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Le corps saint dans la tradition judéo-chrétienne

Holy bodies in the Judeo-Christian tradition

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Publié le mercredi 01 février 2017

Résumé

Comme l’exige la pathographie, il s'agira d'étudier le sujet sous toutes ses facettes, notamment anthropologique, archéologique, biologique, canonique, démographique, historique, médicale, paléopathologique, sociologique, théologique. Ainsi, des communications sont attendues sur les corps de différents saints (études de cas), sur l'incorruption de certains cadavres, sur les reliques et leur vénération, sur les funérailles des personnes jugées saintes, sur la question du martyre, sur la théorie des odeurs de sainteté, sur les miracles opérés par l'intermédiaire des corps des saints, sur la dévotion à leur égard, mais aussi sur la destination surnaturelle des saints (ciel), le passage éventuel par le purgatoire, ainsi que sur les procès de béatification et de canonisation (d'une façon générale et cas concrets).

Annonce

7e Congrès International de Pathographie 

Introduction

La paléopathologie, c’est-à-dire l’étude médicale des restes humains anciens issus de fouilles archéologiques ou de collections muséographiques, se révèle de plus en plus une discipline scientifique d’importance. Associée à l’histoire de la médecine et des maladies, à l’archéologie, à l’anthropologie physique et à l’histoire, à la sociologie et à la démographie, elle explore toutes les voies de recherche possibles et imaginables pour identifier des maladies à partir de fragments plus ou moins complets de squelettes et de momies. Elle s’intéresse autant à des cas isolés qu’à de vastes nécropoles, apportant à chaque fois des informations radicalement différentes et utilisant à chaque coup des méthodes adaptées et orientées. Ses échanges permanents avec l’anthropologie médico-légale permettent d’améliorer les techniques d’identification individuelle et de diagnostic rétrospectif (cause et circonstances de décès, état pathologique antérieur).

  • La pathographie : l’Histoire dit-elle la réalité ?

Les cas isolés et bien documentés sur le plan historique rentrent dans le cadre de la pathographie, une sous-discipline de la paléopathologie. Cette spécialité a été définie à l’occasion du 1er Congrès International de Pathographie (Loches, Avril 2005) comme l’étude médicale des individus pour lesquels nous disposons d’informations pertinentes sur les circonstances de leur vie, de leur décès, sur leur aspect physique (portraits disponibles ou description passée à la postérité), etc. Bien loin d’étudier un individu dont on ignore tout, en pathographie, on ne travaille pas tout à fait à l’aveugle. Le principal risque est évidemment d’être influencé par toutes ces données centrées sur l’individu étudié. C’est par un travail multidisciplinaire et des échanges permanents entre chercheurs que ces biais d’étude peuvent être minorés.

  • À quelles questions la pathographie est-elle susceptible de répondre ?

Il est souvent nécessaire d’authentifier les restes humains d’individus passés à la postérité. Leur renommée est souvent la cause d’importantes perturbations funéraires, chaque génération cherchant à collecter des reliques, à prélever des souvenirs historiques, à examiner (par curiosité morbide) ce qu’il reste d’un sujet fameux et, parfois, à détruire rageusement ses cendres.

La pathographie permet également de démêler le vrai du faux ; autrement dit, grâce à de nombreuses études scientifiques, elle est en mesure de dire si l’Histoire rapporte des légendes, des fantasmes ou des faits réels. Toutes les spécialités médicales et biologiques sont susceptibles d’être mises en jeu, avec une méthodologie générale inspirée de la médecine légale : microscopie (optique et électronique à balayage), radiographie (standard et scanner), bactériologie, virologie, parasitologie, toxicologie (analyses élémentaires et organiques), biologie moléculaire (études paléogénétiques), etc. Le but est d’arriver à un résultat tout aussi fiable qu’avec un patient vivant. Sont ainsi résolus des problèmes pratiques comme la recherche d’un empoisonnement (Agnès Sorel, famille des Médicis à Florence, tsarines du Kremlin à Moscou, etc.), d’un traumatisme crânien, d’une maladie héréditaire, d’une infection létale ou invalidante, etc. Tout ce qui n’était qu’anecdotes historiques, traditions hagiographiques ou données biographiques peut ainsi être vérifié, critiqué et, parfois, confirmé.

Les techniques utilisées sont souvent des techniques de pointe, et les études paléopathologiques (et notamment pathographiques) participent à développer et affiner ces moyens d’investigation, au service immédiat des vivants. Finalement, au lieu de tester ces nouvelles technologies sur des cobayes, on use de maîtresses royales ou de condottiere vieux de plusieurs siècles…

Pour une bibliographie complète, voir : Charlier P., « Paléopathologie et pathographie. Pourquoi autopsier nos ancêtres ? », in Charlier P. (Dir.), 1er Colloque International de Pathographie, Loches, Avril 2005, De Boccard, Paris, Collection Pathographie (1), 2006, pp. 5-27.

Colloques

Depuis 2005, tous les 2 ans se déroulent des congrès internationaux de Pathographie, organisés sous l’égide de l’Association Française de Paléopathologie et de Pathographie (AFPP). Les actes de ces congrès sont publiés aux éditions de Boccard (11 rue de Médicis, 75006 Paris). Ces rencontres sont volontairement accessibles au grand public, les communications étant données en langage clair et compréhensible pour « faire sortir la science du laboratoire ».

Antérieurement à Loches (2005 et 2007), à Bourges (2009), Saint-Jean-de-Côle (2011), Bergues (2013) et Nancy (2015), la prochaine édition se déroulera à Martigues (chapelle de l’Annonciade), du 8 au 10 septembre 2017.

Problématique du colloque 2017

Le thème retenu par les co-organisateurs (Dr Philippe Charlier & Philippe Roy-Lysencourt) pour le prochain colloque est le suivant : « Le corps saint dans la tradition judéo-chrétienne ».

Comme l’exige la pathographie, il s'agira d'étudier le sujet sous toutes ses facettes, notamment anthropologique, archéologique, biologique, canonique, démographique, historique, médicale, paléopathologique, sociologique, théologique. Ainsi, des communications sont attendues sur les corps de différents saints (études de cas), sur l'incorruption de certains cadavres, sur les reliques et leur vénération, sur les funérailles des personnes jugées saintes, sur la question du martyre, sur la théorie des odeurs de sainteté, sur les miracles opérés par l'intermédiaire des corps des saints, sur la dévotion à leur égard, mais aussi sur la destination surnaturelle des saints (ciel), le passage éventuel par le purgatoire, ainsi que sur les procès de béatification et de canonisation (d'une façon générale et cas concrets).

Modalités pratiques d'envoi des propositions

Les propositions de communication (titre en français, résumé d’environ 300 mots et 5 références bibliographiques maximum) sont à envoyer aux co-organisateurs du congrès : philippe.charlier@uvsq.fr & philippe.roy.lysencourt@gmail.com

Composition du comité scientifique

  • Philippe Charlier, UVSQ / CASH Nanterre
  • Philippe Roy-Lysencourt, Université de Laval
  • Joel Poupon, APHP
  • Isabelle Huynh, APHP

Lieux

  • Chapelle de l'Annonciade
    Martigues, France (13)

Dates

  • dimanche 30 avril 2017

Fichiers attachés

Mots-clés

  • pathographie, paléopathologie, biologie, droit canonique, théologie

Contacts

  • Philippe Roy-Lysencourt
    courriel : philippe [dot] roy [dot] lysencourt [at] gmail [dot] com
  • Philippe Charlier
    courriel : contact [at] lapeaulogie [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Philippe Roy-Lysencourt
    courriel : philippe [dot] roy [dot] lysencourt [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Le corps saint dans la tradition judéo-chrétienne », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 01 février 2017, https://doi.org/10.58079/wst

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