Página inicialÉchanges linguistiques et circulation des savoirs dans l’empire des Habsbourg à l’époque moderne

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Échanges linguistiques et circulation des savoirs dans l’empire des Habsbourg à l’époque moderne

Linguistic exchange and the circulation of knowledge in the Habsbourg Empire in the modern era

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Publicado quarta, 12 de junho de 2019

Resumo

Ce colloque, qui se rattache au programme « Les Habsbourg en Europe » mené conjointement par l’ERLIS (Caen), le CIRLEP (Reims) et le CERCLL (Amiens), s’inscrira dans l’axe de recherche de l’Institut historique allemand « Le système étatique et le processus de formation étatique à l’époque moderne », en s’intéressant aux principales langues vernaculaires parlées dans les espaces européens qui ont connu, à l’époque moderne, la souveraineté de la maison de Habsbourg.

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Colloque international à l’Institut historique allemand (Paris), 24–25 octobre 2019

Présentation

Les langues et les langages comme objet de recherche occupent une place importante en sciences sociales et en sciences humaines. Le linguistic turn a durablement marqué les pratiques internationales de la recherche, et l’étude de la langue et des rapports des langues entre elles plus précisément est une préoccupation centrale de l’histoire culturelle, qui a parfois recours à des disciplines voisines comme l’anthropologie linguistique par exemple.

Ce colloque, qui se rattache au programme « Les Habsbourg en Europe » mené conjointement par l’ERLIS (Caen), le CIRLEP (Reims) et le CERCLL (Amiens), s’inscrira dans l’axe de recherche de l’Institut historique allemand « Le système étatique et le processus de formation étatique à l’époque moderne », en s’intéressant aux principales langues vernaculaires parlées dans les espaces européens qui ont connu, à l’époque moderne, la souveraineté de la maison de Habsbourg. Deux axes principaux seront privilégiés.

Dans les territoires dépendant du Saint Empire, comme dans les possessions de la monarchie hispanique (des Flandres et de la Franche-Comté aux territoires italiens et à la péninsule ibérique), les Habsbourg se caractérisent par le respect des particularismes juridiques et culturels. Or, nombre de travaux soulignent l’importance des langues tant pour la constitution d’une identité et la représentation de soi, que pour la construction idéologique et politique[1].

Dès lors, il paraît pertinent de s’interroger sur le rôle joué par les langues vernaculaires dans le gouvernement et l’administration des diverses possessions de la maison de Habsbourg et dans les relations entre État et sujets. Une comparaison entre les usages politiques de la langue et les réflexions développées à ce propos dans les différents espaces soumis à la dynastie, sera encouragée, de même que la mise en perspective grâce à la prise en compte d’autres modèles politiques et administratifs – la monarchie française des XVIe-XVIIIe siècles, par exemple.

Par ailleurs, dans la continuité de récents programmes de recherche qui ont prêté une attention soutenue à la défense et à la propagation des langues vernaculaires depuis la Renaissance, au développement des traductions, à la constitution de pôles urbains cosmopolites et plurilingues en Europe[2], en s’attachant souvent au monde méditerranéen ou aux interactions entre les espaces appartenant au monde flamand et germanique, il s’agira ici de savoir dans quelle mesure les relations dynastiques et politiques entre des espaces culturels gouvernés par la même dynastie – relations qui n’ont pas toujours été exemptes de frictions, voire de ruptures, comme l’ont montré les résultats de recherches entreprises depuis plusieurs années[3] – ont favorisé les échanges et l’interpénétration linguistique.

Ainsi, on s’interrogera sur les groupes et centres d’échange, par exemple sur les effets de la présence de nombreux Espagnols à Vienne au XVIe et XVIIe siècle, ou de sujets allemands, flamands, franc-comtois, tchèques ou hongrois des Habsbourg dans les possessions espagnoles, afin de savoir dans quelle mesure cette présence s’est accompagnée d’échanges linguistiques et littéraires. On prendra en compte non seulement l’apprentissage et la diffusion des diverses langues, mais aussi la circulation des écrits, manuscrits et imprimés, le développement des traductions et des adaptations d’ouvrages[4], la circulation des genres, des thèmes littéraires et d’autres formes de circulation des savoirs entre ces espaces dont le seul point commun est d’avoir connu la souveraineté d’un membre de la dynastie des Habsbourg.

Modalités d’envoi des propositions

Les propositions des interventions en français, anglais, allemand, espagnol ou italien, d’une longueur maximale de 250 mots, avec votre nom, votre titre, affiliation professionnelle sont à soumettre avant le 28 juin 2019 à l’adresse suivante : colloque.languesh@gmail.com. 

Les propositions vont être choisies avant le 8 juillet 2019.

Comité organisateur

  • Éric LEROY DU CARDONNOY/Alexandra MERLE (ERLIS/Caen)
  • Herta Luise OTT/Ludolf PELIZAEUS (CERCLL/Amiens)
  • Thomas NICKLAS (CIRLEP/Reims)
  • Niels F. MAY (IHA/Paris)

Notes

[1] Parmi les très nombreux travaux consacrés, tant par les historiens que par les spécialistes d’histoire politique ou de sciences du langage, aux rapports entre langue et nation, État, ou empire, voir par exemple : Daniel Baggioni, Langues et nations en Europe. Paris, Payot, 1997; « Langues et nations (XIIIe–XVIIIe siècles) », Revue française d’histoire des idées politiques, 36/2012 ; Ilja Vladimirovič Gerasimov, Jan Kusber, Aleksandr Semenov (éd.), Empire speaks out : languages of rationalization and self-description in the Russian Empire. Leiden, Brill, 2009.

[2] Notamment le programme ANR/DFG Eurolab, qui a donné lieu à plusieurs colloques et volumes collectifs dont : Jean Balsamo, Anna Kathrin Bleuler (éd.), Les cours comme lieux de rencontre et d’élaboration des langues vernaculaires à la Renaissance (1480–1620). Genève, Droz, 2016 ; Roland Béhar, Mercedes Blanco, Jochen Hafner (éd.), Villes à la croisée des langues (XVIe–XVIIe siècles). Anvers, Hambourg, Milan, Naples et Palerme. Genève, Droz, 2018.

[3] Voir : José Martínez Millán, Rubén González Cuerva (éd.), La Dinastía de los Austria. Las relaciones entre la Monarquía católica y el Imperio. Madrid, ediciones Polifemo, 2011 ; Luis Tercero Casado, Infelix Austria : relaciones entre Madrid y Viena desde la Paz de Westfalia hasta la Paz de los Pirineos (1648–1659), Thèse de doctorat, Vienne, 2017 ; Hildegard Ernst, Madrid und Wien : 1632–1637. Politik und Finanzen in den Beziehungen zwischen Philipp IV. und Ferdinand II. Münster, Aschendorff, 1991.

[4] On sait par exemple que le théâtre de Calderón fut connu à Vienne (voir Andrea Sommer, « Calderón y el teatro imperial en Viena », dans Martínez Millán, González Cuerva (éd.), La dinastía de los Austria : las relaciones entre la monarquia católica y el Imperio, vol. III. Madrid 2011, p. 1965–1991 ; Christopher F. Laferl, Die Kultur der Spanier in Österreich unter Ferdinand I. 1522–1564. Wien, Böhlau, 1997.

Categorias

Locais

  • Institut historique allemand, 8 rue du Parc-Royal
    Paris, França (75003)

Datas

  • quinta, 27 de junho de 2019

Palavras-chave

  • Échanges linguistiques, circulation des savoirs, empire des Habsbourg, époque moderne

Contactos

  • Niels F. May
    courriel : geschichtspreis [at] dhi-paris [dot] fr

Urls de referência

Fonte da informação

  • Niels F. May
    courriel : geschichtspreis [at] dhi-paris [dot] fr

Licença

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Para citar este anúncio

« Échanges linguistiques et circulation des savoirs dans l’empire des Habsbourg à l’époque moderne », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado quarta, 12 de junho de 2019, https://doi.org/10.58079/1316

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