StartseiteProcessus décoloniaux dans le monde universitaire et les institutions culturelles suisses : approches empiriques et théoriques

StartseiteProcessus décoloniaux dans le monde universitaire et les institutions culturelles suisses : approches empiriques et théoriques

Processus décoloniaux dans le monde universitaire et les institutions culturelles suisses : approches empiriques et théoriques

Decolonising processes in the academic world and Swiss cultural institutions - empirical and theoretical approaches

« Tsantsa » 24/2019

Tsantsa journal, issue 24/2019

*  *  *

Veröffentlicht am Donnerstag, 30. November 2017

Zusammenfassung

Cet appel à contributions pour le dossier Tsantsa Processus décoloniaux dans le monde universitaire et les institutions culturelles suisses : approches empiriques et théoriques invite les contributions d’universitaires et de professionnel.le.s de disciplines comme l’anthropologie sociale, les études culturelles, l’histoire de l’art, la muséologie, la recherche artistique et l’histoire, qui réfléchissent de façon critique au rôle que les institutions suisses peuvent jouer dans ces discours et processus décoloniaux. Les perspectives fondées sur l’expérience dans des contextes de recherche et/ou professionnels tant suisses qu’internationaux sont particulièrement les bienvenues.

Inserat

Tsantsa, Dossier n°24/2019

dirigé par Fiona Siegenthaler et Marie-laure Allain Bonilla

Argumentaire

Parce qu’elle n’a jamais été une puissance coloniale, il existe un postulat commun dans le discours public – et même tacite dans quelques champs universitaires – selon lequel le colonialisme ne concerne pas la Suisse et qu’en conséquence il n’est nul besoin d’examiner son héritage colonial (voir par exemple Purtschert 2012). Ainsi, la décolonisation y est généralement perçue comme un moment historique et politique impliquant seulement les empires et leurs colonies et qui s’acheva avec l’indépendance territoriale de ces dernières. Cependant, la décolonisation va au-delà de ces événements historiques et entraîne une critique fondamentale des épistémologies provenant d’idéologies eurocentrées et colonialistes, comme l’ont montré des chercheurs tels que Chandra Talpade Mohanty (2003), Linda Tuhiwai Smith (2003), Ramón Grosfoguel (2007) ou Walter Mignolo (Mignolo/Escobar 2010).

La Suisse, avec ses puissantes institutions de production du savoir, commence seulement à considérer l’étendue de cet appel à décoloniser. Récemment, quelques projets de recherches, conférences et discussions publiques se sont intéressés au sujet et ont entamé une analyse de la pertinence, de la faisabilité et des difficultés d’une approche décoloniale des archives, des collections et des systèmes éducatifs supérieurs. Cet élan nous invite à reconsidérer les liens, les marchés et les réseaux de pouvoirs globaux qui ont rendu possibles la constitution de collections, ethnographiques ou autres. Il révèle aussi la participation contemporaine des institutions suisses aux tendances de recherche, aux discours et aux économies culturelles dans le monde.

La décolonisation reste un défi au sein du monde universitaire suisse ainsi que dans les institutions culturelles et éducatives. Que signifie exactement la décolonisation et comment s’applique-t-elle aux façons dont le savoir est préservé et généré dans les musées, les archives et les universités ? Cette question concerne aussi bien des problématiques théoriques qu’empiriques. D’une part, elle souligne le besoin d’un engagement plus profond et critique avec les différents concepts et théories de la décolonisation et leur pertinence pour le contexte suisse. Qu’est-ce qui a besoin d’être décolonisé exactement ? Qu’est-ce que cela signifierait pour des institutions et leurs publics ? Comment les théories décoloniales internationales peuvent-elles soutenir ce processus et de quelles manières les spécificités suisses sont-elles prises en considération ? D’autre part, elle interroge la façon dont un tel processus peut se dérouler en pratique et quelles sont les implications pour la structure, l’organisation, les politiques de l’emploi, les programmes éducatifs, le financement, les politiques culturelles et même la raison d’être des institutions éducatives et culturelles. De quelle façon les conservateurs, les artistes, les archivistes et les universitaires répondent en pratique à cette demande d’une épistémologie plurielle ? Est-ce que des institutions comme les musées ou les universités peuvent devenir des plateformes pour interroger ou même modifier nos fondements épistémologiques, et comment ?

Cet appel à contributions pour le dossier Tsantsa Processus décoloniaux dans le monde universitaire et les institutions culturelles suisses : approches empiriques et théoriquesinvite les contributions d’universitaires et de professionnel.le.s de disciplines comme l’anthropologie sociale, les études culturelles, l’histoire de l’art, la muséologie, la recherche artistique et l’histoire, qui réfléchissent de façon critique au rôle que les institutions suisses peuvent jouer dans ces discours et processus décoloniaux. Les perspectives fondées sur l’expérience dans des contextes de recherche et/ou professionnels tant suisses qu’internationaux sont particulièrement les bienvenues.

La revue

Tsantsa est une revue à comité de lecture externe (peer-reviewed).

Les dossiers thématiques sont proposés par des coordinateurs/trices externes au comité de rédaction ou en collaboration avec l’un.e de ses membres. Nous recevons les propositions de dossier thématique en tout temps mais au plus tard au mois de septembre. Le thème retenu par la commission donne lieu à un appel à contributions largement diffusé au début du mois de décembre. Les auteur.e.s qui souhaitent contribuer au dossier soumettent un résumé évalué par les coordinateurs/trices du dossier avec la commission de rédaction qui sélectionnent les futures contributions et informent les auteur.e.s de la décision en février. Les articles sont reçus à la fin juin. Durant l’été le processus d’évaluation a lieu, qui implique les coordinateurs/trices (ou : responsables) du dossier, les rédacteurs-en-chef, deux membres de la commission ainsi qu’un.e relecteur/trice externe. Les responsables du dossier synthétisent les remarques et informent les auteur.e.s qui doivent finaliser leur article en décembre. Les responsables rédigent l’introduction au dossier puis l’ensemble des contributions est transféré au groupe d’édition qui finalise, corrige et harmonise les textes dans les trois langues de la revue. Tous les articles sont publiés sur le site de la revue mais ne sont disponibles durant la première année qu’aux abonnées à la revue et aux membres de la Société Suisse d’Ethnologie.

Les articles hors dossiers (articles libres) suivent suivent le même processus éditorial mais selon un calendrier différent.

L’édition des Essais en anthropologie visuelle, des Recherches en cours et des Comptes-rendus est coordonnée par les responsables des rubriques respectives. Ils et elles reçoivent et évaluent les contributions. Le groupe édition finalise la mise en forme à l’instar des articles du dossier thématique et des articles hors-dossier.

Les dossiers thématiques sont proposés par des coordinateurs/trices externes au comité de rédaction ou en collaboration avec l’un.e de ses membres. Nous recevons les propositions de dossier thématique en tout temps mais au plus tard au mois de septembre. Le thème retenu par la commission donne lieu à un appel à contributions largement diffusé au début du mois de décembre. Les auteur.e.s qui souhaitent contribuer au dossier soumettent un résumé évalué par les coordinateurs/trices du dossier avec la commission de rédaction qui sélectionnent les futures contributions et informent les auteur.e.s de la décision en février. Les articles sont reçus à la fin juin. Durant l’été le processus d’évaluation a lieu, qui implique les coordinateurs/trices (ou : responsables) du dossier, les rédacteurs-en-chef, deux membres de la commission ainsi qu’un.e relecteur/trice externe. Les responsables du dossier synthétisent les remarques et informent les auteur.e.s qui doivent finaliser leur article en décembre. Les responsables rédigent l’introduction au dossier puis l’ensemble des contributions est transféré au groupe d’édition qui finalise, corrige et harmonise les textes dans les trois langues de la revue. Tous les articles sont publiés sur le site de la revue mais ne sont disponibles durant la première année qu’aux abonnées à la revue et aux membres de la Société Suisse d’Ethnologie.

Modalités de soumission et calandrier

Merci d’envoyer les résumés (max. 2’000 signes) à fiona.siegenthaler@unibas.ch, m.allainbonilla@unibas.ch

  • Date limite : 15/12/2017

  • Les auteurs des résumés sélectionnés devront envoyer les articles d’ici le 1/6/2018.
  • Une fois acceptés après le processus de peer-review, les versions finales seront à rendre jusqu’au 15/11/2018 pour une publication au printemps 2019.

Commissions de rédaction

  • David Bozzini (co-président), Séminaire d'anthropologie sociale, Université de Fribourg und Universität Basel

  • Anne Lavanchy (co-présidente), Haute Ecole de Travail Social Genève und Institut d’ethnologie, Université de Neuchâtel

  • Gaëlle Aeby, Morgan Centre, University of Manchester

  • Laura Affolter, Institut für Sozialanthropologie, Universität Bern

  • Boris Boller, Chaire d’Anthropologie Sociale, Université de Fribourg

  • Giada De Coulon, Maison d’Analyse des Processus Sociaux, Université de Neuchâtel et HETS Fribourg

  • Carolin Fischer, MAPS, Université de Neuchâtel

  • Arnaud Frauenfelder, Haute Ecole de Travail Social Genève

  • Anahy Gajardo, Institut d’ethnologie, Université de Neuchâtel

  • David Gerber, département de sociologie, Université de Genève

  • Sybille Lustenberger, Institut für Sozialanthropologie, Universität Bern

  • Laurence Ossipow, Haute Ecole de Travail Social Genève

  • Julie Perrin, Institut d’ethnologie, Université de Neuchâtel

  • Alice Sala, Institut d’ethnologie, Université de Neuchâtel

  • Corina Salis Gross, Institut für Sozialanthropologie, Universität Bern

  • Tobias Schwörer, Ethnologisches Seminar, Universität Luzern

  • Veronika Siegl, Institut für Sozialanthropologie, Universität Bern

  • Valerio Simoni, Graduate Institute of International and Development Studies, Genève

  • Andreas von Kaenel, Institut d’ethnologie, Université de Neuchâtel

  • Julien Vuilleumier, Institut d’ethnologie, Université de Neuchâtel

  • Barbara Waldis, Haute Ecole de Santé et Travail Social Valais, Sierre

  • Isabelle Zinn, Institut universitaire de médecine sociale et préventive (IUMSP), CHUV, Lausanne

Coordinatrices du no 24

Fiona Siegenthaler et Marie-Laure Allain Bonilla,  les deux affiliées à l’Université de Bâle.


Daten

  • Freitag, 15. Dezember 2017

Schlüsselwörter

  • Décolonisation, monde universitaire, institutions culturelles

Kontakt

  • Fiona Siegenthaler
    courriel : fiona [dot] siegenthaler [at] unibas [dot] ch
  • Marie-Laure Allain Bonilla
    courriel : m [dot] allainbonilla [at] unibas [dot] ch

Verweis-URLs

Informationsquelle

  • Boris Boller
    courriel : boris [dot] boller [at] bluewin [dot] ch

Lizenz

CC0-1.0 Diese Anzeige wird unter den Bedingungen der Creative Commons CC0 1.0 Universell .

Zitierhinweise

« Processus décoloniaux dans le monde universitaire et les institutions culturelles suisses : approches empiriques et théoriques », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am Donnerstag, 30. November 2017, https://doi.org/10.58079/yxu

Beitrag archivieren

  • Google Agenda
  • iCal
Suche in OpenEdition Search

Sie werden weitergeleitet zur OpenEdition Search