivier Fillieule
    courriel : olivier [dot] fillieule [at] unil [dot] ch

Licencia

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Para citar este anuncio

« Le malheur militant », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el viernes 25 de marzo de 2016, https://doi.org/10.58079/uos

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