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Foncier et conflits violents en Afrique

Land and violent conflicts in Africa

Tierras et conflictos violentos en África

Revue internationale des études du développement n°244 (2020-4)

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Veröffentlicht am Dienstag, 05. November 2019

Zusammenfassung

L’ambition de ce dossier est de faire dialoguer deux champs de recherche en sciences sociales, dont les objets se recoupent, mais dont la spécialisation limite l’enrichissement réciproque : d’un côté, les travaux qui s’attachent aux violences et aux guerres civiles ; de l’autre, ceux qui portent sur les conflits violents associés aux dynamiques foncières. Ces deux domaines d’études s’ignorent souvent alors même d’une part, que les violences pour l’accès aux ressources naturelles en milieu rural sont régulièrement identifiées comme l’un des éléments décisifs du déclenchement, du déroulement et de la durée des guerres civiles (guérillas, insurrections, violences endémiques), et, d’autre part, que ces dernières accroissent considérablement et durablement les tensions autour de la terre. Enfin, les politiques dites de « relèvement », de « sorties de crise » ou « post-conflit » font des questions foncières un enjeu-clé de leurs actions.

Inserat

 Coordination du numéro

  • Jean-Pierre Chauveau (jean-pierre.chauveau@ird.fr), socio-anthropologie, UMR GRED, IRD Montpellier
  • Jacobo Grajales (grajales-lopez@univ-lille.fr), science politique, CERAPS, Université de Lille
  • Eric Léonard (leonard@ird.fr), socio-économie, UMR GRED, IRD et Pôle Foncier Montpellier

Argumentaire

Terre et guerre : une relation dialectique, des concepts à repenser

L’ambition de ce dossier est de faire dialoguer deux champs de recherche en sciences sociales, dont les objets se recoupent, mais dont la spécialisation limite l’enrichissement réciproque : d’un côté, les travaux qui s’attachent aux violences et aux guerres civiles ; de l’autre, ceux qui portent sur les conflits violents associés aux dynamiques foncières. Ces deux domaines d’études s’ignorent souvent alors même d’une part, que les violences pour l’accès aux ressources naturelles en milieu rural sont régulièrement identifiées comme l’un des éléments décisifs du déclenchement, du déroulement et de la durée des guerres civiles (guérillas, insurrections, violences endémiques), et, d’autre part, que ces dernières accroissent considérablement et durablement les tensions autour de la terre. Enfin, les politiques dites de « relèvement », de « sorties de crise » ou « post-conflit » font des questions foncières un enjeu-clé de leurs actions (Huggins and Clover (eds), 2005 ; Baranyi & Weitzner, 2006 ; Peters, 2013 ; Bavinck et al. (eds), 2014 ; Van Leeuwen & Van Den Haar, 2016).

Le rapprochement entre ces champs de recherche ne va pas pour autant de soi. L’idée directrice proposée pour l’organiser est qu’il doit être simultanément conduit : (i) sur le plan empirique, afin de promouvoir dans chaque champ la prise en compte des éléments considérés comme hautement significatifs dans l’autre ; et (ii) sur le plan conceptuel, afin que les catégories descriptives et analytiques mobilisées dans chaque champ véhiculent le moins d’a priori et de points de vue normatifs possibles, ce qui est fréquemment le cas à propos des liens entre l’accès à la terre, la violence et les guerres.

En effet, les spécialistes des conflits abordent trop souvent ces liens à partir d’une lecture causale et nomologique, quel que soit le stade d’avancement des conflits et de leur éventuelle résolution (Newman, 2009 ; Kalyvas et Balcells, 2010 ; Strauss, 2012). Aux approches malthusiennes, guidées par le postulat de rareté relative de la terre, ont succédé celles qui pointent l’abondance et « la malédiction des ressources » naturelles (resource curse), avant que le débat ne s’oriente sur les guerres qualifiées d’« ethniques » et, plus récemment, de « ‘sons of the soil’ wars », dans lesquelles l’idéologie d’autochtonie serait un levier spécifique de guerre civile, notamment en Asie et en Afrique (Jackson 2006, Dunn 2009, Fearon & Laitin, 2011, Geschiere 2011, Côté et Mitchell 2015). Or, la bonne compréhension du rôle joué par la question foncière dans les trajectoires de conflit et de pacification nécessite une analyse socio-foncière précise et rigoureuse, permettant de croiser la pluralité des institutions et des normes et la diversité des registres (politiques, identitaires, territoriaux, productifs…) impliqués dans les rapports sociaux.

A rebours, les spécialistes du foncier ne replacent pas toujours l’étude empirique des transformations des rapports socio-fonciers dans la diversité des systèmes de sens et des rapports d’appartenance collective, de pouvoir et d’autorité dans lesquels ils sont enchâssés (Sikor & Lund, 2009 ; Chauveau et Richards, 2008 ; Cramer & Richards, 2011 ; Lund & Boone, 2013). Or les dynamiques des rapports fonciers dans les pays du Sud s’inscrivent dans des configurations de « gouvernementalité rurale » (Chauveau, 2017) caractérisées par une pluralité de pouvoirs, d’institutions formelles et informelles, de règles normatives et pratiques, qui s’exercent concomitamment sur les multiples droits relatifs à la terre (Bierschenk et Olivier de Sardan (eds), 2014 ; De Herdt et Olivier de Sardan (eds), 2015) et sur les instances qui régissent le domaine de la sécurité. Les notions de gouvernance et d’ordre social et politique hybrides sont ainsi souvent utilisées pour souligner l’hétérogénéité et le caractère sédimentaire de ces institutions (Luckham & Kirk, 2013). Les recherches empiriques, en socio-anthropologie et en science politique notamment, montrent néanmoins que ce désordre apparent trouve des explications dans l’articulation entre des échelles et des logiques sociales différentes (Bierschenk, 2014 ; Olivier de Sardan, 2016). De même, loin de marquer la désagrégation de l’État et de l’action publique, la violence peut apparaître comme une forme d’action politique routinière (Grajales et Le Cour Grandmaison (eds), 2019), que les études foncières spécialisées gagneraient à prendre en compte dans la régulation des rapports socio-fonciers.

En fin de compte, le cadre conceptuel trop souvent normatif, dichotomique et stato-centré, qui est très fréquent dans une littérature d’expertise, mais aussi dans l’approche internationalement dominante sur les guerres civiles, doit être dépassé.

Aussi ce dossier souhaite-t-il contribuer aux débats conceptuels et méthodologiques autour du nexus conflits fonciers et guerres civiles (land related conflicts, land oriented wars ou land-violent conflict nexus), sachant que le terme générique de « guerre civile » demande à être systématiquement précisé et incarné pour chaque contexte. Il ambitionne de se doter d’outils analytiques s’affranchissant des théories normatives de la guerre, de la sortie de guerre, de l’État, du politique, de la juridicité, de la gouvernementalité ou des droits de propriété (Grajales, 2016a et 2019 ; Le Roy, 1999 ; Bavinck et al. (eds), 2014 ; Van Leeuwen & Van Den Haar, 2016). Il s’inscrit, en cela, dans la perspective de changement de paradigme proposé par les recherches qualitatives compréhensives qui privilégient les processus, les formes de mobilisations et l’imbrication des guerres civiles dans les processus de co-construction de l’État et des sociétés rurales (Cramer, 2006 ; Richards, 2005 ; Wasinski, 2006 ; Gomes Porto, 2008 ; Berry 2009 ; Cramer & Richards, 2011 ; Linhardt et Moreau de Bellaing, 2013 ; Boone, 2014).

Pour ce faire, nous souhaitons adopter une perspective continuiste pour qualifier les situations qui se caractérisent souvent par la succession d’affrontements, d’accalmies, de moments indécis de type « ni guerre, ni paix » (Richards 2005) ou « d’entre-guerres » (Debos, 2009). Ceci implique de s’affranchir des limites imposées par la division simpliste entre le conflit ouvert et le « post-conflit », pour explorer le chevauchement des temporalités, l’enchevêtrement des modalités d’usage de la violence, la capacité des institutions à canaliser ses manifestations les plus déstabilisatrices. Il s’agit aussi de questionner de manière empirique les politiques de sécurisation foncière, monolithiques, voire homothétiques, souvent proposées pour prévenir, apaiser ou empêcher la résurgence des conflits (Grajales, 2016a ; Daudelin, 2003 ; Humphreys, 2005 ; Baranyi & Weitzner, 2006).

Au final, le dossier vise à saisir et éclairer, à partir d’études empiriques et non normatives, les processus d’enchevêtrement des aspects productifs, économiques, identitaires, territoriaux, politiques, mis en jeu dans les rapports socio-fonciers et leurs réagencements dans le développement des instabilités et des violences (Humphreys, 2005). Parmi ces processus, l’articulation entre dynamiques foncières, flux globalisés de ressources et mobilités des individus mérite particulièrement d’être évaluée, notamment au regard des rapports entre acteurs exogènes (les firmes agro-industrielles par exemple), ressources politiques locales et historicité des conflits, constitutive des processus de formation de l’État par le bas (Grajales, 2016b).

Une spécificité des contextes africains ?

Tout un courant de littérature fait état d’un certain nombre de spécificités africaines, qui relieraient de façon plus forte qu’ailleurs la terre et la guerre. Ces poncifs sont récurrents : l’Afrique serait un continent marqué par de fortes disponibilités en terre dans un monde où elles se raréfient, stimulant l’avidité des investisseurs des toutes origines ; les sociétés rurales y seraient soumises à des États de formation récente, dont les bases d’ancrage local sont fragiles et dont les capacités à garantir les droits de propriété foncière sont faibles ; enfin, les configurations de violence y seraient largement surdéterminées par les clivages ethniques, ou par des fractures entre des groupes sociaux ontologiquement opposés (autochtones et migrants, éleveurs et agriculteurs, par exemple).

L’idée d’une spécificité africaine ne constitue pas seulement le leitmotiv de nombreuses publications académiques ; elle est également omniprésente dans les institutions d’aide au développement et parmi les experts de la résolution des conflits. Pourtant, la plupart de ces « spécificités » ne résistent pas à l’analyse empirique. Comme partout, les fractures ethniques sont ainsi moins une cause de la violence, qu’un sous-produit de dynamiques de conflit ; l’absence de délimitation claire des droits de propriété n’est pas forcément conflictogène, elle peut aussi fournir la base à des arrangements autour des droits d’usage et d’accès ; enfin, la supposée disponibilité de la terre doit être fortement nuancée du fait de la forte poussée démographique du continent, de la rareté des sources d’emploi urbain et du phénomène concomitant de « retour à la terre » qui peut parfois être observé. Par conséquent, l’utilisation des « aires culturelles » ne répond pas ici à l’existence d’une réelle spécificité des configurations africaines, mais constitue d’abord une stratégie épistémologique visant à questionner l’homogénéité des savoirs produits sur l’Afrique.

De plus, si nous choisissons de limiter ce dossier aux espaces africains c’est d’abord parce que nous souhaitons ancrer l’analyse des rapports entre terre et guerre dans une compréhension de l’historicité des sociétés, de la formation des États et de l’invention du capitalisme. L’illusion des « aires culturelles » n’est utile que si celles-ci sont appréhendées comme étant « connectées », comme constituant des points nodaux dans lesquels se croisent des temporalités historiques, des transformations économiques ou politiques et des discours savants. Leur usage doit ainsi être replacé dans une approche constructiviste, attentive à la production des catégories de la pensée. A cet égard, le dossier accueillera avec un œil particulièrement intéressé les propositions portant sur des parties de l’Afrique souvent laissées en marge des « aires » privilégiées par les analyses mettant en connexion le foncier et les conflits civils violents, comme l’Afrique du Nord, souvent opposée à une Afrique Subsaharienne, où cette connexion est considérée comme allant de soi.

On peut indiquer, parmi d’autres possibles, les problématiques d’actualité suivantes, qui se recoupent fréquemment sur de nombreux terrains pour mobiliser les enjeux fonciers dans l’émergence ou la propagation des violences sociales et politiques :

  • L’incidence foncière des migrations comme ingrédient des guerres civiles ;
  • Les déplacements forcés de population et la reproduction des conflits fonciers ;
  • Les outils de la gouvernance globale de l’environnement : de nouveaux risques de conflictualisation des rapports fonciers ?
  • L’incrustation des situations de « post-conflit » à forte problématique foncière ;
  • L’intégration des politiques foncières de formalisation des droits coutumiers dans les dispositifs de sortie de conflit.

Cadrage / Participation au dossier du n°244 (2020-4)

Ce dossier souhaite privilégier une approche interdisciplinaire. Les auteur·e·s de toutes les sciences sociales et humaines sont appelé·e·s à participer, y compris et sans pour autant s’y limiter : la sociologie, la science politique, l’économie, l’histoire, l’anthropologie, la psychologie, la philosophie.

Les auteur·e·s sont invité·e·s à explorer le thème du dossier à partir d’analyses locales, nationales, inter- et transnationales. La mise en contexte d’études empiriques, de corpus originaux, la rencontre entre une approche théorique solide et un terrain, sont attendues.

Le processus de sélection se déroule comme suit selon les dates indiquées dans le calendrier de production ci-dessous :

1- Envoi de la proposition d’article

Les propositions d’articles, en français, anglais, ou espagnol, présentent le projet d’article en environ 4.000 signes, espaces comprises, soit environ 500 mots ou une page.

La proposition, dont le fichier est intitulé « NOM DE L’AUTEUR-Proposition-244 », comprend :

  • Le titre : de 70 signes maximum (avec possibilité d’ajouter un sous-titre)
  • Un résumé de l’article détaillant la question de recherche, le cadre théorique, le terrain étudié, les principaux résultats
  • Des jalons bibliographiques (hors du décompte des signes)
  • Un fichier joint intitulé « NOM DE L’AUTEUR-Infos » indiquant de manière exhaustive les noms et prénoms des auteurs, leur statut et leur rattachement institutionnel, leurs adresses courriel.

Ces éléments sont indispensables à l’examen de la proposition d’article. L’adéquation de la proposition à l’appel à contributions est vérifiée par les coordinateurs·trices et la rédaction de la revue.

2- Envoi de l’article

Les auteur·e·s dont les propositions d’article ont été sélectionné·e·s sont invité·e·s à envoyer une première version de leur article qui doit impérativement correspondre aux normes indiquées ci-dessous. Les articles sont alors soumis à une lecture en double-aveugle auprès de deux évaluateurs spécialistes et extérieurs à la revue.

Les articles (de 40 000 signes maximum, espaces comprises, hors résumé et bibliographie), pourront être rédigés en français, anglais ou espagnol. Ils doivent être originaux. Ils pourront toutefois avoir fait l’objet de communications à un colloque (avec actes), à condition d’être réadaptés au format exigé par la Revue internationale des études du développement (voir les consignes aux auteurs sur le carnet de recherches des publications de l’IEDES), mais l’auteur.e s’engage à ce que l’article ne fasse pas l’objet d’une soumission parallèle dans une autre revue.

Calendrier de production

Les propositions dʼarticles sont à soumettre avant le 15 novembre 2019 à :

  • la rédaction : revdev@univ-paris1.fr

les co-responsables de ce numéro spécial :

  • Jean-Pierre Chauveau (jean-pierre.chauveau@ird.fr), socio-anthropologie, UMR GRED, IRD Montpellier
  • Jacobo Grajales (grajales-lopez@univ-lille.fr), science politique, CERAPS, Université de Lille
  • Eric Léonard (leonard@ird.fr), socio-économie, UMR GRED, IRD et Pôle Foncier Montpellier

Les auteur·e·s présélectionné·e·s par les coordinatrices et le comité de rédaction seront prévenu·e·s par l’équipe de la revue la semaine du 18/11/2019.

Les premières versions des articles, conformes aux consignes aux auteur·e·s de la revue, seront envoyées par les auteur·e·s aux quatre courriels précités avant le 24/01/2020.

Le processus d’évaluation durera quelques mois, chaque article - anonyme - sera soumis à une double lecture aveugle par des relecteurs extérieurs à la revue, experts sur le sujet traité. La demande de rédaction d’une première version de l’article ne constitue pas un engagement de la revue pour une publication, l’article devant être validé, suite aux différentes étapes du processus d’évaluation, par le comité éditorial.

La sortie en librairie de ce n°244 2020-4 est prévue pour novembre 2020.

Références citées

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Grajales J., 2016, Gouverner dans la violence. Le paramilitarisme en Colombie, Paris, Karthala.

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Luckham R., Kirk T., 2013, « The Two Faces of Security in Hybrid Political Orders: A Framework for Analysis and Research », Stability: International Journal of Security & Development, vol. 2, n° 2, p. 1-30, DOI : 10.5334/sta.cf

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Wasinski C., 2006, « Aperçu d’un atelier de recherches : les études sociales constructivistes, critiques et postmodernes de sécurité – deuxième partie », Les Cahiers du RMES, vol. 3, n° 1, p. 80-102.

Kategorien


Daten

  • Freitag, 15. November 2019

Schlüsselwörter

  • appel à contributions, foncier, ruralité, conflits, afrique

Informationsquelle

  • Béatruce Trotier-Faurion
    courriel : revdev [at] univ-paris1 [dot] fr

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Zitierhinweise

« Foncier et conflits violents en Afrique », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am Dienstag, 05. November 2019, https://doi.org/10.58079/13s5

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