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Réfugié·es et montagne

Refugees and Mountains

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Veröffentlicht am Montag, 17. Juni 2019

Zusammenfassung

La gestion de l’arrivée de migrant·es forcé·es (personnes en demande d’asile, réfugié·es, débouté·es) dans les territoires de montagne est devenue une problématique qui prend de plus en plus de place dans les les discours scientifique, politique et médiatique. Elle se situe à deux niveaux : celui du franchissement des frontières nationales situées en zones de montagne et celui de l’accueil de nouveaux et nouvelles arrivant·es dans des territoires montagnards. Nous proposons, à travers ce numéro, d’approfondir le thème autour d’une double question en miroir : Que font les réfugié·es aux montagnes et aux montagnard·es et que font les montagnes et montagnard·es aux réfugié·es ?

Inserat

Argumentaire

Récemment, une nouvelle problématique intéresse les communautés scientifique et politique alpines : la gestion de l’arrivée de migrant·es forcé·es (personnes en demande d’asile, réfugié·es, débouté·es) dans les territoires de montagne. Celle-ci se pose notamment à deux niveaux : le franchissement des frontières nationales situées en zones de montagne et l’accueil de nouveaux et nouvelles arrivant·es dans des territoires montagnards.

Elle a notamment fait partie intégrante des réflexions qui ont eu lieu lors de deux séminaires organisés à Salecina, en Suisse, en mai 2017 et à Pettinengo en Italie, l’année suivante. Ce séminaire élargit à l’arc alpin des réflexions qui avaient surtout préoccupé des chercheurs et chercheuses italien·nes. En effet, en 2016, un numéro de la revue Dislivelli [1]a été consacré au thème : Montanari per forza, (montagnards par la force). Un livre est en cours de publication : Alpine Refugees.

Partant du constat de l’augmentation du poids de cette problématique dans les discours scientifique, politique et médiatique, nous proposons, à travers ce numéro, d’approfondir le thème autour d’une double question en miroir : Que font les réfugié·es aux montagnes et aux montagnard·es et que font les montagnes et montagnard·es aux réfugié·es ?

Premier axe : Que font les réfugié·es aux montagnes et aux montagnard·es ?

La répartition des demandeur·ses d’asile sur le territoire européen a été largement discutée dans les instances européennes et critiquée par des chercheur·ses et des représentant·es de la société civile. Le mode de répartition actuel, fondé sur le Règlement Dublin et de ce fait sur le premier pays d’arrivée des personnes en demande d’asile, est critiqué par l’impact négatif sur les principaux intéressé·es (Povlakic, 2012), mais également pour le marché du travail. Ce mode ne prend en compte ni les compétences et qualifications des demandeur·ses d’asile ni les exigences en termes de main-d’œuvre des territoires. Comme le rappelle les European Public Employment Services (2016) : « Une grande proportion de réfugiés deviendront la future main-d’œuvre, de sorte qu’il est essentiel de comprendre où la main-d’œuvre et les compétences sont nécessaires pour combler les lacunes en matière de compétences et aider les réfugiés à s’intégrer plus rapidement. » Ainsi, la question de la correspondance (matching) entre besoin et disponibilité de main-d’œuvre dans les zones de montagnes pourrait être analysée dans ce numéro.

Par ailleurs, face au défi du dépeuplement que connaissent certaines vallées alpines, des communes misent sur l’accueil pour contrer la tendance démographique négative et la fermeture de services publiques (écoles, transports en commun, etc.) dans les zones périphériques. L’accueil de demandeur·ses d’asile et de réfugié·es pourrait ainsi représenter une chance de développement économique pour les vallées (Cavalli, 2016 ; Membretti, 2017). Des communes d’Italie, dont Riace est devenue l’emblème (Sasso, 2012), ont déjà joué cette carte, et avec succès.

L’accueil de personnes en exil a été plus fréquemment promu par des organisations du secteur associatif. La prise en charge de l’accueil par ces acteurs, souvent soutenus par les institutions locales, a permis l’expérimentation de projets novateurs qui ont relié l’accueil avec la protection et la valorisation du territoire avec la récupération de pratiques artisanales en voie de disparition. Ces projets ont permis aux territoires et aux communautés hôtes de se régénérer et de créer des opportunités pour toute la population résidente. Et permis la réouverture de services publics fondamentaux.

La dimension historique et épistémologique autour de la figure de la « montagne-refuge » sera également un élément à prendre en compte. Elle aura une place dans le numéro surtout dans la mesure où elle permettra d’éclairer les processus contemporains de constitution de « villes-solidaires » et « villes-refuges », dont certaines se situent en zone de montagne.

Dès lors, les auteur·es sont invité·es à traiter les questions suivantes :

  • Quelles sont les spécificités de l’accueil en montagne de migrant·es forcés·e par rapport à l’accueil en plaine ou dans un milieu urbain ?
  • Quels sont les atouts et les inconvénients de l’espace montagnard pour une inclusion sociale et professionnelle des migrant·es forcé·es ? Et comment évaluer la (non)correspondance entre disponibilité et besoin de main-d’œuvre en zone de montagne ?
  • Quelles stratégies et politiques d’accueil et d’intégration ont été mises en place dans les différents pays de l’arc alpin et dans d’autres zones montagnardes dans le monde ? Quels acteurs, structures et/ou institutions (publiques et/ou privées) sont impliqués dans ces initiatives, et comment ?
  • Quel est l’impact des politiques d’hébergement sur l’intégration des migrant·es forcé·es ?
  • Comment analyser les liens entre la population locale et nouveaux et nouvelles arrivant·es ? Comment les populations locales ont été incluses dans le processus d’accueil ? Il en découle des questionnements autour des recompositions identitaires.
  • Quelle dis/continuité peut-on analyser dans la figure historique de la « montagne-refuge » à la lumière des pratiques actuelles d’accueil en montagne ?

Deuxième axe : Que font les montagnes aux réfugié·es ?

La présence d’exilé·es en altitude peut être le fruit non pas d’une politique d’accueil, recherchée ou contrainte, mais d’une politique de marginalisation et relégation. Les exilé·es ne choisissent pas leur lieu de résidence, ils et elles y sont assignés.

La dispersion spatiale des centres pour exilé·es peut donc suivre des logiques de dispersion ayant comme but de ne pas intégrer les exilé·es dans le tissu socio-territorial, en les plaçant dans des limbes (Diken, 2004). La non-intégration joue ainsi un rôle politique et administratif : ainsi coupé·es des liens sociaux avec la population d’accueil et la société civile présentent localement, les exilé·es peuvent, le cas échéant, être renvoyé·es sans contestation. En Suisse, l’utilisation de l’altitude comme élément de marginalisation d’exilé·es se profile surtout pour les personnes les plus fragilisé·es (personnes déboutées de l’asile) (Duvanel, 2009 ; Vital, 2013). Ils et elles peuvent aussi y être placé·es dans le but de casser tout lien social, pour les inciter à partir.

À l’opposé, les exilé·es peuvent trouver dans les zones de montagne un nouveau cadre où s’installer, travailler, vivre ; d’autant plus qu’il s’agit souvent de territoires dans lesquels le coût de la vie est bas et le potentiel de valorisation du patrimoine, notamment d’un point de vue touristique, est très élevé.

Les montagnes, et en particulier les Alpes, mais d’autres massifs montagnards alpins probablement aussi, sont aussi le lieu de passage d’exilé·es qui les traversent. Les massifs montagnards sont parfois coupés par des frontières nationales. Les politiques de fermeture des frontières des États nord-alpins a eu des conséquences sur le parcours des exilé·es, qui, contraint·es à prendre des chemins toujours plus périlleux pour atteindre leur pays de destination, y ont parfois perdu la vie. La matérialité et les conditions climatiques – surtout en hiver – ont contribué à rendre la montagne violente, hostile et parfois mortelle. Medici senza frontiere a recensé 20 morts à la frontière au sud des Alpes depuis 2016 (Medici Senza Frontiere, 2018 ; Quadroni and Luppi, 2017b, 2017c, 2017a).

Les auteur·es sont invité·es à traiter les questions suivantes :

  • Comment le processus de dispersion verticale est perçu et vécu par les exilé·es forcé·es ? Ce processus peut s’analyser sous le point de vue de l’intégration ou de la désintégration.
  • Comment les populations montagnardes réagissent à l’arrivée d’exilé·es dans des régions de montagne ? Mise en avant de mouvements de solidarité et/ou de xénophobie.
  • Que peut-on dire sur les violences et les morts aux frontières dans les montagnes ? Quelles en sont les dynamiques, les acteurs, et les conséquences ?

Calendrier

Les articles proposés doivent respecter les objectifs scientifiques de la revue, les principes d’édition et les consignes de présentation. Les indications aux auteurs sont à consulter sur le site. http://www.journals.openedition.org/rga

Conformément au fonctionnement de la revue, chaque contribution sera relue et évaluée anonymement par deux experts.

Les propositions d’articles d’environ 1000 mots sont à envoyer en français (auteurs francophones) ou en anglais (auteurs d’autres langues)

pour le 15 juillet 2019

à Cristina Del Biaggio, cristina.del-biaggio@univ-grenoble-alpes.fr, Leila Giannetto, leila.giannetto@gmail.com et Coralie Mounet, coralie.mounet@univ-grenoble-alpes.fr, ainsi qu'à la coordination éditoriale : Olivier Vallade, olivier.vallade@msh-alpes.fr.

Les articles définitifs sont attendus pour le 1er décembre 2019. La publication est prévue pour septembre 2020.

L'article doit être soumis dans une des langues de la revue : langues alpines – français, italien, allemand –, espagnol ou anglais. L’auteur doit au préalable prévoir la traduction dans la seconde langue après expertise. L’une des deux versions doit être en anglais. Si l’article est proposé en anglais au départ, la traduction doit être faite en français.

Co-directrices des publications

  • Dominique Baud, Maître de conférence en géographie et géomatique, Laboratoire PACTE, UMR 5194 CNRS / Institut de Géographie Alpine / Université Grenoble Alpes, Grenoble, France
  • Sylvie Duvillard, Maître de Conférence, Université Grenoble Alpes, et chercheur au laboratoire PACTE, Grenoble, France
  • Coralie Mounet, Chargée de Recherches, CNRS, Laboratoire PACTE, UMR 5194, Grenoble.

Membres du comité

  • Anne-Laure Amilhat Szary, Professeure à l’Université Grenoble Alpes / Directrice du laboratoire PACTE / Membre de l'Institut Universitaire de France
  • Anouk Bonnemains, docteur en géographie, chercheur associé au Laboratoire EDYTEM
  • Jörg Balsiger, Professeur boursier FNS, Département de géographie et environnement et Institut des sciences de l’environnement, Université de Genève, Genève, Suisse
  • Jean-Baptiste Bing, Université de Genève, département de géographie et environnement
  • Winfried E. H. Blum, Professor Emeritus, Institute of Soil Research, University of Natural Resources and Life Sciences (BOKU),Vienne, Autriche
  • Sophie Bonin, Maître de conférences, École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles, France
  • Axel Borsdorf, Professeur à l’Université d’Innsbrück, Autriche
  • Philippe Bourdeau, Professeur à l’Université Grenoble Alpes / Institut de Géographie Alpine / UMR PACTE, à Grenoble, France
  • Federica Corrado, Politecnico di Torino, Italie
  • Anne Dalmasso, Professeure d'histoire contemporaine, Université Grenoble Alpes Responsable de l'axe Territoires, économie, enjeux sociétaux Axe(s) / transversalité(s) : Territoires, économie, enjeux sociétaux
  • Bernard Debarbieux, Professeur à l’Université de Genève, Suisse
  • Cristina Del Biaggio, chercheuse invitée (post-doc) à l’Instituts of European Studies de l’Université d’Amsterdam, Pays-Bas
  • Pierre Derioz, Maître de Conférences HDR en Géographie, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, UMR Espace-Dev 228 IRD (Maison de le télédétection), Montpellier, France
  • Marie Forget, Maître de Conférences en Géographie, Université Savoie Mont Blanc, laboratoire EDYTEM, France
  • Monique Fort, Professeure Émérite (Géographie, Géomorphologie), UFR de Géographie, Histoire, Économie et Sociétés, UMR 8586 PRODIG, Université Paris Diderot, France
  • Marie-Christine Fourny, Professeure à l’Université Grenoble Alpes, France
  • JC Gaillard, PhD, Associate Professor & Associate Dean (Postgraduate Taught and Masters), Faculty of Science, The University of Auckland / Te Whare Wānanga o Tāmaki Makaurau, New Zealand/Aotearoa
  • Stéphane Gal, Maître de conférences en histoire moderne, Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA), Université Lumière Lyon 2.
  • Franck Giazzi, enseignant-chercheur au laboratoire PACTE territoires (UJF/CNRS) et à l’Institut de Géographie alpine, Grenoble, France
  • Emmanuelle George-Marcelpoil, Directrice de l’unité de recherche Développement des territoires Montagnards, Irstea Grenoble, Saint Martin d’Hères
  • Luc Gwiazdzinski, Université Grenoble Alpes / Institut de Géographie Alpine / UMR PACTE, Grenoble (France)
  • Stéphane Héritier, Maître de Conférences, Université Jean Monnet (Saint-Etienne) COMUE de Lyon / UMR Environnement, Ville, Société (5600), équipe ISTHME, France
  • Lauranne Jacob, Doctorante au Labex ITEM, laboratoire PACTE, Grenoble, France, et au Département de géographie et environnement et IGEDT, Université de Genève
  • Mari Oiry-Varacca, Maîtresse de conférence en géographie, Université Paris-Est Marne-la-Vallée. Laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs
  • Martin Price, Professor of Mountain Studies, Director of the Centre for Mountain Studies, Chairholder, UNESCO Chair in Sustainable Mountain Development, Perth College, University of the Highlands and Islands, Royaume-Uni.
  • Manfred Perlik, Professeur, Centre pour le développement et l'environnement (CDE) de l’Université de Berne (Suisse) ; associé au Laboratoire PACTE, UMR 5194 CNRS, Grenoble (France)
  • Léa Sallenave, Doctorante-Assistante, Université de Genève, Département Géographie et Environnement et IUFE (Institut universitaire de formation des enseignants).
  • Thomas Scheurer, Directeur de l’ISCAR (International Scientific Committee on Alpine Research) et de l’ICAS (Commission interacadémique recherche alpine des Académies Suisses des Sciences), Suisse.
  • Anne Sgard, professeure à l’Université de Genève, Suisse 
  • Marina Soubirou, UMR PACTE - LabEx ITEM, Université Grenoble Alpesmarina.soubirou@umrpacte.fr
  • Gian Paolo Torricelli, Professeur (Géographie urbaine et  Développement territorial), Responsable de l’Observatoire du développement territorial du Canton du Tessin, Accademia di Architettura, Università della Svizzera italiana, Mendrisio, Suisse.

Secrétariat

Secrétariat d'édition :

Secrétariat de publication :

Secrétariat de l’ADRA :

  • Léa Sallenave, Doctorante-Assistante, Université de Genève, Département Géographie et Environnement et IUFE (Institut universitaire de formation des enseignants).

Notes

[1] Numéro spécial de la revue Dislivelli, « Montanari per forza », n° 64, février 2016. http://www.dislivelli.eu/blog/immagini/foto_febbraio_2016/64_WEBMAGAZINE_febbraio16.pdf

Bibliographie

Bernardot M, 2008.– “Camps d’étrangers, foyers de travailleurs, centres d’expulsion  : les lieux communs de l’immigré décolonisé” Cultures & Conflits (69) 55–79

Cavalli A, 2016.– “Immigrati tra buonisti e cattivisti” Dislivelli 64 10–12

Diken B, 2004.– “From refugee camps to gated communities : biopolitics and the end of the city” Citizenship Studies 8(1) 83–106

Duvanel L, 2009.– “Fiasco de la politique Blocher” Droit au logement. Le journal de l’ASLOCA (188) 6–7

European Public Employment Services, 2016.– “Labour Market Integration of Refugees – Key Considerations”, https://www.google.com/url ?sa =t&rct =j&q =&esrc =s&source =web&cd =2&ved =2ahUKEwjH073d2OrfAhXIzIUKHRgbAwsQFjABegQICRAC&url =https %3A %2F %2Fec.europa.eu %2Fsocial %2FBlobServlet %3FdocId %3D16068 %26langId %3Den&usg =AOvVaw2zhMfPdd3670MBlunUafbh

Medici Senza Frontiere, 2018.– “Fuori campo”, Medici Senza Frontiere, https://fuoricampo.medicisenzafrontiere.it/Fuoricampo2018.pdf

Membretti A ed, 2017.– Per forza o per scelta : l’immigrazione straniera nelle Alpi e negli Appennini (Aracne, Canterano)

Povlakic K, 2012.– “Accords de réadmission | La banalisation d’une tragédie” Vivre Ensemble (136), http://asile.ch/2012/04/03/accords-de-readmission-la-banalisation-d%e2%80%99une-tragedie/

Quadroni A, Luppi M, 2017a.– “I morti di confine a Ventimiglia” Open Migration, http://openmigration.org/analisi/i-morti-di-confine-a-ventimiglia/

Quadroni A, Luppi M, 2017b.– “Morire di confine a Como” Open Migration, http://openmigration.org/analisi/morire-di-confine-a-como/

Quadroni A, Luppi M, 2017c.– “Morire di confine al Brennero” Open Migration, http://openmigration.org/analisi/morire-di-confine-al-brennero/

Sasso C, 2012.– Riace, terra di accoglienza (Edizione Gruppo Abele), http://www.giunti.it/libri/saggistica/riace-terra-di-accoglienza/

Vital R, 2013.–“Life in Paradise”

À cette liste s’ajoutent :

Numéro spécial de la revue Dislivelli, « Montanari per forza », n° 64, 2016. http://www.dislivelli.eu/blog/immagini/foto_febbraio_2016/64_WEBMAGAZINE_febbraio16.pdf

Numéro spécial de la revue Dislivelli, « Rifugiati alpini », n° 79, 2017. http://www.dislivelli.eu/blog/dislivelli-eu-n-79-luglioagosto-2017-rifugiati-alpini.html

Filmographie :

Bozzolo Sandro, il Murràn. Maasai in the Alps, 2015

Cannito Francesco & Cusani Luca, Il rifugio, 2012

Thomson Christopher, The New Wild : Life in the Abandoned Lands, 2017

Abandoned Lands, 2017

Vitale Roman, Life in Paradise, 2013


Daten

  • Montag, 15. Juli 2019

Schlüsselwörter

  • montagne, réfugié, migrant, frontière, accueil

Kontakt

  • Coralie Mounet
    courriel : coralie [dot] mounet [at] univ-grenoble-alpes [dot] fr
  • Cristina Del Biaggio
    courriel : cristina [dot] del-biaggio [at] univ-grenoble-alpes [dot] fr
  • Leila Giannetto
    courriel : leila [dot] giannetto [at] gmail [dot] com
  • Olivier Valllade
    courriel : olivier [dot] vallade [at] msh-alpes [dot] fr

Informationsquelle

  • Christine Hoyon
    courriel : christine [dot] hoyon [at] orange [dot] fr

Lizenz

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Zitierhinweise

« Réfugié·es et montagne », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am Montag, 17. Juni 2019, https://doi.org/10.58079/12wf

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