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« Dire presque la même chose »

"Saying nearly the same thing" - art history and its translations (19th-21st centuries)

L’histoire de l'art et ses traductions (XIXe-XXIe siècle)

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Publié le mercredi 22 mars 2017

Résumé

Les historiens de l’art manifestent, depuis quelques années, un intérêt croissant pour les questions d’ordre linguistique, discursif et rhétorique appliquées à leur discipline. Qu’en est-il de la traduction interlinguistique de ces stratégies ? La traduction est-elle une continuation du texte original et le traducteur un créateur et un continuateur de la pensée de l’auteur, comme le proposait Benjamin ? Est-elle, au contraire, un processus servile et imitatif ? Ou serait-elle un « acte de négociation » comme envisagé par Umberto Eco ? Plusieurs axes de recherche peuvent d’ores et déjà être proposés : l’historien de l’art en tant que traducteur, l’historien de l’art face à ses sources en langues étrangères et à la disponibilité de leur traduction, les enjeux éditoriaux des traductions, l’absence de traduction.

Annonce

Argumentaire

Les historiens de l’art manifestent, depuis quelques années, un intérêt croissant pour les questions d’ordre linguistique, discursif et rhétorique appliquées à leur discipline. Qu’en est-il de la traduction interlinguistique de ces stratégies ?

Notre démarche s’inscrit dans la voie ouverte en France notamment en 2009 par trois journées d’études consacrées aux pratiques de la traduction dans le domaine de l’architecture (Traduire l’architecture, INHA, 2009, 2011, 2013) et élargie par le colloque Des mots pour la théorie, des mots pour la pratique. Lexicographie artistique : formes, usages et enjeux, organisé en 2016 à l’université Paul-Valéry de Montpellier dans le cadre du programme LexArt - Words for Art. 2009 a aussi vu la parution du premier numéro de la revue Art in Translation, alors qu’en 2010, à Reykjavik, se tenait le colloque L’art dans la traduction. L’article de Iain Boyd Whyte et Claudia Heide, Histoire de l’art et traduction (2010) mérite d’être signalé pour avoir posé des jalons et soulevé bien des questionnements sujets à débats. The Languages of Translation in Renaissance. France and Europe, journée d’études qui s’est tenue en février 2017 à l’institut Warburg, témoigne de l’actualité de ce type de préoccupations.

Suite à l’édition, au printemps 2017, d’un ouvrage intitulé Le Récit de l’histoire de l’art. Mots et rhétoriques d’une discipline (Éditions Esthétiques du Divers), notre souhait est d’explorer « la rhétorique à l’épreuve de la traduction », dans le sillage du colloque Rhétorique et traduction, publié par la SEPTET en collaboration avec le Laboratoire Ligérien de Linguistique de l’Université d’Orléans en 2012.

Au-delà des questions d’ordre lexical ou terminologique, en lien avec la diffusion des traductions, questions préalablement étudiées, nous invitons les historiens de l’art à réfléchir aux mutations, transferts et transmissions discursives qui concernent notre discipline, dans les multiples facettes qu’impose la traduction. Appliquée à l’histoire de l’art, cette dernière n’est pas qu’une affaire de mots, mais une affaire de langage au sens large du terme. Dans son ouvrage consacré à la traduction, dont nous empruntons le titre, Umberto Eco évoquait d’ailleurs le lien entre le voir et le dire en nous rappelant que la signification d’origine de translatio est « changement » mais aussi « transport », tandis que « traducere signifie ‘’conduire au-delà’’ »[1]. Le travail d’interprétation qu’appelle l’histoire de l’art donne en effet sa spécificité à la traduction de textes eux-mêmes voués à l’explication des œuvres.

La traduction est-elle une continuation du texte original et le traducteur un créateur et un continuateur de la pensée de l’auteur, comme le proposait Benjamin ? Est-elle, au contraire, un processus servile et imitatif ? Ou serait-elle un « acte de négociation » comme envisagé par Umberto Eco ? Plusieurs axes de recherche peuvent d’ores et déjà être proposés : l’historien de l’art en tant que traducteur, l’historien de l’art face à ses sources en langues étrangères et à la disponibilité de leur traduction, les enjeux éditoriaux des traductions, l’absence de traduction.

Les doctorants et jeunes docteurs sont vivement encouragés à nous soumettre des propositions.

Modalités pratiques d'envoi des propositions

Les propositions des communications, de 300 mots environ, accompagnées d’un titre et indiquant les principales sources utilisées, de même qu’une brève notice biographique, sont à adresser avant le 1e mai 2017 à :

  • adriana.sotropa@u-bordeaux-montaigne.fr.
  • myriam.metayer@u-bordeaux-montaigne.fr
  • Les réponses seront communiquées au plus tard le 15 mai 2017. Une prise en charge des frais de déplacement et d’hébergement est prévue.

Les communications ne devront pas excéder 25 minutes.

Comité scientifique en charge de l’évaluation des propositions

  • Adriana Sotropa, Maître de conférences en histoire de l’art contemporain, Université Bordeaux Montaigne
  • Myriam Metayer, Maître de conférences en histoire de l’art contemporain, Université Bordeaux Montaigne 

Références

[1] Umberto Eco, Dire presque la même chose. Expériences de traduction, Paris, Le Livre de Poche, 2013, p. 297.

Lieux

  • Bordeaux, France (33)

Dates

  • lundi 01 mai 2017

Mots-clés

  • traduction, histoire de l'art

Contacts

  • Adriana Sotropa
    courriel : adriana [dot] sotropa [at] u-bordeaux-montaigne [dot] fr

Source de l'information

  • Adriana Sotropa
    courriel : adriana [dot] sotropa [at] u-bordeaux-montaigne [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« « Dire presque la même chose » », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 22 mars 2017, https://doi.org/10.58079/x9o

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