AccueilLes solidarités diasporiques face à l'accueil des exilé·e·s

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Les solidarités diasporiques face à l'accueil des exilé·e·s

Diasporas, solidarity and the welcome of exiles

Panel du colloque APAD 2018 (Association euro-africaine Pour l’Anthropologie du changement social et du Développement)

APAD conference panel 2018 (Euro-African association for the anthropology of social change and development)

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Publié le lundi 20 novembre 2017

Résumé

Ce panel interroge la nature méconnue de l’engagement des associations de migrants dans l’accueil d’exilé·e·s, et ses conséquences en matière d’appartenances communautaires, citoyennes ou militantes. Les propositions de communication peuvent explorer les multiples facettes de la notion d’accueil selon trois axes principaux : logiques d’engagement des associations de migrants dans l’accueil des exilé·e·s ; recompositions des solidarités collectives ethnico-nationales ; crises et diaspora : les migrants face à de nouvelles injonctions.

Annonce

Colloque de l’APAD « Migration, Development and Citizenship », Roskilde University, Denmark, 23-25 May 2018

Argumentaire

L’accueil des exilé.e.s fait l’objet d’une littérature abondante. Des travaux d’historiens ou de politistes se sont consacrés à l’histoire peu connue du droit d’asile dans les années 1930 en France (Noiriel, 1991), à l’émergence de la convention de Genève (Valluy, 2009), ou à la production de normes internationales sur les réfugiés (Fresia, 2012). Les modalités d’accueil et d’intervention dans les camps de réfugiés et leurs ambiguïtés ont fait l’objet de travaux sociologiques et anthropologiques (Agier, 2002 ; 2013 ; D’Halluin, 2012). Or, les enquêtes sur l’accueil des exilé.e.s tendent à l’envisager comme un espace d’engagement partagé entre associations françaises institutionnalisées et acteurs publics (Savoir/Agir, 2016). L’engagement des associations de migrants reste à ce jour invisible dans la littérature scientifique comme dans l’espace public. De plus, si l’exercice d’une fonction d’accueil des nouveaux arrivants par les associations de migrants, et les formes ordinaires de l’entraide (Timera, 1996 ; Siméant, 1998) ont été étudiés, l’intervention contemporaine des associations de migrants auprès des demandeurs d’asile ou des réfugiés constitue un angle mort. Enfin, si l’accueil des exilé.e.s en Europe concentre l’attention académique et politique occidentale, l’essentiel des demandeurs d’asile sont accueillis dans des pays d’Afrique et d’Asie, comme le Pakistan, l’Iran, le Kenya, le Tchad, la Chine ou l’Ethiopie (Wihtol de Wenden, 2013).

Dès lors, ce panel vise à interroger la nature méconnue de l’engagement d’associations de migrants dans l’accueil d’exilé.e.s., et ses conséquences en matière d’appartenances communautaires, citoyennes ou militantes.

Axes thématiques

Les propositions de communication peuvent explorer les multiples facettes de la notion d’accueil selon trois axes principaux :

Logiques d’engagement des associations de migrants dans l’accueil des exilé.e.s

Interroger l’accueil des exilé.e.s par des membres d’associations diasporiques conduit à questionner les expériences d’appui, par des “anciens émigrés”, à de “nouveaux émigrés”, pour éclairer les interactions nouées entre associations de migrants et exilé.e.s de la même “origine”. Comment et à quelle.s condition.s peut s’établir un lien entre eux ? Quelles contraintes sont exercées par les processus administratifs, institutionnels ou socioéconomiques ? Quels rapports de méfiance ou liens de solidarités sont engendrés ? Les propositions pourront également interroger le profil des agents intermédiaires (salariés ou bénévoles associatifs, citoyens) qui participent à la production de ces liens.

Recompositions des solidarités collectives ethnico-nationales

Cet appel s’intéresse également aux recompositions des identifications collectives et des formes d’appartenance (Avanza & Laferté, 2005 ; Brubaker, 2001) communautaires, politiques ou territoriales. En effet, les interactions entre des générations migrantes différentes peuvent avoir des conséquences importantes sur la destruction ou la (re)construction d’organisations collectives, comme l’a montré par exemple le cas des associations de ressortissants vietnamiens en France, pro-gouvernementales, confrontées aux réfugiés dits des “boat people”, victimes du régime (Gayral-Taminh, 2009 ; Billion, 2001; Le 1985).

Crises et diaspora : les migrants face à de nouvelles injonctions

Face à des situations de crise humanitaire, si les diasporas sont parfois considérées comme des “gâcheuses de diplomatie, de résolution de conflits et de stabilité” (Cheterian 2010), elles tendent aujourd’hui à être envisagées, dans les discours internationaux comme un élément clé des processus de reconstruction post-conflits (Ostergaard-Nielsen, 2006; Kandel, 2010; Garvey, 2010). De quelle manière cette injonction nouvelle à l’aide en situation de crise pèse-t-elle sur les représentations et les pratiques de solidarité individuelles ou collectives des émigrés, à l’égard des exilé.e.s ? Déconstruire la notion d’accueil nécessite ici d’accorder une attention particulière aux utilisations stratégiques, mais aussi aux contournements, aux négociations, voire aux refus de répondre à des injonctions institutionnelles ou communautaires à l’aide aux ressortissants de la même “origine” que soi.

Modalités de réponse à l’appel

Le panel sera bilingue français et anglais. Les propositions de communication (en anglais ou en français), d’une longueur de 500 mots maximum, devront préciser la question traitée, la méthodologie de recherche et le matériau mobilisé. Elles devront être envoyées

au plus tard le 15 décembre 2017

aux deux adresses mail des coordinatrices du panel.

Coordinatrices du panel

  • Sadio SOUKOUNA, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne : sadio.soukouna@univ-paris1.fr
  • Claire VINCENT MORY, Université Paris Nanterre : clairevincent1@hotmail.com

Merci d’indiquer dans l’intitulé de votre mail : « APAD_Solidarités diasporiques… »

L’acceptation des communications sera notifiée par mail le 22 décembre 2017.

Les textes finaux des communications sont attendus pour le 1er avril 2018.

Lieux

  • Université de Roskilde
    Roskilde, Danemark

Dates

  • vendredi 15 décembre 2017

Mots-clés

  • exil, accueil, solidarité diasporique, migration

Contacts

  • Claire Vincent-Mory
    courriel : cvincentmory [at] gmail [dot] com
  • Sadio Soukouna
    courriel : sadio [dot] soukouna [at] univ-paris1 [dot] fr

Source de l'information

  • Claire Vincent-Mory
    courriel : cvincentmory [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les solidarités diasporiques face à l'accueil des exilé·e·s », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 20 novembre 2017, https://doi.org/10.58079/yvc

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