AccueilRelations sociales, relations raciales dans les trois Guyanes

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Relations sociales, relations raciales dans les trois Guyanes

Social relations, racial relations in the three Guianas

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Publié le lundi 15 janvier 2018

Résumé

Ce numéro des Cahiers des Amériques latines interroge l’articulation entre les clivages ethno-raciaux et les trajectoires sociales et politiques des trois Guyanes. Il vise à définir quand et comment les relations ethno-raciales constituent un enjeu pertinent de différenciation et de discriminations dans ces trois territoires. Sans nécessairement adopter une perspective comparée et même s’il ne porte que sur l’un de ces pays, les articles de ce dossier appréhenderont ces territoires comme un ensemble dynamique caractérisé par d’importantes circulations transfrontalières (des individus et populations, des marchandises mais aussi des mobilisations, des normes sociales et politiques…).

Annonce

Coordination du numéro

  • Stéphanie Guyon, MCF en science politique, Université de Picardie Jules Vernes
  • Marie-Hélène Sa Vilas Boas, MCF en science politique, Université Nice Sophia-Antipolis

Argumentaire

Ce numéro interroge l’articulation entre les clivages ethno-raciaux et les trajectoires sociales et politiques des 3 Guyanes. Il vise à définir quand et comment les relations ethno-raciales constituent un enjeu pertinent de différenciation et de discriminations dans ces trois territoires. Sans nécessairement adopter une perspective comparée et même s’il ne porte que sur l’un de ces pays, les articles de ce dossier appréhenderont ces territoires comme un ensemble dynamique caractérisé par d’importantes circulations transfrontalières (des individus et populations, des marchandises mais aussi des mobilisations, des normes sociales et politiques…).

Inégalement connues en France, les trois Guyanes, c’est-à-dire le Guyana, le Suriname et la Guyane française, ont essentiellement fait l’objet de travaux de synthèse rappelant leur unité physique, leur histoire précolombienne commune, leur colonisation par des puissances non ibériques et leur caractère multiculturel [Devèze, 1968 ; Giacottino, 1995]. A l’exception des récents travaux du réseau 3 G[1], rares sont les études comparatives en sciences sociales proposant davantage qu’un panorama général de ces territoires. Les trajectoires différenciées de chacune des Guyanes au 20ème siècle expliquent en partie qu’elles aient été appréhendées séparément : le Guyana et le Suriname ont conquis leur indépendance à l’égard respectivement du Royaume Uni en 1966 et des Pays Bas en 1975 alors que la Guyane française est restée sous souveraineté française.

Pourtant, les Guyanes se distinguent aussi du reste de l’Amérique latine par leur ancrage dans l’« Amérique noire » et la diversité de leur population[2], parfois qualifiée de « mosaïque »[3]. Les Guyanes sont traversées par des dynamiques socio-politiques analogues. Au Suriname, au Guyana et en Guyane française, selon des chronologies et des processus différenciés, les groupes dominants, en particulier les Créoles sont progressivement devenus une minorité numérique, tout en ayant conservé un pouvoir politique et administratif important [Singh, 2008 ; Misir, 2007 ; Mam Lam Fouk, 2015]. Les Noirs marrons et les Amérindiens du Suriname et de la Guyane française partagent en outre une position minoritaire analogue, à l’origine de discriminations multiples mais également d’un processus de politisation des questions ethniques [Guyon, 2010 ; Price, 2012]. On se demandera comment les relations sociales, politiques et administratives sont reconfigurées, renouvelées ou au contraire maintenues avec l’évolution numérique des divers groupes ethno-raciaux. Plus précisément, le dossier questionnera les représentations associées aux groupes ethno-raciaux en fonction de ces dynamiques migratoires, les positions sociales et politiques de leurs membres et les processus de politisation de l’ethnicité dans chacune des Guyanes.

Si ce numéro interroge l’articulation entre les clivages ethno-raciaux et les relations sociales et politico-administratives, il questionne également les approches érigeant les relations ethniques en facteur explicatif incontournable des dynamiques sociales et politiques sur ces territoires. Cet angle d’analyse obscurcit l’analyse lorsqu’il reproduit les catégories ethno-raciales circulant dans les Guyanes, sans les questionner à l’aune d’autres rapports sociaux, à l’image du genre, de la classe ou de la division urbain/rural. Les travaux de Fred Constant [1994] sont à cet égard illustratifs. En se fondant sur une comparaison entre plusieurs pays des Caraïbes, parmi lesquels la Jamaïque, Haïti et Porto Rico, Constant montre qu’en dépit de l’importance des clivages ethniques et religieux dans l’espace social de ces trois pays, ces derniers ne trouvent pas à s’exprimer dans le champ politique. Parce qu’ils ne recoupent pas d’autres divisions sociales, telles que les inégalités socio-économiques et territoriales, ils ne font pas l’objet d’une politisation par des entrepreneurs politiques.

Les contributeurs/trices sont, plus précisément, invité.e.s à inscrire leur proposition dans l’un de ces trois axes :

Legs colonial, catégorisations ethnoraciales et rapport de pouvoir :

Comment les relations ethnoraciales contemporaines prolongent ou recomposent des hiérarchies coloniales ? Quelles sont les dynamiques de catégorisation à l’œuvre dans chacune des Guyanes et dans l’ensemble du plateau des Guyanes. Comment les processus de catégorisation ethno-raciales se transforment-ils en processus discriminatoires ? La sociologie, la socio-linguistique et l’anthropologie de différentes institutions étatiques (école, hôpital) en Guyane ont souligné les processus d’étiquetage des patients et élèves issus des groupes migrants ou des groupes locaux minorisés et les effets discriminatoires de ces catégorisations ethniques sur les pratiques professionnelles des agents de l’État [Alby et Léglise, 2006 ; Carde, 2010 ; Léobal, 2017]. Ces travaux ont mis en évidence l’importance des pratiques langagières, des catégorisations et désignations ethnoraciales des usagers dans la domination administrative. Qu’en est-il d’autres institutions en Guyane, au Suriname et au Guyana ? Comment l’espace administratif recompose-t-il des distances sociaux-raciales dans les Guyanes ? Les inégalités et discriminations y revêtent-elles des contours distincts selon les caractéristiques des groupes dominants et dominés ? Observe-t-on des processus de catégorisation sans pratiques discriminatoires ? Les contributeurs/rices seront attentifs à la complexité des configurations de pouvoir selon les contextes sociaux et politiques et à l’imbrication des rapports de pouvoir.

Catégories ethnoraciales en pratique :

Comment les catégories ethnoraciales sont-elles mobilisées au quotidien dans les relations interpersonnelles, professionnelles ou de voisinage ? Quel(s) sens les individus confèrent-ils à ces catégories, selon leurs propriétés sociales et la position qu’ils occupent dans un espace territorial donné ou dans un cadre professionnel spécifique ? La proximité résidentielle, professionnelle ou affective entre groupes distincts redéfinit-elle ou à l’inverse renforce-t-elle les représentations des uns et des autres ?  Les contributeurs seront attentifs à la fluidité des frontières ethno-raciales et des identifications mobilisées par les habitants des Guyane en fonction des contextes (en ville, en forêt) et des situations. Ils tenteront d’appréhender la manière dont les identités nationales fragmentent ou non les groupes ethniques dans les pratiques de désignation mais aussi dans un ensemble de pratiques sociales (les modes d’habiter, les unions et les circulations familiales, le travail et les pratiques économiques, les pratiques religieuses…).

Mobilisations ethniques et circulations régionales :

Comment les relations ethno-raciales sont-elles politisées ? Les mobilisations revendiquant une spécificité ethnique ou culturelle sont-elles structurées ou non à l’échelle de l’ensemble des Guyanes. Que sait-on des circulations de savoir-faire militants entre les Guyanes ? Le dossier sera attentif aux pratiques de mobilisations des groupes sociaux et à l’articulation des revendications ethniques avec d’autres enjeux (linguistiques, redistribution des ressources publiques etc.)

Les analyses comparatives portant sur deux territoires ou sur les circulations des individus, pratiques et représentations entre les Guyanes seront particulièrement appréciées.

Modalites de soumission

Les propositions d’articles, rédigées en français, espagnol, anglais ou portugais, devront contenir les informations suivantes :

  • nom, prénom ;
  • université ou laboratoire de rattachement ;
  • court CV avec adresse e-mail ;
  • titre envisagé de l’article ;
  • résumé de 1 500 signes maximum précisant le contenu du projet d’article

La date limite impérative de soumission des propositions d’articles est fixée au 15 février 2018

à l’adresse suivante : calguyanes@gmail.com

Le comité de rédaction de Cahiers des Amériques latines informera de l’acceptation ou non des propositions dans un délai de deux semaines.

Les articles de 45 000 signes environ (espaces, notes, bibliographie, résumés et mots-clés compris) devront être envoyés aux coordinateurs pour le 15 avril 2018. Ils seront soumis à une double évaluation anonyme.

La publication du dossier est prévue pour avril 2019.

Merci de bien vouloir consulter les instructions aux auteur-e-s et la forme souhaitée de l’article final sur : http://cal.revues.org/2324

Les articles ne répondant pas à ces instructions ne pourront être pris en compte.

Comité de rédaction de la revue

Le comité de rédaction se réunit deux fois par an et est composé de scientifiques, français et étrangers, issus de plusieurs institutions et disciplines. Les membres du comité de rédaction débattent sur les dossiers proposés et sur les articles soumis, ainsi que sur la politique générale de la revue. Le mandat des rédacteurs-rices en chef est fixé à 5 ans, renouvelable une fois.

  • Virginie Baby-Collin, virginie.baby-collin<a>univ-amu.fr, Professeure, géographe, université Aix-Marseille, UMR Telemme 
  • Capucine Boidin, capucine.boidin<a>univ-paris3.fr Maîtresse de conférences, anthropologie, IHEAL (France)
  • Christophe Brochier, chrisbrochier<a>yahoo.com, Maître de conférences habilité à diriger des recherches, sociologie, université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis, Geti (France)
  • Carole Brugeilles, carole.brugeilles<a>u-paris10.fr, Professeure, démographie, université Paris Ouest-Nanterre, Cresppa-GTM
  • Vera Chiodi, vera.chiodi<a>univ-paris3.fr, Maîtresse de conférences, économie, université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, IHEAL
  • Maria Eugenia Cosio Zavala, mariaeugeniacosiozavala<a>gmail.com, Colegio de México (Mexique)
  • David Dumoulin, david.dumoulin<a>univ-paris3.fr, Maître de conférences, sociologie, université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, IHEAL (France)
  • Renée Fregosi, renee.fregosi<a>gmail.com, Maîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches, science politique, université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, IHEAL (France)
  • David Garibay, david.garibay<a>univ-lyon2.fr Professeur, science politique, université Lumière-Lyon 2
  • Marie-Laure Geoffray, marie-laure.geoffray<a>univ-paris3.fr Maîtresse de conférences, science politique, université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, IHEAL (France)
  • Christophe Giudicelli, giudicel<a>ehess.fr Maître de conférences, histoire, université Rennes 2, Cerhio (France)
  • Violaine Jolivet, violaine.jolivet<a>umontreal.ca Professeure associée, géographie, université de Montréal (Canada)
  • Rebecca Lemos Igreja, rebecca.igreja<a>gmail.com Professeure adjointe, anthropologie, Ceppac/Universidade de Brasilia (Brésil)
  • Frédéric Louault, frederic.louault<a>gmail.com Professeur, science politique, université libre de Bruxelles (Belgique), Cevipol
  • Denis Merklen, denis.merklen<a>univ-paris3.fr, Professeur, sociologie, université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, IHEAL (France)
  • Jean Muteba Rahier, jrahier<a>fiu.edu, Professeur, anthropologie, Florida International University, Miami (États-Unis)
  • Pierre Ragon, pierre.ragon<a>wanadoo.fr Professeur, histoire, université Paris Ouest-Nanterre-La Défense (France)
  • Valérie Robin, valrobin<a>free.fr Professeure, anthropologie, université Sorbonne-Paris Descartes, Canthel (France)
  • Sébastien Velut, sebastien.velut<a>univ-paris3.fr Professeur, géographie, université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, IHEAL-Creda (France)
  • Dominique Vidal, dominique.vidal<a>univ-paris-diderot.fr Professeur, sociologie, université Paris Diderot-Paris 7, Urmis (France)
  • Laurent Vidal, laurent.vidal<a>univ-lr.fr Professeur, histoire, université de La Rochelle, CRHIA (France)
  • Polymnia Zagefka, Polymnia.Zagefka<a>univ-paris3.fr Maîtresse de conférences, sociologie, université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, IHEAL (France)

Bibliographie

Alby Sophie, Léglise Isabelle, « L'enseignement en Guyane et les langues régionales : réflexions sociolinguistiques et didactiques », Marges Linguistiques, M.L.M.S. Publisher, 2006, pp. 245-261.

Carde Estelle, « Quand le dominant vient d'ailleurs et l'étranger d'ici : l'accès aux soins en Guyane au prisme de la double altérité », Autrepart, vol. 55, n°3, 2010.  

Constant Fred, « Religion, ethnicité et politique en Caraïbe », Revue française de science politique, 44ᵉ année, n°1, 1994. pp. 49-74.

Devèze Michel, Les Guyanes, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1968

Giacottino Jean-Claude, Les Guyanes, Paris, PUF, coll « Que sais-je », 1995.

Guyon Stéphanie, « Politisation et hiérarchies coloniales : Amérindiens et Noirs-marrons à St-Paul (Guyane française, 1946-2000) », Critique internationale, vol. 50, n°1, 2011, pp. 21-37.

Guyon Stéphanie, « Du gouvernement colonial à la politique racialisée : Sociologie historique de la formation d'un espace politique local (1949-2008), St-Laurent du Maroni, Guyane », Thèse de science politique, Université Paris 1, 2010.

Jolivet Marie-José, « Modèle occidental et créolisation », L’Homme, n°207-208, 2013, pp. 113-134.

Jolivet Marie-José, « La créolisation en Guyane. Paradigme pour une anthropologie de la modernité créole », Cahiers d’études africaines, 148, XXXVII, n°4, 1997, pp. 813-837.

Léglise Isabelle, « Environnement graphique, pratiques et attitudes linguistiques à l’hôpital de Saint-Laurent du Maroni », in Léglise Isabelle, Migge Bettina dir., Pratiques et représentations linguistiques en Guyane : regards croisés, IRD Editions, 2007.

Léobal Clémence, ‘Osu’, ‘baraques’ et ‘batiman’ : redessiner les frontières de l’urbain à Soolan (Saint-Laurent du Maroni, Guyane), Thèse de doctorat en sociologie, Université Paris Descartes, 2017.

Lemercier Élise, Valelia Muni Toke, et Élise Palomares. « Les Outre-mer français. Regards ethnographiques sur une catégorie politique », Terrains & travaux, vol. 24, n°1, 2014, pp. 5-38.

Lézy Emmanuel, “ Au pays des « Mille eaux » : les littoraux guyanais”, in  Musset, Alain, et Violette Brustlein-Waniez. Les littoraux latino-américains : Terres à découvrir. Paris : Éditions de l’IHEAL, pp. 33-55, 1998. <http://books.openedition.org/iheal/2843>.

Lézy Emmanuel, Guyane, Guyanes. Une géographie sauvage de l’Orénoque à l’Amazonie, Paris, Belin, 2000.

Mam Lam Fouck Serge, La société guyanaise à l'épreuve des migrations 1965-2015, Matoury, Ibis Rouge, 2015.

Misir Prem, “The social construction of race-ethnic conflict in Guyana”, Grant Cedric H. and Kirton R. Mark, Governance, conflict analysis & conflict resolution, Kingston, Jamaica: Ian Randle Publishers, 2007, p. 214-230.

Pommerolle Marie-Emmanuelle, « L'administration des étrangers en Guyane française : les jeux autour de la légalité en situation postcoloniale », Droit et société, vol. 85, n° 3, 2013, pp. 693-713.

Price Richard, Peuple Saramaka contre Etat du Suriname. Combat pour la forêt et les droits de l'homme, Paris, Karthala / CIRESC Esclavages / IRD, coll. « Esclavages », 2012.

Saada Emmanuelle, « Un droit postcolonial », Plein droit, vol. 74, n°3, 2007, pp. 13-16.

Singh Chaitram, “Re-Democratization in Guyana and Suriname. Critical Comparisons”, Revista Europea De Estudios Latinoamericanos y Del Caribe / European Review of Latin American and Caribbean Studies, n°84, 2008, pp. 71–85.

Notes

[1] Le réseau 3 Guyanes (3G) au sein du programme Ecotones a organisé plusieurs colloques comparatifs entre les trois Guyanes dont « The Pan –Guyanese Highway, Cayenne Georgetown Paramaribo”, Amsterdam, 1-3 October 2015 et “Imagining the Guyanas / Ecologies of Memory & Movement- French Guyane, Guyana, and Suriname –“, 27-29 October 2016, University of London, School of Advanced Study, Senate House.

[2] En géographie, on peut mentionner l’ouvrage comparatif d’Emmanuel Lezy (2000).

[3] Pour une discussion de ce terme dans le cas de la Guyane française, cf. Marie-José Jolivet, « La créolisation en Guyane. Paradigme pour une anthropologie de la modernité créole », Cahiers d’études africaines, 148, XXXVII, n°4, 1997, pp. 813-837.


Dates

  • jeudi 15 février 2018

Mots-clés

  • Guyane, relation ethnoraciale, discrimination, politisation

Contacts

  • Marie-hélène Sa Vilas Boas
    courriel : msavilas [at] hotmail [dot] com
  • Stéphanie Guyon
    courriel : stephanie_guyon [at] hotmail [dot] com

Source de l'information

  • Marie-hélène Sa Vilas Boas
    courriel : msavilas [at] hotmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Relations sociales, relations raciales dans les trois Guyanes », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 15 janvier 2018, https://doi.org/10.58079/za0

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