AccueilLe normal et le pathologique, des catégories périmées ?

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Le normal et le pathologique, des catégories périmées ?

"Normal" and "Pathological" - outdated categories?

XXIVe journées de la Société d’histoire et d'épistémologie des sciences de la vie (SHESVIE)

24th study days of the Société d’histoire et d'épistémologie des sciences de la vie (SHESVIE)

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Publié le mercredi 10 janvier 2018

Résumé

Les XXIVe journées de Société d’histoire et d'épistémologie des sciences de la vie (SHESVIE) se tiendront à Lausanne les 15, 16 et 17 mars 2018, à l’invitation de l’Institut des humanités en médecine. Le thème du congrès 2018 est : « Le normal et le pathologique ». Le congrès sera inauguré par une conférence introductive de Mme Anne Fagot-Largeault (Collège de France, Académie des sciences).

Annonce

Les XXIVe Journées de SHESVIE se tiendront à Lausanne les 15, 16 et 17 mars 2018, à l’invitation de l’Institut des humanités en médecine. Le thème du Congrès 2018 est : « Le normal et le pathologique ». Le congrès sera inauguré par une conférence introductive de Mme Anne Fagot-Largeault (Collège de France, Académie des sciences).

Argumentaire

La thématique du normal et du pathologique a été retenue en fonction des intérêts communs de la SHESVIE et de l'Institut des humanités en médecine (IHM) de Lausanne, donc à la croisée des études historiques et philosophiques sur la biologie et la médecine. Dans sa thèse de médecine, soutenue en 1943, Georges Canguilhem a développé une critique de la conception scientifique et quantitative de la maladie, faisant valoir l’irréductible normativité des catégories du normal et du pathologique. Cette critique de l’objectivisme médical est étroitement liée chez Canguilhem avec une réflexion sur la normativité de la vie. Depuis 1943, le contexte de discussion a bien changé. En philosophie de la médecine, les débats ont été en grande partie structurés par l’alternative entre les conceptions naturaliste et normativiste de la santé et de la maladie, la normativité étant alors envisagée dans son aspect social et culturel, non au sens « biologique » de Canguilhem. Simultanément, la philosophie de la biologie et la philosophie de la médecine n’ont cessé de s’éloigner l’une de l’autre, une tendance lourde aujourd’hui remise en question par certains auteurs. Le style de recherche a aussi changé : l’approche « historico-épistémologique » chère à Canguilhem a perdu de son évidence, au profit d’un divorce croissant entre les travaux proprement historiques, et des études philosophiques de caractère analytique. Le contexte scientifique a aussi considérablement changé. Pour ne citer que quelques exemples, la notion épidémiologique de facteur de risque a discrédité l’idée d’une démarcation claire entre phénomènes normaux et phénomènes pathologiques ; la génétique médicale, l’immunologie, la médecine des troubles mentaux ont par ailleurs bouleversé l’explication, la nosologie et la prise en charge des pathologies. Enfin la médicalisation croissante des sociétés contemporaines se traduit par une pathologisation d’innombrables problèmes dont la solution était traditionnellement sociale plutôt que médicale.
Le congrès SHESVIE 2018 a pour ambition d’évaluer dans quelle mesure les catégories du normal et du pathologique ont connu une mutation et si elles sont toujours d’actualité. Les rapports entre biologie et médecine seront au cœur du débat. Les approches historiques autant que les approches philosophiques seront bienvenues.

Modalités de participation 

Le Congrès de la Shesvie est tous les ans l'occasion pour les membres de notre société, et pour ceux qui souhaitent la rejoindre, de présenter leurs travaux. Nous vous invitons dès à présent à nous faire parvenir par email un titre et un résumé de votre proposition de communication (max. 500 mots)

avant le 15 janvier 2018. 

Les communications pourront porter soit sur le thème du congrès, ou sur tout sujet intéressant l’histoire et l’épistémologie des sciences de la vie. Après avis du Comité scientifique du colloque, vous recevrez une réponse au plus tard le 26 janvier 2017. La procédure d’inscription au colloque sera alors mise en route.

Contact : jennifer.bernard@univ-lyon1.fr. 

Comité scientifique

  • Jean Gayon, Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques (IHPST), Université Paris 1-Panthéon Sorbonne
  • Vincent Barras, Institut des humanités en médecine (IHM), Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV)-Université de Lausanne (UNIL)

Programme prévisionnel

Jeudi 15 mars 2018

  • Conférence inaugurale Anne Fagot-Largeault : « Le normal et le pathologique chez Georges Canguilhem : une relecture »
  • Communications libres
  • Assemblée générale de la SHESVIE

Vendredi 16 et samedi 17 mars

(matin)

Colloque thématique : « Le normal et le pathologique, des catégories périmées ? »

  • Mathieu Arminjon (iEH2-Unige & IHM, CHUV/Unil, CH), « Avons-nous mieux à faire que de chercher à définir objectivement le normal et le pathologique ? »
  • Simone Bateman (CERMES 3, CNRS, Paris, FR), « Une médecine de l'amélioration: au-delà du normal et du pathologique? »
  • Marie Darrason (IHPST, Université Paris 1 & CNRS, FR), « Quelle incidence la généticisation des maladies a-t-elle sur les catégories du normal et du pathologique? ».
  • Malika Sager (Faculté des Lettres, Unil & IHM, CHUV/Unil, CH), « "Dynamisme et polémisme" du concept de normal »
  • Michael Saraga (CHUV, CH), « Normalité et pathologie en clinique »
  • Steeves Demazeux (Université Bordeaux-Montaigne, FR), « Et si (pour une fois), les philosophes avaient tort et les cliniciens raison ? » 
  • Jean-Claude Dupont (Université de Picardie, FR), « Le concept de microbiote entre le normal et le pathologique »
  • Denis Forest (IHPST, Université Paris 1 & CNRS, FR), « Les catégories du normal et du pathologique à l'épreuve de la neurodiversité »
  • Maël Lemoine (Université de Bordeaux, FR), « Vers une médecine sans diagnostic ? La médecine de précision »
  • Pierre-Olivier Méthot (Université Laval, CA & IHM, CHUV/Unil, CH), « Pathologie, biologie, histoire : Georges Canguilhem et le ‘problème de l’évolution’ ».
  • Elodie Giroux (Université Jean Moulin Lyon 3, FR), « Risque de maladie et épidémiologie : par-delà le normal et le pathologique ? »
  • Thomas Pradeu (Université de Bordeaux et CNRS, FR), « En quoi l’immunité modifie-t-elle notre vision du normal et du pathologique ? »
  • Lazare Benaroyo (Faculté de biologie et Médecine, Unil, CH), « Conclusions »

Lieux

  • Lausanne, Confédération Suisse

Dates

  • lundi 15 janvier 2018

Mots-clés

  • normal, pathologique

Contacts

  • Jennifer Bernard
    courriel : jennifer [dot] bernard [at] univ-lyon1 [dot] fr

Source de l'information

  • Jennifer Bernard
    courriel : jennifer [dot] bernard [at] univ-lyon1 [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Le normal et le pathologique, des catégories périmées ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 10 janvier 2018, https://doi.org/10.58079/z9n

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