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L'hybride et la littérature

The hybrid and literature - UPEC doctoral seminar

Séminaire doctoral (UPEC)

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Publié le jeudi 28 juillet 2016

Résumé

Dans Le Texte hybride (2004), Anne Moiroux et Kirsten Wolfs faisaient le constat que « si le terme “hybridation” tend aujourd’hui à s’imposer pour désigner un processus à l’origine d’œuvres littéraires apparemment inclassables dans le système des genres, il existe très peu de travaux théoriques traitant spécifiquement de l’“hybridité” » (Moiroux et Wolfs, 111). De récents séminaires, colloques internationaux, revues ou journées d’études ont commencé à interroger la pertinence de la notion d’hybridité en littérature et c’est dans la lignée de ces travaux que des doctorants de l'équipe « Lettres, Idées, Savoirs » (LIS, EA 4395) de l'université Paris Est (UPEC) lancent un programme de séminaire doctoral autour de la catégorie littéraire de l’hybride : quatre séances sont prévues en 2016-2017, débouchant sur une journée d’études – et éventuellement quatre autres séances en 2017-2018, préparant un colloque international.

Annonce

Argumentaire

Dans Le Texte hybride (2004), Anne Moiroux et Kirsten Wolfs faisaient le constat que « si le terme “hybridation” tend aujourd’hui à s’imposer pour désigner un processus à l’origine d’œuvres littéraires apparemment inclassables dans le système des genres, il existe très peu de travaux théoriques traitant spécifiquement de l’“hybridité” » (Moiroux et Wolfs, 111). De récents séminaires, colloques internationaux, revues ou journées d’études[1] ont commencé à interroger la pertinence de la notion d’hybridité en littérature et c’est dans la lignée de ces travaux que des doctorants de l'équipe « Lettres, Idées, Savoirs » (LIS, EA 4395) de l'université Paris Est (UPEC) lancent un programme de séminaire doctoral autour de la catégorie littéraire de l’hybride : quatre séances sont prévues en 2016-2017, débouchant sur une journée d’études – et éventuellement quatre autres séances en 2017-2018, préparant un colloque international.

Comme en atteste bien l’actualité de cette notion littéraire (où l’hybride est invoqué en lien avec des questions d’ordre générique, de linguistique et d’analyse du discours, d’intermédialité, ou d’évolution de l’objet-livre à l’ère du numérique), un de ses grands attraits est aussi bien son extension pluridisciplinaire, qui met en jeu des réflexions d’ordre poétique, stylistique, linguistique, philosophique, que sa pertinence dans le champ théorique contemporain, puisque s’inscrivant dans une conception anti-essentialiste, mouvante et dynamique des genres et des discours.

Situation

Les contours de l’hybride

Parce que l’hybride est une notion à la fois riche mais également floue et paradoxale[2], le premier objet de ce séminaire doctoral sera de tenter d’en préciser les contours. Il convient notamment de la distinguer d’autres termes parfois considérés comme proches dans leur signification de « mélange » (la liste en est longue : métissage, composite, hétérogène, combinatoire, entre-deux, mixte, disparate, métamorphose, greffe, chimère, porosité, contamination, croisement, carrefour, migration, etc[3]).

Nous voudrions placer au centre de cet effort de définition et de précision de l’hybride comme catégorie littéraire son emploi dans le domaine de la biologie et des sciences du vivant, celui de « croisement de deux espèces ou deux genres différents, pour provoquer la naissance de spécimens réunissant, à un degré plus ou moins marqué, des caractères spécifiques des deux parents[4] ». En effet, l’emploi métaphorique du mot dans ses acceptions plus ordinaires, mais aussi plus larges, peut mener à des distinguo subjectifs et ponctuels, mais non ériger le terme en catégorie[5]. Le sens biologique, premier dès le latin, puisque le mot a d’abord « été appliqué aux croisements d’animaux et particulièrement du porc et du sanglier » (Ouachour, 419)[6], et encore premier sens actuel des dictionnaires, parce qu’il a la précision et la complexité d’un concept scientifique, est porteur de possibles heuristiques dans son transfert aux études littéraires : déployer aussi bien le concept dans toute son étendue lexicale (comme Wl. Krysinski, au début de son article, 29) qu’étudier l’éventuel isomorphisme de la métaphore restent encore à faire[7]. Il s’agira donc ici de s’appuyer sur le modèle épistémologique des sciences du vivant, par l’application analogique d’un paradigme scientifique dans le champ esthétique.

Prodiges et vertiges de l’analogie

Un tel parti pris nécessite une mise en garde méthodologique : « Le fait d’utiliser une notion comme l’hybridation dans une réflexion de sciences humaines et sociales n’est pas sans poser problème. Edward Saïd (2000) et Hélène Thomas (2008, 2010, 2012) ont montré que ces notions typiquement voyageuses, “nomades” même, telle celle d’hybridité, perdent parfois en chemin leur sens initial, gagnent en sens littéral voire font “image” jusqu’à “empoisonner” le message » (Bernardot et Thomas).

Nous pensons pourtant qu’en tenant compte des précautions d’usage, et dans la logique aventureuse propre à la théorie littéraire contemporaine, l’importation du concept scientifique d’hybridité dans le domaine littéraire peut avoir sa pertinence, comme celui de préciser les significations du terme[8], de déployer les manières de « figurer » l’hybride en littérature[9], mais aussi de renouveler une pensée du mélange en littérature plus souvent abordée à travers des métaphores géographiques (frontière, carrefour, porosité, entre-deux, espace intermédiaire, œuvres-migrantes, transfuge, etc) ou d’objets (puzzle, marqueterie, mosaïque, patchwork). Il s’agira donc d’utiliser cette notion issue d’un paradigme scientifique comme un outil théorique qui ne va pas de soi, qu’il faut mettre en question tout en tentant de le préciser.

Origine et évolution de l’hybride

Pour mieux cerner les contours de l’hybride, nous voudrions interroger sa pertinence théorique dans le temps. En effet, si la plupart des discours critiques s’accordent à en souligner l’importance pour l’analyse de la modernité et la postmodernité, ou plus généralement de la « conscience moderne[10] », d’autres tentatives critiques ont pu montrer les liens qui unissent l’hybridité et l’esthétique ovidienne [H. Casanova-Robin (dir.)], le genre de la satire (Krysinski, 31), le genre du dit au Moyen Âge (Léonard, 35-48), ou encore l’esthétique renaissante[11].

S’il est souhaitable de ne pas tomber dans le vice du tout-hybride (car à trop étendre cette notion, elle perd son utilité même), il s’agira de questionner les « frontières temporelles de l’hybridité du discours littéraire », « brouillées » (Krysinski, 32).

Nous pourrons notamment nous demander comment évolue la pertinence du concept littéraire de l’hybride, en même temps que se développent les outils scientifiques permettant la compréhension du mécanisme de l’hybridation (les travaux sur l’hybridation des végétaux de Mendel en 1865, la redécouverte des lois de Mendel avec la fondation de la génétique au début du XXe siècle), mais également dissocier le niveau auctorial et le niveau lectorial de l’hybridité (l’hybridité est-elle une caractéristique voulue par l’auteur ? Est-elle le produit de la réception du lecteur à une époque donnée ?).

Champs d’étude

Même s’il apparaît « impossible d’embrasser tous les aspects de l’hybridité que l’on voit inscrite dans le discours littéraire » (Krysinski, 27), nous voudrions poursuivre la réflexion sur ce concept en ouvrant le plus largement possible ses possibles champs d’application littéraire, dans un va-et-vient entre exemplification, critique et mise au point théorique. Les communications pourront ainsi prendre place dans les six axes thématiques suivants :

 1.     L’hybride et « l’inévitable question des genres » (Budor et Geerts, 11).

La notion d’hybride prend tout à fait sa place au sein des réflexions menées depuis quelques décennies sur les notions de genre comme « dynamique » [par exemple, Verley (dir.), 1992 ; Moncond’huy et Scepi (dir.)] et d’« hétérogénéité générique constitutive » (Adam et Heidmann, 13). L’hybridation est d’ailleurs l’un des trois processus de la dynamique générique répertoriés dans le recueil Enjeux des genres dans les écritures contemporaines, avec la différenciation et la transposition [Dion et alii (dir.)].

On pourra reposer et réévaluer cette question de l’hybridation générique : en se demandant comment l’idée d’hybridation s’articule avec l’opérativité de la notion de genre (on a pu l’accuser de la noyer), en analysant ces mécanismes d’hybridation à tous les niveaux d’analyses textuelles et de discours envisageables[12], en opposant le concept d’hybridation à d’autres processus de dynamique générique, en situant le processus d’hybridation selon les « trois régimes de généricité » : auctorial, lectorial, éditorial (Adam et Heidmann, 12) ; ou encore en exploitant le concept d’hybridité sous l’angle des différentes logiques génériques mises au jour par Jean-Marie Schaeffer,  par exemple la logique « heuristique », en exploitant le concept d’hybridation comme processus généalogique, retraçant l’identité génétique d’un genre, ou la logique « statistique », en exploitant le concept d’hybridité comme forme, faisant partie de la définition structurelle d’un genre (Schaeffer ; Glaudes et Louette, 45-46).

La circulation du concept d’hybride du domaine des sciences vivantes à celui de la littérature peut aussi être l’occasion de se repencher sur un rêve qui hante l’imaginaire de la théorie des genres, celui d’une taxinomie scientifique, qui attendrait son Linné[13]. C’est ainsi que Tzvetan Todorov (dans un essai dont le titre résonne avec le texte fondateur de l’évolutionnisme, « L’origine des genres ») se demande à la suite de Schlegel « si l’impression négative qui se dégage lorsqu’on prend connaissance des distinctions génériques n’est pas due simplement à l’imperfection des systèmes proposés par le passé » (Todorov, 37).

 2.     L’hybride à l’essai

Comme le rappelle Irène Langlet, l’essai littéraire « se présente vite à l’esprit de qui s’interroge sur le composite, l’hétérogène » (Langlet, 1998, 57). Que peut apporter le paradigme scientifique de l’hybride à l’étude d’un genre dont la forme hétérogène a déjà été largement et diversement théorisée[14] ? Permet-elle d’« actualiser et systématiser des propositions théoriques existantes » et d’« encadrer de nouvelles voies d’analyse de la poétique essayistique » (Audet, à propos de la « dérive » de l’essai) ? Comment penser les « hybridations incessantes » de l’essai (P. Glaudes et B. Lyon-Caen (dir.), 3), en partie responsable de son apparente insaisissabilité ? L’essai est-il un genre par essence hybride ou seulement à certains moments de son histoire ? L’hybridité de l’essai est-elle un geste auctorial ou un effet de réception ?

Au-delà de perspectives intergénériques, l’étude de l’hybridité à l’essai pourra aussi être celle d’une dynamique interdiscursive entre genres littéraires et discours de savoirs (l’essai au carrefour de la littérature et de la philosophie, etc), et genres non littéraires : si « chaque type de discours qualifié habituellement de littéraire a des “parents” non littéraires qui lui sont plus proches que tout autre type de discours “littéraire” » (Todorov, 10), c’est encore plus le cas pour l’essai dont l’histoire est très fortement liée aux pratiques journalistiques. La question de l’hybridation (et notamment celle de ses critères optimaux pour obtenir la vigueur de l’hybride) semble particulièrement pertinente pour interroger la question des liens entre littéraire et non-littéraire dans le genre de l’essai.

 3.     Hybridité et textualité

Dans cet axe, nous proposons de réfléchir à la question de l’hybride dans une perspective plus microtextuelle. Il s’agira d’étudier l’hybridité sous toutes ses formes (polylinguisme, dialogisme, ironie, polyphonie de registres, intertextualité, etc). À quels niveaux textuels et discursifs d’une œuvre intervient-elle[15] ? Qu’apporte la notion d’hybridité, utilisée par Bakhtine notamment[16], à celle, plus fréquente, d’« hétérogénéité[17] » du discours, ainsi qu’à la question de la polyphonie énonciative ? L’hybridité permet-elle d’aider à penser « la complexité compositionnelle des discours » (Adam, 43) ?

 4.     Hybridité des savoirs

Plus largement, le concept d’hybride permet d’interroger le lien entre la littérature et les autres disciplines du savoir, question en pleine expansion dans la critique contemporaine : littérature et philosophie, littérature et sociologie, littérature et politique, littérature et histoire, littérature et sciences du vivant, etc. Dans cet axe, on pourra s’intéresser plus particulièrement à des œuvres qui présentent des caractéristiques communes à deux champs et dont ceux-ci se sont d’ailleurs emparés[18], confronter la manière dont ils construisent leurs discours critiques sur ces œuvres ou comment ils doivent dialoguer et mettre au point des outils hybrides pour les appréhender[19]. Ici encore, l’hybridation peut aider à renouveler un brouillage des savoirs, souvent pensé sur le mode géographique de la frontière.

Cet axe de recherche permettra de reconsidérer non seulement la question de l’essence de la littérature mais aussi celle de sa valeur cognitive, et d’interroger la validité d’une conception de la littérature elle-même comme savoir hybride. Semblant être traversée, depuis les premières tentatives de la codification de son rapport à l’agir humain (on pense, par exemple, au livre 3 de La République de Platon), par l’interrogation sur sa puissance de remodélisation des consciences par l’imagination créatrice, elle entretiendrait par exemple un rapport problématique avec la politique, au sens développé par Jacques Rancière dans ses travaux : afin de reconsidérer la question de la pureté ou de l’impureté de la littérature comme art critique, nous nous proposons de procéder à des études précises des effets politiques des œuvres littéraires, en examinant comment le matériau littéraire procèderait à de nouveaux partages du sensible, à une nouvelle « distribution […] des espaces et des temps, des places et des identités, de la parole et du bruit, du visible et de l'invisible » (Rancière, 12).

5.   Hybridité et intermédialité

La question de l’intermédialité de la littérature est l’un des axes majeurs de la critique littéraire contemporaine et de la recherche comparatiste récente, comme en atteste la publication d’actes de colloques consacrés à ces questions du croisement de la littérature avec d’autres formes et d’autres supports artistiques [Voir, entre autres, Fischer (dir.), Guelton (dir.), Hébert et Guillemette (dir.), Toro (dir.)].

Dans cet axe de recherche, on se demandera si la notion d’hybridité peut aider à préciser les relations et les échanges entre le texte littéraire et les autres arts et médias, ainsi que les procédés d’incrustation de systèmes sémiotiques différents à l’intérieur de la littérature et leurs effets tant sur la construction du texte que sur sa réception, ou, inversement, les procédés d’incrustation du système sémiotique de la littérature dans d’autres arts et médias avec les effets et valeurs en découlant. On pourra, par exemple, proposer des études de cas afin de permettre de saisir plus précisément aussi bien l’extension que l’opérativité du concept d’hybridité dans les relations intermédiales « liant des œuvres relevant de systèmes sémiotiques différents » (Paul, 142), ainsi que sa participation aux rapports structurels simples ou complexes que C. Paul (145) distingue entre l’œuvre-source et celle qui s’en inspire (hypo-opus et hyperopus).

À l’instar aussi de l’écrivain François Bon qui multiplie les recherches et expérimentations sur le livre et l’internet et s’interroge : « Qu’est-ce que le web change à l’auteur de la littérature ? », ou encore affirme : « Écrire n’appartient plus au livre. Mais cela a-t-il jamais été le cas ? », nous souhaiterions développer un axe spécifique à la frontière de l’intermédialité et de l’intermatérialité articulant la question de l’hybridité dans les rapports entre littérature et numérique. Il ne s’agira pas d’un questionnement des usages numériques du livre mais d’envisager par exemple comment l’hybridation numérique de la littérature impliquerait le renouvellement de la littérature, la mise au jour de nouvelles relations entre sa forme et son essence, et son prolongement dans des formes numériques de création littéraire qui retrouverait ainsi le sens tant historique que scientifique de la définition de l’hybride.

 6.     L’hybride en théorie

Dans un axe plus ouvertement réflexif, on pourra s’interroger sur le concept d’hybridité entre biologie et littérature, depuis la pensée taxinomique d’Aristote, commune à la Poétique et aux Parties des animaux, jusqu’au développement des sciences naturelles, avec la taxinomie scientifique de Linné, les découvertes de Mendel sur l’hybridation, et leur réactualisation au XXe siècle avec l’essor de la génétique. Comme le rappelle Laurence Dahan-Gaida, les lois de l’hybridation, comme certaines autres notions issues des sciences du vivant (l’évolution, les théories de l’hérédité, etc) « ont connu une immense fortune culturelle au cours du XIXe siècle, suscitant des débats et des polémiques qui vont laisser une trace durable dans l’imaginaire collectif et la littérature de l’époque » (Dahan-Gaida, 2013).

De la même manière, et comme il a été remarqué que le métissage était un concept particulièrement comparatiste (Montandon, 7), on pourra s’interroger sur le caractère opératoire du concept d’hybridité dans la méthodologie comparatiste (dont les objets sont par nature hybrides, qu’ils soient transdisciplinaires, intermédiaux, ou translinguistiques) : le fondement même de la littérature comparée n’est-elle pas le secret de l’hybridation réussie, celui d’éviter le « mariage de la carpe et du lapin », infécond ?

Modalités pratiques d'envoi des propositions

Les propositions de communication (maximum 300 mots) sont à envoyer au plus tard le mercredi 31 août 2016, accompagnées de vos coordonnées et d’une courte bio-bibliographie, à l’adresse suivante : hybride.upec@gmail.com

Comité d'organisation

  • Agnès Edel-Roy,
  • Julitte Stioui,
  • Vincent Ferré

Comité scientifique

  • Agnès Edel-Roy,
  • Julitte Stioui,
  • Vincent Ferré,
  • Pascal Sévérac

Avec le soutien du LIS (EA 4395, dir. V. Ferré et P. Sévérac).

Bibliographie sélective

  • ADAM, Jean-Michel, Les Textes : types et prototypes, Paris, Nathan, 1992.
  • ADAM, Jean-Michel et HEIDMANN, Ute, Le Texte littéraire, Pour une approche interdisciplinaire, Louvain, Bruylant-Academia, 2009.
  • AUDET, René (dir.), Dérives de l’essai, Etudes littéraires, Vol. 37, n° 1, automne 2005, Université de Laval. Url : http://www.erudit.org/revue/etudlitt/2005/v37/netudlitt1127/, page consultée le 18 avril 2016.
  • BABY, Hélène (dir.), Fiction narrative et hybridation générique dans la littérature française, Paris, L’Harmattan, 2006.
  • BAKHTINE, Mikhaïl, Esthétique et théorie du roman, Paris, Gallimard, 1978.
  • BARSKI, Georges, DEMARLY, Yves et GILGENKRANTZ, Simone, « Hybridation », Encyclopædia Universalis [en ligne]. Url : http://www.universalis-edu.com.janus.biu.sorbonne.fr/encyclopedie/hybridation/, page consultée le 18 avril 2016.
  • BEN FARHAT, Arselène, et TRABELSI, Mustapha (dir.), La question de l’hybride, Sfax, Publications de la Faculté de Lettres et Sciences humaines de Sfax, 2014.
  • BERNARDOT, Marc et THOMAS, Hélène, « Notes sur l’hybridité », REVUE Asylon(s), N°13, Novembre 2014, Trans-concepts : lexique théorique du contemporain. Url : http://www.reseau-terra.eu/article1327.html, page consultée le 18 avril 2016.
  • BESSIÈRE, Jean (dir.), Hybrides romanesques : fictions, PUF, 1988.
  • BON, François, « Le livre & internet », Le tiers livre, web et littérature. Url : http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?rubrique28, page consultée le 18 avril 2016.
  • BOUVERESSE, Jacques, Prodiges et vertiges de l’analogie. De l’abus des belles-lettres dans la pensée, Paris, Éditions Raisons d’agir, 1999.
  • BUDOR, Dominique et GEERTS, Walter, « Les enjeux d’un concept », dans Dominique Budor et Walter Geerts (dir.),Le Texte hybride, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2004, p. 7-26.
  • CASANOVA-ROBIN, Hélène (dir.), Ovide, figures de l'hybride. Illustrations littéraires et figurées de l'esthétique ovidienne à travers les âges, Paris, Honoré Champion, coll. « Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance », 2009.
  • CLAVARON, Yves, et DIETERLE, Bernard (dir.), Métissages littéraires, Actes du XXXIIe Congrès de la SFLGC, Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2005.
  • COLLOMB, Michel, Figures de l’hétérogène, actes du XXVIIe congrès de la Société française de littérature générale et comparée, Montpellier, Université Paul Valéry, 1998.
  • DAHAN-GAIDA, Laurence, « Présentation », Littérature et savoirs du vivant, Épistémocritique, Laurence Dahan-Gaida (dir.), Volume XIII, Automne 2013. Url : http://www.epistemocritique.org/spip.php?article367, page consultée le 18 avril 2016.
  • ––, « Des différentes sortes de greffe entre sciences et littérature », Greffes, Epistémocritique, Laurence Dahan-Gaida et Anne-Gaëlle Weber (dir.), Volume XIV, Automne 2014. Url : http://www.epistemocritique.org/spip.php?article398, page consultée le 18 avril 2016.
  • DEBAENE, Vincent, L’Adieu au voyage, l’ethnologie française entre science et littérature, Paris, Gallimard, 2010.
  • DION, Robert, FORTIER, Frances et HAGHEBAERT, Elisabeth (dir.), Enjeux des genres dans les écritures contemporaines, Québec, Editions Nota bene, 2001.
  • FERRÉ, Vincent, L’Essai fictionnel. Essai et roman chez Proust, Broch, Dos Passos, Paris, Honoré Champion, coll. « Recherches proustiennes », 2013.
  • FISCHER, Caroline (dir.), Intermédialités, Paris, Société Française de Littérature Générale et Comparée, coll. « Poétiques comparatistes », 2015.
  • GALLERANI, Guido, « The Hybrid Essay in Europe in the Late Nineteenth and Early Twentieth Century », Comparaison : An International Journal of Comparative Literature, « Narration and Reflection », ed. by Christy Wampole and Stefano Ercolino, 33 (2015), p. 109-128.
  • ––, « L’Essai dans le roman et un cas exemplaire d’hybridation générique, l’essai fictionnel » Acta fabula, vol. 17, n° 2, Essais critiques, Février-mars 2016. Url : http://www.fabula.org/acta/document9723.php, page consultée le 18 avril 2016.
  • GLAUDES, Pierre (dir.), L’Essai : métamorphoses d’un genre, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 2002.
  • GLAUDES, Pierre, et LOUETTE, Jean-François, L’Essai, Paris, Hachette supérieur, 1999.
  • GLAUDES, Pierre, et LYON-CAEN, Boris (dir.), Essai et essayisme en France au XIXe siècle, Paris, Editions Classiques Garnier, 2014.
  • GUELTON, Bernard (dir.), Images et récits : la fiction à l'épreuve de l'intermédialité, Paris, L’Harmattan, 2013.
  • GUERRIER, Olivier, « D’un dessein farouche et extravagant : Montaigne et la “philorature” », dans Philippe Desan et Véronique Ferrer (dir.), Les usages critiques de Montaigne, Revue Essais, Université Bordeaux-Montaigne, à paraître, 2016.
  • HÉBERT, Louis, et GUILLEMETTE, Lucie (dir.), Intertextualité, interdiscursivité et intermédialité, avec la collaboration de Mylène Desrosiers, François Rioux et Éric Trudel, Québec, Les Presses Universitaires de Laval, 2009.
  • KRYSINSKI, Wladimir, « Sur quelques généalogies et formes de l’hybridité dans la littérature du XXe siècle », dans Dominique Budor et Walter Geerts (dir.),Le Texte hybride, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2004, p. 27-40.
  • LANGLET, Irène,« L’hétérogène comme catégorie théorique : le cas de l’essai littéraire », dans Michel Collomb (dir.), Figures de l’hétérogène, actes du XXVIIe congrès de la Société française de littérature générale et comparée, Montpellier, Université Paul Valéry, 1998, p. 57-66.
  • ––, L’Abeille et la Balance. Penser l’essai, Paris, Editions Classiques Garnier, 2015.
  • LAPLANTINE, François et NOUSS, Alexis, Le Métissage, Paris, L’Harmattan, 1998.
  • LÉONARD, Monique, « L’hybridation générique dans le domaine du dit narratif : le cas du Lai de l’Oiselet », dans Hélène Baby (dir.), Fiction narrative et hybridation générique dans la littérature française, Paris, L’Harmattan, 2006, p. 35-48.
  • LORENZINI, Daniele et REVEL, Ariane (dir.), Le Travail de la littérature : usages du littéraire en philosophie : [colloque international, 19-20 mai 2011, Paris et Créteil / organisé par l’équipe d' accueil "Lettres, idées, savoirs" de l'Université Paris-Est Créteil et par le Centre international d' étude de la philosophie française contemporaine (CIEPFC) de l' École normale supérieure de la rue d' ULM], Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2012.
  • LOUVIOT, Myriam, « L’hybridité, un concept pour aborder les littératures post-coloniales », dans Yves Clavaron et Bernard Dieterle (dir.), Métissages littéraires, Actes du XXXIIe Congrès de la SFLGC, Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2005, p. 487-494.
  • MAINGUENEAU, Dominique, « Hétérogénéité », Les Termes clés de l’analyse du discours, Paris, Seuils, 2009, p. 71-73.
  • MOIROUX, Anne, et WOLFS, Kirstens, « Éléments de bibliographie raisonnée », dans Domnique Budor et Walter Geerts (dir.), Le Texte hybride, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2004, p. 111-154.
  • MOLLIER, Thomas, « Ce que les Essais nous apprennent sur les impensés de la philosophie », dans Philippe Desan et Véronique Ferrer (dir.), Les usages critiques de Montaigne, Revue Essais, Université Bordeaux-Montaigne, à paraître, 2016.
  • MONCOND’HUY, Dominique et SCEPI, Henry (dir.), Les Genres de travers. Littérature et transgénéricité, Revue La Licorne, N°82, 2008.
  • MONTANDON, Alain, « Préface », dans Y. Clavaron et B. Dieterle (dir.), Métissages littéraires, Actes du XXXIIe Congrès de la SFLGC, Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2005, p. 7-10.
  • OUACHOUR, Fatima, « Conception et représentation du mélange et du métissage dans l’Antiquité gréco-romaine », dans Yves Clavaron et Bernard Dieterle (dir.), Métissages littéraires, Actes du XXXIIe Congrès de la SFLGC, Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2005, p. 417-423.
  • PAUL, Claude, « Le polylogue des artistes en contexte intermédial », dans Caroline Fischer (dir.), Intermédialités, Paris, Société Française de Littérature Générale et Comparée, coll. « Poétiques comparatistes », 2015.
  • RANCIÈRE, Jacques, Politique de la littérature, Paris, Galilée, 2007.
  • SALWA, Piotr, « Umberto Eco : texte hybride, narration, rhizomatique, ironie », dans Dominique Budor et Walter Geerts (dir.), Le Texte hybride, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2004, p. 53-68.
  • SAMOYAULT, Tiphaine, « L’hybride et l’hétérogène », L'Art et l'hybride, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, coll. « Esthétiques hors-cadre », 2001, p. 175-186.
  • SCHAEFFER, Jean-Marie, Qu’est-ce qu’un genre littéraire ?, Paris, Seuil, 1989.
  • SCHLANGER, Judith, Les Métaphores de l’organisme, Paris, L’Harmattan, 1995.
  • SCHNABEL, William, (dir.), « L’Hybride », Les Cahiers du GERF, ILCE Grenoble 3, 2000.
  • TODOROV, Tzvetan, « L’origine des genres », La Notion de littérature et autres essais, Paris, Seuils, 1987.
  • TORO (de), Alfonso (dir.), Translatio : transmédialité et transculturalité en littérature, peinture, photographie et au cinéma : Amériques, Caraïbes, Europe, Maghreb, Paris, L’Harmattan, 2013.
  • VERLEY, Claudine (dir.), La Dynamique des genres, Revue La Licorne, N°22, 1992.
  • ––, L’entre-deux, Poitiers, Université de Poitiers, 1996.
  • WEBER, Anne-Gaëlle, « Variations autour de la greffe : science et littérature aux XIXe et XXe siècles », Greffes, Epistémocritique, dir. Laurence Dahan-Gaida et Anne-Gaëlle Weber, Volume XIV, Automne 2014. Url : http://www.epistemocritique.org/spip.php?article387, page consultée le 18 avril 2016. 

[1] Parmi eux, en 2015-2016, le séminaire Marge de l’Université Jean Moulin (http://www.fabula.org/actualites/l-hybridite_69809.php), le colloque international « Text/ures de l’objet livre : hybridation, transposition, transmédiation » à l’Université de Paris 8 (http://www.fabula.org/actualites/text-ures-de-l-objet-livre-hybridation-transposition-transmediation_68754.php), le numéro monographique de la revue Ticontre, « Mash-up. Valeur et formes de l’hybridation dans la création littéraire » (http://www.fabula.org/actualites/mash-up-valeur-et-formes-de-l-hybridation-dans-la-creation-litteraire_68760.php), le colloque de littérature et de cinéma d’expression française, « L’Hybridité des genres », à l’Université de Caroline du Sud (http://www.fabula.org/actualites/hybrid-genres-l-hybridite-des-genres_69355.php), ou encore la journée scientifique « Hybridité dans le discours fictionnel : approches diverses », à l’institut des études appliquées en humanités de Zaghouan (http://www.fabula.org/actualites/hybridite-dans-le-discours-fictionnel-approches-diverses-zaghouan-tunisie_69234.php).

[2] L’évanescence du terme n’a pas manqué d’être soulignée : « Si, intuitivement, le terme paraît relativement opératoire, il n’en va pas de même lorsqu’on essaie d’en donner une définition plus précise » (Salwa, 53). Voir aussi le constat suivant : « L’hybridation est un phénomène culturel déjà très étudié dans le champ de l’ethnographie, de la sociologie ou de l’histoire de l’art, mais elle n’est abordée dans les études littéraires que par des formules vagues et génériques, à cause des définitions forcément transversales employées dans les contributions collectives et des actes de colloque consacrés au sujet » (Gallerani, 2016).

[3] Le terme d’hybridité a ainsi pu être employé à titre plus ou moins important dans des travaux qui traitaient de ces notions connexes. Nous sommes sur ce point d’accord avec les mises en garde méthodologiques plusieurs fois évoquées dans les contributions de l’ouvrage Métissages littéraires : « il faut tenter d’être précis et notamment en ayant recours à la richesse du vocabulaire ayant trait au mélange. […] ces termes sont d’autant plus utiles que leurs nuances et leurs spécificités sont préservées » (Louviot, 487).

[4] Georges Barski, Yves Demarly et Simone Gilgenkrantz, « Hybridation », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 18 avril 2016. URL : http://www.universalis-edu.com.janus.biu.sorbonne.fr/encyclopedie/hybridation/

[5] Par exemple, le sème d’excès et de violence, dû à la confusion en latin entre hibrida, « bâtard, de sang mélangé » et hybris, a pu faire conclure qu’il n’y a pas dans l’hybride « de fusion ou de symbiose, mais une négociation souvent âpre et douloureuse » (Louviot, 490). À l’opposé, Jean Bessière parle de « la continuité même de l’hybride ».

[6] Fatima Ouachour précise d’ailleurs que la charge émotionnelle associée à l’idée de violence, et de transgression n’est pas constante dans le monde romain, mais est limitée à une époque, celle du nouvel ordre moral augustéen.

[7] On pourra ainsi évoquer la question de l’homologie entre les parents, de la vigueur de l’hybride, de sa fertilité, de la distinction entre hybridation intergénérique et interspécifique, du lien entre hybride et chimère ; mais également étudier si chaque terme « dans son usage métaphorique conserve toutes les relations formelles qu’il pouvait avoir dans son usage original avec les autres termes du système » (Maxwell, cité par Bouveresse, 67-68).

[8] Et notamment de revenir peut-être sur un certain nombre d’idées préconçues sur l’hybridation : il arrive que l’hybride soit issu d’un croisement naturel et il n’est pas contradictoire avec une démarche taxinomique.

[9] De la même manière que Michel Collomb a pu proposer trois figures pour l’hétérogène en littérature : le composite, le combinatoire, l’entre-deux (Collomb, 7), il s’agirait de repenser les différentes manières de figurer l’hybride en littérature, entre tous les modèles, divergents, qui ont pu en être proposés (juxtaposition, imbrication, fusion, composition, etc).

[10] « La conscience moderne, qui consiste à considérer chaque écriture comme une écriture en marge d’autre chose, semble bien être la condition nécessaire de l’hybridité en littérature » (Budor et Geerts, 17).

[11] Voir Marie-Claire Thomine-Bichard qui affirme que « la notion d’hybride est particulièrement pertinente pour l’approche des textes de la Renaissance » et interroge le lien entre la notion d’hybride et celle de varietas (dans H. Baby (dir.), p. 74). On pourrait également interroger la notion de copia, et plus généralement tout ce qui dans la rhétorique permet de penser l’hybride.

[12] Voir par exemple Adam, 34. Il distingue huit niveaux d’analyse : visée, interaction sociale, formation sociodiscursive, texture, structure compositionnelle, sémantique, énonciation, actes de discours.

[13] Et ce, même si on n’a pas manqué de souligner les « dérives » auxquelles peuvent mener les « métaphores biologistes et évolutionnistes » dans la théorie des genres (Ducrot et Schaeffer (dir.), 630).

[14] Voir à ce sujet la précieuse réflexion métathéorique proposée par Irène Langlet dans L’Abeille et la Balance. Penser l’essai, où les théories de l’essai se déclinent en théories du mixte, de l’entre-deux, et de l’en-deçà. Ajoutons que les études portant sur les liens entre l’essai et les autres genres, particulièrement le roman, sont nombreuses. La question de « l’hybridité » de l’essai a notamment été abordée par Guido Gallerani (2015, 109-128).

[15] Cf. note 12.

[16] Tout langage littéraire est « un hybride linguistique (intentionnel) », c’est-à-dire, où existent obligatoirement « deux consciences linguistiques, celle qui est représentée et celle qui représente, appartenant à un système de langage différent » (Bakhtine, 176).

[17] D. Maingueneau (71-73) rappelle qu’« un discours n’est presque jamais homogène » et évoque la distinction proposée par Jacqueline Authier-Revuz entre « hétérogénéité montrée » (présence localisable d’un discours autre) et « hétérogénéité constitutive » de tout discours, toujours dominé par l’interdiscours et l’altérité. Une réflexion sur hybridité et hétérogénéité du discours pourra être l’occasion de reprendre un distinguo qui ne fait pas consensus : ainsi, alors que T. Samoyault voit dans l’hétérogénéité une simple conséquence de l’hybridité, qui est elle-même toujours hétérogène, la posture critique de l’ouvrage Fiction narrative et l’hybridation générique dans la littérature française considère l’hybride comme non hétérogène, le résultat d’une hybridation qui mène paradoxalement à la pureté.

[18] Pour les rapports entre littérature et philosophie, on songe bien sûr aux moralistes, mais également à tout un pan de la philosophie américaine, d’Emerson à Thoreau, ou encore aux philosophes qui ont reçu le Prix Nobel de Littérature (Bergson, Russell). Pour les rapports entre littérature et sociologie, évoquons les œuvres littéraires des ethnologues au XXe siècle (Claude Lévi-Strauss, etc) sur lesquels Vincent Debaene s’est penché (2010).

[19] Par exemple, en ce qui concerne Montaigne, Olivier Guerrier a pu plaider pour la nécessité d’une chimère telle que la « philorature », et Thomas Mollier, dont la thèse en cours porte sur « Les ressorts littéraires de la pensée philosophique dans les Essais de Montaigne », préciser que les Essais obligent la philosophie à procéder à un décentrement de ses méthodes d’analyse, en s’intéressant à la poïetique de l’œuvre. Voir aussi, entre autres, Lorenzini et Revel (dir.).

Catégories

Lieux

  • Université Paris-Est Créteil - Faculté des lettres, langues et sciences humaines - 61 avenue du Général de Gaulle
    Créteil, France (94010)

Dates

  • mercredi 31 août 2016

Fichiers attachés

Mots-clés

  • hybride, littérature, genres littéraires, interdisciplinarité, intermédialité, théorie

Contacts

  • Julitte Stioui
    courriel : hybride [dot] upec [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Julitte Stioui
    courriel : hybride [dot] upec [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« L'hybride et la littérature », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 28 juillet 2016, https://doi.org/10.58079/vjd

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