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L'hygiène au XXIe siècle

Hygiene in the 21st century

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Publié le mardi 05 décembre 2017

Résumé

Issu d’un partenariat entre l'Association française des industries de la détergence (AFISE) et le CNRS, le colloque « L'hygiène au XXIe siècle » rassemblera des chercheurs et des industriels pour aborder la question de l’hygiène dans les maisons et les lieux collectifs au prisme de disciplines variées. Il se tiendra au siège du CNRS le 5 décembre 2017.

Annonce

Présentation

Issu d’un partenariat entre l'Association française des industries de la détergence (AFISE) et le CNRS, le colloque « L'hygiène au XXIe siècle » rassemblera des chercheurs et des industriels pour aborder la question de l’hygiène dans les maisons et les lieux collectifs au prisme de disciplines variées. Il se tiendra au siège du CNRS le 5 décembre 2017.

Programme

8h30 Accueil

  • 8H45 Introduction CNRS Jacques Maddaluno (Directeur de l’institut de chimie du CNRS)
  • 8h55 Introduction AFISE Sébastien Bossard, Président

9H00 Session 1 : Innover pour une chimie nouvelle

Chairman : Erick Dufourc (Chercheur - CNRS)

Amélioration des produits et substitutions, quel défi ? Existe-t-il des stratégies gagnantes ?Quelles sont les attentes des utilisateurs ?

  • 9h05 Conférence 1 Charles-François Gaudefroy (Vice-Président R&D UNILEVER) La contribution de l’hygiène dans l’allongement de la vie en meilleure santé : L’Innovation au service du consommateur et de la société.

Résumé : Depuis Pasteur, la promotion de l’hygiène, tant individuelle que collective, a été un élément important dans l’allongement de l’espérance de vie ainsi que dans l’amélioration de sa qualité. L’innovation de la Chimie a rendu possible ce mouvement continu pour satisfaire les besoins changeants des consommateurs dans un monde qui évolue de plus en plus vite. L’innovation doit s’adapter continuellement afin de relever les défis de consommateurs qui vivent différemment dans une société globale, qui sont aussi des citoyens qui se veulent plus conscient de l’environnement, et donc avoir à disposition des produits sûrs, efficaces et durables. Le futur de l’hygiène passera par le développement continuel de nouvelles approches et technologies, remplissant les attentes des consommateurs et de la société

  • 9H25 Conférence 2 Hélène Budzinski (Chercheuse - CNRS) Les micropolluants organiques et l’eau : quels enjeux pour le futur ?

Résumé : Le compartiment aquatique est le compartiment récepteur de nombreux composés chimiques dont l’apport est lié à l’activité humaine. A côté des polluants classiques (hydrocarbures, métaux, etc.), de nombreux autres composés sont régulièrement détectés dans les eaux superficielles et/ou souterraines depuis le milieu des années 90. Parmi ces composés, on retrouve fréquemment des pesticides, des biocides, et de plus en plus souvent, des principes actifs issus des formulations pharmaceutiques. Ou encore des produits de soins corporels ou détergents qui constituent un groupe de polluants émergents qui intéressent spécifiquement les chercheurs en environnement, et plus particulièrement dans le domaine de l’eau, du fait du manque de connaissance, quant à leurs impacts potentiels. Il est essentiel d’améliorer la connaissance du comportement de ces composés chimiques dans l’environnement aquatique. C’est dans cette optique que de nombreux projets sont mis en oeuvre pour évaluer la présence et le devenir de ces composés dans le milieu aquatique en développant des approches en laboratoire couplées à des approches terrain.

  • 9H45 Conférence 3 Christophe Mingotaud (Chercheur - CNRS) : Nouveaux tensioactifs et polymères pour de nouvelles formulations.

Résumé : Tensioactifs et polymères ont des applications extrêmement variées, allant aujourd’hui de la détergence au transport de médicament, de la cosmétique à la peinture. Les contraintes environnementales ainsi que les aspects de santé publique sont de plus en plus pris en compte et nécessitent de concevoir de nouvelles molécules tensioactives ou polymères ou d’imaginer de nouvelles formulations à partir de composés déjà connus. Ces évolutions, qui seront illustrées par quelques exemples, montrent la nécessité de combiner des savoirs en chimie, physico-chimie mais aussi toxicologie et science de l’environnement.

10h05 Table ronde 1

10h30 Pause-Café

10h50 Session 2 : Innover pour le grand saut écologique

Chairman : Gilles Boëtsch (Chercheur - CNRS)

Révolution écologique, chimie verte, biomimétisme, comment s’inspirer pour produire mieux, imiter pour mieux vivre ?

  • 10h55 Conférence 4 Claude Grison (Chercheuse - Université de Montpellier): Bio-inspiration et traitement écologique des effluents industriels : une stratégie écoéco (écologique-économique)

Résumé : Dans une société en profonde mutation, la chimie verte et durable doit intégrer les dimensions sociales et économiques de ces procédés, mais aussi la notion d’écoresponsabilité et de bio-inspiration. Dans ce contexte, le laboratoire ChimEco développe une nouvelle filière verte, qui s’appuie sur une innovation de rupture en chimie, appelée écocatalyse. Son originalité repose sur la combinaison inhabituelle des domaines de l’environnement, de l’écologie et d’une chimie catalytique innovante. Ce travail de recherche interdisciplinaire est totalement bio-inspiré. A finalité appliquée et industrielle, il entend être un moteur de la reconstruction environnementale et socio-économique de sites impactés par des activités industrielles.

  • 11h15 Conférence 5 Marc Bonneu (Enseignant-chercheur - Université de Bordeaux) : Les enjeux industriels des biofilms

Résumé : Les biofilms sont définis comme une structure multicellulaire engluée dans une matrice extracellulaire autoproduite et ayant la capacité d’adhérer aux surfaces solides ou liquides. A l’échelle de la planète, le biofilm est probablement le mode de vie le plus répandu pour les bactéries. Les biofilms présentent deux types d’enjeux industriels. D’une part, ils peuvent, de façon anecdotique, être utilisés dans des procédés de dépollution d’effluents ou de production de molécules en mettant à profit leurs propriétés. D’autre part, ils sont plus fréquemment identifiés comme étant la source de lourds problèmes industriels. Ainsi, l’élimination des biofilms constitue un enjeu majeur dans de nombreux secteurs industriels, de l’agro-alimentaire à l’industrie lourde en passant par le milieu hospitalier. Cette lutte est aujourd’hui particulièrement difficile du fait de la résistance accrue des biofilms pour les agents désinfectants, du contexte réglementaire plus strict et de l’absence de norme pour l’évaluation des biocides.

  • 11h35 Conférence 6. Benoit Renauld, Directeur Général Werner & Mertz France Benelux : Economie circulaire : comment l’industrie ouvre l’innovation en fermant la boucle

Résumé : L’hygiène du 21ème siècle avec son cortège annoncé de nouvelles maladies émergentes pour l’homme et la planète sera confrontée à la problématique des pollutions issues des plastiques. Comme l’annonce Ellen McArthur, en 2050 il y aura plus de plastiques dans les océans que de poissons !!!

La pollution par les plastiques revêt au moins 2 formes majeures :

  • Les plastiques notamment les emballages qui ne sont pas recyclés en amont et qui se retrouvent en fin de course dans les océans (superficie mondiale estimée à 1/3 du continent européen) qui ingérés par la faune maritime tuent de nombreux oiseaux, poissons, tortues, cétacés, etc.
  • Les micros ou nano-plastiques présents dans les formules des produits d’entretien ou de cosmétiques, les micro-plastiques issus de la dégradation des emballages qui se retrouvent dans toute la chaine alimentaire : crustacés, petits poissons, gros poissons, êtres humains. Le problème : ils restent stockés dans nos organes filtrants (foie, reins) provoquants à terme de nouvelles pathologies.

L’industrie en général et l’industrie des produits d’entretien et cosmétiques se doivent de développer de vraies solutions durables pour lutter contre ces fléaux !

Werner et Mertz présentera sa vision et ses solutions pragmatiques déjà mises sur le marché!

Il s’agit d’économie circulaire évidemment, comment boucler les cycles biologiques et techniques, en proposant une innovation ouverte à tous ! Bref, travailler pour la santé du monde vivant sous toute ses formes et donc notre santé et celle de nos enfants.

11H55 Table ronde 2

12h20 Déjeuner

13h40 Session 3 : Innover pour des santés à protéger

Chairman : Dominique Dunon-Bluteau (Enseignant-chercheur - UPMC)

Nouveaux challenges et nouveaux risques santé ? Des prochaines menaces virales et microbiennes dans le contexte du réchauffement climatique à l’émergence de solutions innovantes.

  • 13h45 Conférence 7 Hugues RICHARD (Enseignant-chercheur - UPMC) : Sale ? Commensal ? Défis de la caractérisation des populations microbiennes dans l’espace public.”

Résumé : L’essor des techniques de séquençage de l’ADN a permis, par le biais de la  métagénomique, de révolutionner notre vision du monde bactérien. En caractérisant à l’échelle moléculaire l’ensemble des éléments présents, la métagénomique a révélé une diversité jusqu’alors grandement sous-estimée. Il sera présenté les défis amenés par l’analyse de ces données, dont la sensibilité suscite une redéfinition des commensaux microbiens de l’espace public, et le travail dans le cadre du consortium Metasub, dont le but est de décrire les communautés bactériennes dans les transports en commun dans plus d’une cinquantaine de métropoles mondiales. Ces nouvelles cartes moléculaires, permettront aussi de décrire la résistance aux antibiotiques ou d’isoler de nouvelles voies biosynthétiques (ouvrant la possibilité de découvrir de nouveaux médicaments).

  • 14h05 Conférence 8 François Renaud (Chercheur - CNRS) : Des Pathogènes et des Hommes : une longue cohabitation…”

Résumé : Si l’Homme (Homo sapiens ) a su laisser au bord du sentier de l’évolution ses prédateurs et compétiteurs, force est de constater que nous n’avons jamais pu nous séparer du cortège des microbes qui nous accompagne depuis la nuit des temps. Bien au contraire, l’actualité nous informe fréquemment de la présence d’émergences/réémergences de maladies infectieuses dans différents écosystèmes. Mais pourquoi sont-ils toujours là ?  Est-ce un problème d’hygiène ? Sont-ils vraiment indésirables ? Comment vivre ensemble ? Il nous faut savoir que notre avenir ne se construira pas sans eux.

  • 14h25 Conférence 9 Gaëtan Rauwel (Directeur Recherche et Développement Laboratoires ANIOS) : Actifs biocides : comment susciter les innovations indispensables face aux micro-organismes émergents

Résumé : Pour faire face à l’émergence des micro-organismes multi-résistants dans tous les secteurs (agroalimentaire, hôpitaux etc..), avec de plus en plus de bactéries résistantes aux antibiotiques, et des épisodes récurrents d’épidémie à certains virus (rotavirus, norovirus, virus de la grippe…), de nouvelles solutions de prévention sont à mettre au point pour une meilleure maitrise des risques. Les solutions préventives, notamment en utilisant des produits biocides sont celles recherchées mais très compliquées à mettre au point. Le portfolio des molécules biocides est de plus en plus restreint d’une part par la règlementation biocides et d’autre part du fait de campagnes médiatiques contre certaines substances sans fondement scientifique (exemple phénoxyéthanol, ammonium quaternaire…) qui conduisent à des boycotts. L’innovation se retrouve bridée par ces nombreuses contraintes : quel serait le cahier des charges idéal compte tenu de ces contraintes ? Quelle proposition d’outil d’aide à la décision ?

14h45 Table ronde 3

15h05 Pause-café

15h25 Session 4 : Innover entre science et société

Chairman : Didier TORNY (Chercheur - CNRS)

Nouveaux courants d’opinion, nouvelles convictions : quelles évolutions de pratiques et d’usages ? Quelle prospective pour l’hygiène du 21ème siècle ?

  • 15h35 Conférence 10 Sylvie Ollitrault (Chercheuse - CNRS) : Sentir le propre : les risques environnementaux invisibles

Résumé : Cette communication porte sur les enjeux de pollution d’air intérieur et comment les divers acteurs de la prévention en matière environnementale se heurtent aux représentations du sain/propre. Si les contraintes de cette mobilisation en faveur de la prévention des risques liés à la pollution d’air intérieur sont multiples, le fait que ces pollutions dépendent étroitement des choix des consommateurs et de l’usage de l’espace domestique. Or, les campagnes de sensibilisation peuvent parfois contredire les usages sociaux et les perceptions d’un “bon environnement” d’habitat. Un des publics les plus exposés aux risques liés aux produits ménagers est celui des femmes de ménage.

  • 15h55 Conférence 11 Bernard Andrieu (Enseignant-chercheur - Université Paris-Descartes): L’hygiène écologique : entre auto-santé et désir de pureté

Résumé : Domotique interfacée, téléopération dans l’hôpital connectée, toilettes intelligentes avec analyse d’urine et des selles pour détecter les déséquilibres, robots nettoyeurs, miroir avec détecteur de mouvement et détection des problèmes de peau, écran tactile, montre connectée sur les data du corps vivant, éclairage horticole aux leds des toilettes, luminothérapie aquatique dans les baignoires à jet, scannage des vêtements et avatar prêt à porter, douche colorée, capsules nano-désinfection. Nous montrerons comment une nouvelle relation au corps vivant par le recueil des data est en interface avec des environnements hygénisant toutes les impuretés. Entre autosanté et biocontrôle la nouvelle hygiène modifie notre relation aux environnements. La simplicité des produits verts fait croire en une nouvelle hygiène plus écologique mais qu’en est-il vraiment ?

  • 16h15 Conférence 12 Stephan Auberger (Président directeur-général - SALVECO) : Emergence d’une expertise scientifique au service de la médecine préventive

Résumé : Innover = inventer X commercialiser

Inventer : La première des questions à nous poser lorsque nous, humains et chimistes, souhaitons innover dans les matériaux et molécules fonctionnelles : ma nouvelle substance a-t-elle une chimie compatible avec le reste du vivant ? Une fois sa “mission” accomplie, pourra-t-elle servir de nourriture, de ressource à un autre organisme sans laisser derrière elle de déchet ? Ou plus simplement sera-t-elle biodégradable ultimement ? Si oui, alors elle répondra à une des qualités essentielles des molécules dites biomimétiques : ne pas générer de toxicité rémanente et n’induire aucune maladie environnementale.

Commercialiser : l’histoire nous montre que nous avons atteint un confort de vie élitiste grâce à la recherche et aux technologies. Qu’en est-il de notre bien-être, de notre santé ?

16h35 Table ronde 4

17h00 Débat général et Conclusion

17h25 Fin du colloque

Catégories

Lieux

  • CNRS - Auditorium - 3 rue Michel Ange
    Paris, France (75016)

Dates

  • mardi 05 décembre 2017

Mots-clés

  • hygiène, santé, industrie, écologie

Contacts

  • Armelle Leclerc
    courriel : armelle [dot] leclerc [at] cnrs-dir [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Armelle Leclerc
    courriel : armelle [dot] leclerc [at] cnrs-dir [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« L'hygiène au XXIe siècle », Colloque, Calenda, Publié le mardi 05 décembre 2017, https://doi.org/10.58079/z2z

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