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La transmission des savoirs

The transmission of knowledge

143e congrès national des sociétés historiques est scientifiques

143rd national conference of historical and academic societies

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Publié le mercredi 06 septembre 2017

Résumé

Chaque année, le Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, lieu de ren- contre et d’échange unique dans le paysage de la recherche française, rassemble environ cinq cents participants parmi lesquels des universitaires issus de très nombreuses disciplines : histoire, géographie, sciences, ethnologie, anthropologie, préhistoire et protohistoire, archéologie, philologie, histoire de l'art, environnement, etc. Il accueille également des jeunes chercheurs (dont c’est parfois la première intervention publique) et des érudits locaux membres de sociétés savantes. La confrontation des regards, des expériences et des approches méthodologiques explique la singularité du congrès du CTHS. Cet événement de grande ampleur a lieu chaque année dans une ville différente.

Annonce

143e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Paris, 23-27 avril 2018

La transmission des savoirs

La question de la transmission des savoirs n’a jamais cessé de se poser. Depuis qu’existent les sociétés humaines, elle constitue un enjeu majeur pour leur survie. Il n’existe pas de vie sociale durable sans transmission. Les propositions de contributions s’attacheront à définir des typologies de savoirs s’inscrivant dans la problématique du congrès. Des origines du peuplement humain de l’Europe et du monde à aujourd’hui, il reste beaucoup à découvrir (ou à redécouvrir) sur les acteurs, les facteurs, les vecteurs et les moyens de la transmission de ces savoirs. Tantôt empiriques et traditionnels, tantôt construits (savoirs scientifiques, techniques, culturels, artistiques), ils incluent les diverses formes de savoir-faire et de savoir-vivre (en famille, en société ou au travail). Le colloque « Ressources et construction » considérera ainsi l’ensemble des matériaux architectoniques et la mise en œuvre des constructions : pierre, plâtre, terres cuites architecturales, mortiers et enduits, roches décoratives, métaux, verre et bois. De nombreuses avancées scientifiques récentes concernant ces différents éléments permettent d’envisager de manière renouvelée la notion de transmission des savoirs dans le domaine de la construction de l’Antiquité au xixe siècle.

Au cœur de la problématique du congrès se trouvent les acteurs de cette transmission. Les acteurs, ce sont d’abord la famille nucléaire ou élargie et, plus généralement, tous ceux qui initient aux règles de l’institution et de la société. Objets de constructions ou de reconstructions sociales, les savoirs et savoir-faire ont été diffusés dès la naissance, au sein de la famille native. Puis ils l’ont été tout au long d’une vie marquée par des rites de passage ou initiatiques symbolisant l’entrée dans une nouvelle famille plus élargie. Sont concernés les savoirs souterrains, minoritaires, interdits, déviants ou hétérodoxes dont la diffusion a nécessité des conditions et des vecteurs particuliers afin d’enrayer une disparition qui n’a pas toujours pu être empêchée.

Des institutions ont très tôt été créées, ayant pour objet de diffuser la connaissance ou la perfectionner : écoles, collèges professionnels ou religieux, universités, madrasas, organismes de recherche, académies, sociétés savantes, laboratoires publics ou d’entreprises, etc. L’articulation entre savoirs (l’équilibre entre profane et religieux, l’ouverture à de nouvelles disciplines, la place laissée à l’innovation, etc.) et la manière de les transmettre (quelle pédagogie, quelles méthodes ?) ont fait et font débat. Les pouvoirs politiques ont institutionnalisé cette transmission à des fins diverses : éduquer les peuples, démocratiser la science, afficher le prestige des puissants, donner corps à l’idée de progrès comme enjeu de civilisation, etc.

Hormis les institutions scolaires, sur lesquelles la société a porté des regards qui ont pu évoluer en fonction des époques, d’autres acteurs seront présentés dans les propositions de contribution. L’exemplarité (d’un ancêtre, d’un fondateur, d’une divinité, etc.) a apporté un socle de références, des modèles susceptibles d’être imités, mais également interprétés et adaptés. Si la famille (nucléaire, patriarcale, souche, etc.) a toujours été le lieu primordial de la transmission non formalisée, sorte d’apprentissage du quotidien favorisant l’observation, l’imitation et la répétition du geste, on s’intéressera également à l’enseignement mutuel ou populaire, à tous les acteurs d’un apprentissage plus ou moins formel et aux espaces non institutionnels de la diffusion des savoirs (chantiers, ateliers, etc.). Une attention particulière pourra être prêtée aux transmissions horizontales (d’un groupe à un autre, par emprunts techniques), aux voyages et aux mobilités, choisies ou imposées, comme temps de découverte et d’appropriation des connaissances.

L’écriture et le livre (le journal, la revue, l’ouvrage scientifique, le traité savant, l’almanach populaire, le manuel scolaire, etc.) ont participé à la diffusion très large des connaissances, même s’il ne faut pas oublier l’importance de l’oralité et de l’observation dans un partage de territoires sans cesse renouvelé. Toutefois, le son (la musique et le chant) a contribué aussi à diffuser les connaissances. Le développement des médias contemporains (radio, presse, télévision, cinéma, réseaux sociaux et encyclopédies collaboratives sur Internet, etc.) a accru considérablement la masse d’informations disponibles et la manière dont les hommes se les approprient. L’image offre aussi un vecteur majeur. Il y a toute une histoire du film et de la télévision à conduire sous l’angle de la transmission des savoirs. De même, Internet puis, aujourd’hui, les réseaux sociaux sont à la fois « la meilleure et la pire des choses ». Certaines périodes ont-elles été plus propices que d’autres à l’accroissement puis à la diffusion des connaissances ?

Hormis le moment bien connu de l’invention de l’imprimerie, certains événements historiques ont joué un rôle majeur (les croisades et, plus généralement, les guerres et les conflits). À côté des nouveaux moyens de transmission des savoirs, la tradition orale a joué un rôle essentiel depuis les origines des sociétés humaines. La transmission des savoirs et des savoir-faire s’exprime tout autant par les gestes, impliquant une formation sur le tas, comme le montrent les effets des migrations interrégionales ou internationales.

Enfin, les contributions devront s’intéresser à la façon dont les savoirs ont été reçus (ou rejetés) par les hommes à qui on les destinait : princes, apprentis, publics en situation de handicap, jeunes ou âgés, riches ou pauvres, travailleurs ou rentiers, hommes ou femmes, croyants ou athées, nationaux ou étrangers, etc. Chacun a accepté, plus ou moins de bonne grâce, la connaissance dispensée ; l’a intégrée sans la questionner ou, au contraire, en y appliquant les bienfaits de l’esprit critique ; l’a fait évoluer, l’a transmise à l’identique ou s’est acharné à la faire disparaître.

La perte sera d’ailleurs au cœur d’un colloque qui portera sur des savoirs non transmis : « Les aléas de la transmission ». Il s’agira des connaissances que les acteurs ne souhaitent pas partager avec leurs descendants ou leur entourage. Les raisons qui conduisent à ce choix sont multiples : ces savoirs peuvent relever d’un interdit nouveau (pratiques religieuses et chamaniques durant la période soviétique) ; ils peuvent aussi être considérés soit commeobsolètes, soit comme honteux (pratiques ou connaissances qui sont devenues socialement inopérantes ou moralement inacceptables). Un groupe dans une situation de domination (esclavage, colonialisme) ou d’immigration peut également conduire les acteurs à refuser de transmettre un certain nombre de savoirs (historiques, linguistiques, religieux, etc.) à leurs descendants pour les mettre à l’abri d’un danger ou leur permettre une meilleure chance d’intégration sociale. Cependant, cette volonté de tenir les jeunes à distance d’un savoir n’a pas toujours comme objectif de les protéger, cela peut en effet les pousser à rechercher un savoir tenu caché, les conduire à choisir d’entrer en apprentissage : ainsi, ne pas transmettre le patois ne relève pas de la honte de la langue, ou pas seulement, c’est aussi l’idée que la langue que l’on décide de parler doit faire l’objet d’un choix.

La transmission dépend cependant de paramètres tels que l’âge, le genre, la nationalité, la religion, les groupes sociaux et tous les réseaux d’appartenance. Vue sous l’angle des usages, la transmission des savoirs requiert une formation initiale, acquise par la famille, l’école ou l’apprentissage, mais aussi continue. Se révèle ainsi l’importance du capital humain, fait à la fois de connaissances et de compétences. Il s’agit de s’interroger sur l’enseignement et ses méthodes, sur les rapports du maître et de l’élève, sur la formation professionnelle et ses méthodes. En matière de transmission des savoirs s’ouvre ainsi un champ immense, celui des relations entre réalités et représentations en tout temps et en tout lieu.

Modalités pratiques de soumission des propositions de communication

Le congrès est ouvert à tout public.

Pour proposer une communication, la date limite est le 1er novembre 2017 ;

inscrivez-vous directement en ligne sur le site du CTHS (paiement par carte bancaire sécurisé : 50€, gratuité pour les étudiants et les chômeurs, 25 € pour les membres de sociétés savantes de Paris) à la page "inscriptions" ou envoyez par courrier électronique à congres@cths.fr

  •  le titre et le résumé de la proposition de communication (1000 caractères espaces comprises, soit une demi-page) en fichier .doc ou .rtf,
  •  la fiche d'inscription complétée (téléchargeable sur le site cths.fr à la page “inscriptions”) en précisant bien dans quel thème et sous-thème ou colloque vous souhaitez placer votre communication,  et, par courrier postal postal à CTHS - 143e congrès - 110 rue de Grenelle 75357 PARIS cedex 07,
  •  le règlement des droits d’inscription, par chèque bancaire à l’ordre de l’ASCSHS (Association de soutien aux congrès des sociétés historiques et scientifiques), 50€, qui vous seront remboursés si votre proposition n'est pas acceptée.

Le résumé doit faire ressortir les points essentiels de la communication ; il en souligne les éléments nouveaux et les conclusions. Il doit faire clairement état des sources exploitées. Il ne doit prendre la forme ni d’une introduction générale, ni d’un plan.

Le Comité étudie en novembre 2017 toutes les propositions de communication. Il peut écarter celles ne lui paraissant pas convenir, sans avoir à motiver sa décision. Les droits d'inscription sont alors remboursés, sur demande, avant le 1er mars 2018 (de même si un congressiste annule sa participation). 

Les communications acceptées seront affichées sur le site cths.fr, à partir de février 2018, par thème, par jour, par auteur (à la page : "programme").

Les intervenants seront informés personnellement par messagerie électronique. 

Pour assister au congrès en tant qu' auditeur, les inscriptions sont possibles jusqu'au dernier jour du congrès.

Inscrivez-vous directement en ligne sur le site du CTHS (paiement par carte bancaire sécurisé) à la page “inscriptions”

ou envoyez par courrier électronique à congres@cths.fr

  •  la fiche d'inscription complétée (téléchargeable sur le site cths.fr à la page “inscriptions”, et, par courrier postal postal à CTHS - 143e congrès - 110 rue de Grenelle 75357 PARIS cedex 07,
  •  le règlement des droits d’inscription, 50€ (ou 25€ pour les membres de sociétés savantes de Paris, gratuité pour les chômeurs et les étudiants) par chèque bancaire à l’ordre de l’ASCSHS (Association de soutien aux congrès des sociétés historiques et scientifiques).

Les frais de déplacement et d'hébergement sont à la charge du congressiste.

Le temps de parole est fixé à 20 minutes par communication, de manière à laisser place ensuite aux débats (10 minutes).

Le secrétariat du congrès est fermé le jeudi.

Commission scientifique

Président

  • M. Dominique BARJOT

Membres

  • M. Christian AMALVI
  • M. François BART
  • M. Dominique BRIQUEL
  • Mme Thérèse CHARMASSON
  • Mme Sophie CHEVALIER
  • Mme Michèle COLTELLONI-TRANNOY
  • Mme Christiane DEMEULENAEREDOUYÈRE
  • M. Patrick DEMOUY
  • M. Olivier DUTOUR
  • M. Bernard GAINOT
  • Mme Catherine GAZIELLO
  • M. Jean-Pierre GÉLY
  • M. Maurice HAMON
  • M. Arnaud HUREL
  • Mme Danielle JACQUART
  • M. Bruno LAURIOUX
  • M. Pierre-Yves LE POGAM
  • Mme Nicole LEMAITRE
  • Mme Brigitte LION
  • M. Philippe MARTIN
  • M. Florian MEUNIER
  • M. Claude MORDANT
  • M. Roger NOUGARET
  • M. David PLOUVIEZ
  • Mme Hélène RICHARD
  • M. Stéphane TIRARD
  • M. Jean-Louis TISSIER
  • Mme Claudine VASSAS
  • M. Jacques VERGER

Lieux

  • INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales) - 65 rue des Grands moulins
    Paris, France (75013)

Dates

  • mercredi 01 novembre 2017

Mots-clés

  • transmission, savoirs, sciences, histoire, éducation

Contacts

  • Francine Foumaux
    courriel : congres [at] cths [dot] fr

Source de l'information

  • Francine Fourmaux
    courriel : congres [at] cths [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La transmission des savoirs », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 06 septembre 2017, https://doi.org/10.58079/yan

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