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La mythologie des plantes

Vegetal mythologie

XLI congrès de la Société de mythologie française

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Publié le jeudi 15 février 2018

Résumé

Ce congrès portera sur « la mythologie des plantes », c’est-à-dire sur les relations ancestrales tissées entre les hommes et les végétaux, ceux-ci étant conçus ou perçus comme incarnations, prolongements, manifestations ou représentations de personnages surnaturels, d’êtres tutélaires ou encore légendaires. À travers les mythes, contes, récits hagiographiques, légendes et traditions orales supposant l’animisme des végétaux, on s’attachera notamment à la façon dont s’expriment, se répondent et se transforment les croyances sollicitées. En étudiant les savoirs et les gestes associés, on envisagera la plante comme moyen d’accès, d’intercession, voire de manipulation, auprès de divinités, saints protecteurs, personnages légendaires ou encore animaux mythiques.

Annonce

Argumentaire

Le quarante-et-unième congrès de la Société se déroulera cette année aux confins du Vaucluse, de la Drôme, et des Alpes-de-Haute-Provence, à Villedieu, près de Vaison-la-Romaine. Il portera sur « la mythologie des plantes », c’est-à-dire sur les relations ancestrales tissées entre les hommes et les végétaux, ceux-ci étant conçus ou perçus comme incarnations, prolongements, manifestations ou représentations de personnages surnaturels, d’êtres tutélaires ou encore légendaires. À travers les mythes, contes, récits hagiographiques, légendes et traditions orales supposant l’animisme des végétaux, on s’attachera notamment à la façon dont s’expriment, se répondent et se transforment les croyances sollicitées. En étudiant les savoirs et les gestes associés, on envisagera la plante comme moyen d’accès, d’intercession, voire de manipulation, auprès de divinités, saints protecteurs, personnages légendaires ou encore animaux mythiques. On s’intéressera également aux vertus de ces plantes, parfois directement liées à leur origine surnaturelle ou supposées telles, et aux usages qui en ont été faits soit dans la littérature mythique par des héros civilisateurs, soit dans la culture populaire, par les paysans lorsqu’ils les ont employées au quotidien pour leurs propriétés alimentaires, protectrices, médicinales ou mortifères.

Le sujet est vaste : suivant une tradition qui remonte à l’Antiquité, aux classifications d’Aristote et de Théophraste, il s’étend à l’ensemble des végétaux, de l’arbre à la fleur en passant par l’arbuste, l’arbrisseau, le buisson, et toute sorte d’ « herbes » aux vertus solidement intégrées dans les traditions locales, et aux propriétés très diverses, principalement thérapeutiques mais aussi destinées à protéger (ou à nuire à) autrui. Il comprend les plantes sauvages comme les plantes cultivées, celles de nos jardins, les fruits, les céréales, ainsi que les plantes dont les noms parlent plus fortement à notre imaginaire, et dont l’efficacité dépend principalement des croyances attachées à leur emploi ; ainsi les herbes à sortilège, celles de la Saint-Jean, l’herbe d’or, l’herbe de fourvoiement, l’herbe d’oubli, l’herbe qui rend fou, ou celle qui fait comprendre le langage des animaux…

On pense aux plantes utilisées clandestinement dans des « remèdes de bonne femme » ; celles dont la puissance est liée à l’évocation d’épisodes légendaires chrétiens ou païens, ou au fait que l’on ne peut se les procurer qu’à l’aide de procédés surnaturels ; celles qui par leur forme évoquent le corps humain ou l’un de ses organes et dont la vertu tient à l’analogisme : la mandragore, l’herbe à la forçure (ou sceau de Salomon) dont les racines évoquent le corps humain. Selon l’angle d’étude, que l’on s’intéresse à la « création » des plantes par les dieux, aux relations que ces derniers entretiennent avec elles : métamorphose, humanisation, diabolisation, divinisation, attribution de vertus prophylactiques et/ou médicinales, en rapport ou non avec le calendrier lunaire et solaire, les planètes et le zodiaque, voire utilisation magique, tout le règne végétal est concerné et chaque plante susceptible d’être mise en relation avec une autre. Il n’est pas question de réduire notre analyse aux vertus médicinales des « simples », mais il s’agit de rechercher, dans les traditions mythologiques, quelle place ont occupée, quelle place occupent encore de nos jours auprès des hommes ces essences divines, ou habitées par le souffle divin, que par ailleurs Pierre Lieutaghi qualifie avec justesse de « Plantes compagnes ».

Thématique

Le congrès 2018 de la SMF se propose d’aborder un certain nombre de thèmes :

1 La flore mythologique : d’où vient-elle ?

  • L’origine des végétaux de nos régions, (même si leur origine véritable est l’Orient ou l’Amérique), est souvent perçue dans les traditions légendaires et la mythologie populaire comme issue d’un temps mythique, l’Âge d’Or de l’Antiquité, quand hommes et plantes naissaient de la Terre-Mère, selon une conception chrétienne du monde fondée sur un schéma dualiste : la vigne, plantes de Dieu ; la ronce, plantes du diable.
  • La plante associée à une divinité, ou encore habitée par une divinité, un être fantastique ou un être humain métamorphosé : exemples des arbres dans Les Métamorphoses d’Ovide. Exemple aussi des statues de la Vierge trouvées dans des buissons ou arbres autrefois consacrés à une divinité celtique, (souvent en limite d’un territoire).
  • Les différentes croyances concernant la physiologie de ces plantes (un lien est fréquemment établi entre l’être humain et le végétal, du fait de l’animisme des paysans qui associent les arbres à leur existence. Les plantes sont parfois comparées au corps humain : exemple des métamorphoses d’hommes et de femmes en arbres, arbustes, fleurs dans Les Métamorphoses d’Ovide ; de la mandragore…

2 La flore thérapeutique et magique

  • Les plantes qui guérissent : plantes offertes aux hommes par les dieux (Apollon) ; ou qui sont depuis toujours l’objet d’un culte : arbres et buissons ornés de couronnes et de rubans votifs. - Utilisation des plantes aromatiques pour guérir.
  • Efficacité de certaines plantes liées à des rituels semblables à ceux de la sorcellerie : les rituels de cueillette, accompagnés de récitation de comptines, de nombres, etc.
  • Ambivalence des plantes qui peuvent guérir mais aussi tuer ; qui métamorphosent et ressuscitent ; transmission d’une maladie à une plante, un arbre.
  • Les plantes et la pratique magique de la cueillette, par les magiciennes célèbres de l’antiquité (Circé, Médée) et par les sorcières.
  • Les propriétés magiques des plantes : plantes qui font comprendre le langage des animaux, qui égarent, qui font concevoir, qui croissent et mûrissent instantanément pour dérober des fugitifs à leurs persécuteurs (légendes récurrentes de la Vierge et de l’Enfant Jésus).

3 Les plantes, les saisons, les astres : quel rapport entre les plantes et les planètes, avec le calendrier, quelles conséquences pour les hommes ?

  • Les plantes et le calendrier : les fêtes calendaires régissant semailles et récoltes ; influence des almanachs populaires : herbes de la Saint-Jean, de la Saint-Martin, Premier mai, Canicule… Carnaval (sauter haut au-dessus du feu pour que le chanvre soit haut ; rites y afférant). -
  • Les plantes flatulentes (la fève des Rois), les plantes à tige creuse (la férule, la flûte en bois de sureau), et la circulation des souffles.
  • Les présages et interdits : consultations à distance ; consultation par effeuillement (de la pâquerette, de la marguerite).

4 Les plantes en lien avec la naissance et le monde des morts : comment les plantes peuvent-elles rapprocher (ou éloigner) les vivants et les morts ?

  • Naître d’une plante : (Adonis né de Myrrha métamorphosée en arbre) ; plantation d’un arbre à la naissance…
  • Récits d’origine en lien avec des sanctuaires mariaux (Notre-Dame du Romigier, de l’Ormeau, du Buisson, de la Vigne, de l’Ortigier)…
  • Les plantes ambassadrices dans le monde des morts : (le Rameau d’or, le Môly, dans l’Odyssée et l’Énéide, mais aussi toutes les plantes liées à la mort, comme l’asphodèle).

Bibliographie et indications de lectures: en fichier joint

Modalités de soumission

Les propositions sont recevables sous deux formes : communication orale lors du congrès et contribution écrite pour parution aux Actes du Congrès, ou contribution écrite pour le bulletin trimestriel Mythologie Française (BSMF).

Les propositions, qui consisteront en un résumé d’environ 3000 signes espaces compris devront être envoyées exclusivement à : congres.smf@orange.fr . Aucune soumission par courrier postal, ou via une autre adresse courriel, ne sera prise en compte.

Ces propositions doivent impérativement comporter un titre, un résumé, trois à cinq mots-clés, les coordonnées du contributeur y compris son adresse numérique et postale, son statut et son éventuelle affiliation institutionnelle. Langues acceptées :

français, (anglais).

Les propositions qui ne correspondraient que partiellement à la thématique du congrès 2018 seront réorientées vers une parution aux sections ad hoc du Bulletin de la SMF, sous réserve de l’avis de son directeur des publications

Actes

Les actes de chaque congrès sont publiés par la SMF dans son bulletin trimestriel « Mythologie Française » (BSMF).

Calendrier

  • 30 avril 2018 : clôture des offres de communication au congrès 2018 de la SMF.

  • 31 mai 2018 : notification aux auteurs, des décisions du comité scientifique d’accepter ou non les propositions de contribution.
  • 30 juin 2018 : dernier délai de remise des textes au comité scientifique.

Le congrès se déroule sur 3 jours, du 2 au 5 septembre 2018 (programme détaillé sur demande, annoncé ultérieurement sur Calenda), conférences et visites (Notre-Dame des Vignes à Visan, musée gallo-romain du Pègue, jardins et le musée d’ethnobotanique du prieuré de Salagon, Notre-Dame du Romigier à Manosque, Vaison-la-Romaine: musée et cathédrale)

  • 31 octobre 2018 : dernier délai de remise des textes définitifs pour publication au 1er semestre 2019, dans les Actes du congrès.

Organisateur

Comité d’organisation, le Bureau de la SMF Société de Mythologie Française : son but est d’inventorier, étudier, promouvoir, la mythologie française, sous des formes aussi diverses que : récits épiques, chroniques, traditions orales, rites profanes et sacrés, sites et monuments à légendes, en faisant appel à des disciplines comme le folklore, l’ethnologie, l’archéologie, la toponymie, la linguistique, l’hagiographie, sans exclure les comparaisons avec l’ensemble du domaine indo-européen.

Personnes référentes:  Bernard Laurent (trésorier), Michel Tinet (secrétaire)

Comité scientifique

  • Bernard Sergent
  • Françoise Clier-Colombani 
  • Martine Genevois,  
  • Yves Chetcuti,  
  • Yves Vadé,  
  • Jean-Pierre Martin,  
  • Claude Maumené,
  • Michel Tinet

Lieux

  • 712 route de Buisson
    Villedieu, France (84110)

Dates

  • lundi 30 avril 2018

Mots-clés

  • mythologie française, végétaux, simples, botanique, herbes de saints, herbes du diable, plantes magiques, plantes de l’effroi, métamorphose, divination, poison, espace mythique, rite, prophylaxie, médecine, planètes, zodiaque, chapelle votive, sai

Contacts

  • Françoise Clier-Colombani
    courriel : congres [dot] smf [at] orange [dot] fr
  • Michel Tinet
    courriel : secretariatsmf [at] orange [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • JPM Société de mythologie française
    courriel : congres [dot] smf [at] orange [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La mythologie des plantes », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 15 février 2018, https://doi.org/10.58079/zlr

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