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Génétique éditoriale de la première modernité

Publishing genetics in the first period of modernism

De l’édition critique à l’analyse de corpus

Critical publishing and the analysis of corpuses

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Publié le vendredi 29 septembre 2017

Résumé

Cette année, l’accent du séminaire sera mis sur la mise en réseaux des pièces poétiques de ces recueils et sur la manière d’en rendre compte au sein d’une édition critique. Dans quelle mesure l’encodage numérique des textes permet-il de rendre lisibles et interrogeables les variantes textuelles apparues lors des rééditions des pièces en divers recueils ? comment la prise en considération des variantes permet-elle d’éclairer la circulation des pièces d’un recueil à l’autre ? dans quelle mesure le changement de perspective, du recueil à la pièce, nécessite-t-il la production de nouveaux outils adaptés à l’exploitation des corpus complexes ?

Annonce

Séminaire organisé par Anne Réach-Ngô (Université de Haute-Alsace, IUF) & Richard Walter (ITEM-CNRS)

Argumentaire

Il est fréquent que la circulation des textes sous forme manuscrite et imprimée – avant, pendant et après leurs divers processus de publication – entraîne, notamment aux XVIe et XVIIe siècles, des réécritures, augmentations et reconfigurations de l’oeuvre littéraire. Appréhender les spécificités de la genèse de ces oeuvres produites avant l’ère du livre industriel présuppose dès lors de penser conjointement, et dans un processus non nécessairement linéaire, l’étape de la mise en texte et celle de la mise en livre. Si l’hypothèse d’une génétique textuelle sans brouillons d’auteur (A. Grésillon, B. Beugnot, M. Jeanneret, P. Dandrey), de même que celle d’une génétique éditoriale (J.-M. Adam, R. Mahrer, V. Nicollier-Saraillon), ont déjà nourri l’étude des textes modernes, l’analyse du statut de la « variante éditoriale », et de ce qu’on pourrait appeler un « brouillon d’éditeur » (A. Réach-Ngô), mérite d’être posée spécifiquement en ce qui concerne les périodes dites « anciennes ».

L’étude des pratiques modernes d’édition numérique offre à ce questionnement des perspectives inédites. Quelles méthodes et quels outils les humanités numériques viennent-elles apporter pour mettre au jour la place du document imprimé dans la genèse de l’oeuvre de la première modernité, non pas comme une étape qui suivrait l’élaboration du texte, après le bon à tirer, mais comme une composante à part entière du processus génétique ? comment travailler sur la visibilité des variantes éditoriales d'un même texte ? quels repérages ? quelle granularité de l'annotation ? comment en restituer la dimension visuelle ? comment tracer le partage des autorités entre auteur et éditeur, de même qu’entre les différents acteurs (traducteur, compilateur, illustrateur, correcteur, imprimeur, libraire, infographiste, éditeur numérique, webmaster...) qui participent à l’élaboration de l’oeuvre ?

Au cours de sa première année, en 2016-2017, le séminaire « Génétique éditoriale de la première modernité » s'est attaché à analyser la dynamique éditoriale qui caractérise la publication des recueils collectifs de poésie au XVIe siècle. Il s’agissait d’examiner dans quelle mesure le réagencement des recueils d’une réédition à l’autre mettait en jeu une réflexion sur la définition de l’oeuvre littéraire de la première modernité prise dans sa globalité (cohérence du volume, composition et ordre des pièces, ajout et suppression de pièces lors des rééditions, unification des éditions par des procédés typo-iconographiques, etc.). On a interrogé les conditions de publication numérique de recueils poétiques qui se caractérisent par une réactualisation régulière lors de leurs rééditions.

Cette année, l’accent sera mis sur la mise en réseaux des pièces poétiques de ces recueils et sur la manière d’en rendre compte au sein d’une édition critique. Dans quelle mesure l’encodage numérique des textes permet-il de rendre lisibles et interrogeables les variantes textuelles apparues lors des rééditions des pièces en divers recueils ? comment la prise en considération des variantes permet-elle d’éclairer la circulation des pièces d’un recueil à l’autre ? dans quelle mesure le changement de perspective, du recueil à la pièce, nécessite-t-il la production de nouveaux outils adaptés à l’exploitation des corpus complexes ?

Pour nourrir un tel champ d’interrogations, les conférenciers invités proposeront des analyses sur comment les modalités de publication qu’ils ont adoptées dans leurs différents projets d’édition numérique contribuent à replacer les textes de la première modernité dans la singularité de leurs dispositifs de communication. Plus largement, ce séminaire visera à dégager et à approfondir les problématiques induites par ces questionnements, et à constituer un réseau de chercheurs susceptible de s’impliquer dans un projet de recherche consacré à la publication numérique des variantes éditoriales de la première modernité.

Programme

Mercredi 8 novembre 2017

  • Anne Réach-Ngô et Richard Walter –  De l’édition critique d’une œuvre à l'analyse d’un corpus complexe

Jeudi 7 décembre 2017

  • Marie-Luce Demonet (Université de Tours, CESR) –  Les Bibliothèques Virtuelles Humanistes

Jeudi 18 janvier 2018

  • Bruno Bureau (Université Jean Moulin Lyon 3) – Le projet Hyperdonat

Jeudi 15 mars 2018

  • Anne Réach-Ngô et Richard Walter – Le site des Thresors de la Renaissance

Jeudi 12 avril 2018

  • Delphine Denis (Université Paris-Sorbonne) –  Éditer L’Astrée d’Honoré d’Urfé (1607-1628). Philologie et humanités numériques

Jeudi 17 mai 2018

  • Claude Bourqui (Université de Fribourg) – Quelles éditions pour quels lecteurs ? L’exemple des Nouvelles Nouvelles et du Parnasse réformé 

Jeudi 14 juin 2018

Conclusions

Lieux

  • ITEM, salle de conférence, salle 159 - 59/61 rue Pouchet
    Paris, France (75017)

Dates

  • mercredi 08 novembre 2017
  • jeudi 07 décembre 2017
  • jeudi 18 janvier 2018
  • jeudi 15 mars 2018
  • jeudi 12 avril 2018
  • jeudi 17 mai 2018
  • jeudi 14 juin 2018

Mots-clés

  • compilation littéraire, Renaissance, édition électronique, corpus, première modernité

Contacts

  • Richard WALTER
    courriel : richard [dot] walter [at] ens [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Richard WALTER
    courriel : richard [dot] walter [at] ens [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Génétique éditoriale de la première modernité », Séminaire, Calenda, Publié le vendredi 29 septembre 2017, https://doi.org/10.58079/yek

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