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En cas de panne

When things break down

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Publicado el martes 30 de octubre de 2018

Resumen

Tandis que les Science and Technology Studies et les travaux en sociologie des organisations se sont emparés de la thématique de la panne, cet appel à contributions a pour objectif de décloisonner le champ en interrogeant la place de la panne tant dans les sociétés contemporaines que dans celles du passé. Malgré la célèbre mise en garde de Claude Lévi-Strauss qui soulignait que « dire qu’une société fonctionne est un truisme, mais dire que tout, dans une société, fonctionne est une absurdité » (1958 : 17), historiens et anthropologues ont en effet longtemps eu tendance à décrire les sociétés du passé ou éloignées comme des mondes techniques parfaits, sans pannes et sans déchets. Une telle posture n’est plus tenable aujourd’hui. Dans ce numéro, nous nous demanderons quels regards neufs et rafraîchissants porter sur la panne qu’elle soit intentionnelle ou non, artefactuelle et/ou corporelle.

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Argumentaire

« Gare aux sabotages éventuels, aux falsifications possibles, aux influences interdites ! Ce qui n’est rien encore, à côté de la possibilité toujours menaçante du dérèglement d’un petit ressort distendu, d’une bobine déboîtée, d’un mauvais contact : un méchant réflexe mécanique, et c’est la fin du monde techniquement court-circuité ; sur une erreur de branchement. Nous ne vivons plus sous la crainte d’un Dieu, d’une Justice immanente, d’un Fatum, comme dans la Cinquième Symphonie ; non ! Plus rien de tout cela ne nous menace. Pour nous, ce sont les accidents de circulation, les barrages rompus par suite d’une imperfection technique, l’explosion d’une usine atomique où tel garçon de laboratoire peut avoir eu un instant de distraction ; voire le fonctionnement défectueux du rhéostat des couveuses artificielles. » Friedrich Dürrenmat, La Panne (1949 : 11-13)

Panne, incident, accroc, accident, dysfonctionnement, imprévu, bug, épine dans le pied, os, pépin, tuile, sans oublier des termes plus orduriers. Le vocabulaire de l’aléa est varié et exprime toutes les nuances qu’il peut recouvrir. Ce sont les professionnels de la marine à voile qui ont donné, dès le xvie siècle, l’origine du mot. « Mettre en panne », c’était disposer ou orienter la voilure de telle manière que le bateau n’avance plus. Quant à la « panne sèche », elle ne vient pas de la voiture, mais de nouveau de la marine où la panne s’obtenait en l’absence totale de voilure, par opposition à la « panne courante ».

Cette terminologie peut s’appliquer à toutes sortes de circonstances du quotidien. Pourtant, c’est à l’action technique industrielle, riche en dérapages en tout genre, qu’elle est le plus communément associée : évènement imprévu, défaut de fabrication, erreur de fonctionnement, sabotage, etc., comme le soulignait Paul Virilio pour qui : « inventer le navire à voile ou à vapeur, c’est inventer le naufrage ; inventer le train, c’est inventer l’accident ferroviaire du déraillement ; inventer l’automobile domestique, c’est produire le télescopage en chaîne de l’autoroute » (2005 : 27). Dans ce numéro de Techniques&Culture, nous souhaitons dépasser cette conception de la panne en considérant qu’elle est consubstantielle à la fois aux objets techniques et aux corps, et qu’elle n’est pas l’apanage des sociétés industrielles contemporaines.

Si l’on envisage la panne comme l’arrêt soudain et complet des fonctions agissantes d’une mécanique ou d’un corps, avec elle c’est l’autonomie d’un système qui est engagée (même s’il y a un opérateur humain dans le couplage mécanique). Potentielle à toutes les échelles, la panne n’a cependant pas les mêmes effets – de l’incident bénin à l’accident funeste et catastrophique, du « bug de l’an 2000 » au black-out électrique – et influence la manière de désigner les incidents corrélatifs, comme les réactions des principaux concernés. Celles-ci se traduisent souvent par un mélange de désarroi, de frustration (qui n’a pas frappé un distributeur de boissons récalcitrant ?) et parfois, signe d’une ténacité certaine, d’une volonté de comprendre pourquoi les choses ne se sont pas passées comme prévu.

Dans le champ des Science and Technology Studies (STS), les problèmes de fonctionnement et pannes sont depuis longtemps déjà un point d’entrée fertile. La panne y est une manière de saisir le caractère situé des pratiques des usagers, de faire émerger des structures d’interaction (Star & Ruhleder 1996), ou encore d’aborder les questions d’expertise (Orr 1996) et d’innovation technique (Callon 1979, Latour 1992). Donnant lieu à toutes sortes d’enquêtes sur des objets techniques aussi divers que les photocopieuses, les réseaux électriques, les avions de chasse, les centrales nucléaires ou les distributeurs de billets de train, cet intérêt pour la panne révèle la vertu épistémique des incidents. « Things only come into visible focus as things when they become inoperable » comme le formulent les chercheurs anglais Steven Graham et Nigel Thrift dans un texte fondateur de 2007. D’où l’invitation encore récente en STS par Steven Jackson à adopter une vision de « broken world thinking », c’est-à-dire à considérer les pannes et accidents comme inévitables et fertiles d’un point de vue analytique. Si cette injonction paraît évidente à la communauté académique, il n’en reste pas moins un paradoxe manifeste entre cet intérêt pour la panne et l’aléa, et les courants technophiles actuels dans la société qui se préoccupent plus d’une course effrénée à la nouveauté, plutôt qu’à l’amélioration lente et durable des objets conçus. Les exemples récents de véhicules autonomes, et les multiples accidents dans lesquels ils sont impliqués, en attestent (Smith 2018).

En sociologie des organisations, les organisations apparaissent structurées par des rapports de pouvoir, qui se déploient non en fonction des organigrammes formels, mais selon des mécanismes plus implicites, comme la maîtrise de zones d’incertitude, dont la panne est emblématique. Chez Michel Crozier (1963), l’exemple désormais célèbre des conflits entre ouvriers de production et ouvriers d’entretien de la manufacture des tabacs autour des pannes des machines en constitue une illustration historique (Bourrier 2009). Elle permet d’aborder la question de l’utilisation stratégique de la panne par les acteurs et de se pencher sur une réactualisation de cette question dans les univers techniques industriels où l’éradication de la panne reste un objectif de première ampleur.

Dans ces contextes, « l’ère de la panne », de la maintenance bruyante et des « experts » est-elle dépassée ? En dépit de la fiabilisation accrue des matériels et du développement de programmes de maintenance préventive, voire prédictive, il reste des pompes, des vannes à réviser ou à changer, des capacités à éprouver, des tubes de générateur de vapeur à boucher. Dans un monde sociotechnique que les praticiens veulent lisse et sans panne, le coût, l’incident ou l’accident, la maintenance et ses experts peinent toujours à trouver sa juste place (Moricot 2001), son régime adéquat (Denis & Pontille 2017).

Les pannes récentes à la compagnie française de chemins de fer la SNCF (une armoire qui brûle, une caténaire qui rompt, un logiciel d’aiguillage qui bogue, et la vie de milliers de voyageurs sont chamboulées) n’incitent pas à penser que notre regard a beaucoup changé sur les pannes. Tandis que notre mobilité et notre dépendance aux moyens de transport et aux autres objets techniques se sont encore accrues, ces pannes, ces blocages, ces interruptions semblent intolérables, contraires même à l’idée que l’on peut se faire de la « modernité » (Bauman 2000). Nous côtoyons tout à la fois l’extrême fiabilité et robustesse des systèmes et parfois l’aléa le plus inattendu, capable de mettre à bas ces systèmes sophistiqués. La protection des infrastructures vitales et de leurs réseaux est une priorité de nombre de laboratoires, firmes, institutions, villes, États. Les moyens pour favoriser l’organisation de réponses adéquates font l’objet de controverses (Boin et al. 2007). Certains événements, comme ceux de Katrina, ou plus récemment de Fukushima Daïichi, rappellent à chaque fois, combien l’adaptation locale est primordiale, et combien les plans établis à l’avance sont de peu de secours (Clarke 1999, Garnieri & Travardel 2018). Ce n’est pas un hasard si ces crises font office de modèles pour penser de nouvelles formes sociales. En s’attaquant à la fluidité de la modernité, les pratiques de sabotage ou de grève, ne cherchent pas seulement à obtenir des droits spécifiques, elles témoignent aussi d’une volonté de s’organiser à partir de l’aléa, en refusant les systèmes de délégation, tant techniques que politique.

Tandis que les STS et les travaux en sociologie des organisations se sont emparés de la thématique de la panne, cet appel à contributions a pour objectif de décloisonner le champ en interrogeant la place de la panne tant dans les sociétés contemporaines que dans celles du passé. Malgré la célèbre mise en garde de Claude Lévi-Strauss qui soulignait que « dire qu’une société fonctionne est un truisme, mais dire que tout, dans une société, fonctionne est une absurdité » (1958 : 17), historiens et anthropologues ont en effet longtemps eu tendance à décrire les sociétés du passé ou éloignées comme des mondes techniques parfaits, sans pannes et sans déchets. Une telle posture n’est plus tenable aujourd’hui : comment imaginer une société où les sarbacanes ne se boucheraient jamais ? Où l’horloge astronomique d’une cathédrale ne tomberait jamais en panne ? Un moulin à vent dont aucune pièce ne devrait être changée ? Qu’ils soient médiévaux et bororo, les « primitifs » de tout bord viennent frapper à la porte de la « modernité » pour réclamer leur droit à la panne.

Dans ce numéro, nous nous demanderons quels regards neufs et rafraîchissants porter sur la panne qu’elle soit intentionnelle ou non, artefactuelle et/ou corporelle au travers des 3 axes suivants :

La domestication de la panne

Quelle est de nos jours ou dans le passé l’expérience de l’aléa technique ? Que se passe-t-il pendant la panne, la défaillance physique ? Comment vivre l’incident dans des contextes d’abondance ou de pénurie, dans des sociétés en crise, dans des sociétés de la performance ? Un tel sujet peut être abordé par exemple mais pas seulement en lien avec le thème de l’écoresponsabilité (Braungart & McDonough 2011), de la potentielle démocratisation des capacités de réparation des individus (Lallement 2015, Crawford 2010), et aussi des débats concernant la possibilité d’accepter un « mode dégradé » du corps ou de l’environnement technique et social et d’y être soumis au quotidien. C’est-à-dire à quelles conditions est-il possible de tolérer des imperfections (les fameuses « tolérances » acceptées ou refusées par le commandant de bord au départ de l’avion, quand de petites choses sont non ou mal-fonctionnantes, mais qu’il ne s’oppose pas au décollage avec ces problèmes), des remplacements temporaires, des revers de forme ou de fortune, qui en prend la responsabilité et avec quelle transparence vis-à-vis de soi, des usagers, des régulateurs, des institutions, etc. ? Le mode dégradé dévoile toujours des enjeux politiques.

Le retournement de la panne 

Il s’agit ici de penser la tension entre la panne subie, ou à éviter, et son instrumentalisation volontaire. Que signifie cette volonté de tirer parti de la panne, comme objet d’apprentissage ou d’organisation, ou de conception ? Il s’agira ici de traiter des aléas voulus et des manières de « jouer avec la panne ». On tiendra compte des usages de la panne comme stratégie individuelle, collective et organisationnelle permettant à des acteurs de regagner des marges, en laissant dériver une situation jusqu’à un point de blocage permettant de bénéficier d’une respiration pour revenir à une situation plus maîtrisée, ou disons plus répertoriée, voire dirigée par une procédure (Dien 1998). Ces stratégies, souvent peu avouables, recoupent le vocable originel de « se mettre en panne » en bateau. Dans ce cadre, la panne n’est pas subie, elle est recherchée pour un temps donné. Elle permet soit d’interrompre un cours d’action, soit de le réorienter à dessein vers une issue plus favorable (faire le coup de la panne ?). Elle permet la déconnexion des acteurs avec l’engin, la machine, la séquence en cours et oblige à demander de l’aide, ce qui favorise l’émergence de nouveaux rapports sociaux et de nouveaux acteurs. Cette volonté de retourner la panne se retrouve dans les courants artistiques ou d’artisanat qui tirent parti des défauts ou des bugs (Cascone 2000, Menkman 2011) soit pour créer de la singularité (valeur de distinction), soit pour éviter une perfection réservée à la production industrielle. On retrouve aussi une telle logique dans la valorisation d’objets techniques (craquement recherché des disques vinyle, conduite de véhicules de collection) ou dans des pratiques créatives (absence de filtre dans les photographies partagées sur Instagram). Par ailleurs, dans un contexte où l’échec semble admis à condition d’en tirer des leçons fructueuses, règne une injonction à apprendre de la panne ou à la retourner, particulièrement dans le domaine de l’innovation en entreprises. Les récits de pannes fécondes font partie des topoï de l’innovation, mais, au-delà de l’exemple classique de la tarte Tatin, comment pouvons-nous étudier ces situations en termes de technologie culturelle ? Il semble plus que jamais important de reprendre ces récits glorieux de panne, en faire l’histoire et l’anthropologie ?

Prospective de la panne

Pour ceux dont le métier repose sur la panne (réparateurs et bricoleurs en tous genres, compagnies d’assurances, organisme de certification ou de régulation), comment les pannes de demain sont-elles anticipées ? Comment se constitue une prospective de la panne d’une part, et qu’en ressort-il au bout du compte (recommandations publiques, contingency plans) ? En outre, cette catégorie du retournement de la panne renvoie aussi au courant dit du « seamful design » (Chalmers 2003) qui cherche à inclure l’aléa et l’accroc directement dans le processus de conception ; par exemple, dans le domaine du logiciel et des technologies numériques. Comment, dans d’autres contextes, rituels par exemple, ce sont des invisibles ou des non-humains qui sont convoqués pour « faire que tout aille bien », un bug n’étant rien de moins qu’un insecte qui s’invite dans un système technique anthropocentré ?

Dans ce numéro de Techniques&Culture, nous souhaitons privilégier les propositions de contributions qui reposent sur des études de cas (enquêtes de terrain, études documentaires). Et, compte tenu du numéro spécial 65-66, « Réparer le monde » déjà paru, le propos du présent numéro ne portera que partiellement sur les enjeux de réparation et de maintenance.

Conditions de soumissions

Un résumé de 3 000 caractères maximum, accompagné d’une dizaine d’illustrations. Trois formes d’articles sont envisageables :

  • un article pour la version en ligne disponible en accès immédiat, d’une longueur maximale de 50 000 caractères (espaces compris) et dans lequel toutes sortes d’illustrations (photos, vidéo, audio) sont possibles. Il sera également présenté sur 4 pages dans la version papier (avec l’annonce du lien http ; 5 à 6 000 signes + 2 images HD).
  • un article pour la version papier de la revue, de 25 000 à 30 000 signes (espaces compris) accompagnée d’un maximum de 10 images HD (300 dpi) dans lequel l’auteur s’efforcera d’écrire pour des lecteurs extérieurs à son propre champ, exercice impliquant une double exigence de scientificité et de lisibilité (la revue touchant un lectorat interdisciplinaire de sciences humaines et se diffusant en librairies comme un « livre revue » à destination d’un public élargi).
  • un article partant à l’inverse du terrain et des documents, dans lequel l’auteur, se fondant sur des corpus précis, analysera de 15 à 20 images, dans un format de 10 000 caractères.

Détails pratiques

Les auteur-e-s devront prendre contact avec les coordinateurs du numéro, Nicolas Nova et Mathilde Bourrier par l’intermédiaire du secrétariat de rédaction de la revue (techniques-et-culture@ehess.fr) pour soumettre leur projet (titre et résumé, projet d’iconographie) accompagné de leur nom, coordonnées, affiliation institutionnelle

avant le 19 novembre 2018.

Une rencontre des contributeurs retenus est prévue à Marseille le 30 janvier 2019. La proposition ainsi que le texte intégral peuvent être envoyés en langue française ou anglaise ; le volume papier paraîtra en français, mais les articles en ligne pourront paraître en anglais.

Calendrier indicatif

  • 5 octobre 2018 : Appel à contributions
  • 19 novembre 2018 : Réception des propositions et présélection

  • 23 janvier 2019 : Remise des contributions (v1)
  • 30 janvier 2019 : Workshop au MUCEM
  • 26 avril 2019 : Retours des évaluations
  • 3 juin 2019 : Remise des contributions (v2)
  • Novembre 2019 : Sortie du numéro en librairie

Pour connaître les normes de la revue, consulter le site : http://tc.revues.org/1556 ou s’adresser à la rédaction : techniques-et-culture@ehess.fr

Références

  • Bauman, Z. 2000 Liquid Modernity. Cambridge : Polity Press.
  • Boin, A. & A. McConnell 2007 Preparing for critical infrastructure breakdowns : the limits of crisis management and the need for resilience. Journal of Contingencies and Crisis Management, 15(1), 50-59.
  • Bourrier, M. 2009 Maintenance, risque et fiabilité organisationnelle : une première exploration. In La sécurité en action, édité par Gilbert de Terssac, Ivan Boissières, et Irène Gaillard, 101‑19. Collection le travail en débats. Toulouse : Octarès.
  • Braungart, M. & W. McDonough 2011 “Cradle to cradle”. Créer et recycler à l’infini. Paris : Alternatives.
  • Callon, Michel 1979 « L’État face à l’innovation technique : le cas du véhicule électrique ». Revue française de science politique, 29 (3) : 426‑47.
  • Cascone, K. 2000 « The aesthetics of failure : “Post-Digital” Tendencies in Contemporary Computer Music », Computer Music Journal, 24 (4) : 12-18.
  • Clarke, L. 1999 Mission improbable : Using fantasy documents to tame disaster. University of Chicago Press.
  • Crawford, M. B. 2010 Éloge du carburateur : essai sur le sens et la valeur du travail. La Découverte.
  • Crozier, M. 1963 Le phénomène bureaucratique. Paris : Seuil.
  • Denis, J. & D. Pontille  2017 « Beyond breakdown. Exploring Rregimes of maintenance », Continent 6 (1) : 13‑17.
  • Dien, Y. 1998 « Safety and application of procedures, or how do they have to use operating procedures in nuclear power plants ? », Safety Science 29(3): 179-187.
  • Garnieri, F. & S. Travardel 2018 Un récit de Fukushima, le directeur parle. Paris : PUF.
  • Graham, S. & N. Thrift 2007 « Out of order : understanding repair and maintenance », Theory, Culture and Society 24 (3) : 1‑25.
  • Jackson, S. 2014 « Rethinking repair. Media technologies. Essays on communication », G. T. Gillespie, P. J. Boczkowski & K. A. Foot dir. Materiality and Society 221‑39. Cambridge : MIT Press.
  • Lallement, M. 2015 L’Age du Faire. Hacking, travail, anarchie. Paris : Seuil.
  • Latour, B. 1992 Aramis ou l’amour des techniques. Paris : La Découverte.
  • Lévi-Strauss, C. 1958 Anthropologie structurale. Paris : Plon.
  • Menkman, R. 2011 The Glitch Moment(um), In (Glitch Studies Manifesto). Amsterdam : Inc Publications : 17.
  • Moricot, C. 2001 « La maintenance des avions : une face cachée du macro-système aéronautique » in M. Bourrier dir. Organiser la fiabilité : 183‑99. Paris : L’Harmattan.
  • Orr, J. 1996 Talking about Machines, An Ethnography of a Modern Job. Ithaca : Cornell University Press.
  • Smith, A. 2018 « Franken-algorithms : the deadly consequences of unpredictable code », The Guardian. [En ligne] : theguardian.com/technology/2018/aug/29/coding-algorithms-frankenalgos-program-danger.
  • Star, S. & K. Ruhleder 1996 « Steps toward an ecology of infrastructure. Design and access for large information spaces », Information Systems Research 7(1): 111-134.
  • Virilio, P. 2005 L’accident originel. Paris : Éditions Galilée.

Techniques & Culture

La revue Techniques&Culture s’intéresse aux dimensions pragmatiques, sociales et symboliques des techniques, des plus « traditionnelles » aux plus modernes. Les cultures matérielles et la matérialité permettent de révéler et de donner un sens concret aux rapports entre les hommes ou entre les hommes (sociétés) et leurs milieux. La revue élabore et coproduit des numéros thématiques, synthèse des avancées les plus récentes de grandes questions anthropologiques qu’elle destine autant au monde savant (revue de rang A) qu’à un plus large public (disponible en librairie et sur internet).


Fecha(s)

  • lunes 19 de noviembre de 2018

Archivos adjuntos

Palabras claves

  • panne, incident, accroc, accident, dysfonctionnement, imprévu, bug, aléa, design, prospective, réparation, maintenance

Contactos

  • marie-luce rauzy
    courriel : mrauzy [at] ehess [dot] fr

Fuente de la información

  • marie-luce rauzy
    courriel : mrauzy [at] ehess [dot] fr

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Para citar este anuncio

« En cas de panne », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el martes 30 de octubre de 2018, https://doi.org/10.58079/114t

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