AccueilLa résilience en questions pour habiter sous climats et sur sols en mouvements

AccueilLa résilience en questions pour habiter sous climats et sur sols en mouvements

La résilience en questions pour habiter sous climats et sur sols en mouvements

Pratiques sociales et politiques de transition - Réseau Approches critiques du développement durable (AC/DD), XXVIe séance

*  *  *

Publié le lundi 26 septembre 2022

Résumé

« Développement durable », « transition », « résilience »... Durant ces dix dernières années, les mots varient, mais les questionnements et leur portée idéelle et opérationnelle se poursuivent au sein du réseau Approches critiques du développement durable (AC/DD) qui s’attache à réunir chercheurs et acteurs afin d’approfondir les approches critiques. Cette année, le cycle de conférences « Habiter la transition » consacre sa première journée à la notion de résilience et interroge ainsi plus précisément ce qui importe en pratiques dans les manières de la mobiliser face aux changements conjugués des climats et des sols. Tandis qu’elle s’applique à la gestion des catastrophes et des risques, dits notamment « naturels », il s’agit de prendre acte de sa récurrence et sa circulation croissantes depuis bien plus d’une décennie, que ce soient aux échelles internationales, nationales, ou locales, à travers différentes politiques ou manuels, mais pas seulement.

Annonce

Argumentaire

« Développement durable », « transition », « résilience »... Durant ces dix dernières années, les mots varient, mais les questionnements et leur portée idéelle et opérationnelle se poursuivent au sein du réseau Approches critiques du développement durable (AC/DD) qui s’attache à réunir chercheurs et acteurs afin d’approfondir les approches critiques. Cette année, le cycle de conférences « Habiter la transition » consacre sa première journée à la notion de résilience et interroge ainsi plus précisément ce qui importe en pratiques dans les manières de la mobiliser face aux changements conjugués des climats et des sols. Tandis qu’elle s’applique à la gestion des catastrophes et des risques, dits notamment « naturels », il s’agit de prendre acte de sa récurrence et sa circulation croissantes depuis bien plus d’une décennie, que ce soient aux échelles internationales, nationales, ou locales, à travers différentes politiques ou manuels, mais pas seulement.

Les réappropriations sémantiques de la résilience ont été remarquées à partir des années 1970 et des premiers usages métaphoriques, non sans référence à l’étymologie latine resilire : « sauter en arrière, revenir en sautant, rebondir ». Portant à l’origine sur l’idée de résistance du métal aux chocs, pressions et déformations en physique, le terme de résilience traverse aujourd’hui les sciences dans des domaines très divers. Ce terme peut traduire les capacités de développement d’une personne ou d’un groupe dans des conditions déstabilisantes ou traumatisantes pour la santé au sens large et, en particulier, dans la psychologie ou en éthologie cliniques. A l’initiative de l’entomologie, la résilience écologique a été tout d’abord conçue comme la propriété d’un système vivant à maintenir ses structures et ses fonctions après une perturbation. Si les définitions se sont par la suite déployées sur le plan conceptuel et disciplinaire aux systèmes socio-environnementaux, des ambiguïtés ont été pointées entre changement et continuité, retour à un état antérieur, persistance, absorption, atténuation, réparation, ou encore renouvellement, réorganisation, adaptation, apprentissage, injonction, etc.

La résilience n’est ainsi pas univoque et s’est enrichie de paradigmes pluriels quant aux risques et aux catastrophes climatiques. Plutôt qu’un état des lieux, connu par ailleurs ou un appel aux critiques, déjà nombreuses, notamment dans les écrits et les colloques scientifiques, cette journée s’intéresse aux enjeux pratiques soulevés par ces critiques.

La matinée introduira leur confrontation, en présentant les outils que les chercheurs et les acteurs mobilisent actuellement face aux changements environnementaux et territoriaux. Quelles prises peuvent être saisies sur les questions de résilience à l’heure où la rhétorique ne cesse de se démultiplier.

L’après-midi ouvrira la discussion de cette problématique à un niveau de réalité plus spécifique, celui du retrait-gonflement des sols argileux. Moins visible en comparaison à d’autres risques liés aux climats changeants, peu traité par leur littérature interdisciplinaire de la résilience, il représente pourtant la deuxième cause de sinistres en France au niveau national du dispositif de catastrophes naturelles (Cat-Nat). L’aléa renvoie au caractère dynamique des argiles qui, dans les sols, se gorgent d’humidité en fin d’hiver, puis se rétractent sous l’effet d’une faible pluviométrie et d’une hausse de chaleur au cours du printemps jusqu’à l’été, voire l’automne. Au regard de la fréquence et de l’intensité du phénomène, ainsi que de l’impact sur des milliers de maisons et de communes, la table- ronde de l’après-midi sera dédiée à ce risque de sécheresse afin d’explorer à nouveaux frais les questions de résilience.

Programme

Matinée (9h30 -12h) :

9h 45 :

  • Introduction de Sophie Némoz et Dorothée Marchand
  • Karine Weiss: « Vivre les changements environnementaux : de l’anticipation à la résilience »
  • David Nicogossian: « La boussole de la résilience des territoires : retour d’expériences, apports et limites »

Échanges croisés

Après-midi (14h - 16h 30) :

Table-ronde acteurs-chercheurs autour des terrains construits et vulnérables aux assèchements et gonflements climatiques des sols argileux

  • Sophie Némoz: « La résidence pour repenser un angle d’incidence : retour d’enquête »
  • Sébastien Gourdier: « Réduire l’exposition au retrait-gonflement des argiles pour la résilience des villes et des territoires »
  • Jean-Christophe Calvet et Sophie Barthelemy: « Observer, modéliser et prévoir en météorologie : exemple des sécheresses et de leurs impacts sur le bâti »
  • Serge Muller: « Quels rôle et place pour les arbres dans les espaces urbanisés ? »
  • Oscar Navarro Carrascal: « Apport de la psychologie environnementale autour de l’adaptation à d’autres risques climatiques »

Discussion et mots de conclusion

Lieux

  • 40 rue de Malte
    Paris, France (75 011)

Format de l'événement

Événement hybride sur site et en ligne


Dates

  • jeudi 29 septembre 2022

Mots-clés

  • résilience, habiter, climats, sols, changements

Contacts

  • Sophie Némoz
    courriel : sophie [dot] nemoz [at] univ-fcomte [dot] fr

Source de l'information

  • Sophie Némoz
    courriel : sophie [dot] nemoz [at] univ-fcomte [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La résilience en questions pour habiter sous climats et sur sols en mouvements », Colloque, Calenda, Publié le lundi 26 septembre 2022, https://doi.org/10.58079/19lq

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search