AccueilSauver les jeunes des médias sociaux ?

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Sauver les jeunes des médias sociaux ?

So young people need saving from social media?

État des lieux des recherches sur les usages informationnels et relationnels juvéniles des médias sociaux, et perspectives éducatives

Research into IT uses and juvenile relations on social media and educative perspectives

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Publié le vendredi 09 juin 2017

Résumé

Ce colloque a pour objectif de faire le point sur les travaux récents portant sur l’expérience des jeunes (adolescent·e·s et jeunes adultes) dans les médias sociaux. Les médias sociaux se multiplient (Facebook, Snapchat, Instagram, Twitter, Youtube, pour les principaux utilisés par les jeunes), et le temps passé dans leur fréquentation ne cesse d’augmenter. Face aux conséquences des stratégies de ces plateformes si peu régulées, comme la prolifération des discours de haine et discriminatoires et la diffusion démultipliée des croyances erronées, la thèse des effets forts des médias connaît un regain d’intérêt.

Annonce

Argumentaire

Ce colloque international a pour objectif de faire le point sur les travaux récents portant sur l’expérience des jeunes (adolescent.e.s et jeunes adultes) dans les médias sociaux. Les médias sociaux se multiplient (Facebook, Snapchat, Instagram, Twitter, Youtube, pour les principaux utilisés par les jeunes), et le temps passé dans leur fréquentation ne cesse d’augmenter.  

Pourtant, les conséquences des stratégies des plateformes de médias sociaux, si peu régulées, sont de plus en plus inquiétantes, comme la prolifération des discours de haine et discriminatoires, ou la diffusion démultipliée des croyances erronées au moyen d’algorithmes obscurs. Dans ce contexte, la thèse des effets forts des médias  connaît un regain d’intérêt, portée par les phénomènes médiatisés d’adhésion aux idéologies extrémistes (“radicalisation en ligne”) et falsificatrices (“théories du complot”). 

De même, les comportements asociaux en ligne  (“cyberviolences”) font signe et il devient difficile de ne pas pointer la part de responsabilité des médias sociaux dans ces « pathologies » sociales. Autrement dit, aujourd’hui, les jeunes grandiraient dans un monde médiatique bien moins émancipateur et cohésif que celui de la décennie précédente. C’est au questionnement sur la réalité de ces affirmations et à la réflexion sur les conséquences éducatives des pratiques informationnelles et relationnelles juvéniles dans les médias sociaux que le colloque entend contribuer.

Les chercheur.euse.s des différentes disciplines des sciences humaines et sociales sont invité.e.s à soumettre des propositions de communications s’inscrivant dans l’un des trois axes thématiques suivants :

Axe 1 - Effets des médias sociaux sur les pratiques informationnelles

Les discussions scientifiques autour des « effets »  des médias ne se sont jamais complètement éteintes comme en témoignent les rééditions augmentées des ouvrages sur la question. Elles connaissent même un regain de vigueur, en particulier du fait du passage des mass media aux mass self communication.  Dans cette double perspective, pourront être abordées les questions traditionnelles sur l’intensité des effets et celles, plus récentes, qui se rapportent à l’étendue de l’exposition informationnelle. On s’interrogera par exemple sur la pertinence, pour les plus jeunes, de considérer la problématique de l’enfermement dans une  “bulle informationnelle”, un déficit d’exposition à des vues divergentes. Plus largement, les médias sociaux reconfigurent-ils les pratiques d’information des jeunes : accroissement de l’intensité des pratiques d’information ? recherche d’autorités alternatives ? processus plus actif ou au contraire plus passif de négociation des messages persuasifs et/ou violents ?

Les pratiques d’information ne peuvent être dissociées de la question de la socialisation politique : les médias sociaux contribuent-ils à la socialisation politique des jeunes ? En termes d’accélération ? de forces contraires vis à vis de la socialisation politique familiale réputée jouer un rôle prépondérant ?

Enfin, dans le cadre de la thèse des effets des médias, on a tôt considéré l’existence de variations individuelles rendant plus ou moins sensibles aux effets des médias. On s’interrogera ici sur les jeunes les plus vulnérables aux messages persuasifs ou encore discriminatoires, particulièrement ceux appartenant à des groupes marginalisés.

Axe 2 - Le point de vue des jeunes sur leurs pratiques relationnelles et informationnelles dans les médias sociaux

Dans les discours de la société comme dans ceux de la recherche, les contextes en ligne sont généralement supposés être très importants dans le développement des adolescent.e.s mais encore aujourd’hui on n'en sait peu sur ce que ces pratiques en ligne signifient vraiment pour les adolescents et pour leur développement. Quel est le sens que les jeunes eux-mêmes donnent à leurs pratiques relationnelles ? Ces espaces de socialisation et lieux d’échanges en ligne que sont les réseaux sociaux sur l'internet offrent-ils toujours des conditions qui les rendent différents des autres contextes de vie où les adolescents interagissent et se développent ? Le regard de l’autre aide t-il  à construire et tester son identité ?

On s’interrogera de la même manière sur le sens attribué par les jeunes à l’information rencontrée dans les médias sociaux. Les travaux sur la réception de l’information, en particulier ceux développés au sein des Cultural Studies, réception de l’information en tous genres circulant dans les médias sociaux, pourront être ici proposés.

Axe 3 - Les stratégies de coping (faire face) aux contenus ou pratiques ressentis comme violents par les jeunes, dans les médias sociaux

Les caractéristiques de certains contextes en ligne, tels que Facebook en particulier, peuvent-ils toujours rendre les individus plus prudents à propos de ce qu'ils révèlent sur eux-mêmes ou leur faire cacher les aspects saillants de leur identité ? Parmi les stratégies de coping pour faire face au stress et/ou aux discriminations, quel est le rôle des pairs, de l’amitié, de l’humour (propre à ces âges) ? Y a -t-il des réponses genrées aux situations de stress et de discriminations ?

Un développement sur les implications éducatives des travaux présentés (éducation aux médias et à l’information, éducation à la santé, etc.) est attendu en fin de communication, quel que soit l’axe dans lequel la proposition de communication sera inscrite. 

Comité scientifique

  • Patrice Amey, Université de Genève (Suisse)
  • Nicole Boubée, ÉSPÉ Toulouse Midi-Pyrénées, Université Toulouse Jean Jaurès
  • Franck Bousquet, Université Paul Sabatier, Toulouse
  • Stéphane Chaudiron, Université de Lille 3
  • Simon Collin, Université du Québec, Montréal (Canada)
  • Laurence Corroy, Université Paris 3
  • Caroline Courbières, Université Paul Sabatier, Toulouse
  • Jérôme Dinet, Université de Lorraine
  • Pierre Fastrez, Université catholique de Louvain (Belgique)
  • Patrick Giroux,  Université du Québec, Chicoutimi (Canada)
  • Fabienne Glowacz, Université de Liège (Belgique)
  • Cécile Kindelberger, Université de Nantes
  • Sonia Lefebvre, Université du Québec, Trois-Rivières (Canada)
  • Laurence Leveneur, Université Toulouse Capitole
  • Marlène Loicq, ÉSPÉ Créteil, Université Paris Est Créteil Val de Marne
  • Franck Martin, ÉSPÉ Toulouse Midi-Pyrénées, Université Toulouse Jean Jaurès
  • Sophie Jehel, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
  • Pascal Mallet, Université Paris Ouest - Nanterre La Défense
  • Céline Paganelli, Université Paul Valery, Montpellier
  • Jean-Luc Rinaudo , Université de Rouen Normandie
  • Claire Safont Mottay, Université Toulouse Jean Jaurès
  • Brigitte Sebbah, Aix-Marseille Université
  • Brigitte Simonnot, Université de Lorraine
  • Nikos Smyrnaios, Université Paul Sabatier, Toulouse
  • Stéphane Villeneuve, Université du Québec, Montréal (Canada)
  • Grégoire Zimmermann, Faculté des sciences sociales et politiques, Lausanne (Suisse)
  • Tania Zittoun, Instutut de psychologie etéducation, Neuchâtel (Suisse)

Comité d’organisation

  • Nicole Boubée, nboubee@univ-tlse2.fr (contact)
  • Claire Safont Mottay, mottay@univ-tlse2.fr (contact)
  • Franck Martin, franck.martin@univ-tlse2.fr (contact)
  • Sandrine Galéa, sandrine.galea@univ-tlse2.fr (contact)
  • Kimberley Brioux
  • Florence Canet
  • Jean Deilhes
  • Vanessa Delsol
  • Hélène Ricaud
  • Nancy Rodriguez

Format des propositions des communications orales et affichées

Seront organisées des sessions de communications orales (20 minutes de présentation - 10 minutes de discussion) et affichées (5 minutes de présentation orale du poster; posters au format A0).

Vous saisirez directement  votre résumé dans la page de soumission de ce site : https://jeunes-medias.sciencesconf.org

Il vous sera demandé :

  • le titre de la communication;
  • le type de communication (orale ou affichée);
  • la thématique (axes 1, 2, ou 3);
  • un résumé d'environ 800 mots en français uniquement (un résumé en anglais sera demandé ultérieurement en cas d'acceptation);
  • les mots clés, 4 en français et en anglais;
  • noms des auteurs et affiliations.

Calendrier

  • Date de début de dépôt des propositions : 29 mars 2017

  • Date limite de dépôt des propositions prolongée jusqu'au 15 juin 2017

  • Date de communication de l’acceptation des propositions : 10 juillet 2017
  • Date limite de l’inscription : 15 septembre 2017
  • Tenue du Colloque : 22 et 23 novembre 2017

Lieux

  • ESPE Toulouse Midi-Pyrénées, Université Toulouse Jean Jaurès
    Toulouse, France (31)

Dates

  • jeudi 15 juin 2017

Mots-clés

  • jeune, médias sociaux, pratique informationnelle, pratique relationnelle

Contacts

  • Nicole Boubée
    courriel : nboubee [at] univ-tlse2 [dot] fr

Source de l'information

  • Nicole Boubée
    courriel : nboubee [at] univ-tlse2 [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Sauver les jeunes des médias sociaux ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 09 juin 2017, https://doi.org/10.58079/xti

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