Página inicialPhilosophie politique africaine et gouvernance au XXIe siècle

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Philosophie politique africaine et gouvernance au XXIe siècle

Réflexions autour du pouvoir et de l’organisation sociale africaine

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Publicado segunda, 27 de fevereiro de 2023

Resumo

Une philosophie politique africaine distincte de la philosophie politique en Afrique existe. Elle s’articule autour des signes, des symboles, des concepts, des notions qui émanent des modalités existentielles, de la sagesse expérientielle, des langues et des cultures africaines. Une telle option procède du souci d’expliquer la philosophie politique africaine à divers moments de l’histoire des sociétés du « vieux continent », en référence à un usage notionnel et conceptuel contextualisé et en cohérence avec les ressorts structurels et managériaux que ces sociétés ont eu à produire dans l’espace et dans le temps. Le présent appel à contribution se veut une approche contextuelle des grands principes et des modèles d’organisations sociales en cohérence avec l’ethos africain.

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Argumentaire

Une philosophie politique africaine distincte de la philosophie politique en Afrique existe. Elle s’articule autour des signes, des symboles, des concepts, des notions qui émanent des modalités existentielles, de la sagesse expérientielle, des langues et des cultures africaines. Celles-ci sont porteuses de sens et expriment la manière dont les rapports sociaux sont modelés et structurés en Afrique depuis l’Égypte pharaonique. Une telle option procède du souci d’expliquer la philosophie politique africaine à divers moments de l’histoire des sociétés du « vieux continent », en référence à un usage notionnel et conceptuel contextualisé et en cohérence avec les ressorts structurels et managériaux que ces sociétés ont eu à produire dans l’espace et dans le temps.

La forte charge idéologique que charrie l’apologétique du miracle grec célèbre la civilisation hellénistique depuis Alexandre Legrand jusqu’à la conquête romaine, et déchoit l’Afrique de son piédestal de berceau de l’humanité. Il est donc question de redorer le blason de l’ère africaine au moyen de sa philosophie politique, celle qui modèle la vie collective, les rapports interpersonnels, le rapport au pouvoir, et qui se veut adossée à son anthropologie, sa sociologie, son histoire et sa philosophie du pouvoir et de la gestion de la chose publique, afin de la couper de l’impérialisme conceptuel qui l’a, jusque-là, maintenue en position de subordination et de subalternité conceptuelles. Détacher les modes d’exercice du pouvoir en Afrique en découplant les concepts et théories y relatifs des paradigmes occidentaux constitue le point nodal de cet appel à contribution pour ouvrage collectif.

Le concept de gouvernance est, aujourd’hui, consubstantiel au vocabulaire des experts des Institutions de Bretton woods, et s’inscrit dans une dynamique managériale qui se destine à une téléologie corrective de la pauvreté à l’échelle planétaire.  L’usage métaphorique de ce concept, en référence au gouvernail, outil d’orientation et de cadrage directionnel en situation de navigation maritime passe pour être, de nos jours, un instrument à la fois théorique et pratique d’organisation sociale de premier ordre. La problématique y relative obéit aux référentiels contextuels qui tiennent compte des champs historiques, sociologiques, anthropologiques, géographiques, socio-linguistiques, littéraires du rapport que les peuples ont au monde. La gouvernance de l’État en Afrique apparaît, suivant cette dynamique, comme l’ensemble des conditions de possibilité d’un meilleur exercice du pouvoir par l’autorité publique, qui sache tenir compte des spécificités anthropologiques de l’Afrique sans pour autant se couper radicalement du mouvement universel de la pensée. Une gouvernométrie unique, univoque et universelle n’existe pas, parce que la gouvernance n’a de sens qu’en contexte. Le présent appel à contribution se veut une approche contextuelle des grands principes et des modèles d’organisations sociales en cohérence avec l’ethos africain. Pour ce faire, une kyrielle d’approches africanistes de la question, que nous pouvons regrouper en cinq sous-ensembles thématiques, s’offre à nous :

  • La négritude: développée par Aimé CÉSAIRE, Léopold Sédar SENGHOR , Léon GONTRAN DAMAS et bien d’autres, elle s’inscrit dans une dynamique de revendication de la dignité anthropologique de la race noire.
  • L’ethnophilosophie : comme la négritude, elle s’inscrit dans une perspective revendicative. Ce qui est reclamé ici, c’est l’existence d’une authentique philosophie africaine dont le substrat matriciel serait le symbolisme africain qui regroupe, entre autres, le contes, les proverbes, les mythes, les légendes et l’oralité.
  • La négrité: développée par Basile Juléat FOUDA, elle suppose, non pas une philosophie de la reproduction mais de la création, qui consiste à inventer des modèles philosophiques essentiellement africains et qui n’existent nulle part.
  • L’afropolitanisme : développé, entre autre par Achille MBEMBE, il suppose que les civilisations et les cultures n’existent plus parce que doit triompher ce qu’il appelle « la pensée monde ». L’afropolitanisme est une sorte de cosmopolitisme.
  • L’approche critique : incarnée par Marcien TOWA, Paulin Hountondji et bien d’autres, elle s’insurge contre l’ethnophilosophie et invite à un dépassement de la culture africaine afin de s’ouvrir à l’effort universel de la pensée, gage de la puissance de l’occident.

La particularité du présent travail est qu’il ne s’en tient qu’aux aspects qui se rapportent à l’organisation sociale et à la manière dont le rapport au pouvoir politique et à l’autorité publique est structuré en Afrique depuis l’Égypte pharaonique jusqu’à nos jours.

Comment puiser dans le riche éventail de l’offre  de la philosophie politique africaine, les objets-réponses qui permettraient de venir à bout des contradictions et des déconvenues dont l’Afrique est aujourd’hui l’objet, en tant que son existence est menacée par des crises sociales, politiques et axiologiques multiformes, au nombre desquelles les irrédentismes, les replis identitaires, les mouvements sécessionnistes, la vie chère induisant le problème du panier de la ménagère, la raréfaction des denrées de première nécessité, le chômage, les problèmes d’eau et d’électricité, les immigrations, les affrontements inter religieux et inter claniques, les biotechnologies en terre africaine, le rapport aux personnes âgées, la sous-scolarisation de la jeune fille, les mutilations génitales, l’importation des LGBT en terre africaine, etc. ?

Axes de recherche

  1. La sociologie et l’anthropologie du pouvoir africain,
  2. L’ontologie africaine, la métaphysique sociale et organisation politique,
  3. L’organisation sociale et les modèles de démocratie africaine
  4. La gouvernance inclusive et la question africaine du genre,
  5. Les modèles économiques africains et la perspective d’un développement endogène,
  6. Ethnojustice et le paradigme discursif : entre le modèle juridique du procès et le modèle éthique de la palabre,
  7. L’Ubuntu ou la philosophie politique africaine de l’être-ensemble
  8. La dialectique anthropologique africaine de l’individuel et du collectif

Modalités de contribution et calendrier

La proposition d’article sera présentée en un document Word, avec sept mille cinq cent (7 500) mots au maximum (la bibliographie comprise), envoyé simultanément aux e-mails : nguifoulrich@gmail.com, feubach@yahoo.fr, nguefackgabin@yahoo.fr

avant le 15 mars 2023.

Calendrier :

  • Date limite des propositions de résumés d’articles : 15 mars 2023,
  • Réponse du secrétariat sur la recevabilité des propositions de résumés : 20 mars 2023,
  • Date limite de proposition des textes rédigés : 10 mai 2023,
  • Retour des expertises, avis et notification des auteurs : 10 juillet 2023,
  • Remise des versions définitives des contributions après correction : 10 août 2023,
  • Publication du numéro: 15 Octobre 2023

Les textes adressés seront présentés selon les normes suivantes :

  • Il s’agira exclusivement d’un document Word, avec sept mille cinq cent (7 500) mots au maximum (la bibliographie comprise), envoyé simultanément aux e-mails nguifoulrich@gmail.com, feubach@yahoo.fr et nguefackgabin@yahoo.fr
  • Le texte comportera une première page, non numérotée, où figureront le titre de la contribution (en gras et en lettres minuscules), les noms et prénoms de(s) l’auteur(s), le statut professionnel ou le grade, la principale institution d’attache, et l’e-mail (institutionnel de préférence). Tous ces éléments seront centrés ;
  • À partir de la nouvelle page (numérotée), l’on indiquera le titre de la contribution (centré, en gras et en lettres minuscules), un résumé de 150 mots au maximum, et une liste de 5 mots-clés, le résumé et la liste des mots-clés seront rédigés en français et en anglais);
  • La police de tout le texte (citations, références et notes de bas de page comprises) est Times New Roman ;
  • Toutes les marges sont de 2,5 cm;
  • La taille de la police 12 est retenue pour tout le texte, les titres compris;
  • L’alignement de tout le texte (y compris les titres) doit être justifié ;
  • L’interligne de tout le texte est de 1 ;
  • Les titres seront mis en lettres minuscules et en gras ; leur système de numérotation est le suivant :, 1.1., 1.1.1., 2., 2.1., etc.
  • Le retrait positif de paragraphe est de 0,5 cm;
  • Les espacements avant et après paragraphes sont de 7 pts;
  • Les citations de moins de quatre (4) lignes entre guillemets et sans italiques dans le texte ; et celles de quatre (4) lignes et plus, en retrait d’un (1) cm à gauche et d’un (1) cm à droite, sans guillemets et sans changement ni de taille, ni de forme, ni d’interligne ;
  • Les références des sources citées sont à mettre entre parenthèses dans le texte, directement après la citation. Celles-ci ne comportent que le(s) prénom(s) abrégé(s) et nom(s) de l’auteur ou des auteurs, la date de publication et la page ou la plage de pages citée(s).

Exemples : (E. Morin, 2021, p. 12), (E. Morin, 2021, pp. 12-13), (K. Marx et F. Engels, 1848, p. 37), etc.

Bien vouloir associer des lettres à la date s’il y a plus d’un texte publié la même année par l’auteur cité et qui est utilisé dans la contribution. N’utiliser les expressions telles ibid., op. cit., idem, cf., et alii, infra, supra, etc. qu’en italiques et qu’en cas de nécessité ;

  • Réserver les notes de bas de pages uniquement aux commentaires utiles ne pouvant être insérés dans le texte principal ;
  • La bibliographie, établie suivant l’ordre alphabétique, ne doit contenir que les sources effectivement utilisées, et doit respecter le modèle suivant :
  • Pour les ouvrages : Nom (Prénom), Titre, Ville, Édition, Année.

Exemple : Bachir Diagne (Souleymane), L’encre des savants : réflexion sur la philosophie en Afrique, Paris, Présence africaine éditions, 2013.

Exemple pour ouvrages collectifs : Tsalefac (Maurice), Chatué (Jacques) et Tsala Mbani (André Liboire) dir., Créativité socio-politique et réécriture de soi en Afrique. Mélanges offerts à Charles-Robert Dimi. Tome 1 : Commentaires et Témoignages, Yaoundé, Éditions Patrimoine, 2018.

  • Pour les articles : Nom (Prénom), « Titre l’article entre guillemets », Nom de la revue, n°, Ville, Édition, Année, pp. 1-25.
  • Pour les sources électroniques : Nom (Prénom), « Titre l’article entre guillemets », Nom de la revue, n°, url.com, date de consultation.
  • Les auteurs des contributions reçoivent un accusé de réception des tapuscrits soumis. Après un examen et une évaluation par l’Équipe Éditoriale de la Rédaction et de la Publication, un avis final sera donné à chaque auteur. En outre, il est demandé aux auteurs de ne pas soumettre leurs textes à d’autres revues ou ouvrages collectifs avant l’avis de l’Équipe Éditoriale de la Rédaction et de la Publication ;

Direction de Publication

Directeurs de Publication : André Liboire TSALA MBANI (Professeur), Eugène Gabin NGUEFACK (Chargé de Cours), Christian SATCHA FEUBA (Chargé de Cours).

Comité de Lecture

 Pr. Williams POKAM KAMDEM, Pr. Ismaila DATIDJO,  Pr. Valentin NGOUYAMSA, Pr. MBOE Gustave Georges, Dr. Christian TOUMBA PATALE, Dr. Marlène SOKENG-FOMENA, Dr. TOGOLO Jean-Pierre, Dr. Serge LEMANA ONANA, Dr. Yannick ZO’OBO, Dr. John-Paul NYUKONJI, Dr. Anatole NGUEDONG, Dr. Achille ZANGO, Dr Nelson SHANG,  Dr Michel EHONE, Dr. Trésor FOBASSO, Dr Gabriel DJOMENI

Sécrétariat

Chef du secrétariat : Dr Christian TOUMBA PATALE

Membres : Dr Ulrich Albert Legrand KOM NGUIFO, M. Phil Baruch WAFO FOKAM.

Comité scientifique

André Liboire TSALA MBANI ( Professeur, Université de Dschang), Jacques ChatuÉ (Professeur, Université de Dschang), Roger Mondoué (Professeur, Université de Dschang), Joseph Teguezem (Professeur Université de Dschang), ANCA GATA, ( Professeure, Université de Galati, Roumanie), Robert FOTSING MANGWA ( Professeur, Université de Dschang), Moïse TIMTCHUENG ( Professeur, Université de Dschang),  Robert KPWANG KPWANG ( Professeur, Université de Douala), Jean-Jacques Rousseau Tandia Mouafou (Professeur, Université de Dschang), Charles Romain Mbele (Professeur, Université de Yaoundé 1), Armand LEKA ESSOMBA, ( Professeur, Uiniversité de YaoudéI ), Louis Bertin Amougou (Professeur, Université de Dschang), Lucien Ayissi (Professeur, Université de Yaoundé 1), Joseph KEUTCHEU, ( Professeur, Université de Dschang ), Jules  KOUOSSEU ( Professeur, Université de Dschang ), Raymond EBALE ( Professeur, Université de Yaoundé1), Alain Cyr Pangop Kameni (Professeur, Université de Dschang) Issoufou Soulé Mouchili Njimom ( Professeur, Université de Yaoundé 1), Ernest-Marie MBONDA (Professeur), Charles Ossah Eboto ( Profeseur, Université de Maroua), Aristide Yemmafouo (Professeur, Université de Dschang) Gustave Adolphe Messanga (Maître de Conférences, Université de Dschang), Célestin Pierre Mboua (Maître de Conférences, Université de Dschang), Vivien Meli Meli (Maître de Conférences Université de Dschang), Sariette Batibonak (Maitre de Conférences, Université Évangélique du Cameroun, S&D et CRÉDIS), Alexandre Djimeli Tafopi (Maître de Conférences, Université de Dschang), Henri TEKO ( Maitre de Conférence, Université de Yaoundé1),  Yves-Abel Feze (Maitre de conférence, Université de Dschang), Anatole Fogou (Maître de Conférences, Université de Maroua), Fomba Emmanuel MBEBEB (Maître de Conférences, Université de Bamenda), Prof. Adder Abel Gwoda (Maître de Conférences, Université de Maroua), Mbih Jerome Tosam (Maître de Conférences, Université de Bamenda), William’s POKAM  KAMDEM, (Maître de Conférences, Université de Dschang),  Georges Gustave MBOE ( Maitre de Conférence, Université de Dschang), René Aristide Rodrigue Nzameyo (Maître de Conférences, Université de Yaoundé 1), Valentine Banfegha Ngalim (Maître de Conférences, Université de Bamenda).


Datas

  • quarta, 15 de março de 2023

Palavras-chave

  • philosophie politique africaine, organisation sociale, pouvoir, ère africaine, impérialisme conceptuel

Contactos

  • Ulrich KOM NGUIFO
    courriel : nguifoulrich [at] gmail [dot] com
  • Gabin NGUEFACK
    courriel : nguefackgabin [at] yahoo [dot] fr
  • Christian Toumba Patalé
    courriel : toumbapatale [at] gmail [dot] com

Fonte da informação

  • Ulrich KOM NGUIFO
    courriel : nguifoulrich [at] gmail [dot] com

Licença

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Para citar este anúncio

« Philosophie politique africaine et gouvernance au XXIe siècle », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado segunda, 27 de fevereiro de 2023, https://doi.org/10.58079/1an1

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