Funestes volcans ?
« Frontières » - Numéro thématique - 2024
Published on Thursday, December 01, 2022
Abstract
La revue Frontières sollicite des manuscrits qui traitent des liens entre les volcans, la mort et le deuil. La question générale que soulève ce numéro est double. D’une part, il s’agit de documenter, dans différentes régions du monde, les cohabitations entre humains et volcans. Comment sont canalisées les craintes que leurs éruptions peuvent occasionner ? D’autre part, il s’agit de souligner les articulations entre dimensions mortifères et aspects vitaux-régénérateurs.
Announcement
Argumentaire
Un peu partout sur la planète, et ce depuis des millénaires, les éruptions volcaniques apportent leur lot de dévastations mortifères : pertes humaines, destruction des habitats et infrastructures, perturbations climatiques, transformations des paysages, anéantissement des pâturages et des jardins cultivés, etc. Agissant comme des forces géologiques particulièrement remarquables, elles configurent les espaces, autorisent et restreignent les usages qui peuvent en être faits. Pourtant, ces mêmes éruptions suscitent aussi, à une autre échelle, la régénération des milieux, la transformation des sociétés et celle des imaginaires. Tandis que coulées de lave ravagent les terres volcaniques et rasent ce qui configurait le paysage, certains de ces espaces ont gagné en fertilité, devenant des lieux favorables à l’agriculture. À cet égard, les volcans demeurent des entités ambivalentes qui suscitent des sentiments contrastés. Ils apportent la mort et la vitalité (Bobbé, 1998), deux aspects étant bien souvent concomitants (Coutros, 2018; De Boer et Sanders, 2002). Ce numéro entend mettre en évidence les articulations que les volcans suscitent, entre discours thanatologiques et espoirs pour l’avenir, entre pratiques mortuaires et efforts de régénération.
Se protéger contre des volcans mortifères et anticiper ?
L’anticipation des éruptions est au centre des relations que, de tout temps, les sociétés ont entretenu avec les volcans. En Occident, elle est devenue un domaine de recherche spécifique au XVIIIe siècle. La volcanologie a apporté de nouvelles compréhensions des mécanismes propres aux chambres magmatiques et a mis en relief des typologies pour classer les structures géologiques et leurs manifestations (morphologie et type de jaillissement du magma), notamment à travers la description des capacités destructrices de chacune de ces structures. Inquiètes pour les conséquences néfastes des éruptions, les recherches ont élaboré des systèmes de prévision et de gestion des accès aux milieux volcaniques. Dans un effort de prévention, elles ont notamment mis au point des dispositifs visant à repérer les compositions des gaz ou à mesurer l’amplitude des tremblements de terre.
Tantôt implicitement, tantôt explicitement, la volcanologie a été entendue comme une science des désastres, à laquelle est déléguée la prise en charge des risques. Elle va ainsi souvent de pair avec l’emploi de concepts comme ceux de « catastrophes/risques naturels » (De Vanssay, 2001), de « vulnérabilité » (Gaillard et al., 2001; D’Ercole et Pigeon, 1999; D’Ercole, 1996) ou encore de « géo-puissance » (Donovan, 2021) et de « résilience » (Servais et Simon, sous presse; Weeks et Popinsky, 2016; Tobin et Whiteford, 2002). C’est ainsi un lexique privilégiant l’inquiétude et le danger qui gravite spontanément (mais pas exclusivement) autour des volcans comme objet d’étude scientifique. Ceux-ci occupent à cet égard une place importante au sein des disaster studies (Hoffman et Oliver-Smith, 2002; Oliver-Smith et Hoffman, 1999; Oliver-Smith, 1996). Tandis que les enjeux thanatologiques des événements volcaniques constituent la voie de problématisation privilégiée, la notion de « surveillance » s’est imposée comme mode de relation privilégié aux formations volcaniques (McKee et al., 2018).
Pourtant, dans de nombreuses régions du monde, une telle discipline n’existe pas dans ces termes, ni n’est circonscrite avec autant de clarté par des procédures de recherche, par la délimitation claire de sphères de compétences et par une expertise ciblée. Les savoirs s’y élaborent dans le but de prémunir contre l’incertitude (Bobette, 2018) sans toutefois privilégier de notions mortifères. Les collectifs composent alors avec « leurs » volcans en déployant d’autres stratégies, qui peuvent s’enraciner dans une temporalité quotidienne ou faire l’objet de pratiques circonstanciées. L’anticipation n’y recourt pas à des dispositifs sophistiqués, mais s’opère par l’observation d’événements météorologiques, fauniques ou floristiques. Ici et là, la puissance des vents, la productivité ou l’improductivité des récoltes, les comportements d’animaux sauvages ou domestiques et bien d’autres phénomènes sont appréhendés comme des indices des événements volcaniques à venir. Les analogies et les chaines associatives sont nombreuses et restent pour une bonne part à découvrir et à documenter au sein d’une démarche comparative. Parallèlement, de nombreux collectifs confrontés aux phénomènes volcaniques innovent pour écarter les risques d’une mort assurée : ils découvrent et mettent en place des façons de se protéger et de prévoir les effervescences à venir; ils convoquent à cette fin des spécialistes rituels, la science ou les entités non humaines qu’ils jugent capables d’agir sur l’occurrence de catastrophes; ils intègrent dans leurs processus de deuil et de mémoire des moyens d’assurer la régénération de la vie.
Ce numéro repose sur un constat : dans les mondes modernes et non modernes, les humains entretiennent des rapports singuliers avec les volcans avec lesquels ils cohabitent. Acceptant les dangers funestes auxquels ils s’exposent, certains collectifs font le choix de vivre à l’intérieur même d’anciens cratères ou sur leurs flancs. Des exemples ont pu être observés par les directeurs de ce numéro aux Philippines, en Indonésie ou au Cap-Vert. Reléguant l’inquiétude, les communautés y exploitent les multiples bénéfices de ces protections naturelles ainsi que, par exemple, les avantages des systèmes hydrauliques qui caractérisent les espaces volcaniques. Ceux-ci sont ainsi à la source de récits contrastés. Ils suscitent l’attachement autant que la crainte, favorisent la productivité de certaines activités tout en ayant le potentiel de détruire les infrastructures qu’elles requièrent. Les éruptions donnent elles-mêmes lieu à de multiples interprétations. Tandis que la volcanologie les associe à des phénomènes complexes qui en encouragent la prévisibilité (activité sismique ou composition des gaz par exemple), recourant pour ce faire aux données historiques et statistiques, les éruptions sont en d’autres lieux associées à la colère d’êtres non humains, et la lave au sang de la terre. Nombre de sociétés procèdent depuis longtemps à une personnification des volcans. Certains leur attribuent des noms d’esprits ou de divinités, qu’ils évitent éventuellement de prononcer et qu’ils remplacent par des pronoms ou des images, de façon à ne pas déclencher de funestes colères.
De la variété des modes de cohabitation émergent des questions : que reflète la problématisation dominante des volcans en Occident, en les appréhendant essentiellement depuis leur potentiel funeste? Est-elle symptomatique d’une « société du risque » (Beck, 2001) qui ne voit des phénomènes magmatiques et tectoniques que leur aspect destructeur et le danger qu’ils représentent? Qu’en est-il des modes d’articulation entre les connotations mortifères et les évocations de vitalité? C’est ce que ce numéro entend interroger, au départ de différents contextes culturels où humains et volcans cohabitent. Il s’agit de documenter conjointement les dimensions thanatologiques des volcans, d’une part, et les pratiques (y compris discursives) qui soulignent leur caractère prodigue.
Destructions et déstructuration des sociétés : la crainte de l’entropie et de la mort
À la surface de la planète, les destructions et la mort apportées par les volcans ont été étudiées depuis longtemps par les sciences sociales. Les recherches ne sont en effet pas l’apanage de la volcanologie, de la géologie et de la géographie (Chester, 2005). L’anthropologie rapporte à cet égard des exemples édifiants de cohabitation entre humains et volcans et ce, dans plusieurs régions : en particulier en Papouasie Nouvelle-Guinée (Connell et Luktehaus, 2017; Johnson, 2013; Blong, 1984; Schwimmer, 1977, 1969; Belshaw, 1951), dans le Sud-Est asiatique (Dove, 2008, 2007; Gaillard, 2002; Crittenden, 2001; Gaillard et Leone, 2000) mais aussi en Amérique latine (Hermesse, 2016). La dimension funeste de cette cohabitation peut s’actualiser de multiples manières. Elle prend corps dans des récits cosmogoniques et/ou étiologiques, dans des processus mémoriels attachés au deuil et aux représentations de la mort ou dans des discours relatant les craintes liées à l’occurrence de catastrophes (Reghezza-Zittes et al., 2020; Devès et al., 2019; Clavandier, 2009). Elle s’actualise aussi dans les conséquences sociodémographiques et psychosociales de déplacements forcés de populations et dans la déstructuration des tissus socioéconomiques.
Ces éléments – parfois relatés sur un ton apocalyptique – soulignent la dimension thanatologique des volcans. Ils font toutefois l’objet de gestions qui engagent les collectifs sur des voies créatives. De nombreuses sociétés modernes et non modernes ont ainsi déployé d’ingénieuses stratégies pour se prémunir des ravages que provoquent les éruptions. Intégrant les aléas dans des systèmes de pensée qui les rendent pensables, des collectifs ont christianisé ou islamisé les puissances chtoniennes associées aux formations magmatiques. Les modes de relation aux risques ont également pu prendre corps dans des gestes permettant de réduire cette part imprévisible de la promiscuité entre les humains et leur environnement (Bouysse et Bouysse-Cassagne, 1998; Bouysse, 1992). Ces modes de gestion du danger amènent des questions importantes. En premier lieu, les volcans sont-ils aussi funestes et mortifères que le sens commun semble le croire? Si les catastrophes constituent toujours un horizon, dans bien des cas, les tragédies déployées sont devenues des mannes financières : outre de bonnes récoltes, ils apportent des revenus inespérés liés au tourisme.
L’évolution des études concernant les volcans fait en partie écho à la perception polarisée que ce numéro entend souligner, en les envisageant tantôt (ou à la fois) comme éléments mortifères et destructeurs, tantôt comme des sources de vie. Les recherches ne se focalisent plus seulement sur des prélèvements ou des études in situ des éruptions, mais analysent de plus en plus ce que les mythes et les traditions orales disent des volcans (Averett, 2022; Cashman et Cronin 2008; Fast, 2008; Swanson, 2008; Moodie et al., 1992; Blong, 1982;), de leur propre vitalité et de leurs méfaits ou de leurs bienfaits. Dans certaines régions du monde, notamment au Japon (Augendre, 2008), aux Philippines (Bankoff, 2004) ou en Indonésie, des études s’intéressent davantage à saisir les manières dont les collectifs vivent avec les volcans, et à documenter les imaginaires qui gravitent autour de ces cohabitations (Bosquet et Sylvos, 2005).
Contenu du numéro
Les connaissances demeurent fragmentaires et incomplètes concernant ces entités géologiques qui occupent une place importante dans les traditions orales et dans les pratiques de nombreux collectifs. À partir de plusieurs études de cas, dans le passé ou à l’époque contemporaine, ce numéro propose d’interroger tous ces phénomènes en s’intéressant plus précisément à la dimension funeste et mortifère des grands et petits volcans de la planète, aux peurs ou aux espoirs que génèrent leurs éruptions dévastatrices, mais aussi à la gestion de l’après-catastrophe, ainsi qu’à leur rôle au sein d’univers cosmologiques très différents. Le numéro est ouvert à des contributions de plusieurs disciplines des sciences humaines et sociales, mais aussi de la volcanologie et des disaster studies. Il est toutefois attendu des contributrices et contributeurs qu’ils entrent en débat ou en résonance avec des problématiques anthropologiques, et qu’ils abordent les thèmes de la mort et du deuil, ainsi que leur articulation avec la vitalité et la régénérescence.
Axes de réflexion pour les contributions
La question générale que soulève ce numéro est double. D’une part, il s’agit de documenter, dans différentes régions du monde, les cohabitations entre humains et volcans. Comment sont canalisées les craintes que leurs éruptions peuvent occasionner? D’autre part, il s’agit de souligner les articulations entre dimensions mortifères et aspects vitaux-régénérateurs. À cette fin, les pistes de réflexion suivantes sont suggérées aux autrices et auteurs, de façon à mettre en lumière l’ambivalence des pratiques et discours suscités par les événements volcaniques.
Comment les sociétés voient-elles et vivent-elles les éruptions qui alimentent une multitude de comportements et de pratiques : rumeurs, divinations, processus de deuils, stratégies mémorielles, sacrifices, vénérations, fatalisme mais aussi mesures, étalonnages statistiques, récits historiques, compilation archivistique, etc.? Face à une possible entropie, quelles sont ces réponses culturelles (Donovan, 2010a, 2010b; Dove, 2010), ontologiques (Pierre, 2022; Martinez, 2018, 2017a; Moreau, 2017) et comment varient-elles?
Modalités de soumission
La revue Frontières sollicite des manuscrits qui traitent des liens entre les volcans, la mort et le deuil, selon l’argumentaire ci-dessus.
Le manuscrit complet doit être soumis avant le 1er mai 2023.
Les manuscrits ne devraient pas, sauf exception lorsque la nature du sujet l’exige, dépasser 50 000 caractères (espaces et notes de bas de page comprises, excluant le résumé et la bibliographie). Ils doivent inclure les éléments suivants, en français et en anglais : un titre, un résumé (800 caractères, espaces comprises) ainsi que 3 à 6 mots clés. Le manuscrit devra être conforme au protocole de rédaction de Frontières.
Fournir les coordonnées des autrices et auteurs dans un fichier distinct de celui du manuscrit : prénom, nom, institution d’appartenance (université et département ou faculté, centre de recherche, etc.); titre de fonction (professeur•e, chercheur•euse, doctorant•e, etc.) et diplôme (Ph. D., maîtrise, etc.); courriel institutionnel ou professionnel.
Transmettre le manuscrit et les coordonnées à frontieres@uqam.ca
L’acceptation d’un manuscrit pour publication dépendra des résultats de la procédure d’évaluation par les pairs.
Calendrier
-
Fermeture de l’appel de manuscrits 1er mai 2023
- Sélection des manuscrits qui feront l’objet d’une évaluation par les pairs Mai 2023
- Fin du processus d’évaluation des manuscrits par les pairs et communication des résultats Août 2023
- Dépôt de la version finale des manuscrits retenus Novembre 2023
- Publication de la revue en ligne Début 2024
Coordination scientifique du numéro
- Frédéric Laugrand (UCLouvain)
- Lionel Simon (UCLouvain)
- Pierre Delmelle (UCLouvain)
Comité de rédaction
- Patrick Bergeron, Université du Nouveau-Brunswick
- Mouloud Boukala, Université du Québec à Montréal
- Emmanuelle Caccamo, Université du Québec à Trois-Rivières
- Chantal Caux, Université de Montréal
- Johanne Hébert, Université du Québec à Rimouski
- Gil Labescat, Université de Montréal
- Diane Laflamme, Université du Québec à Montréal
- Jean-Jacques Lavoie, Université du Québec à Montréal
- Joseph J. Lévy, Université du Québec à Montréal
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Subjects
- Sociology (Main category)
Date(s)
- Monday, May 01, 2023
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Keywords
- volcan, mort, deuil
Contact(s)
- Brousseau Rachel
courriel : frontieres [at] uqam [dot] ca
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Information source
- Rachel Brousseau
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To cite this announcement
« Funestes volcans ? », Call for papers, Calenda, Published on Thursday, December 01, 2022, https://doi.org/10.58079/1a3h