Página inicialRégulations, Marchés, Santé

Calenda - O calendário de letras e de ciências sociais e humanas

Régulations, Marchés, Santé

Regulations, Markets, Health

Interroger les enjeux actuels du médicament en Afrique

Questioning current stakes of pharmaceuticals in Africa

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Publicado quarta, 15 de março de 2017

Resumo

Nous souhaitons discuter des multiples enjeux qui entourent aujourd’hui le médicament en Afrique, considérant notamment les marchés qu’il suscite, les acteurs politiques et économiques qu’il mobilise, les instruments de régulation, de contrôle et de maîtrise de la concurrence qu’il génère, les modalités de prise en charge sanitaire au centre desquelles il est placé, et finalement les modes de consommation dont il est l’objet de la part des individus, sans oublier l’adaptation des médecines « traditionnelles » aux évolutions des modèles économiques. La régulation, dans son acception large de normes législatives, biomédicales, techniques ou commerciales, effectivement à l’œuvre, apparaît transversale à ces questions et sera donc largement considérée. Nous attendons des propositions de communication entrant dans les sept thèmes présentés ci-dessous et basées sur des études récentes. Elles pourront être issues de sciences sociales (anthropologie, sociologie, droit, histoire, économie, géographie, sciences politiques) et des sciences biomédicales et pharmaceutiques.

We wish to discuss the multiple stakes surrounding pharmaceuticals in Africa today, with particular consideration of their markets, the political and economic actors which they mobilize, related instruments of regulation, control and competition, modes of health care in which they are placed, and finally their modes of consumption by individuals, without losing sight of the adaptation of "traditional medicines" to the evolution of economic models. Regulation, with its broad sense of norms actually at play, legislative, biomedical, technical and commercial, seems to transverse these various questions and will thus be widely considered. We anticipate proposals based on current research for presentation on the seven themes outlined below. Submissions can come from the various social sciences (anthropology, sociology, law, history, economy, geography, political sciences), as well as from biomedical and pharmaceutical sciences. Although Africa is central to this discourse, presentations of studies from other continents will be considered with the aim of drawing links with Africa and enriching the discourse with current situations in African countries.

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Argumentaire

L’anthropologie et la sociologie ont commencé à s’intéresser aux spécialités pharmaceutiques industrielles en Afrique au début des années 1980 à travers les travaux fondateurs de Sjaak Van der Geest et Susan Reynolds Whyte. Ces chercheurs, interpellés par la présence de ces médicaments jusque dans les villages les plus reculés, se sont d’abord attachés à analyser leurs modes de distribution et leurs usages, en lien avec les législations et les normes biomédicales. Trente-cinq ans plus tard, ce champ de recherche s’est largement développé sous des influences issues notamment de l’économie, de l’histoire et de la sociologie des sciences et des techniques ; les travaux de chercheurs africains et d’autres continents se sont multipliés. Ce développement s’est aussi construit en lien avec les crises de santé publique touchant l’Afrique (sida, persistance du paludisme, pénuries alimentaires, récente crise Ebola) mais également avec les enjeux politiques et commerciaux que cristallise le médicament (modification de la géographie mondiale du médicament et des influences géopolitiques, concurrence entre multinationales d’origine occidentale et firmes des pays « émergents », développement de la recherche clinique sur le continent).

Grâce à ce colloque international, nous souhaitons discuter des multiples enjeux qui entourent aujourd’hui le médicament en Afrique, considérant notamment les marchés qu’il suscite, les acteurs politiques et économiques qu’il mobilise, les instruments de régulation, de contrôle et de maîtrise de la concurrence qu’il génère, les modalités de prise en charge sanitaire au centre desquelles il est placé, et finalement les modes de consommation dont il est l’objet de la part des individus, sans oublier l’adaptation des médecines « traditionnelles » aux évolutions des modèles économiques. La régulation, dans son acception large de normes législatives, biomédicales, techniques ou commerciales, effectivement à l’œuvre, apparaît transversale à ces questions et sera donc largement considérée.

Nous attendons des propositions de communication entrant dans les sept thèmes présentés ci-dessous et basées sur des études récentes. Elles pourront être issues de sciences sociales (anthropologie, sociologie, droit, histoire, économie, géographie, sciences politiques) et des sciences biomédicales et pharmaceutiques. Bien que l’Afrique soit au centre de nos questionnements, des communications portant sur des études menées dans d’autres continents seront prises en considération, en fonction de leurs liens avec l’Afrique ou de questions spécifiques qui pourraient éclairer les situations en cours dans les pays africains.

  1. Les marchés du médicament, entre santé publique et commerce : Diverses catégories d’acteurs sont impliquées dans le fonctionnement des marchés pharmaceutiques, qu’ils soient grossistes, détaillants, pharmaciens ou hommes d’affaires, liés aux firmes pharmaceutiques ou aux distributeurs. Leurs logiques commerciales et/ou de santé publique, la hiérarchie des marchés dans lesquels ils interviennent (subventionnés, privés, informels, urbains, ruraux) ainsi que le choix des produits qu’ils proposent (médicaments génériques, de marque, innovants ou non), demandent à être décryptés. La mobilité des acteurs et celle des produits qu’ils transportent, dans les pays et par-delà les frontières (circulations avec les pays « émergents », ceux du « Nord » mais aussi entre pays africains), doivent être étudiées. La question du monopole pharmaceutique (qu’il soit professionnel, celui du pharmacien, ou de distribution, à travers la seule officine de pharmacie), diversement considérée dans les législations nationales, ainsi que celle de la formation des différents acteurs, seront aussi posées.
  2. La construction des appareils politiques nationaux et régionaux, entre dépendance et dynamiques de réappropriation du pouvoir : Le fonctionnement du système pharmaceutique des différents pays apparaît largement influencé par des acteurs « transnationaux » (fondations, agences internationales, coopérations bilatérales et multilatérales, firmes pharmaceutiques, etc.), surtout dans le cas des médicaments utilisés contre les maladies dites prioritaires (sida, paludisme, tuberculose). Ces acteurs agissent sur les mécanismes de distribution pharmaceutique ainsi que sur les normes de régulation et de contrôle des marchés (autorisation de mise sur le marché, tests de contrôle qualité, structuration des autorités nationales de régulation, développement des compétences professionnelles et techniques). Face à ces influences et à travers ces mêmes normes, outils et mécanismes, les acteurs nationaux et régionaux (institutionnels, universitaires, professionnels, acteurs économiques, etc.) tentent diversement de (re)prendre la maîtrise des situations. Ces interactions et jeux de pouvoir entre acteurs nationaux et transnationaux demandent à être analysées.
  3. Enjeux et relance de la production locale en Afrique : Il est nécessaire de discuter l’histoire de la production locale dans différents pays, particulièrement au lendemain des indépendances nationales et jusqu’à la période actuelle d’effervescence des unions régionales, pour relancer ou développer des sites et des firmes de production locale. Des multinationales affichent aujourd’hui des politiques de « production locale » pour s’implanter sur des « marchés émergents ». Cette production locale peut concerner des firmes publiques, des firmes mobilisant les capitaux privés de grossistes ou de pharmaciens nationaux, et depuis une vingtaine d’années, des investissements directs ou des joint-ventures de firmes indiennes ou chinoises. On s’intéressera à ces diverses configurations de production locale et également aux controverses portant sur leur viabilité, tant sur le plan des coûts de production que sur celui des standards de fabrication et de qualité.
  4. Le médicament au centre des systèmes de santé : Dans les pays, une offre de soins biomédicale variée, relevant des secteurs public, privé, confessionnel, associatif et informel, est proposée aux malades. Le médicament est un élément central de cette offre, révélateur des types de soins proposés ainsi que des relations entre soignants et soignés. Les recommandations d’utilisation au niveau national et international, comme les modalités de prescription au niveau micro-social, apparaissent très informatives. L’approche dite « communautaire », à travers l’implication de « relais de santé », mérite aussi d’être questionnée. Il est aussi important de s’interroger sur l’impact des mécanismes de prise en charge des dépenses de santé (Couverture Maladie Universelle, assurances privées, communautaires). L’accessibilité et la disponibilité des médicaments mais aussi les modalités de la supervision des soins par des professionnels de la biomédecine et de la pharmacie seront au cœur des réflexions.
  5. Une consommation pharmaceutique sous influences : On questionnera les usages pharmaceutiques au croisement des subjectivités et des situations sociales des consommateurs, des prescripteurs médicaux et pharmaciens, ainsi que de la construction des marchés par les laboratoires industriels, les distributeurs et leurs représentants. Il peut s’agir de consommations suivant des objectifs de santé curatifs mais aussi préventifs, de maintien de la santé et/ou de dépassement des possibilités corporelles et psychiques. On envisagera les perceptions populaires dont les médicaments sont l’objet, en termes d’effets attendus (désirables ou indésirables) et de qualité, ainsi que les acteurs qui les influencent. A ce sujet, le consommateur peut être perçu tantôt comme autonome et responsable, tantôt comme particulièrement vulnérable. La sécurité des médicaments disponibles et la question de leurs effets iatrogènes, qui s’exprime dans l’espace public africain essentiellement via des scandales sanitaires limités aux pays du Nord, seront également documentées et discutées, de même que la mise en place de systèmes de pharmacovigilance.
  6. L’expansion des essais cliniques : Les essais thérapeutiques se multiplient en Afrique pour des raisons économiques (coûts réduits, émergence d’un marché de la recherche clinique), stratégiques (essais de traitements adaptés aux contextes socio-écologiques) et épidémiologiques (lutte contre les maladies infectieuses). Des populations vulnérables sont de plus en plus concernées (enfants, femmes enceintes, minorités) et de nouveaux domaines (essais de prévention, de dispositifs sanitaires, d’outils diagnostiques auto-administrés) ou formes de protocoles (multi-sites, adaptatifs, inclus dans des observatoires, interventionnels) étendent le champ de la recherche clinique en Afrique. Quelles sont les conditions de régulation de ces essais, de leurs modalités contractuelles, des comités d’éthique qui les évaluent, de leurs liens avec les systèmes de santé ? Les enjeux éthiques de ces études et les choix opérés vis-à-vis des participants et concernant la « valeur sociale » de la recherche, ouvrent de vastes domaines de recherche en sciences sociales qui seront explorés.
  7. La standardisation des médicaments « traditionnels », entre nature, science et commerce : Longtemps circonscrits aux marges des systèmes de santé, les médicaments issus des médecines « traditionnelles » en constituent aujourd’hui une véritable caractéristique. Contrairement aux médecines dont ils sont issus qui individualisent les remèdes, leur mode de production de masse et standardisé tend à simplifier et à dépersonnaliser l’acte de soin, voire à éliminer le rôle du thérapeute. Ces transformations coïncident tout à fait avec les besoins du marché. Les enjeux qu’elles suscitent, y compris technologiques, ainsi que leurs spécificités dans différents pays et au sujet de différents types de produits demandent à être discutés. La dimension « naturelle » des médecines « traditionnelles », qu’elles soient africaines ou d’autres continents, exerce un pouvoir de séduction remarquable et facilite leur entrée dans le marché mondial des médecines alternatives. Cette dimension sera également interrogée.

Modalités de soumission

Les propositions de 2000-3000 signes (300-400 mots) sont attendues au plus tard pour

le 30 avril 2017

Indiquez-le ou les thèmes dont elles relèvent plus particulièrement. Les soumissions de communications sont à faire sur la page internet (onglet 'Déposer') : https://globalmed.sciencesconf.org/submission/submit

Une première version écrite de la communication (confidentielle aux comités du colloque), de 30 000 signes maximum, sera attendue pour la fin de l’année 2017. A la suite du colloque, ces communications pourront faire l’objet de publications dans des Actes en ligne, dans un ouvrage et/ou un numéro de revue (sélection sur critères scientifiques).

Remarque : Si ce n’est déjà fait, vous devez créer votre compte sur le site avant de soumettre votre proposition. En cas de problème ou pour solliciter des informations supplémentaires, vous pouvez contacter Charlie Marquis (globalmed-charlie@sciencesconf.org).

Remarque : Si ce n’est déjà fait, vous devez créer votre compte sur le site avant de soumettre votre proposition.

En cas de problème ou pour solliciter des informations supplémentaires, vous pouvez contacter

Charlie Marquis (globalmed-charlie@sciencesconf.org).

Comité scientifique

  • Daniel Kojo Arhinful (NMIMR UGL, Ghana),
  • Carine Baxerres (MERIT IRD, France),
  • Laurent Brutus (DMG UN, France),
  • Eve Bureau-Point (MERIT IRD, France),
  • Maurice Cassier (CERMES3 CNRS, France),
  • Alice Desclaux (TransVIHMI IRD, France),
  • Marc Egrot (MIVEGEC IRD - UAO, Côte d’Ivoire),
  • Habib Ganfon (FSS UAC, Bénin),
  • Claudie Haxaire (CERMES3 UBO, France),
  • Roch Houngnihin (DSA UAC, Bénin),
  • Adolphe Kpatchavi (DSA UAC, Bénin),
  • Jean-Yves Le Hesran (MERIT IRD – CERPAGE, Bénin),
  • Stéphanie Mahamé (UAC-EHESS, Bénin),
  • Maxima Missodey (NMIMR UGL, Ghana),
  • Sandrine Musso (CNE AMU, France),
  • Laurent Pordié (CERMES3 CNRS, France),
  • Jessica Pourraz (EHESS, France),
  • Mathieu Quet (CEPED IRD - CSSP, Inde),
  • Kelley Sams (CNE, France),
  • Kodjo Senah (DS UGL, Ghana)

Comité d’organisation

  • Carine Baxerres (MERIT IRD, France),
  • Mireille Bidias (CERPAGE, Bénin),
  • Roch Houngnihin (DSA UAC, Bénin),
  • Adolphe Kpatchavi (DSA UAC, Bénin),
  • Jean-Yves Le Hesran (MERIT IRD, Bénin),
  • Stéphanie Mahamé (UAC-EHESS, Bénin),
  • Charlie Marquis (Globalmed)
  • Maxima Missodey (NMIMR UGL, Ghana)

L'appel à communication au format pdf (cliquez ici)

Presentation

Anthropological and sociological research on pharmaceuticals in Africa can be traced back to the beginning of the 1980’s with the pioneering work of Sjaak Van der Geest and Susan Reynolds Whyte. Those researchers, showing interest in the ubiquitous nature of medicines even in remote villages, first attempted to analyse pharmaceutical modes of distribution and use in connection with legislations and biomedical rules. Thirty-five years later, this field of research has widely developed with influences coming from economy, history, sociology of science and technology; work conducted by researchers from Africa and other continents has increased. This development has been constructed in connection with public health crises in Africa (AIDS, persistence of malaria, food shortages, recent crisis of Ebola) as well as with the political and commercial stakes of pharmaceuticals (modification of the global geography of pharmaceuticals and geopolitical influences in Africa, pharmaceutical competition between Western multinationals and firms of "emerging" countries, development of clinical research on the continent).

Through this international colloquium, we wish to discuss the multiple stakes surrounding pharmaceuticals in Africa today, with particular consideration of their markets, the political and economic actors which they mobilize, related instruments of regulation, control and competition, modes of health care in which they are placed, and finally their modes of consumption by individuals, without losing sight of the adaptation of "traditional medicines" to the evolution of economic models. Regulation, with its broad sense of norms actually at play, legislative, biomedical, technical and commercial, seems to transverse these various questions and will thus be widely considered.

We anticipate proposals based on current research for presentation on the seven themes outlined below. Submissions can come from the various social sciences (anthropology, sociology, law, history, economy, geography, political sciences), as well as from biomedical and pharmaceutical sciences. Although Africa is central to this discourse, presentations of studies from other continents will be considered with the aim of drawing links with Africa and enriching the discourse with current situations in African countries.

  1. Pharmaceutical markets, between public health and business: Various categories of actors are involved in the functioning of pharmaceutical markets. These include wholesalers, retailers, pharmacists and businessmen, connected to pharmaceutical firms or to suppliers. The commercial and/or public health motivations of these actors, the hierarchy of the markets in which they operate (subsidized, private, informal, urban, rural), as well as the proposed products (generic, leading branded pharmaceuticals, innovative or not), beg for elucidation. The mobility of actors and of the products they are transporting, within countries and beyond state borders (circulation between “emerging” and Northern countries, and as well between African countries), needs to be studied. The issue of the pharmaceutical monopoly (should it be professional, through the pharmacist, or of distribution, only through pharmacies), variously considered within national legislations, as well as the issue of the training of different actors, will also be questioned.
  2. Construction of national and regional political devices, between dependence and dynamics of power re-appropriation: The functioning of the pharmaceutical systems in different African countries seems widely influenced by "transnational" actors (foundations, international agencies, bilateral and multilateral cooperations, pharmaceutical firms, etc.), especially for essential pharmaceuticals used for priority diseases (AIDS, malaria, tuberculosis). These actors act on pharmaceutical distribution mechanisms and on the regulation and norms of market control (market authorization, quality control tests, structuring of national regulation authorities, development of professional and technical skills). Faced with these influences and through these norms, tools and mechanisms, national and regional actors (institutional, university professors, professionals, economic actors, etc.) attempt in different ways to (re)gain control of situations. These interactions and power games between national and transnational actors need to be analysed.
  3. Stakes and re-launch of local production in Africa: It is necessary to discuss the history of local production in different countries, particularly following national independences and until the current period of uncertainties for regional unions, to re-launch or develop sites and firms of local production. The policies of multinationals for "local production" today have become established on "emerging markets". This local production includes public firms, firms that mobilize the private capital of wholesalers or pharmacists, and about twenty years of direct investments or joint-ventures led by Indian or Chinese firms. We are interested in these different configurations of local production as well as the controversies surrounding their viability, from the point of view of production costs as well as the standards and quality of manufacturing.
  4. Pharmaceuticals at the centre of health systems: Within countries, a varied biomedical offering of care, constituted by public, private, religious, associative, and informal sectors, is proposed to patients. Pharmaceuticals are a central element of this offering, an indicator of the types of care proposed as well as relations between healers and patients. Uses recommended at the national and international levels as well as modalities of prescription at the micro-social level are very informative. The so-called "community" approach, through the involvement of "community health workers", also needs to be interrogated. It is also important to study the impact of funding mechanisms that cover healthcare expenses (universal, private, and community health insurance). Pharmaceutical accessibility and availability as well as the supervision of modalities of care by professionals of biomedicine and pharmacy will be at the heart of these reflections.
  5. Pharmaceutical consumption under the influence: We will question pharmaceutical uses in the interrelated subjectivity and social situations of consumers, prescribers and pharmacists, as well as in the construction of markets by industrial laboratories and their representatives. Consumption can be related to curative, preventive, and preservative health objectives, as well as for managing physical and psychological conditions. We will explore popular perceptions related to pharmaceuticals, with a particular interest in the expected effects (desirable or unwanted) and the quality of products, as well as actors who influence them. Related to this topic, the consumer can be seen as autonomous and responsible or particularly vulnerable. The safety of available pharmaceuticals and the issue of their iatrogenic effects, expressed in African public discourse essentially through safety scandals limited to Northern countries, as well as the implementation of pharmacovigilance systems will also be documented and discussed.
  6. Expansion of clinical trials: Therapeutic trials have multiplied in Africa in recent years for economic (reduced costs, emergence of the clinical research market), strategic (treatment trials adapted to socio-ecological contexts) and epidemiological (fight against infectious diseases) reasons. Vulnerable populations are increasingly concerned (children, pregnant women, ethnic minorities), and new domains (prevention trials, sanitary devices trials, auto-administered diagnostic tools) or forms of protocols (multi-sited, adaptive, include in observatories, interventional) have expanded the field of clinical research in Africa. What are the conditions of regulation of these trials, of their contractual modalities, of ethics committees which evaluate them, of their links with existing health systems? The ethical stakes of these studies, the selection of participants and questions about the “social value” of the research offer vast domains for social science analysis which will be explored.
  7. Standardisation of « traditional » medicines, between nature, science and business: Having been confined to the margins of health systems for a long time, remedies stemming from “traditional” medicines constitute an important part of them today. In contrast with the medical systems from which they come which tend to individualize remedies, new modes of mass production and standardization tend to simplify and to depersonalize the act of care. These transformations coincide with market needs. Related stakes that are provoked, including technological ones, and their specificities in different countries and related to diverse types of products need to be discussed. The “natural” dimension of “traditional” medicines, whether from Africa or from other continents, exercises a power of remarkable seduction and facilitates their entry into the world market of alternative medicines, another dimension that will be explored in this theme.

Submission guidelines

Applicants should submit abstracts of 2000-3000 characters (300-400 words)

before 30 April 2017

Please indicate the theme(s) that are addressed by your papers. All submissions should be made directly through the symposium website:

https://globalmed.sciencesconf.org/submission/submit

Draft versions of presentation papers (to be shared internally with colloquium committees) of

30 000 characters maximum will be expected at the end of 2017.

Following the colloquium, these papers may be published online, in a collective book, or a special journal issue (after selection based on scientific criteria).
Note : If you do not already have an account, this must be created before submission. Please contact Charlie Marquis (globalmed-charlie@sciencesconf.org) with any problems or for any additional information.

Scientific committee

  • Daniel Kojo Arhinful (NMIMR UGL, Ghana),
  • Carine Baxerres (MERIT IRD, France),
  • Laurent Brutus (DMG UN, France),
  • Eve Bureau-Point (MERIT IRD, France),
  • Maurice Cassier (CERMES3 CNRS, France),
  • Alice Desclaux (TransVIHMI IRD, France),
  • Marc Egrot (MIVEGEC IRD - UAO, Côte d’Ivoire),
  • Habib Ganfon (FSS UAC, Bénin),
  • Claudie Haxaire (CERMES3 UBO, France),
  • Roch Houngnihin (DSA UAC, Bénin),
  • Adolphe Kpatchavi (DSA UAC, Bénin),
  • Jean-Yves Le Hesran (MERIT IRD – CERPAGE, Bénin),
  • Stéphanie Mahamé (UAC-EHESS, Bénin),
  • Maxima Missodey (NMIMR UGL, Ghana),
  • Sandrine Musso (CNE AMU, France),
  • Laurent Pordié (CERMES3 CNRS, France),
  • Jessica Pourraz (EHESS, France),
  • Mathieu Quet (CEPED IRD - CSSP, Inde),
  • Kelley Sams (CNE, France),
  • Kodjo Senah (DS UGL, Ghana)

Organising commettee

  • Carine Baxerres (MERIT IRD, France),
  • Mireille Bidias (CERPAGE, Bénin),
  • Roch Houngnihin (DSA UAC, Bénin),
  • Adolphe Kpatchavi (DSA UAC, Bénin),
  • Jean-Yves Le Hesran (MERIT IRD, Bénin),
  • Stéphanie Mahamé (UAC-EHESS, Bénin),
  • Charlie Marquis (Globalmed)
  • Maxima Missodey (NMIMR UGL, Ghana)

Call of papers in pdf (click here)

Locais

  • Cotonou, Benim

Datas

  • domingo, 30 de abril de 2017

Palavras-chave

  • Santé, health, médicament, drugs, médecine, Medicine, Globalmed, pharmaceutical industry, industrie pharmaceutique, vente, sale

Contactos

  • Charlie Marquis
    courriel : charlie [dot] marquis [at] univ-tlse3 [dot] fr

Urls de referência

Fonte da informação

  • Charlie Marquis
    courriel : charlie [dot] marquis [at] univ-tlse3 [dot] fr

Licença

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Para citar este anúncio

« Régulations, Marchés, Santé », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado quarta, 15 de março de 2017, https://doi.org/10.58079/x86

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