AccueilUne maison intelligente pour quoi faire ?

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Une maison intelligente pour quoi faire ?

The why of intelligent houses

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Publié le lundi 11 décembre 2017

Résumé

Dans le cadre de son séminaire scientifique, le Laboratoire Innovation formes architecture milieux (LIFAM), unité de recherche de l’École nationale supérieure d’architecture de Montpellier (ENSAM), organise une journée sur les thématiques du programme de recherche HUman at home projecT (HUT) auquel le LIFAM est associé en tant que membre du consortium. La « maison intelligente », l’espace architectural « connecté », l’« habiter », « augmenté », qui font actuellement l’objet d’une expérimentation « grandeur nature » au sein de l’appartement observatoire du projet HUT, nourrissent de nombreux espoirs, tout autant qu’ils alimentent de nombreuses angoisses. Rêve d’un lieu de vie qui obéirait au doigt et à l’œil (et à la parole) de son habitant, ou nouvelle aliénation, nouvelles addictions aux objets connectés ? L’Internet of things (IOT) connecte-t-il les personnes aux marques afin que les marques répondent aux besoins des personnes, ou pour que les personnes se plient aux besoins des marques ? Nouvelles libertés ou Big Brother 3.0 ?

Annonce

Argumentaire

Dans le cadre de son séminaire scientifique, le Laboratoire Innovation Formes Architecture Milieux (LIFAM), unité de recherche de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier (ENSAM), organise une journée sur les thématiques du programme de recherche HUman at home projecT (HUT) auquel le LIFAM est associé en tant que membre du consortium.

La « maison intelligente », l’espace architectural « connecté », l’« habiter », « augmenté », qui font actuellement l’objet d’une expérimentation « grandeur nature » au sein de l’appartement observatoire du projet HUT, nourrissent de nombreux espoirs, tout autant qu’ils alimentent de nombreuses angoisses. Rêve d’un lieu de vie qui obéirait au doigt et à l’œil (et à la parole) de son habitant, ou nouvelle aliénation, nouvelles addictions aux objets connectés ? L’Internet of things (IOT) connecte-t-il les personnes aux marques afin que les marques répondent aux besoins des personnes, ou pour que les personnes se plient aux besoins des marques ? Nouvelles libertés ou Big Brother 3.0 ?

Loin de chercher à écarter d’un revers de main la charge d’imaginaire (parfois fantasmatique) que cristallise le projet HUT, le présent séminaire voudrait s’en ressaisir et en faire le motif d’une problématisation, d’un questionnement théorique pluri- et transdisciplinaire, mettant au cœur de l’interrogation la pensée et la pratique architecturales en tant qu’elles sont productrices de sens. En posant la question « une maison intelligente pour quoi faire ? », c’est, au-delà de la mise en œuvre des technologies numériques « au service » de l’habiter (le comment), la question de la finalité (le pourquoi : le sens, la valeur) qui est également posée.

Cet imaginaire technologique a bien entendu peuplé de nombreuses fictions d’anticipation, utopiques comme dystopiques, et c’est alors la question de la représentation qui est au cœur du problème, tant les théories, dans la mesure où elles se fondent sur des modèles, sont elles-mêmes aussi des fictions.

Ouvert à toutes les disciplines — sciences des modèles et de l’ingénieur, sciences humaines et sociales (anthropologie, sociologie, philosophie, droit), histoire et théorie de l’art, de l’architecture et de la ville —, ce séminaire invite à mettre en perspective le motif de la maison intelligente — « maison » au sens générique du « chez soi », ce dernier pouvant relever du logement individuel comme du logement collectif — et plus largement la ville intelligente (smart city), selon deux axes de réflexion étroitement articulés l’un à l’autre, et l’un comme l’autre irrigués par la question de la représentation.

1. Modèles : Quel est l’impact du « tout numérique » sur la manière de concevoir l’architecture de demain ? La modélisation et la maquette numérique vont-elles réduire l’écart entre le monde actuel construit et le monde virtuel modélisé ? Quelle place à l’invention ou à la créativité architecturale dans un univers assisté par ordinateur ?

La connectivité influe-t-elle sur la manière de concevoir l’espace architectural ? Du bâtiment intelligent à la ville intelligente, comment  une « tour de contrôle numérique » gérerait-elle la ville future ?

2. Pratiques : Quelle place pour les « pratiques d’espace » ou « l’invention du quotidien » (M. De Certeau) dans une maison connectée ? Quelles conceptions sous-jacentes des habitants, de leurs relations aux objets, de leurs relations à eux-mêmes et à autrui dans un univers connecté ? Dans un monde de capteurs, qu’advient-il de la vie privée ? De l’intimité ? Des relations entre privé et public ? Du « chez-soi » ? Comment la relation à l’espace et les gestes du quotidien — les « techniques du corps » (M. Mauss) — se formulent-ils dans un tel espace ? Comment accompagner ces innovations et faire en sorte que les questions éthiques constituent un guide utile pour le chercheur ?

Modalités pratiques d'envoi des propositions

Dépôt des propositions avant le 18.12.2017

sur le site du séminaire: https://semin-hut2018.sciencesconf.org

Les résumés étendus soumis comporteront 800 mots maximum, bibliographie comprise.

Dates importantes

  • 17/11/2017 › diffusion de l’AAC
  • 18/12 /2018 › réception des propositions

  • 19 -21/12/2017 › évaluation et information des auteurs
  • 22/12/2017 › programme
  • 15/01/2018 › séminaire

Comité scientifique

  • Hassan AIT HADDOU — LIFAM
  • Claire BAILLY — LIFAM
  • Malo DEPINCE — UMR Dynamique du droit, Université Montpellier
  • Philippe DEVILLERS — LIFAM
  • Lambert DOUSSON — LIFAM
  • Alain CHANTE — LERASS-CERIC
  • Laurent FAURÉ — Praxiling CNRS — Université Paul-Valéry — Montpellier 3
  • Alain FOUCARAN — IES, Université Montpellier
  • Marie-Pierre GLEIZES — IRIT, Université Paul Sabatier, Toulouse
  • Annabelle ISZATT — LIFAM
  • Jean MAGERAND — Université de Mons, Belgique
  • Denis MOTTET, EuroMov, Université Montpellier
  • Marc MEQUIGNON, LERASS - IUT, Toulouse
  • Jean-Pierre MIGNOT, LERASS - IUT, Toulouse
  • François PEREA, ITIC, Université Paul Valéry Montpellier 3
  • Vinicius RADUCANU — LIFAM
  • Laurent ROUSSEAU — Président OCEASOFT, Montpellier
  • Hélène ROUSSEL — Montpellier Méditerranée Métropole
  • Laurent VIALA — LIFAM

Lieux

  • 179 Rue de l'Espérou
    Montpellier, France (34)

Dates

  • lundi 18 décembre 2017

Fichiers attachés

Mots-clés

  • smart city, IOT, Big data, architecture

Contacts

  • Hassan Ait Haddou
    courriel : hassan [dot] aithaddou [at] montpellier [dot] archi [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Hassan Ait Haddou
    courriel : hassan [dot] aithaddou [at] montpellier [dot] archi [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Une maison intelligente pour quoi faire ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 11 décembre 2017, https://doi.org/10.58079/z1c

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