AccueilQue veut dire autonomie aujourd'hui ? Genèses et usages d'un nouvel impératif d'action publique

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Que veut dire autonomie aujourd'hui ? Genèses et usages d'un nouvel impératif d'action publique

What does autonomy mean today. Genesis and uses of a new imperative of public action

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Publié le jeudi 22 février 2018

Résumé

Mêlant conjointement des approches issues de la sociologie de l’action publique, de la sociologie des professions ou plus largement de la sociologie de la domination, ce colloque se propose de mettre en commun la diversité d’emplois d’une notion qui prétend décrire aujourd’hui de nouveaux modèles organisationnels dans différents secteurs de la société. Ce colloque ambitionne de questionner la notion d’autonomie à travers les usages différenciés et parfois contradictoires qui en sont faits par les différents groupes d’acteurs qui l’emploient, la revendiquent, ou la dénoncent, ainsi que les instruments et outils sur lesquels celle-ci s’appuie.

Annonce

Argumentaire

Avec le soutien de l’Ecole Doctorale de Science Politique de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne et du Centre Européen de Sociologie et de Science Politique (CESSP) UMR 8209, CNRS

Colloque organisé par : Morgane Hauguel, Thomas Lépinay, Clément Lescloupé, Pierre Mayance, Evélia Mayenga, Guillaume Petit, Delphine Raccurt et Bérangère Rocalve

L’autonomie semble aujourd’hui le nouveau mot d’ordre politique : elle est mobilisée pour décrire aussi bien les politiques sociales (retour à l’emploi, parentalité, handicap, dépendance, urgence sociale, système de retraite et assurance chômage), les politiques de la ville ou de l’enseignement supérieur, la réforme de l’État ou encore les politiques territoriales. Qu’elle soit un but pratique, auquel s’articule une série d’outils et de transformation des modalités d’action, ou qu’elle constitue un objectif à atteindre, l'autonomie est tout autant une injonction contraignante qu'une ressource de légitimation de programmes d’action publique.

De l’autonomie (relative) du local (Koebel, 2010) à celle des universités (Musselin, 2017) ou de l’autonomie de nombre d’institutions publiques vis-à-vis du pouvoir central à celle des “cadres intermédiaires de la fonction publique” (Barrier et al. 2015 ; Divay, 2013), elle semble parée de toutes les vertus : efficacité, performance des administrations, indépendance, liberté, responsabilité ou encore dignité des publics. Elle peut se voir également revendiquée par différents groupes professionnels comme une nécessité à l’exercice de leur activité (Lipsky, 1980). Elle s’accompagne par conséquent de la promotion de nombre d’instruments d’action publique (Halpern, Le Galès, 2011) : le recours à la contractualisation à travers la politique de la ville, le contrôle des chômeurs à travers la politique du retour à l’emploi. Ces initiatives vont dans le sens d'une autonomie sous surveillance, tandis qu’à l’heure du néolibéralisme on va jusqu’à observer des transferts de compétences et de responsabilité au nom de l’autonomie, alors que le contrôle se recompose sous d’autres formes. C'est notamment le cas dans le domaine hospitalier, en vue de l’autonomie budgétaire (Pierru, 2012) ou pour les collectivités territoriales (Le Lidec, 2007).

Le répertoire de l’autonomie est ainsi mobilisé aux plus hauts sommets de l’État pour justifier la mise en œuvre de politiques publiques ou revendiqué par les acteurs eux-mêmes. Il est présent au sein de politiques sectorielles très différentes, marquées par des histoires singulières... Un des paradoxes apparents est que ce recours à l’autonomie comme solution omnibus se fait dans un contexte de rétrécissement des marges d’action et notamment des marges d’action financières. Et de fait, les dénonciations soulignent ce caractère ambivalent et trompeur du terme : l’autonomie budgétaire peut ainsi, comme dans le cas des universités, conduire indirectement à une remise sous tutelle (Henry, Sinigaglia, 2014). On peut ainsi retourner le propos : comme le faisait Robert Castel, à tous les niveaux, pour les individus comme les collectifs, « l’autonomie commandée n’est pas l’autonomie, mais un nouveau mode de domination ». (Castel, 2010).

Il apparaît ainsi nécessaire de questionner la notion elle-même, les contenus qu’elle affecte, les usages qui en sont faits par les différents groupes d’acteurs qui la revendiquent ou la dénoncent. L’autonomie produit-elle de l’émancipation, de la souplesse, de l’initiative, ou contribue-t-elle à nourrir d’autres formes de domination, dépolitisées et individualisées ?

Ce colloque se propose de réintroduire la question du pouvoir et des inégalités au cœur des projets, des revendications ou des programmes d’autonomie. Trois axes de questionnement le structureront :

1. Inventeurs et entrepreneurs d’autonomie

Hauts fonctionnaires, élus locaux en quête de nouveaux pouvoirs, acteurs associatifs, intellectuels et militants à la recherche de projets politiques alternatifs, experts gestionnaires à la recherche de nouveaux modes de management : les acteurs inventeurs ou entrepreneurs d’autonomie occupent des positions variées. Ce colloque est l'occasion de travailler sur les groupes qui à différents niveaux construisent et acclimatent parfois dans leurs espaces sociaux cette nouvelle conception de l’action publique ou selon les cas, ce nouveau projet démocratique. Il s’agit ainsi d’étudier les conditions historiques et sociales de la “mise en autonomie”. Comment l’absence d’autonomie, c’est-à-dire selon les cas la rigidité bureaucratique, la contrainte de l’Etat central, les pesanteurs sociales, est-elle mise en problème ? En mobilisant la sociologie des idées politiques, on pourra également interroger la notion d’autonomie comme catégorie politique, comme dans le cas de la 3ème voie de Tony Blair au Royaume-Uni, qui redéfinit le rôle de l’État et la place de l’individu dans le discours du Labour, ou son importance au sein des courants autogestionnaires (Petiot, 1990), socialistes (Castoriadis, 1975) et participatifs (Pateman, 1970 ; Hatzfeld, 2011).

Ces inventeurs d’autonomie vont se trouver pris dans des débats renouvelés au fur et à mesure que les politiques d’autonomie gagnent de nouveaux secteurs d’action publique : l’autonomie est alors associée aux politiques de désengagement financier de l’Etat et à une mise en indicateurs des activités. Cette transparence, contrepartie de l’autonomie, est en réalité synonyme de nouvelles contraintes pour les acteurs et organisations concernés. Dans bien des cas, les questions de responsabilité tant des institutions que des publics, accompagnent une autonomie ressentie comme une injonction (Duvoux, 2009). L'introduction dans le registre politique de notions telles que la responsabilité ou le mérite individuels, pourrait en effet expliquer certaines reconfigurations du rapport à l’État, et l'émergence de ces nouvelles injonctions à l'autonomie.

2. L’ambivalence des instruments de l’autonomie

Les politiques de l’autonomie s’appuient sur une série d’outils qui concernent à la fois les institutions ou publics mais aussi ceux qui sont chargés de garantir cette autonomie. Tant dans les politiques institutionnelles que dans des secteurs spécifiques de politiques publiques, un certain nombre d’outils sont les supports de cette politique d’autonomie. On peut penser au développement de la contractualisation, aux dispositifs “d’entreprise de soi” (Abdelnour, Lambert, 2014 ; Gorz, 2001) mais aussi aux “bonnes pratiques” professionnelles, qu’il s’agisse de l’accompagnement des publics (Baudot, Revillard 2014) ou de la participation des bénéficiaires, transformés en partenaires (supposés) des pouvoirs publics. Fortement présent dans les politiques sociales (Serre, 2011) et médico-sociales, ce mouvement s’accompagne d’injonctions gestionnaires pour les associations, comme dans la loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale.

3. Autonomie et reconfigurations des pouvoirs et des légitimités : émancipation ou domination néolibérales ?

La mise en autonomie irait de pair avec une reconfiguration des pouvoirs au sein des administrations et de leurs publics. Cela en est d’ailleurs parfois une des finalités explicites. L’autonomie redessine-t-elle les façons d’agir et de voir des agents, comme dans le cas des auto-entrepreneurs (Abdelnour, 2013) ou des « travailleurs » associatifs (Hély, 2009) ? Est-elle un des objectifs des mouvements sociaux, souvent présentés sous le vocable de l’empowerment (Bacqué, Biewener, 2013 ; Talpin, 2006)? L’autonomie peut ainsi s’entendre par le bas, dessinant une opposition entre des injonctions à la participation et des dynamiques d'empowerment (Carrel, 2013). Ces usages militants ou citoyens de l’autonomie entrent en confrontation avec les injonctions descendantes de différentes autorités ou institutions (Balazard, Fisher, 2016). On pourra ainsi également s’intéresser aux résistances et aux subversions de ces injonctions.

On le voit, l’autonomie, qu’elle soit une revendication, un programme, une émancipation ou une activité de contrôle, a potentiellement produit de nouveaux acteurs porteurs de légitimités différenciées. Depuis les années 1980, le mouvement de réforme de l’État met ainsi en prise des acteurs revendiquant une plus grande autonomie, principalement gestionnaire (freedom to manage) (Hood 2000, Bezes 2009, Le Galès 2008). C’est encore le cas des consultants dans la politique hospitalière (Pierru 2012). Comment les configurations bureaucratiques, institutionnelles ou politiques sont-elles remodelées par ces transformations ? Les acteurs peuvent en effet se saisir de cette autonomie, en redessiner les contours et en redéfinir la nature, comme dans le cas des intercommunalités passées “de l’autonomie fonctionnelle à l’autonomie politique” (Le Saout 2001). Ces changements n’affectent du reste pas que les dirigeants, mais aussi les “petits soldats” de l’autonomie (les métiers du secteur social, éducatif, médico-social et du service à la personne).

Nous entendons ainsi, dans ce colloque, à la fois montrer la diversité ancienne des projets d’autonomie, et questionner  la manière dont ils tendent aujourd’hui à s’aligner sur des politiques de transformation et de rationalisation de la domination bureaucratique.

Paris, semaine du 18 juin 2018 (dates et lieux à venir)

Calendrier

  • La date limite de réception des propositions est fixée au 12 mars 2018.

  • Les propositions de communication (3 à 5000 signes, accompagnées d’une courte biographie et de 3 à 5 mots-clefs) doivent être déposées sur le site dédié au colloque : http://autonomie-2018.sciencesconf.org
  • Le colloque se tiendra au Centre Malher, à Paris, les 18 et 19 juin 2018.

Comité d'organisation

  • Hauguel, Morgane, doctorante en science politique (CESSP-CRPS)
  • Lescloupé, Clément, doctorant en science politique (CESSP-CRPS)
  • Lépinay, Thomas, doctorant en science politique (CESSP-CRPS)
  • Mayance, Pierre, doctorant en science politique (CESSP-CRPS)
  • Mayenga, Evélia, doctorante en science politique (CESSP-CRPS)
  • Petit, Guillaume, docteur en science politique (CESSP-CRPS)
  • Raccurt, Delphine, doctorante en science politique (CESSP-CRPS)
  • Rocalve, Bérangère, doctorante en science politique (CESSP-CRPS)

Comité scientifique

  • Abdelnour, Sarah, Maîtresse de conférences en sociologie, Université Paris Dauphine (IRISSO)
  • Baudot, Pierre-Yves, Professeur de science politique, Université de Picardie Jules Verne (CURAPP-ESS)
  • Bruneteaux, Patrick, Chargé de recherche HDR au CNRS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (CESSP-CRPS)
  • Divay, Sophie, Maîtresse de conférences en sociologie, Université de Reims Champagne-Ardenne (CEREP)
  • Dulong, Delphine, Maîtresse de conférences en science politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (CESSP-CRPS)
  • Gaïti, Brigitte, Professeure de science politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (CESSP-CRPS)
  • Hély, Mathieu, Professeur de sociologie, Université Versailles Saint-Quentin (Printemps)
  • Pierru, Frédéric, Chargé de recherche au CNRS, Université Lille 2 (CERAPS)
  • Serre, Delphine, Professeure de sociologie, Université Paris Descartes (CERLIS)

Bibliographie indicative

Abdelnour Sarah, 2013, « L’entrepreneuriat au service des politiques sociales : La fabrication du consensus politique sur le dispositif de l’auto-entrepreneur », Sociétés contemporaines, n° 89, p. 131-154.

Abdelnour Sarah, Lambert Anne, 2014, « “L’entreprise de soi”, un nouveau mode de gestion politique des classes populaires ? Analyse croisée de l’accession à la propriété et de l’auto-emploi (1977-2012) », Genèses, n° 95, p. 27-48.

Balazard Hélène, Fisher Robert, 2016, « Community organizing, pansement aux politiques néolibérales ou révolution lente ? », Mouvements, n° 85, p. 105-113.

Barrier Julien, Musselin Christine, 2015, « La réforme comme opportunité professionnelle ? Autonomie des établissements et montée en puissance des cadres administratifs des universités. », Gouvernement et action publique, n° 4, p. 127-151.

Barrier Julien, Pillon Jean-Marie, Quéré Olivier, 2015, « Les cadres intermédiaires de la fonction publique. Travail administratif et recompositions managériales de l’État », Gouvernement et action publique, n° 4, p. 9-32.

Baudot Pierre-Yves, Revillard Anne, 2014, « L’autonomie de l’équilibriste. Contribution à une sociologie de la production institutionnelle des droits », Gouvernement et action publique, n° 4, p. 83-113.

Bezes Philippe, Le Lidec Patrick, 2016, « Politiques de l’organisation. Les nouvelles divisions du travail étatique », Revue française de science politique, vol. 66, n° 3-4, p. 407-433.

Bezes Philippe, Siné Alexandre, (dir), 2011, Gouverner (par) les finances publiques, Paris, Presses de Sciences Po, « Académique », 526 pages.

Bezes Philippe, 2009, Réinventer l’État. Les réformes de l’administration française (1962-2008). Presses Universitaires de France.

Bezes Philippe, 2005, « Le modèle de “l’État stratège” : genèse d’une forme organisationnelle dans l’administration française », Sociologie du travail, vol. 47 n° 4, p. 431-450.

Biewener Carole et Baqué Marie-Hélène, 2013, L’empowerment, une pratique émancipatrice ?, Paris, La Découverte.

Bruneteaux, Patrick, 2017, « La prise en charge nocturne des sous-prolétaires à la rue. Du hors-droit à la profilisation humanitaire de l’urgence sociale (1980-2015) », Cultures & Conflits, vol. 105-106, n° 1, p. 145-162.

Carrel Marion, Faire participer les habitants ? Citoyenneté et pouvoir d’agir dans les quartiers populaires, Lyon, ENS, 2013.

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Comby Jean-Baptiste, Grossetête Matthieu, 2012, « “Se montrer prévoyant” : une norme sociale diversement appropriée », Sociologie, vol. 3, p. 251-266.

Castoriadis Cornelius, L’Institution imaginaire de la société, Paris, Seuil, 1975.

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Divay Sophie, Gadéa Charles, 2008, « Les cadres de santé face à la logique managériale », Revue française d'administration publique, vol. 4, n° 128, p. 677-687

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Duran Patrice, Thoenig Jean-Claude, 1996, « L’Etat et la gestion publique territoriale », Revue française de science politique, vol. 46, n° 4, p. 580-623.

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Halpern Charlotte, Le Galès Patrick, 2011, « Pas d'action publique autonome sans instruments propres. Analyse comparée et longitudinale des politiques environnementales et urbaines de l'Union européenne », Revue française de science politique, vol. 61, n° 1, p. 51-78.

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Serre Delphine, 2011, « Gouverner le travail des assistantes sociales par le chiffre ? Les effets contrastés d’un indicateur informel », Informations sociales, n°167, p. 132-139.

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Thine Sylvain, Lagneau-Ymonet Paul, Denord François et al., 2013, « Entreprendre et dominer. Le cas des consultants », Sociétés contemporaines, n° 89, p. 73-99.

Lieux

  • Paris, France (75)

Dates

  • jeudi 15 mars 2018

Mots-clés

  • autonomie, publics, politiques publiques, domination, politiques sociales

Contacts

  • Clément Lescloupé
    courriel : lescloupe [dot] clement [at] gmail [dot] com

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Source de l'information

  • Clément Lescloupé
    courriel : lescloupe [dot] clement [at] gmail [dot] com

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CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Que veut dire autonomie aujourd'hui ? Genèses et usages d'un nouvel impératif d'action publique », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 22 février 2018, https://doi.org/10.58079/zo5

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