AccueilL’interdisciplinarité : défis méthodologiques et enjeux de positionnement pour le jeune chercheur

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L’interdisciplinarité : défis méthodologiques et enjeux de positionnement pour le jeune chercheur

Interdisciplinarity - methodological challenges and issues of positioning for the young researcher

Deuxième journée d’études des doctorants du CESSMA

CESSMA doctoral students second study day

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Publié le jeudi 22 juin 2017

Résumé

L’interdisciplinarité, promue par les grands organismes de recherche partout dans le monde, est comprise comme l’emploi de concepts et de méthodes provenant de disciplines différentes, dans une perspective de complémentarité ou d’intégration. Aujourd’hui, l’interdisciplinarité suscite un fort engouementcar elle apparaît comme un facteur d’enrichissement des analyses. Le  Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES) y consacre d’ailleurs un chapitre spécifique dans son référentiel (HCERES, 2014). Cette approche revêt un fort potentiel heuristique et mène à l’émergence de nouveaux champs de connaissances hybrides (ex : neurosciences sociales). Ainsi, pour un nombre croissant de chercheurs, il est courant d’emprunter à des théories et des pratiques d’investigation provenant de plusieurs disciplines, sans que cela ne soulève toujours de problèmes de légitimité. 

Annonce

2ème Journée d’études des doctorants du CESSMA, Jeudi 26 octobre 2017

Contexte

L’interdisciplinarité, promue par les grands organismes de recherche partout dans le monde, est comprise comme l’emploi de concepts et de méthodes provenant de disciplines différentes, dans une perspective de complémentarité ou d’intégration. Aujourd’hui, l’interdisciplinarité suscite un fort engouement car elle apparaît comme un facteur d’enrichissement des analyses. Le HCERES y consacre d’ailleurs un chapitre spécifique dans son référentiel (HCERES, 2014). Cette approche revêt un fort potentiel heuristique et mène à l’émergence de nouveaux champs de connaissances hybrides (ex : neurosciences sociales). Ainsi, pour un nombre croissant de  chercheurs, il est courant d’emprunter à des théories et des pratiques d’investigation provenant de plusieurs disciplines, sans que cela ne soulève toujours de  problèmes de légitimité. Néanmoins, les chercheurs les plus avancés dans l’interdisciplinarité provoquent en réalité des réactions contradictoires. Parfois salués pour leur audace pionnière, ils peuvent dans le même temps susciter les critiques des tenants d’une plus grande orthodoxie disciplinaire. Par exemple, on déplore souvent le manque d’ouverture et d’intérêt à l'interdisciplinarité dans les politiques éditoriales.

Axes thématiques

Qu’en est-il des doctorants et postdoctorants, tout aussi sensibles aux charmes de l’interdisciplinarité mais sommés de s’inscrire dans une seule discipline, notamment par le CNU ou le CNRS ? C’est que la journée d’études du CESSMA entend discuter autour de trois entrées : théoriques (1er axe), méthodologiques (2ème axe), et professionnelles (3ème axe).

1er axe : Les voies théoriques de l’interdisciplinarité

La complexité croissante des objets de recherche peut conduire les jeunes chercheurs à combiner des approches théoriques provenant de divers horizons ; ce qui n’est pas sans poser problème. Comment définir alors la place à accorder à sa discipline « fondatrice » par rapport à d’autres ? Est-on dans l’interdisciplinarité, la multidisciplinarité, ou la transdisciplinarité (Thompson Klein, 2011) ? Comment construire la cohérence de son cadre d’analyse à partir d’un pluralisme épistémologique parfois déstabilisant ? Ne prend-on pas le risque de glisser vers une recherche « a-disciplinaire » ?

2ème axe : Quelles approches méthodologiques construire pour garantir une cohérence globale ?

Du fait d’un cadre méthodologique à géométrie variable, le jeune chercheur gagné à l’interdisciplinarité procède de façon intuitive et expérimentale. Si l’emprunt à des « méthodes mixtes » peut s’avérer utile et même nécessaire, quels problèmes cela pose-t-il sur le terrain comme après les enquêtes ? Il s’agira en outre de discuter du rôle d’accompagnement de l’équipe encadrante pour orienter au mieux les choix méthodologiques des jeunes chercheurs.

3ème axe : À la croisée des chemins : le jeune chercheur coincé entre désir d’interdisciplinarité et reproche d’indiscipline ?

Il s’agira ici de discuter des difficultés pour le jeune chercheur en sciences sociales d’obtenir la « légitimation de sa démarche – à ses propres yeux ainsi qu’à ceux de la communauté scientifique – et en termes de positionnement personnel dans les institutions » (Bühlera et al., 2006). Est-il risqué d’afficher une identité interdisciplinaire pour s’insérer professionnellement ?

Bibliographie indicative

  • Bühlera, È. A., Cavaillé, F., & Gambino, M. (2006). Le jeune chercheur et l'interdisciplinarité en sciences sociales. Natures Sciences Sociétés14(4), 392-398.
  • Haut Conseil de l’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (HCERES). (2014). Le référentiel du HCERES. [En ligne], consulté le 19 juin 2017. URL : http://urfist.enc-sorbonne.fr/sites/default/files/file/docsmdb/ReferentielHCERESseptembre2015.pdf
  • Pasquier, R. &Schreiber, D. (2007), De l’interdiscipline à l’indiscipline. Et retour ?, Labyrinthe 27(2), [En ligne], consulté le 08 juin 2017. URL : http://labyrinthe.revues.org.rproxy.sc.univ-paris-diderot.fr/1983.
  • Thompson Klein, J. (2011). Une taxinomie de l’interdisciplinarité. Nouvelles perspectives en sciences sociales : revue internationale de systémique complexe et d'études relationnelles7(1), 15-48.

Modalités de soumission

Nous invitons les doctorants et jeunes chercheurs qui souhaitent contribuer à cette réflexion collective, de souligner dans leur proposition les raisons, les modalités voire les degrés de leur engagement interdisciplinaire, en partant de manière concrète de leurs objets d’étude, de leur corpus théorique, de leurs terrains, de leur travail d’archives. Pourquoi ont-ils besoin de convoquer plusieurs champs disciplinaires ? Quel bilan provisoire en tirent-ils ?

Les propositions doivent être adressées par courrier électronique au plus tard le 25 septembre 2017 sous la forme d’un résumé de 300 mots maximum (comprenant le titre, les noms du ou des auteurs, l’institution de rattachement et l’adresse e-mail) à l’adresse : doctorants.cessma@gmail.com. Le comité d’organisation informera les auteurs de l’acceptation ou non de leur proposition de communication autour du 10 octobre 2017.

Comité scientifique et d'organisation

  • Jérôme Fresneau (Université Paris Diderot/CESSMA),
  • Lara Gautier (Université Paris Diderot/CESSMA),
  • avec la collaboration spéciale de Ghenima Bitam (EHESS/Centre de recherche sur le Japon)

Lieux

  • Bâtiment Olympe de Gouges, salle M19 - 8, place Paul Ricoeur
    Paris, France (75013)

Dates

  • lundi 25 septembre 2017

Mots-clés

  • interdisciplinarité, jeune chercheur, insertion en milieu académique

Contacts

  • Jérôme Fresneau
    courriel : je [dot] fresneau [at] gmail [dot] com
  • Lara Gautier
    courriel : lara [dot] gautier [at] gmail [dot] com

URLS de référence

Source de l'information

  • Jérôme Fresneau
    courriel : je [dot] fresneau [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« L’interdisciplinarité : défis méthodologiques et enjeux de positionnement pour le jeune chercheur », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 22 juin 2017, https://doi.org/10.58079/xyn

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