Página inicialPenser les citadinités depuis les villes d’Afrique de l’Est

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Penser les citadinités depuis les villes d’Afrique de l’Est

Thinking cityness from East African cities

« EchoGeo » – N° 67 (janvier-mars 2024)

“EchoGeo” – N° 67 (january-march 2024)

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Publicado quarta, 30 de novembro de 2022

Resumo

Ce dossier thématique de la revue EchoGeo propose d’explorer la contribution de l’Afrique de l’Est aux débats sur les citadinités en études urbaines. Loin de postuler une spécificité des villes est-africaines au sein d’un espace régional au demeurant à « géométrie variable » (Fouéré et Maupeu, 2015 ; voir aussi Calas, 2001), il s’agit de penser les citadinités depuis l’Afrique de l’Est et de les éclairer à partir de ses villes, de ses situations et de ses configurations urbaines multiples. L’enjeu est double : il s’agit d’une part d’explorer la place qu’occupe l’Afrique de l’Est dans les débats internationaux sur les citadinités, et d’autre part d’interroger leur capacité à enrichir ou à bousculer un certain nombre de concepts, de présupposés ou de lignes de structuration de ces discussions.

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Argumentaire

Ce dossier thématique propose d’explorer la contribution de l’Afrique de l’Est aux débats sur les citadinités en études urbaines. Depuis une dizaine d’années, cette contribution s’affirme, reflétant l’urbanisation accélérée de cette partie du continent, longtemps considérée comme un bastion de la ruralité africaine. Au-delà de l’hétérogénéité des situations, la profondeur des transformations sociales liées à la transition urbaine a engendré des débats importants sur la citadinité. Un dialogue en est né, d’abord entre les villes est-africaines, qui intéresse les dynamiques propres à l’Afrique de l’Est. Au-delà de la sous-région, il s’étend désormais à d’autres contextes urbains, opérant un mouvement depuis les villes est-africaines vers d’autres villes, y compris dans d’autres Suds (Rizzo et Atzeni 2020). Ce numéro appelle ainsi à des contributions abordant les citadinités, comprises ici au sens large comme l’ensemble des processus, des pratiques et des représentations par lesquelles les individus se forgent une place matérielle, symbolique, économique et politique au sein des sociétés urbaines. Ces contributions regrouperont des questionnements portant notamment sur les matrices de socialisation, l’acquisition progressive d’un sens pratique en contexte urbain, ou encore les mécanismes par lesquels les individus donnent du sens à leur présence en ville (par exemple, par l’identification aux valeurs d’un groupe ou la construction d’un récit intergénérationnel). Articulés ensemble, ces questionnements viseront ainsi documenter la transformation sociale profonde que connaissent les sociétés est-africaines depuis ce tournant urbain.

Loin de postuler une spécificité des villes est-africaines au sein d’un espace régional au demeurant à « géométrie variable » (Fouéré et Maupeu, 2015 ; voir aussi Calas, 2001), il s’agit de penser les citadinités depuis l’Afrique de l’Est et de les éclairer à partir de ses villes, de ses situations et de ses configurations urbaines multiples. Sans nécessairement mobiliser le terme de « citadinité », un nombre important de travaux issus de terrains urbains est-africains questionnent les dimensions politiques, sociales, culturelles, économiques, mais aussi affectives ou émotionnelles du rapport des individus à la ville. Ces travaux restent largement méconnus dans le monde académique francophone, notamment en France, pour des raisons linguistiques mais aussi de structurations historiques des partenariats de recherche. Notre objectif à travers ce numéro est de faciliter la diffusion en France de travaux récents sur les citadinités en Afrique de l’Est par des chercheur·se·s de tous horizons, mobilisant notamment une bibliographie anglophone.

L’enjeu est double : il s’agit d’une part d’explorer la place qu’occupe l’Afrique de l’Est dans les débats internationaux sur les citadinités, et d’autre part d’interroger leur capacité à enrichir ou à bousculer un certain nombre de concepts, de présupposés ou de lignes de structuration de ces discussions. Ce numéro vise ainsi à comprendre comment des débats scientifiques, inscrits au sein d’expériences de terrain rattachés à cet espace, ont pu se cristalliser autour d’objets, voire de notions spécifiques, afin de mesurer la manière dont ils entrent en résonnance avec les travaux sur les citadinités dans les études urbaines internationales, notamment dans le monde francophone. Dès lors, il s’agit bien d’interroger en miroir le provincialisme de nos conceptions, parfois franco-centrées ou centrées sur les Nords, en lien avec les débats sur la nécessité d’une re-conceptualisation depuis les Suds des regards sur l’urbain.

Les débats sur les citadinités est-africaines se saisissent de nombreux fils problématiques et d’objets très divers. On propose de s’appuyer sur les acquis de ces travaux afin d’ouvrir et d’enrichir la discussion sur les citadinités est-africaines.

Axes thématiques

Les auteur·e·s pourront apporter une contribution à certaines de ces discussions en cours, notamment sur les thèmes suivants.

La construction, à travers la quotidienneté des vies urbaines, de formes de rapports à l’Etat et de légitimation de sa présence en ville

Toute une littérature interroge par exemple le positionnement des citadins face à des régimes « hybrides » mêlant ouvertures démocratiques et fonctionnements autoritaires (Perrot et al., 2014 sur l’Ouganda), ou plus largement face à des pratiques de gouvernement marquées par une forme « d’hybridité » institutionnelle. Souvent, ces positionnements nécessitent le développement d’une palette tactique afin de s’inscrire en creux de la volatilité des pratiques de l’Etat. Par ailleurs, l’opacité des prises de décision, ainsi que l’apparition de nouveaux acteurs associés aux grands projets urbains et infrastructurels (la Chine, notamment), contribuent à cristalliser des représentations citadines ambivalentes, marquées tant par l’espoir, que par l’anxiété liée au sentiment d’arbitraire et d’injustice (Di Nunzio, 2019 ; Kimari, 2021). Pour les populations les plus vulnérables, notamment les populations pauvres ou en situation de migration, ciblées et criminalisées par les autorités urbaines, les stratégies de résistance passent par de nombreux canaux : construction de l’empathie et de la visibilité au moyen d’actions militantes, légitimation de leur ancrage urbain au sein de l’espace physique ou symbolique, négociation de leur présence en ville.

L’inscription des individus au sein de groupes sociaux ou affinitaires qui structurent les mondes urbains

Cette question fait l’objet d’un important débat, ancien en Afrique sur le rôle des villes et de l’urbanisation dans les processus d’affiliation, de désaffiliation ou de simples recompositions sociales. Dans les grandes métropoles, l’émergence d’une génération ayant grandi en ville permet de renouveler la réflexion sur les formes d’appartenance à des groupes sociaux, désormais pensés par certains auteurs en termes de « milieux » (Stoll, 2018) ou de classes de pratiques perméables les uns aux autres (les milieux religieux, les milieux des jeunes professionnels, les milieux néo-traditionnels). D’autres auteurs préfèrent continuer à parler en termes de classe, au sens marxiste, insistant sur les logiques de domination, d’exploitation et de prolétarisation par l’urbain, notamment dans les mondes du travail. Ainsi, tant la spécificité de certains contextes nationaux (le post-socialisme en Tanzanie ou encore la néolibéralisation en Ethiopie, par exemple) que la relative émergence des sociétés urbaines en Afrique de l’Est permettent d’apporter un éclairage nouveau sur les modes d’appartenance au sein des sociétés urbaines.

Les interrelations des groupes sociaux en ville

Par exemple, dans les métropoles, l’importance et la visibilité de grandes poches de pauvreté marquées par l’habitat non-planifié (les slums) a conduit à porter une attention spécifique aux citadinités subalternes, soumises à l’incertitude, à la précarité, et à la criminalisation de la part des autorités. En outre, un certain nombre de villes est-africaines, à différents degrés, sont marquées par les conflits qui animent, ou ont animé la région. Ces conflits ne manquent pas d’imprimer des traumatismes qui influent sur les sociétés urbaines, conduisant parfois à la stigmatisation de certains groupes ou individus. Les contours de ces citadinités stigmatisées ont donné lieu à des travaux à plusieurs échelles, celui d’un groupe social dans la ville, d’un quartier cristallisant les suspicions de terrorisme, ou bien à des travaux sur les trajectoires de vie individuelles. Parallèlement à ces figures de la marginalité sociale, se dessinent en Afrique de l’Est des figures sociales d’inclusion dans le néolibéralisme (Morange, 2015), porteuses d’autres formes d’injustices et d’inégalités, notamment par la diffusion des nouvelles technologies numériques, ou encore des figures de la circulation transnationale, dont la relation vécue à la ville s’inscrit dans une expérience de l’ailleurs, parfois lointain. Toute une littérature explore ainsi les formes ordinaires des citadinités « moyennes », les capacités de navigation entre des mondes urbains fragmentés (Lanne, 2018), entre ville et campagne, ou le cosmopolitisme de la quotidienneté.

Des pratiques ou des sociabilités citadines spécifiques dans ces villes, et la manière de les identifier ou de les comparer entre elles

Par exemple, les récents débats autour des notions de hustle (Kinyanjui, 2019 ; Thieme, Ference et Stapele 2021), sans équivalent direct au sein des débats francophones, permettent d’éclairer d’un nouveau jour les formes pratiques de la vie en contexte d’incertitude. Ces débats éclairent la manière dont une figure stéréotypée de la citadinité, mêlant expérience de l’aguerrissement, solidarité et sens politique de la résistance, circule au-delà des slums pour qualifier la citadinité au sein d’autres espaces urbains marginalisés en Afrique de l’Est.

La dimension citadine des vies et des trajectoires de migration ou les nouveaux espaces de circulation entre villes, ou entre villes et campagnes

On pense notamment, sans exclusivité, aux travaux qui explorant les citadinités singulières au sein des petites villes. Celles-ci sont encore moins étudiées, mais on y observe des citadinités marquées par de fortes mobilités entre villes et campagnes, ou entre petites villes, notamment soutenues par des logiques commerçantes et entrepreneuriales (Mainet et Kihonge, 2015 ; Racaud, 2020).

Il ne s’agit pas de délimiter l’espace de ce numéro en le limitant à ces objets et ces questions, qui n’épuisent d’ailleurs pas la richesse des débats sur les citadinités. Au-delà de ces débats en partie balisés scientifiquement, d’autres pistes peuvent être explorées, voire pourquoi pas ouvertes. Nous en pointons deux ici, à titre indicatif, en nous rendant disponibles à d’autres propositions innovantes :

  • La question de l’inscription dans le temps long des vies citadines, des temporalités des vies urbaines et des rapports intergénérationnels dans la relation à l’urbain.
  • Les articles portant sur des enjeux méthodologiques, par exemple sur la manière d’observer les effets des usages du numérique sur les citadinités, sont également les bienvenus.

À un niveau plus général, ce numéro invite les contributeurs·rices à penser entre les langues pour retravailler des notions, y compris en mobilisant les langues africaines, mais aussi entre les terrains et les ancrages théoriques. Les comparaisons entre les terrains est-africains et d’autres terrains dans le monde, comme les efforts théoriques de mises en regard de notions à partir de différents ancrages bibliographiques, s’inscrivent également dans le champ de ce numéro. Les contributions en anglais, notamment de la part de collègues est-africains, sont fortement encouragées.

Par Afrique de l’Est, nous entendons au sens large une région très vaste, courant de Madagascar à la corne de l’Afrique, des grands lacs (Rwanda, Burundi et Est de la RDC inclus) à la côte swahilie. La question urbaine impliquant de penser des formes de circulations et de connections assez amples, nous incluons pleinement les espaces insulaires de l’océan indien occidental (Comores, Mayotte, Seychelles, Zanzibar, Maurice et Réunion). Enfin, si cette région trouve une certaine limite à nos yeux aux abords du premier cercle d’influence de l’Afrique du Sud, avec le Mozambique et le Zimbabwe, nous n’en excluons pas, au Sud la Zambie et le Malawi, ni au Nord, les deux Soudans.

Modalités de contribution

Les articles de ce dossier « Sur le Champs », rédigés en français, en anglais ou en espagnol, comporteront environ 35 000 à 40 000 signes (plus les illustrations). Merci de vous reporter aux recommandations aux auteurs pour les normes de présentation du texte, de la bibliographie et des illustrations.

Les articles peuvent aussi être soumis sur cette même thématique mais pour d’autres rubriques trimestrielles : « Sur le Métier », « Sur l’Image », « Sur l’Ecrit ». Ils doivent alors se conformer aux attentes de chacune d’elles, comme indiqué dans la ligne éditoriale.

Ainsi, les éditeurs de la rubrique « Sur l’Image » attendent des textes qui proposent une réflexion sur le statut de l’image dans la recherche et/ou sur l’écriture géographique.

Tous les textes proposés devront être envoyés

avant le 31 juillet 2023

à Jean-Baptiste Lanne (jean-baptiste.lanne@u-paris.fr) et Marianne Morange, (marianne.morange@inalco.fr), coordonnateurs du dossier, avec copie à Karine Delaunay (EchoGeo@univ-paris1.fr ), secrétaire éditoriale, qui les transmettra aux évaluateurs.

Le dossier sera publié dans le n°  67 d’EchoGéo (janvier-mars 2024).

Coordinateurs du dossier thématique

Comité de rédaction

Directeur de publication

  • Serge Weber

Comité de rédaction

  • Jean-Louis Chaléard, Professeur émérite, Université Paris I Panthéon Sorbonne
  • Muriel Côte, Senior lecturer
  • Nathalie Fau, Maître de conférences
  • Monique Fort, Professeur Émérite des Universités, Université Paris Diderot
  • Gaëlle Gillot, co-responsable de la rubrique Sur le Métier, Maître de conférences à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR IEDES.
  • Frédéric Giraut, Professeur, Université de Genève
  • Géraud Magrin, co-responsable de la rubrique Sur le Vif, Professeur des Universités, Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne
  • Anaïs Marshall, co-responsable de la rubrique Sur l’image, Maître de conférences
  • Thierry Nicolas, Maître de conférences à l’Université de Guyane. Chercheur au laboratoire MINEA (Migrations, INterculturalité et Education en Amazonie).
  • Annaig Oiry,
  • Laetitia Perrier-Bruslé, co-responsable de la rubrique Sur l’Image, Maître de conférences, Université de Nancy 2, laboratoire Loterr
  • Marie Redon, co-responsable de la rubrique Sur le Vif, Maître de conférences, Université Paris 13
  • Thierry Sanjuan, Professeur des universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Alexis Sierra, co-responsable de la rubrique Sur le Métier, Maître de conférences, Cergy-Pontoise-IUFM
  • Jean Fabien Steck, co-responsable de la rubrique Sur l’Ecrit, Maître de conférences à l’Université de Paris Nanterre - Equipe Mosaïques, UMR 7218 LAVUE.
  • François Taglioni, Professeur
  • Jean Marie Théodat, Maître de conférences, Université Paris I Panthéon-Sorbonne
  • Christian Vandermotten, Professeur ordinaire émérite, Université libre de Bruxelles - Membre de la classe des Lettres de l’Académie Royale de Belgique
  • Leïla Vignal, Professeure, ENS Ulm

Références citées

Calas B., 2011. Élargir l’horizon… Approches de l’Afrique orientale depuis ses villes. Mémoire d’Habilitation à Diriger des Recherches, Université de Bordeaux.

Di Nunzio M., 2019. The Act of Living. Street life, Marginaliy and Development in Urban Ethiopia. Ithaca-Londres, Cornell University Press

Fouéré M.-A., Maupeu H., 2015. Une nouvelle Afrique de l’Est ? Afrique contemporaine, n° 253, p. 13‑35.

Fournet-Guérin C., 2021. Everyday Cosmopolitanism in African Cities: Places of Leisure and Consumption in Antananarivo and Maputo. In Lejeune C., Pagès-El Karoui D., Schmoll C., Thiollet H. (ed.), Migration, Urbanity and Cosmopolitanism in a Globalized World. Cham, Springer International Publishing, p. 89‑100. DOI : https://doi.org/10.1007/978-3-030-67365-9_7

Kimari W., 2021. ‘Under Construction’: Everyday Anxieties and the Proliferating Social Meanings of China in Kenya. Africa [En ligne], vol. 91, n° 1, p. 135‑52. DOI : https://doi.org/10.1017/S0001972020000996

Kinyanjui M.N., 2019. African Markets and the Utu-buntu Business Model. A perspective on economic informality in Nairobi. Cape Town, African Minds Publishers. URI : http://library.oapen.org/handle/20.500.12657/24885

Lanne J.-B., 2018. Des vies en veille. Géographies abandonnées des acteurs quotidiens de la sécurité à Nairobi. Thèse de Doctorat, Université Bordeaux Montaigne.

Morange M., 2015. Street trade, neoliberalisation and the control of space: Nairobi’s Central Business District in the era of entrepreneurial urbanism. Journal of Eastern African Studies, vol. 9, n° 2, p. 247-269. URL: https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01468094/document

Perrot S., Makara S., Fouéré M.-A., Lafargue J. (ed.), 2014. Elections in a Hybrid Regime: Revisiting the 2011 Ugandan Polls. Fountain Publishers/IFRA.

Racaud S., 2020. Commerce bon marché de la ville à la campagne au Kenya. In Fouéré M.-A., Pommerolle M.-E., Thibon C. (ed.), Le Kenya en marche. 2000-2020. Paris-Nairobi, Africae. URL : https://books.openedition.org/africae/2042 ?lang =fr

Rizzo M. Atzeni M., 2020. Workers’ Power in Resisting Precarity: Comparing Transport Workers in Buenos Aires and Dar Es Salaam. Work, Employment and Society [En ligne], vol. 34, n° 6, p. 1114‑1130. DOI: https://doi.org/10.1177/0950017020928248

Ruteere M., Mutahi P., Mitchell B., Lind L., 2013. Missing the Point: Violence Reduction and Policy Misadventures in Nairobi’s Poor Neighbourhoods. Brighton, IDS (Institute of Development Studies Report, n° 39). URI: https://opendocs.ids.ac.uk/opendocs/handle/20.500.12413/3192

Stoll F., 2018. The City and Its Ways of Life: Local Influences on Middle-Income Milieus in Nairobi. International Development Policy | Revue Internationale de Politique de Développement, n° 10, p. 275‑301. DOI: https://doi.org/10.4000/poldev.2759

Thieme T., Ference M.E., van Stapele N., 2021. Harnessing the ‘Hustle’: Struggle, Solidarities and Narratives of Work in Nairobi and beyond. Introduction. Africa [En ligne], vol. 91, n° 1, p. 1‑15, DOI : https://doi.org/10.1017/S0001972020000819

 


Datas

  • segunda, 31 de julho de 2023

Palavras-chave

  • citadinite, Afrique de l'Est, études urbaines, tournant urbain

Contactos

  • Marianne Morange
    courriel : marianne [dot] morange [at] inalco [dot] fr
  • Jean-Baptiste Lanne
    courriel : jean-baptiste [dot] lanne [at] u-paris [dot] fr

Urls de referência

Fonte da informação

  • Karine Delaunay
    courriel : karine [dot] delaunay [at] ird [dot] fr

Licença

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Para citar este anúncio

« Penser les citadinités depuis les villes d’Afrique de l’Est », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado quarta, 30 de novembro de 2022, https://doi.org/10.58079/1a2t

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