AccueilSéminaire doctoral du LACTH (2022-2023)

AccueilSéminaire doctoral du LACTH (2022-2023)

*  *  *

Publié le vendredi 14 octobre 2022

Résumé

Le séminaire doctoral réunit des séances conçues et préparées par des chercheur.es du Lacth avec au moins une séance par domaine d’étude : conception, territoire, histoire et matérialité, auxquelles s’ajoutent plusieurs séances de l’atelier doctoral conçues et organisées par les doctorant·es du Lacth autour de thématiques ou de points de méthode. Depuis 2021, deux thématiques transversales sont privilégiées : « Héritage aujourd’hui, architecture et paysage » ainsi que « Mutations et changements de paradigmes ».

Annonce

Présentation

Le séminaire doctoral réunit des séances conçues et préparées par des chercheur.es du Lacth avec au moins une séance par domaine d’étude : conception, territoire, histoire et matérialité, auxquelles s’ajoutent plusieurs séances de l’atelier doctoral conçues et organisées par les doctorant·es du Lacth autour de thématiques ou de points de méthode. Depuis 2021, deux thématiques transversales sont privilégiées : « Héritage aujourd’hui, architecture et paysage » ainsi que « Mutations et changements de paradigmes ».

Programme

30 novembre 2022

Apports transversaux  « Héritage aujourd’hui, architecture et paysage » & « Mutations et changements de paradigmes »

Salle Jean Challet

organisation : Catherine Grout (Pr, HDR, membre du Lacth et membre associée du CEAC)

Présentation et croisement des recherches en cours des chercheur.es du Lacth et des doctorant.es.

7 décembre 2022

« Changements de paradigmes — Expérience(s) »

Salle Jean Challet

séminaire doctoral du domaine Conception

organisation :Catherine Grout

  • chercheure invitée : Céline Bonicco-Donato, professeure en sciences humaines et sociales à l’ENSA Grenoble, chercheuse dans l’UMR Architectures, Ambiances, Urbanités, équipe Cresson
  • Doctorant.es : Rosane Lebreton, architecte, sous la co-direction de Catherine Grout et de Björn-Olav Dozo (université de Liège, Liège Game Lab) et Martin Fessard, architecte sous la co-direction de Béatrice Mariolle (Pr, HDR, ENSAP de Lille, membre associé du Lacth) et Frank Vermandel (MC, HDR, membre du Lacth)
  • Discutantes : Anne Boissière (philosophe, Professeure émérite à l’université de Lille), Céline Barrère (sociologue, MC Ensap de Lille, co-directrice du LACTH)

résumé 

Continuant d’aborder la thématique transversale des changements de paradigmes, cette séance poursuit la relation à la notion d’expérience commencée l'année dernière. Celle-ci est comprise aussi bien au sein de la recherche comme une méthode qu’en tant qu’objet d’étude et d’analyse. Ces deux approches peuvent être distinguées et conjuguées au sein d’une même recherche (par exemple avec l’engagement ou l’implication du chercheur ou de la chercheuse en des actions ou projets par ailleurs étudiés).

Une des questions posées concerne ainsi les références méthodologiques et les champs disciplinaires venant des sciences humaines et sociales et la manière de se situer dans la construction de sa propre méthode. Une autre concerne la manière de définir l'expérience et, par exemple, avec des jeux vidéos. Une autre encore envisage le passage entre une expérience au présent et ce qu’elle devient dans la mémoire ou la transmission.

Mots clés : expérience, méthode, sciences humaines et sociales, recherche impliquée, expérience vidéo-ludique.

  • sujet. De l’expérience au partage de l’espace (Bruxelles, La Lettre Volée, 2012). Le Sentiment du monde. Expérience et projet de paysage (Bruxelles, La Lettre Volée, 2017).

29 mars 2023

« Matières à penser : à l'abri du plastique »

séminaire doctoral du domaine Histoire

organisation : Eric Monin (architecte, Pr, HDR au Lacth) et Benjamin Delaunay (architecte, doctorant)

  • Discutante : Antonella Mastrorilli (Pr, HDR au Lacth, co-directrice du Lacth, responsable du domaine matérialité)
  • invité.e : en cours
  • doctorant : Benjamin Delaunay

lieu dans l'exposition « Matières à penser », salle d'exposition de l'ENSA de Paris Val-de-Seine

Un lien sera envoyé pour une visioconférence

Résumé : Parmi les nombreuses réalisations architecturales d'après-guerre ayant intégré des matières plastiques dans leurs couvertures, certaines sont restées très discrètes en dépit du rôle joué par ce nouveau matériau. Cette séance sera l'occasion d'évaluer les écarts entre expériences atypiques et productions banalisées afin de souligner l'apport réel de la chimie organique dans le monde de la construction des Trente Glorieuses.

Mots-clés : plastique, couvertures, industrie, avant-garde.

5 avril 2023

« Les territoires transfrontaliers à travers le récit filmique  »

séminaire doctoral domaine Territoire — salle Jean Challet

organisation : Bénédicte Grosjean, Pr HDR en Ville et Territoire, ENSAP de Lille

  • chercheure invitée : Corinne Maury Maître de conférence HDR, Université de Toulouse-Jean-Jaurès
  • doctorants : Roman Lassalle architecte, LACTH
  • Nicolas Marichez, géographe (TVES, Univ. de Lille)
  • Discutant : Frank Vermandel (Maître de conférence HDR, ENSAPL, LACTH)

Résumé

Les territoires transfrontaliers posent question, par définition. Ils juxtaposent des incompatibilités, ils troublent les identités, ils éclairent les continuités, ils superposent les contraintes, ils ouvrent des opportunités, ils mélangent les catégories, ils débordent des planifications, etc. Lieux du quotidien pour un tiers des européens, lieux d'investissements pour les mutations, lieux-clés pour les migrations, lieux à projet pour les acteurs publics, la manière dont on les appréhende, on les envisage, on les représente, est un sujet de recherche à la fois théorique, pratique, socio-culturel, bio-politique. Cette séance a pour but d'explorer les possibilités analytiques, interprétatives et sensibles de l'outil filmique dans la représentation de ces territoires.

Mots clés : territoire transfrontalier, lieux, représentations, outil filmique, migrations, documentaire.

Interventions

  • Corinne Maury, Des espaces aux visages. Visions politiques, esthétiques et éthiques des frontières.

Quotidiennement, les écrans du monde signalent les conflits de frontière, réduisant cette dernière le plus souvent à sa définition première : une ligne de front. Certains cinéastes comme Chantal Akerman et Sylvain Georges se sont intéressés à la frontière comme des lieux-zones qui abritent des êtres déterritorialisés ou encore comme des espaces de contrôle. Gianfranco Rosi montre la frontière comme un lieu inépuisable de violences, théâtre d’incessantes catastrophes humaines. Comment certains cinéastes, en filmant ces lieux-zones comme des espaces de vie, de transition, d’attente ou encore de résistance mettent-ils en jeu un apparaître de l’Autre ? Inversement, comment certains documentaristes composent-ils des « figures de la douleur » aux frontières ? Quels sont les régimes esthétiques et politiques des images rapportées de ces espaces, où se concentrent ces « enfermés dehors », pour reprendre ici la formule de Michel Foucault. On analysera dans cette communication les modalités d’apparition des espaces frontières et des corps qui s’y déploient dans les films de Chantal Akerman (De l’autre côté, 2002) Sylvain Georges (Qu’ils reposent en révolte, 2010) et Gianfranco Rosi (Fuocoammare, par-delà Lampedusa 2016 ).

  • Roman Lassalle, Les Borderlands à l’épreuve de la représentation : pratique audiovisuelle et approche transmédia. Le cas d’une famille de culture rom dans la métropole lilloise. 

Avec la mondialisation et le libre-échange, le XXIe siècle marque un changement profond de nos frontières étatiques. Les fonctions frontalières ainsi que leurs influences sociales et spatiales tendent de plus en plus à se diffuser et à se démultiplier dans l’espace. Il convient alors de s’interroger sur la labilité de leurs agencements qu’il faut désormais analyser afin de mieux les représenter. 

Les répercussions liées à ce changement de paradigme touchent particulièrement les familles de culture roms dans la métropole lilloise. Face à un double phénomène de marginalisation spatiale à la fois d’ordre urbain et d’ordre étatique, les parcours d’exil de ces migrants recoupent un réseau de lieux constitutifs de ces nouveaux modes d’influence. Induits par les fonctions frontalières, les Borderlands forment un réseau de lieux à la fois en amont et en aval de la limite elle-même qu’il convient alors de définir. 

Si la cartographie peut aider à représenter ces enjeux de manière synoptique, une approche audio-visuelle peut fournir une lecture plus immersive et permettre de donner une présence au monde ainsi qu'un rapport au temps. La recherche par le film présente ainsi de nombreux avantages et constitue une méthode de production de connaissances, bien au-delà d'un simple désir de communication.

  • Nicolas Marichez, Les frontières du nord de la France : marges ou/et ressources pour le cinéma et les séries TV ?

L’intervention sera centrée sur la place de la frontière dans les films de long métrage et dans les séries tournés (dans le Nord-Pas-de-Calais essentiellement) qui tendent à puiser leur inspiration dans la marginalité de ces espaces frontaliers et à insister sur la frontière comme « rupture ». Ces tournages et les récits filmiques auxquels ils donnent naissance peuvent alors agir, de manière différenciée, sur les espaces frontaliers et les imaginaires qui leur sont associés. Ils contribuent dans le même temps à favoriser des coopérations et des dynamiques transfrontalières originales.

Participation

Lien visio

https://univ-lille-fr.zoom.us/j/2406257720?pwd=QjVmeWoxL2ZEYXEzRjA2ZUNqOG5yUT09

Bio-bibliographies

  • Corinne Maury est maître de conférences HDR en esthétique du cinéma à l’Université de Toulouse – Jean Jaurès. Elle a publié Jeanne Dielman, 23 quai du commerce 1080 Bruxelles (Yellow Now, 2020), Du parti pris des lieux dans le cinéma contemporain (Hermann, 2018 & Edinburgh University Press 2022), L'Attrait de la pluie (Yellow Now, 2013), Habiter le monde. Éloge du poétique dans le cinéma du réel (Yellow Now, 2011). Elle a notamment co-dirigé les ouvrages Béla Tarr, De la colère au tourment (Yellow Now, 2016), Raymonde Carasco et Régis Hébraud : à l’œuvre (PUP, 2016). Ecrire l’analyse de film. Un enjeu esthétique (Revue Théorème, 2019) et Lav Diaz : faire face (Post Éditions, 2022). Ses recherches portent principalement sur le cinéma contemporain (fiction et documentaire), sur l’espace au cinéma (lieu, paysage, territoire). Elle travaille actuellement à un ouvrage consacré à la marche au cinéma.
  • Roman Lassalle est architecte (ENSAP de Lille) et assistant à la faculté d'architecture, d'ingéniérie architectruale et d'urbanisme de l'UCLouvain (B). Son doctorat (en co-tutelle LACTH et LOCI Tournai) porte sur "Du cinéma à la carte, une approche dynamique comme ressource pour révéler les caractéristiques complexes et multi-dimensionnelles du territoire frontalier". 
  • Nicolas Marichez est professeur agrégé d’histoire-géographie en lycée à Lillers, en charge d’un cours de géographie en CPGE à Lille, auteur de manuels scolaires en géographie. Son doctorat (laboratoire TVES, Université de Lille) porte sur "De l’ombre à la lumière : les tournages de films et de séries sur les espaces en marge du Nord, du Pas-de-Calais et de Wallonie".
  • Franck Vermandel est architecte, maître de conférence et chercheur HDR à L'Ecole Nationale supérieure d'architecture et de paysage de Lille et à la faculté d'architecture Loci-Tournai. Responsable du domaine Conception du Lacth, ses travaux et publications portent sur la ville et l'architecture ; ils sont principalement centrés sur l'étude des formes et des figures de l'écrit en architecture. Il a récemment co-dirigé avec Aleksey Sevastyanov la publication des Cahiers thématiques n°21 : Théorie critique et pensée critique au prisme de l'architecture, Lacth-Ensapl / Editions de la Maison des sciences de l'homme, déc. 2022.

12 avril 2023

« Changements de paradigmes — dans la recherche »

séminaire doctoral séance avec le CEAC — salle Salle Jean Challet, ENSAPL

séance organisée par Catherine Grout et Nathalie Delbard

  • Invitée : Anne Boissière (philosophe, professeure émérite à l’université de Lille)
  • doctorante (CEAC) : Carla Mariana Da Costa
  • Discutante CEAC : Nathalie Delbard (Professeure en Arts plastiques, CEAC)
  • Discutante Lacth : Catherine Grout

résumé : Différents changements de paradigme sont actifs dans la recherche : comme grille d’interprétation avec une approche pouvant se situer dans l’histoire de l’art ou celle des idées mais aussi comme mutation dans la manière d’aborder un contenu, d’ouvrir un horizon de références, d’investir des outils méthodologiques ou de problématiser une question.

Mots clés : changements de paradigmes, espace pictural, figuration haptique, féminisme.

https://univ-lille-fr.zoom.us/j/98170627969?pwd=MzJ2RnJwdHFPR0cwV0JJVHhJT2pWQT09

ID de réunion : 981 7062 7969Code secret : 354067

bio-bibliographies

  • Anne Boissière est Professeure émérite de l’Université de Lille, membre du Centre d’Étude des Arts Contemporains (CEAC) qu’elle a dirigé de 2008 à 2012. Ses recherches s’organisent à la jonction de la théorie critique, de la phénoménologie et de la psychanalyse. Elle est l’auteure de Le mouvement à l’œuvre, entre jeu et art, Sesto San Giovanni, Mimésis, 2018; Chanter Narrer Danser, Contribution à une philosophie du sentir, Sampzon, Delatour France, 2016 ; Musique Mouvement, Paris, Manucius, 2014 ; La pensée musicale de Theodor W. Adorno, l’épique et le temps, Paris, Beauchesne, 2011. Elle a entre autres co-dirigé : avec Mathieu Duplay, Vie, Symbole, Mouvement ; Susanne Langer et la danse, Éditions De l’Incidence, 2012 ; avec Véronique Fabbri, Anne Volvey, Activité artistique et spatialité, Paris, L’Harmattan, 2010 ; avec Catherine Kintzler Approche philosophique du geste dansé, de l’improvisation à la performance, Presses Universitaires du Septentrion, 2006.
  • Carla Mariana Da Costa est doctorante à l'Université de Lille, sous la codirection de Anne Boissière et Audrey Rieber. Elle est rattachée au Centre d'étude des arts contemporains (CEAC ULR 3587). Ses recherches prennent comme point de départ la conception moderne de l’haptique, telle qu'elle a été développée par l'histoire et la théorie de l'art à la fin du XIXe siècle, et entendent retracer les lignes de la réception de l'haptique par l'esthétique française au XXe siècle. Puisque celle-ci est intimement liée à une certaine conception de la peinture moderne comme "peinture de la sensation", un volet de la thèse explore la relation entre haptique et peinture. Carla Da Costa est actuellement A.T.E.R. dans le département Arts de l'Université de Lille où elle enseigne l'esthétique et la philosophie de l'art. Dans le cadre de son doctorat, elle a contribué en tant que conférencière à diverses manifestations et événements scientifiques, notamment en 2021 au 15ème Séminaire annuel du Centre de Recherches Phénoménologiques de l'Université de Liège et au 15ème Congrès International d'Esthétique (Brésil) organisé par l'Association Brésilienne d'Esthétique et l'Université Fédérale de Bahia, ainsi qu'en 2022 aux "Mercredis de la recherche en arts" coorganisés par le CEAC et le MUba de Tourcoing, où elle a animé une discussion à propos de la peinture de la sensation d'Eugène Leroy.
  • Nathalie Delbard est professeure en Arts plastiques à l'Université de Lille, critique d'art et membre du CEAC - Centre d'Étude des Arts Contemporains. Spécialiste de la photographie contemporaine, elle a consacré plusieurs essais à l'œuvre de Jean-Luc Moulène, dont elle poursuit actuellement l'étude (une monographie photographique est en préparation). Ses recherches sur les conditions de perception des images l'ont récemment conduite à publier un ouvrage portant sur Le Strabisme du tableau (De L’incidence éditeur, 2019). Dans le cadre du programme de recherche « Art et droit », elle a également développé une approche des œuvres d'art et des images à partir de notions propres au domaine juridique, à la croisée de l'éthique et de l'esthétique.
  • Catherine Grout est professeure HDR en esthétique à l’ENSAP de Lille et chercheure au LACTH. Ancienne lauréate de la villa Kujoyama (1994-95, Kyôto), elle est co-responsable scientifique du réseau scientifique Japarchi et co-directrice de la recherche « L’Hôpital comme milieu ». Ses recherches portent sur le paysage, l’espace public, l’apparaître (entre autres, d'œuvres d'art) et l’expérience située, et ce, à partir du sentir et de la spatialité (Erwin Straus). Elle est l’auteure de Écouter le paysage, (Strasbourg, École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, coll. Confer, 1999), Pour une réalité publique de l'art, (Paris, L'Harmattan 2000), L’Émotion du paysage, ouverture et dévastation (Bruxelles, La Lettre Volée, 2004), L’horizon du

24 mai 2023

Approches numérique en architecture : BIM et computation

14h30-17h30 — salle Pierre Eldin (1er étage) et visio-conférence

  • Organisation, conception : Mohammad Mansouri, Maitre de conférences, ENSAP Lille, LACTH
  • Chercheure invitée : Aurélie de Boissieu, professeure à l’Université de Liège, Belgique
  • Doctorante LACTH : Sabrina Chenafi, architecte
  • Discutante : Catherine Grout, Professeure, ENSAP Lille, LACTH

Lien zoom : https://univ-lille-fr.zoom.us/j/99720608168?pwd=VjRrR2hQMDY5VzRwRmxTdnk4UjhOdz09

  • ID de réunion : 997 2060 8168
  • Code secret : 139003

Les approches numériques en Architecture ont considérablement évolué au fil du temps, apportant de nouvelles perspectives et possibilités à la profession. Depuis les années 2000, deux approches majeures ont émergé, à savoir l'architecture paramétrique (parametricism), le Building Information Modeling (BIM), renforcé au fil du temps par les progrès liés aux capacités de calculs. Aujourd’hui, avec l'émergence de l'intelligence artificielle (IA) et sa percée en Architecture,  une grande mise à jour se dessine dans les pratiques architecturales. Cette séance de séminaire est l’occasion de contextualiser la conception  computationnelle et le BIM qui se développent en architecture à l’aube de l’émergence de l’IA.

Mots clés : Architecture Numérique, Conception computationnelle, BIM, Architecture Paramétrique, IA.

Interventions

« Numérique en architecture : enjeux des pratiques computationnelles»

Aurélie de Boissieu

Omniprésentes dans la société contemporaine, les technologies numériques transforment nos rapports au monde. La conception architecturale se voit elle aussi impactée, en particulier par des capacités de calculs sans précédentes (la computation) et par de nouveaux outillages de la collaboration (le Building Information Modeling). Cette séance sera l’occasion d’interroger les pratiques de conception numérique actuelles et en particulier la conception computationnelle. Nous interrogerons plus précisément les différents rapports aux données possibles. Ceux-ci ne sont pas spécifiques au BIM ou au Design Computationnel mais leur sont transversaux. Ces rapports aux données sont autant de postures du concepteur qui émergent. Ainsi, l’automatisation ou non d’indicateurs et de rétroactions dessine un champ des possibles spécifique. Nous reviendrons en particulier sur les postures dites « basées sur les performances » [performances based] et « basée sur les preuves » [evidences based], en vue de les situer dans le champ ouvert par le régime informationnel.

« L’enseignement du numérique comme cadre de rencontre entre l’enseignement et la recherche : l’expérience de l’apprentissage du BIM »

Sabrina Chenafi

Le statut de doctorant implique parfois d'intégrer un projet pédagogique et de participer au développement d’enseignements au sein de l'école. En effet, dans le cadre d'une thèse, les champs disciplinaires étudiés, qu’ils soient liés de près ou de loin à sa recherche, constituent bien souvent des pistes de réflexion à mobiliser et à partager. À l'occasion de ce séminaire doctoral, cette présentation propose de faire un pas de côté afin d’explorer une possibilité de tisser des liens entre pédagogie et recherche. Pour ce faire, nous évoquerons comment la mise en place de l’enseignement des procédés collaboratifs BIM a contribué à enrichir d’autres formes d’enseignements au sein de l’école mais également à alimenter une recherche menée au LACTH et portant sur les « Systèmes dynamiques pour la rénovation énergétique du patrimoine architectural du XXe siècle ».

Bio-bibliographies

Aurélie de Boissieu Dr. Aurélie de Boissieu est enseignante-chercheure à l’Université de Liège, en Belgique, où elle travaille sur les sujets du BIM et du Design Computationnel. Diplômée comme architecte à l’ENSA de Lyon, Aurélie de Boissieu soutient sa thèse en 2013 sur la modélisation paramétrique en conception architecturale. Cette thèse recevra le prix de la Recherche par l’Académie d’Architecture française l’année d’après. Aurélie de Boissieu alliera ensuite pendant plus de dix ans une activité de recherche, notamment au sein de l’équipe MAACC du laboratoire UMR CNRS 3495 du MAP, et une activité de BIM management et Computational Design dans des agences d’architecture prestigieuses, notamment à Londres chez Heatherwick Studio et Grimshaw. Depuis 2020 Aurélie de Boissieu est professeure à l’Université de Liège. Aujourd’hui ses recherches continuent à porter sur les enjeux du numérique en conception architecturale, avec une attention toute particulière sur les pratiques orientées sur la donnée et la pensée computationnelle.

Sabrina Chenafi est architecte D.E., doctorante au sein du laboratoire LACTH en domaine matérialité et enseignante à l’ENSAP Lille. Elle prépare une thèse, sous la direction d’Antonella Mastrorilli, intitulée “Restauration par ajout de matière. Protocole robotisé d'Intervention à Distance (PrID) pour la maintenance préventive et la réparation des ouvrages en béton du XXe et XXIe siècle. Ce travail de recherche est co-financé le Projet européen CIRMAP (Interreg North West Europe) et le Ministère de la Culture. Elle a contribué à des publications dans le cadre de l’eCAADe 2022, de la revue Pierre d’Angle, pour la conférence Building Simulation 2021 et dans l’ouvrage L'Architecture du XXe siècle : matière à projet et patrimoine culturel, dirigé par Philippe Grandvoinnet. Elle a également participé aux deux volets du programme interministériel de recherche et d’expérimentation en architecture « Architecture du XXe siècle, matière à projet pour la ville durable du XXIème siècle ».

Catherine Grout est professeure HDR en esthétique à l’ENSAP de Lille et chercheure au LACTH. Ancienne lauréate de la villa Kujoyama (1994-95, Kyôto), elle est co-responsable scientifique du réseau scientifique Japarchi et co-directrice de la recherche « L’Hôpital comme milieu ». Ses recherches portent sur le paysage, l’espace public, l’apparaître (entre autres, d'œuvres d'art) et l’expérience située, et ce, à partir du sentir et de la spatialité (Erwin Straus). Elle est l’auteure de Écouter le paysage, (Strasbourg, École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, coll. Confer, 1999), Pour une réalité publique de l'art, (Paris, L'Harmattan 2000), LÉmotion du paysage, ouverture et dévastation (Bruxelles, La Lettre Volée, 2004), Lhorizon du sujet. De lexpérience au partage de lespace (Bruxelles, La Lettre Volée, 2012). Le Sentiment du monde. Expérience et projet de paysage (Bruxelles, La Lettre Volée, 2017).

Mohammad Mansouri est architecte et maître de conférences à l’ENSAP de Lille. Il enseigne également à l’ENSA Paris-Malaquais, à l’IMT Nord Europe et à Polytech Lille. Ses enseignements et travaux de recherche portent sur la conception-fabrication numérique, la Conception Computationnelle. Il a soutenu sa thèse de doctorat « la réinterprétation des Muqarnas, Développement historique, Modélisation paramétrique, Fabrication »  en 2020 au laboratoire GSA (géométrie, structure, Architecture) de l’ENSA Paris-Malaquais. Il est actuellement responsable  du Projet de recherche CIRMAP (INTERREG North-West Europe)  au sein de l’ENSAPL qui porte sur la fabrication additive à grande échelle avec des sables recyclés. Il est aussi membre du groupe de recherche transdisciplinaire ArchiMath Group avec lequel il a publié des articles dans  Toward Radical regenaration (Design Modelling Symposium de Berlin 2022) et pour le futur Avances in Architectural Geometry 2023 (Stuttgart)  portant sur la conception-fabrication des Gridshells avec une approche mathématique.

Lieux

  • Salle Jean Challet - 2 rue Verte
    Villeneuve-d'Ascq, France (59)

Format de l'événement

Événement hybride sur site et en ligne


Dates

  • mercredi 30 novembre 2022
  • mercredi 07 décembre 2022
  • mercredi 12 avril 2023
  • mercredi 29 mars 2023
  • mercredi 05 avril 2023
  • mercredi 10 mai 2023
  • mercredi 24 mai 2023

Mots-clés

  • architecture, paysage, paradigme, expérience, vidéoludique, haptique, plastique, transfrontalier, matérialité, architecture numérique, conception computationnelle, BIM, architecture paramétrique, IA

Contacts

  • catherine Grout
    courriel : c-grout [at] lille [dot] archi [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • catherine Grout
    courriel : c-grout [at] lille [dot] archi [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Séminaire doctoral du LACTH (2022-2023) », Séminaire, Calenda, Publié le vendredi 14 octobre 2022, https://doi.org/10.58079/19p5

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search