AccueilQue faire du cinéma « bis » et d'exploitation ?

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Que faire du cinéma « bis » et d'exploitation ?

B-movies and their exploitation. What options?

Lieux et objets de culte en contexte numérique

Places and objects of worship in the digital context

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Publié le lundi 12 mars 2018

Résumé

Dans le prolongement de la table ronde « Situation du cinéma de genre en France », organisée l’an passé dans le cadre de la Semaine des arts et médias, cette nouvelle manifestation interrogera les relations d’attachements des publics du cinéma « bis » aux objets et aux lieux de médiation de cet univers cinéphilique, dans un contexte de dématérialisation. Ainsi, seront autant questionnés les usages spectatoriels numériques que les mutations du secteur qu’ils entraînent.

Annonce

Argumentaire

Depuis son essor dans les années 1960, le cinéma « bis » et d’exploitation se caractérise d’abord par une économie créative particulière : faible budget, caractère commercial et populaire assumés, représentations transgressives de la violence et de la sexualité. Loin de se réduire à un mode de production et à des contenus esthétiques, cet univers hétéroclite et foisonnant renvoie également à des pratiques cinéphiles intimement liées aux lieux (salles de quartier, boutiques et vidéoclubs) et aux objets (fanzines, cassettes vidéo) qui ont participé à l’édification de sa mémoire culturelle.

Dans un contexte de dématérialisation engagée par la démocratisation du numérique et de l’Internet, où l’on peut observer à la fois un repli du marché vidéo et de la presse spécialisée, les dernières décennies ont vu la disparition successive de certains vecteurs « traditionnels » de ce secteur de l’industrie cinématographique et de cette cinéphilie. On constate cependant depuis les années 2000, et de manière plus nette encore depuis les années 2010, une résurgence remarquable de ce continent cinématographique, marquée tout d’abord par la revitalisation de pratiques anciennes (comme dans le cas du fanzine, qui a trouvé un nouveau souffle à l’ère numérique) et leur appropriation par de nouveaux publics. Parallèlement à ce phénomène, les modes de transmission et de patrimonialisation du cinéma d’exploitationconnaissent des transformations significatives incarnées par l’attachement des fans à de nouveaux objets (DVD, Blu-Ray, beaux livres) et lieux de médiation (boutiques dématérialisées et forums spécialisés, festivals et cinémathèques).

Cette table ronde vise à mieux comprendre ce hiatus, renvoyant notamment au devenir « culte » de formes cinématographiques autrefois marginalisées ainsi qu’à des évolutions à plus long terme des modes d’attachement au cinéma dit « populaire », à l’heure où il connaît de nouveaux usages sociaux. Elle invitera les protagonistes et témoins de ces bouleversements à réfléchir en compagnie d’universitaires et d’étudiant-e-s aux conditions et conséquences de ce contexte socio-économique et de cette situation cinéphilique nouvelle. Partant, il s’agira aussi de réfléchir au sens même de la notion de cinéma « bis » aujourd’hui et aux implications relatives à l’étiquetage, à la médiatisation et à la commercialisation de certaines productions anciennes ou plus contemporaines au moyen de ce label générique.

Programme

14h-16h

Les intervenant-e-s de la table ronde

  • Stéphane BOUYER est diplômé du Conservatoire Libre du Cinéma Français. Éditeur et producteur indépendant, il co-fonde en 2005 Le Chat qui fume, société d'édition vidéo spécialisée dans la réédition en DVD et Blu-ray d’œuvres du cinéma d'exploitation et tout particulièrement du cinéma de genre. Ces éditions remastérisées réunissent des bonus riches et inédits.
  • Anne DELABRE est journaliste et programmatrice du ciné-club « Le 7e genre », qui décrypte les questions de genres et de sexualités minoritaires au cinéma, et dont les séances sont organisées au Brady. Elle a également publié Le Cinéma français et l'homosexualité (Ed Danger Public) avec Didier Roth-Bettoni.
  • François GAILLARD est un réalisateur adepte du cinéma bis italien des années 70/80. Les influences ressenties dans ses œuvres lui ont rapidement apporté l’affection des fans de cinéma de genre. Avec son néo-giallo « Blackaria » et son slasher déjanté « Last Caress », il exploite deux faces différentes d’une même vision radicale et personnelle de l’art audiovisuel dans sa forme excentrique, généreuse en tout point. Filmographie : Trahison (court métrage issu du film à sketch « Tokyo Grand guignol », 2015) – The Hunt (2011, scénariste) – Last Caress (2010) – Blackaria (2009).
  • Bruno TERRIER est fin connaisseur du marché vidéo et de l’histoire du cinéma bis. Ancien contributeur à la presse spécialisée et au monde du fanzinat, il tient actuellement la boutique Métaluna spécialisée dans le cinéma fantastique, située dans le 5e arrondissement de Paris. Un lieu emblématique de la cinéphilie où l’on trouve affiches, magazines, fanzines, VHS, Blu-ray et DVD.

Après la table ronde: une soirée Dario Argento au Brady 20h-22h30

En partenariat avec la société Le Chat qui fume éditant le film en blu-ray/dvd, ainsi qu’avec les éditions Rouge profond publiant l’autobiographie du maestro italien, la table ronde sera suivie à 20h30 d’une projection exceptionnelle du film Opéra de Dario Argento au Brady (39 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris), un lieu emblématique de l’histoire du cinéma « bis » et d’exploitation.

L'équipe organisatrice

  • Mélanie BOISSONNEAU, docteure en études cinématographiques et audiovisuelles, ATER à l’Université Sorbonne-Nouvelle – Paris 3.
  • Bastien CHAMPOUGNY, étudiant en première année de master à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3.
  • Margot DUGUÉ, étudiante en première année de master à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3.
  • Erwin HAYE, rédacteur web pour le site CineChronicle.com, diplômé d’un master 2 recherche en cinéma et audiovisuel de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3.
  • Quentin MAZEL, doctorant et chargé d'enseignement en études cinématographiques et audiovisuelles à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3.
  • Thomas PILLARD, maître de conférences en cinéma et audiovisuel à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 et membre de l’IRCAV.

Lieux

  • Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Amphi D02, Centre Censier - 13 rue Santeuil
    Paris, France (75231)

Dates

  • jeudi 15 mars 2018

Mots-clés

  • cinéma, audiovisuel, communication, cinéma bis, cinéma d'exploitation, usage social

Contacts

  • Thomas Pillard
    courriel : thomas [dot] pillard [at] sorbonne-nouvelle [dot] fr

Source de l'information

  • Thomas Pillard
    courriel : thomas [dot] pillard [at] sorbonne-nouvelle [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Que faire du cinéma « bis » et d'exploitation ? », Informations diverses, Calenda, Publié le lundi 12 mars 2018, https://doi.org/10.58079/zsm

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