AccueilPeaux et sports

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Publié le mercredi 15 juin 2022

Résumé

Les relations entre peaux et sports dans leur acception anthropologique la plus générale recouvrent au moins deux niveaux qui constituent les axes privilégiés de cet appel. Toutefois, il ne s’agit pas de réduire les focales, d’autres angles d’approches peuvent être proposés.

Annonce

Coordination du dossier

  • Stéphane Héas
  • Patrice Régnier

Argumentaire

Les relations entre peaux et sports dans leur acception anthropologique la plus générale recouvrent au moins deux niveaux qui constituent les axes privilégiés de cet appel. Toutefois, il ne s’agit pas de réduire les focales, d’autres angles d’approches peuvent être proposés.

1. Peaux exposées des athlètes (humains ou non)

Le premier niveau est en lien avec les pratiques physiques et sportives qui, d’une part, exposent voire dénudent, partiellement ou non, les pratiquantes et pratiquants. En raison des mouvements corporels exigés par la pratique sportive, les vêtements sont adaptés et parfois, la nudité ou quasi-nudité recommandée, si ce n’est exigée (Gherchanoc, 2008 ; Andrieu et al., 2017). Ces corps et peaux sportives s’exposent par exemple lors des enseignements notamment en Éducation Physique et Sportive (EPS). En effet, si les corps de l’enseignant et des élèves sont analysés depuis des décennies (Pujade-Renaud, 1983), les enseignants d’EPS, mettent plus encore en jeu leurs corps, voire leurs peaux à travers l’image qu’ils ou elles renvoient (Cogérino et Mansey, 2010). Dans les Activités Physiques Sportives et Artistiques (APSA), compétitrices ou non, les marques corporelles avec les cicatrices ou les hématomes participent alors directement de cette visibilité tégumentaire sportive, et parfois des valeurs sous-jacentes, revendiquées ou non par les pratiquant·e·s (Brian, Mutasim, 2001 ; Le Hénaff, Héas, 2006 ; St Clément, Héas, 2010). Ce faisant, les APSA impactent directement l’enveloppe tégumentaire par échauffement, abrasion, choc, contact prolongé avec les surfaces d’appui (sol, roche, eau, neige, animal, engins, etc.), et parfois dans une logique de marquage volontaire, que l’athlète soit humain ou d’une autre espèce (qu’il s’agisse de blessures liées à la selle, aux étriers, etc. ou bien le marquage des chevaux, dromadaires ou autruches par exemple). Ces contacts et ces actions variés modifient les peaux au moins à deux niveaux. Celui des altérations en lien avec des marquages, parfois des contentions, voire des coups portés ; le niveau aussi lié à la présence et parfois la multiplication de bactéries, de champignons, de virus, qui constituent des acteurs moins visibles et pourtant actifs dans tel ou tel milieu sportif ou compétitif. Les espaces sportifs comme les piscines ou les tatamis par exemple, les accessoires comme les gants, les bottes, etc., peuvent induire des iatrogénies sportives spécifiques : verrues, eczéma de contact, allergies, etc. (Castelain, Pecquet, 2009 ; Tennstedt, 2010 ; Bellay et al., 2013).Toutes les analyses concernant ces modifications tégumentaires dans le cadre des APSA sont bienvenues.

2. Outils sportifs en/de peau : des matériaux aux symboles

L’analyse ne se borne pas aux aspects physiologiques ou physicochimiques puisque la part symbolique des peaux et des cuirs importe tout autant, et souvent d’une manière conjointe. En effet, la peau vivante ou morte se modifie au fil du temps et est travaillée selon des processus anciens, parfois modernisés (Wassouni, 2021). Ce travail se répercute par exemple sur le cuir des gants de boxe ou des ballons de football qui deviennent les supports d’une mobilisation des combattants, par exemple dans un cadre spécifique comme une guerre (Mason, 2013). À la fois les gants et les ballons et notamment ceux qui les manient signifient ainsi une activité virile, in fine une résistance entraînée comme lors de la première guerre mondiale dans les bataillons anglais (Riedi, Mason, 2006).En effet, ce second niveau d’analyse concerne plus directement les outils et ustensiles sportifs. Les peaux non-humaines (le plus souvent) sont alors, ou plutôt ont été par le passé largement utilisées pour confectionner les ballons, les balles, les gants, les casques, les selles, etc. Ce passé et parfois l’actualité de l’utilisation des composés animaux et notamment de la peau animale méritent d’être interrogés au moment où les argumentaires animalistes se développent et sont largement médiatisés (Régnier, Héas, 2020), parfois sous l’angle des genres des pratiquantes et pratiquants (Tourre-Malen, 2006, 2019).Depuis des décennies déjà, des substituts au cuir sont utilisés d’une manière exclusive ou combinée aux peaux animales dans la confection des vêtements et des outils (Nakahara, Matsuda, 2020). Quid de ces changements de matières sur les usages sportifs et sur les représentations sociales des pratiques physiques et sportives dans les médias, pour les athlètes… ?

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Calendrier

  • Date butoir de remise des articles : 10 février 2024
  • La publication du numéro est prévue pour été 2024

Comité éditorial

Stéphane Héas (dir.) ; Christine Bergé ; Alexandre Dubuis

Comité scientifique

Bernard Andrieu ; Grégory Beriet ; Christian Bromberger ; Philippe Charlier ; Adeline Grand Clément ; Camille Gravelier ; Arnaud Halloy ; Claire Lahuerta ; Bertrand Lançon ; David Le Breton ; Annick Le Guérer ; Philippe Liotard ; Christophe A. Marquette ; Pierre Philippe-Meden ; Irène Salas ; Juliette Sméralda ; Ivan Ricordel


Dates

  • samedi 10 février 2024

Mots-clés

  • peau, sport, modification corporelle, APSA, cicatrice, hématome, athlète

URLS de référence

Source de l'information

  • Stéphane Héas
    courriel : publication [at] lapeaulogie [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Peaux et sports », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 15 juin 2022, https://doi.org/10.58079/193x

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