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Genèse et histoire des musées documentaires

The genesis of history and documentary museums

Second volet : premier XXe siècle

Second part: the first 20th century

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Publié le jeudi 27 juillet 2017

Résumé

Après une première journée d’étude consacrée en 2016 à l'émergence et à l'inégal succès du concept de musée documentaire au XIXe siècle, cette seconde journée sera consacrée au premier XXe siècle. Son objectif est de mettre en lumière une culture commune de la mémoire documentaire des sociétés contemporaines en croisant les exemples sur une échelle internationale, en montrant les transferts de savoirs et de techniques documentaires et en retraçant l’évolution parallèle ou commune du statut toujours ambigu du « document ».

Annonce

Argumentaire

Après une première journée d’étude consacrée en 2016 à l'émergence et à l'inégal succès du concept de musée documentaire au XIXème siècle, cette seconde journée sera consacrée au premier XXème siècle.

La journée d'étude organisée en 2016 dans le cadre du programme de recherche Genèse et histoire des musées documentaires était consacrée à l'émergence et à l'inégal succès du concept de musée documentaire au XIXème siècle. Le document écrit n'est plus la seule référence pour nombre d'entreprises, privées autant que publiques, qui tentent de collecter et de capter les traces du présent pour une mémoire à venir. Dès son apparition, la photographie bouleverse le sens des collections de documentation historique, sociale ou folklorique qui se multiplient en Europe et en Amérique, en s'imposant en media indispensable à la compréhension de la modernité, autant que le son enregistré, puis le cinéma. Peu avant la Grande Guerre, deux initiatives emblématiques élargissent le concept de musée documentaire, bien au-delà des pratiques observées auprès des sociétés d'amateurs photographes ou des nouveaux musées d'histoire et d'ethnologie. Avec les Archives de la Planète, le banquier et philanthrope français Albert Kahn entreprend un inventaire photographique du monde, au moment même où le bibliographe belge Paul Otlet théorise la pratique documentaire par des traités qui marquent durablement les esprits.

La Grande Guerre modifie les perspectives. Elle transforme le rapport aux objets de la documentation et au temps de l’expérience historique, renforçant l’idée d'une histoire « d'en bas » reflet de l'emprise du conflit sur la société tout entière. La révolution russe propage l’idée de la construction d’une mémoire documentaire de la « révolution mondiale » à venir (Musée de la révolution à Moscou). Après 1920, il s’agit aussi de servir la paix : de nombreuses entreprises documentaires sont animées, comme l’ensemble des institutions issues de la SDN, par cette préoccupation, où la fonction documentaire joue un rôle essentiel, impulsée par de nombreux savants soucieux d’organiser collectivement la diffusion des connaissances (Institut international de coopération intellectuelle). Le Mundaneum que développe Otlet à Bruxelles (1920-1034) et le Wirtschaftsmuseum d’Otto Neurath à Vienne prolongent les expériences de musées documentaires du siècle précédent en offrant, par exemple, des expériences de visualisation de la documentation sociale ou économique à des fins didactiques, tandis que des institutions nouvelles en Europe, comme la London School of economics, l’International Institute of social history d’Amsterdam ou la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine de Paris constituent des fonds en appui aux acteurs sociaux ou politiques. Les années trente voient aussi la concrétisation de réflexions muséographiques anciennes s’appuyant sur le concept de documentation (Paul Rivet au Musée de l’Homme issu du Musée d’ethnographie du Trocadéro, ou Georges Henri Rivière au Musée national des arts et traditions populaires). Le contexte économique récessif et la montée des périls politiques ruine ou met en veilleuse nombre de ces institutions avant 1945.

Quels sont les liens tissés entre ces différents programmes documentaires ? Quelles sont les représentations communes qui sous-tendent ces entreprises ? Le but de cette seconde journée d’étude est de mettre en lumière une culture commune de la mémoire documentaire des sociétés contemporaines en croisant les exemples sur une échelle internationale, en montrant les transferts de savoirs et de techniques documentaires et en retraçant l’évolution parallèle ou commune du statut toujours ambigu du « document ».

Programme

Auditorium du bâtiment Max Weber, Université Paris Nanterre

  • 9h15 – Introduction : Christian Joschke (Université Paris Nanterre) et Valérie Perlès (Musée Albert Kahn)
  • 9h45 – Conférence inaugurale : Elizabeth Edwards (De Montfort University, Leicester), From Museum to Library and back again: Photographs, dissemination and the 'distributed archive'

1900 : Le musée documentaire : de l’intention à la réalisation

Modération : Valérie Tesnière (BDIC)

  • 11h00 - Anne Sigaud (Musée Albert Kahn), Le projet documentaire d’Albert Kahn : entre palpable et impalpable
  • 11h30 – Bertrand Müller (CNRS), Paul Otlet et le Mundaneum : de la fiche au musée, les avatars de la documentation
  • 12h – Claire-Lise Debluë (Université de Lausanne), Le savoir en mouvement. Corps, machines et documents dans les musées sociaux autour de la Première Guerre mondiale
  • 12h30 – Débats et conclusions de la matinée

13h00 - Pause déjeuner

Les musées documentaires, produits d’événements historiques. La Grande Guerre et la Révolution russe

Modération : François Brunet (Université Paris Diderot)

  • 14h00 – Caroline Fieschi et Valérie Tesnière (BDIC), La BDIC, une position ambigüe entre Bibliothèque - Musée de la guerre et Office de documentation internationale
  • 14h30 – Emilia Koustova (Université de Strasbourg), Documenter, exposer, commémorer la révolution : les musées de la révolution à Moscou et Petrograd/Leningrad

15h00 – pause

Expériences de musées documentaires 1930-1960 : autour de Paul Rivet de Georges-Henri Rivière

  • 15h15 – Carine Peltier (Musée du Quai Branly), La réorganisation du musée d'ethnographie du Trocadéro 1928-1937, les nouvelles méthodes de travail sur les collections
  • 15h45 – Pascal Riviale (Archives Nationales), La documentation folklorique aux origines du Musée national des Arts et traditions populaires ? 
  • 16h15 – Discussion
  • 16h45 – François Brunet (Université Paris Diderot), Conclusion

Institutions organisatrices

  • BDIC (Bibliothèque de documentation internationale contemporaine),
  • EA 4414 HAR (Histoire des Arts et des Représentations) de l'Université Paris Nanterre et
  • Labex Les passés dans le présent

Lieux

  • Université Paris Nanterre, auditorium du Bâtiment Max Weber - 200 Avenue de la République
    Nanterre, France (92)

Dates

  • vendredi 29 septembre 2017

Mots-clés

  • musée, documentaire

Contacts

  • Anne Joly
    courriel : anne [dot] joly [at] lacontemporaine [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Anne Joly
    courriel : anne [dot] joly [at] lacontemporaine [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Genèse et histoire des musées documentaires », Journée d'étude, Calenda, Publié le jeudi 27 juillet 2017, https://doi.org/10.58079/y6c

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