AccueilLa science-fiction : l’imaginaire des ingénieurs à l’épreuve

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La science-fiction : l’imaginaire des ingénieurs à l’épreuve

Science fiction and the challenge to the engineering imagination

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Publié le jeudi 14 septembre 2017

Résumé

Ce numéro de la revue Technologie et Innovation s’intéresse à la dimension imaginaire de l’innovation. La science-fiction est un type d’imaginaire particulièrement populaire dans les discours des innovateurs et des entrepreneurs, dans de nombreux secteurs comme les technologies convergentes, l’industrie spatiale ou la médecine. Les organisations doivent s’adapter à des imaginaires en permanente évolution, utopiques ou dystopiques, mais aussi très influents dans la définition des stratégies et des objectifs de la recherche et développement.

Annonce

Argumentaire

Ce numéro de la revue Technologie et Innovation s’intéresse à la dimension imaginaire de l’innovation. La science-fiction est un type d’imaginaire particulièrement populaire dans les discours des innovateurs et des entrepreneurs, dans de nombreux secteurs comme les technologies convergentes, l’industrie spatiale ou la médecine. Les organisations doivent s’adapter à des imaginaires en permanente évolution, utopiques ou dystopiques, mais aussi très influents dans la définition des stratégies et des objectifs de la R&D. L’imaginaire science-fictionnel est particulièrement influent dans les territoires les plus innovants. Les Etats-Unis et le Japon proposent régulièrement des fictions qui fascinent un nombre considérable d’individus et d’esprits passionnés par les techno-sciences. Un pacte imaginaire unifie les visions du futur d’une communauté d’ingénieurs et de scientifiques internationale à l’origine des innovations qui transforment radicalement les modes de vie.

De quelle manière les ingénieurs sont-ils influencés par l’imaginaire, et particulièrement par la science-fiction ? La rationalité scientifique est-elle compatible avec cette culture, l’imaginaire étant parfois dénoncé comme un dérivatif néfaste à la raison ? De quelle manière les organisations gèrent-elles la science-fiction, par exemple dans les grands groupes de télécommunications, de nanotechnologies, de biotechnologies, mais aussi dans l’aéronautique, l’aérospatiale, et bien d’autres secteurs ? Le nombre de cas d’organisations, entreprises et institutions ayant recours à la science-fiction à des fins de prospective grandit chaque jour. Quelles sont les œuvres qui jouent ou ont joué un rôle important dans l’imaginaire des ingénieurs et scientifiques ? Selon quels mécanismes psychosociologiques ?

Si le capitalisme connaît des crises régulièrement, ces dernières témoignent de la faillite d’imaginaires qui ont pendant un cycle supporté l’élaboration et la diffusion d’innovations, notamment technologiques. La science-fiction peut être considérée comme un imaginaire proposant des archétypes à l’origine de la pensée scientifique. Cette posture, inspirée par les théories de l’imaginaire de penseurs comme Gaston Bachelard, Gilbert Durand ou Cornelius Castoriadis, mais aussi de la théorie des archétypes et de l’inconscient collectif de C.G. Jung, est-elle compatible avec une approche concevant la science comme une source d’inspiration pour les créateurs de fictions et d’imaginaires techniques ?

Les articles proposés à la revue Technologie et Innovation pourront traiter de sujets variés permettant d’éclairer ces questions et problématiques. La sociologie des sciences et de l’imaginaire des ingénieurs, les théories de l’innovation et de la créativité pourront mobiliser certaines analyses. Le Design Fiction et le Science Fiction Prototyping sont des exemples de pratiques qui utilisent la science-fiction pour stimuler la créativité et inventer des technologies utopiques initiatrices de processus d’innovation.

Les approches théoriques sur les rapports entre l’imaginaire et l’innovation seront aussi les bienvenues.
L’évocation de l’influence de certaines œuvres sur les politiques d’innovation permettra d’illustrer des approches originales relatives aux problématiques de ce numéro. Par exemple, le cyberespace du Neuromancien de William Gibson, la robotique selon Asimov, les technologies spatiales de Star Trek, ou la réalité virtuelle selon Neal Stephenson ou le film Matrix, jouent un rôle important dans la construction des imaginaires collectifs du futur de la civilisation technicienne.

Une réflexion sur l’éthique de l’innovation peut aussi être posée. Que faire de ces récits futuristes, dans lesquels l’utilisation de la science est parfois néfaste à l’Humanité ? Les dystopies sont de plus en plus populaires, et décrivent les conséquences apocalyptiques d’innovations qui auraient initialement dû être bénéfiques. Penser le futur passe en effet par une réflexion éthique, et la question du filtrage et de la rationalisation pragmatique de ces fictions par les processus de décision permettrait de relativiser une approche exclusivement fictionnaliste qui ne prendrait pas en compte les spécificités de la rationalité instrumentale et de l’esprit scientifique.

Une approche épistémologique ou de psychologie de l’imaginaire organisationnel, permettra enfin de mieux comprendre les pratiques et la formation des ingénieurs et leurs rapports à une science-fiction dont les thèmes principaux sont fortement mobilisateurs pour les investisseurs et les consommateurs.

Modalités de soumission

Réception des propositions et articles à l’adresse suivante : michaud.thomas@yahoo.fr

Calendrier

  • Réception des propositions d’articles (0,5 page) : 31 décembre 2017

  • Avis d’acceptation ou de refus des propositions : 15 janvier 2018
  • Réception des articles (6000 à 8000 mots) : 15 avril 2018
  • Publication : octobre 2018 ou janvier 2019

Conseil scientifique

  • Sophie BOUTILLIER, Université du Littoral Côte d’Opale, Sophie.Boutillier@univ-littoral.fr
  • Pierre BARBAROUX, Centre de recherche de l’armée de l’air, pierre.barbaroux@defense.gouv.fr
  • Romain DEBREF, Université de Reims Champagne Ardenne, romain.debref@univ-reims.fr
  • Joelle FOREST, INSA de Lyon, joelle.forest@insa-lyon.fr
  • Pierre LAMARD, Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, pierre.lamard@utbm.fr
  • Christian LE BAS, ESDES Business School of UCLy clebas@univ-catholyon.fr 
  • Didier LEBERT, ENSTA ParisTech, didier.lebert@ensta-paristech.fr               
  • Sophie MIGNON, Montpellier Recherche en Management Université de Montpellier, sophie.mignon@univ-montp2.fr
  • Sophie REBOUD Groupe ESC Dijon-Bourgogne sophie.reboud@escdijon.eu
  • Jean-Claude RUANO-BORBALAN Conservatoire national des arts et métiers jean-claude.ruano_borbalan@cnam.fr
  • Pierre SAULAIS Laboratoire LITEM Institut Mines-Télécom pierre.saulais@orange.fr 
  • Jean-Marc TOUZARD INRA jean-marc.touzard@supagro.inra.fr
  • Brigitte TROUSSE INRIA Sophia Antipolis Méditerranée britrousse@gmail.com

Dates

  • dimanche 31 décembre 2017

Mots-clés

  • science-fiction, innovation, imaginaire, ingénieur, science, technologie

Contacts

  • Thomas Michaud
    courriel : michaud [dot] thomas [at] yahoo [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Thomas Michaud
    courriel : michaud [dot] thomas [at] yahoo [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La science-fiction : l’imaginaire des ingénieurs à l’épreuve », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 14 septembre 2017, https://doi.org/10.58079/ycn

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