HomeLe fait national au Moyen-Orient : la Jordanie comme cas d’étude

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Published on Thursday, July 06, 2023

Abstract

Depuis 2011, on constate un regain d’intérêt pour le terrain jordanien ou l’objet “Jordanie” au sein de la recherche en sciences sociales sur et au Moyen-Orient1, en particulier par de jeunes chercheurs travaillant sur cet espace national avec des perspectives disciplinaires variées. Cet engouement pour l’étude de la Jordanie s’explique notamment par la fermeture d’autres terrains, comme la Syrie voisine, et par la multiplication des centres d’enseignement de la langue arabe à Amman au cours des années 2010, attirant de jeunes étudiants pris d’intérêt pour le pays et sa société. Ces nouvelles recherches viennent compléter une littérature déjà riche portant principalement sur les questions tribales, migratoires, urbaines et religieuses. En faisant du “fait national jordanien” le point d’entrée des contributions de ce numéro spécial de la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, nous proposons à la fois de renouveler les questionnements de recherche sur la Jordanie, et d’en faire un observatoire des dynamiques sociales contemporaines au Moyen-Orient.

Announcement

Argumentaire

Projet de publication proposé par Jasmine Benhaida (Université de Basel), Simon Mangon (Mesopolhis, Sciences Po) et Norig Neveu (Iremam, CNRS/AMU) au sein de la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée (Remmm)

Axe 1 - Lieux et Acteurs : Discours sur la nation

Axe 2 - Modes d’expression, de participation et de contestation politique

Axe 3 - Économie rentière, aide internationale et réalité nationaleCalendrierTop of pageSend by e-mail

Depuis 2011, on constate un regain d’intérêt pour le terrain jordanien ou l’objet “Jordanie” au sein de la recherche en sciences sociales sur et au Moyen-Orient1, en particulier par de jeunes chercheurs travaillant sur cet espace national avec des perspectives disciplinaires variées. Cet engouement pour l’étude de la Jordanie s’explique notamment par la fermeture d’autres terrains, comme la Syrie voisine, et par la multiplication des centres d’enseignement de la langue arabe à Amman au cours des années 2010, attirant de jeunes étudiants pris d’intérêt pour le pays et sa société. Ces nouvelles recherches viennent compléter une littérature déjà riche portant principalement sur les questions tribales, migratoires, urbaines et religieuses. En faisant du “fait national jordanien” le point d’entrée des contributions de ce numéro spécial de la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, nous proposons à la fois de renouveler les questionnements de recherche sur la Jordanie, et d’en faire un observatoire des dynamiques sociales contemporaines au Moyen-Orient.

Ce numéro spécial propose d’aborder l’objet “Jordanie” via la notion de fait national comprise dans la complexité de sa plasticité, de ses imbrications et de ses modes d’élaboration sur le long xxe siècle. L’approche choisie du fait national s’inspire des approches critiques proposées ces dernières années (Fox et Miller-Idriss, 2008). Si le nationalisme correspond au projet de faire converger une unité politique (État) et unité culturelle (nation) (Brubaker, 1996 ; Laniel et Thériault, 2020), il convient de dépasser sa stricte appréhension comme idéologie ou projet politique, ou encore comme une construction historique marquée par des dynamiques d’inclusion et d’exclusion. Le fait national a généralement été appréhendé par le haut, analysant par exemple l’influence d’un libéralisme économique mondialisé sur les redéfinitions des projets et discours sur la nation. Le présent numéro s’intéressera également à un fait national au quotidien (Fox, 2004), par le bas, façonné par les habitants, citoyens, acteurs et actrices présents en Jordanie.

Pays « carrefour » au projet national longtemps disputé ou contesté, y compris au sein des études académiques, la Jordanie constitue un observatoire des mutations sociales, politiques et économiques qui touchent et ont touché le Moyen-Orient au cours du xxe siècle. De création relativement récente, avec la formation de l’Émirat de Transjordanie sous mandat britannique en 1921, et accueillant sur son sol une importante proportion de populations migrantes et réfugiées, la Jordanie offre un cas intéressant où l’appartenance nationale ne va pas toujours de soi, se construit parfois sur le long terme ou est disputée. Indépendante depuis 1946, la Jordanie a depuis vu de manière constante et récurrente sa souveraineté nationale disputée par des constructions idéologiques concurrentes : celles liées au nationalisme arabe, dans ses expressions baasiste et pan-syrianiste par exemple, celles relevant des revendications nationales palestiniennes ou plus récemment, celles de groupes islamistes radicaux. C’est en réaction ou en réponse à ces projets que les autorités jordaniennes déploient des discours et campagnes politiques variés, selon les périodes, (re)définissant les contours du fait national jordanien. La souveraineté nationale et celle du régime sont ainsi à réinscrire dans une perspective connectée : pays rentier largement dépendant des bailleurs internationaux, la Jordanie est-elle un exemple d’élaboration d’un fait national sous contrainte ? Le pays présente une vertu heuristique particulière pour faire la lumière sur ce qui est moins perceptible ailleurs, du fait de l’accoutumance, et observer les conflits inhérents à toute construction nationale. À la fois perçue comme un pays « stable » dans une région en proie aux crises multiples ou comme un État en « transition démocratique » depuis les années 1990, la Jordanie semble faire figure d’exception. Une entrée en matière par le « fait national » permet d’interroger la portée de ces travaux, en même temps que l’exemplarité ou la spécificité du cas jordanien.

La question du “fait national” et de la construction de l’État a été abordée de différentes manières par les sciences humaines et sociales au Moyen-Orient (Bozzo & Luizard, 2016 ; Picard, 2006) et plus spécifiquement en Jordanie. Plusieurs travaux se sont penchés sur la fabrique de l’identité nationale jordanienne à partir de l’époque du mandat britannique, en étudiant les “effets coloniaux” à partir d’institutions comme le système judiciaire ou l’armée (Massad, 2001), ou les modes de négociations entre élites politiques et tribus transjordaniennes (Layne, 1994 ; Bocco, 1996 ; Shryock, 1997 ; Alon, 2007). Ces travaux ont permis de déconstruire les discours sur le caractère “artificiel” de la nation et de complexifier l’appréhension de ce processus historique. Par ailleurs, d’autres études se sont intéressées à la composition sociale de la nation jordanienne, en analysant par exemple les liens entre la famille régnante et les paysans/éleveurs, ou entre “Transjordaniens” et “Palestiniens” pour comprendre les logiques de mise en place d’un pacte social par la monarchie et ses évolutions (Tell, 2013). En dépassant les oppositions binaires (Transjordaniens/Palestiniens, chrétiens/musulmans puis sunnites/chiites, bédouins/urbains) et les catégories figées comme celles de “minorité”, des travaux ont permis de “briser la mosaïque" des cadres imposés pour comprendre les dynamiques sociales et la construction des modes d’appartenance (Chatelard, 2013 ; Jungen, 2009). Ces approches ont permis d’étudier la dimension élastique de la nation (Massad, 2011). Enfin, certaines chercheuses ont proposé une analyse alternative de la construction nationale à partir de l’observation des mobilisations politiques (Anderson, 2005 ; Larzillière, 2013) ou sociales (Latte Abdallah, 2006 ; Schwedler, 2022), afin de sortir d’une lecture surplombante qui résumerait la nation à la famille régnante et son entourage. Ce numéro de la REMMM propose de sortir d’une appréhension statique du fait national et de l’opposition État vs société (Migdal, 2001 ; Mitchell, 1991) pour revenir sur ce que le fait national fait au social : comment il façonne et est façonné par la société sur le temps long.

Ainsi, l’expression – volontairement large – de “fait national” ou “nationhood” en anglais renvoie d’abord aux enjeux de la construction de l’État et/ou de la nation dans la région, à l’héritage colonial, aux idéologies nationalistes et controverses politiques autour de “l’identité nationale”. Afin d’aller au-delà de ces thématiques déjà largement documentées, nous proposons d’appréhender ce fait national à l’intersection de différents enjeux sociaux, politiques, économiques et culturels tels que la question de l’inclusion ou l’exclusion de certains groupes sociaux à une “communauté nationale” dont les définitions et contours seront discutés ; les divers modes de participation, d’expression et de contestation d’un discours hégémonique sur l’identité nationale, mais également les liens étroits avec la question des droits appréhendée notamment par la question économique et celle de l’accès aux ressources naturelles, aux biens et aux services. Interroger la notion de fait national permet de questionner la spécificité du terrain jordanien et de la mettre en perspective avec des mécanismes sociaux, économiques et politiques récurrents à l’échelle régionale voire internationale. Seront considérés avec un intérêt particulier les articles présentant notamment une mise en questionnement du « fait national jordanien » selon les trois axes suivants :

Axe 1 - Lieux et Acteurs : Discours sur la nation

La fondation relativement récente de l’Émirat de Transjordanie (1921) sur des territoires qui correspondaient jusqu’alors au sud du Bilad al-Sham ottoman et où les revendications nationales n’étaient pas localement structurées, a souvent amené les recherches à considérer cette construction nationale comme factice et/ou fragile. Cette approche rejoint parfois celle des études sur le phénomène migratoire qui ont interrogé la place des migrants ou réfugiés au sein du discours national et les modes d’appartenance pluriels des porteurs de la nationalité jordanienne, et plus largement des habitants du Royaume. La relation entre mode d’appartenance, État et nation a été traitée à plusieurs égards, notamment à l’aune de la tribalité ou encore des appartenances ethniques et religieuses ou confessionnelles. Les contributions pourront explorer la multiplicité des modes d’appartenance et leurs effets sur la production de discours sur la nation, au-delà de la simple dichotomie entre soutien et opposition à la famille régnante. Elles considèreront les pratiques du quotidien qui ‘font nation’ et reviendront sur les lieux, les acteurs et leurs enchevêtrements au cœur des modalités de production de la nation. Il s’agira de questionner le fait national à partir de la complexité des expériences, discours ou vécus. Comment comprendre et discuter ces mécanismes sociaux, intellectuels et culturels sur le temps long ? Comment les sujets marginalisés (par exemple les migrants, les femmes, les sujets racisés) participent-ils aux discours et pratiques sur/de la nation ? Comment les discours sur la nation sont-ils organisés au sein de réseaux internationaux, révélateurs d’élaborations idéologiques concurrentes ? Quelle articulation complexe et contrariée entre souveraineté et fait national ? Quels sont les héritages épistémologiques coloniaux ? Comment co-construisent-ils l’identité nationale ? Dans une perspective multisituée et connectée, les contributions décrypteront ce qui fait nation, et les élaborations multiples parfois concurrentielles des discours sur le fait national en Jordanie.

Axe 2 - Modes d’expression, de participation et de contestation politique

Dans la littérature académique, l’État jordanien a souvent été qualifié par sa stabilité, sa résilience face aux multiples crises politiques ou encore sa capacité à s’adapter voire à se “moderniser”. Cette vision normative du politique s’est articulée à une représentation idéalisée et intemporelle de la “nation” jordanienne construite autour de la famille Hachémite, de l’armée, des tribus ou de l’islam. À rebours de ces lectures, nous proposons une approche micro de la construction du politique en Jordanie, et une analyse dynamique du “fait national” à partir des modes d’expression, de participation ou de contestation d’une diversité d’acteurs et comme modalité d’expression de leur citoyenneté. Comment des représentants religieux, journalistes, syndicalistes ou enseignants – aux trajectoires sociales et politiques différenciées – expriment-ils leur vision du “fait national” et conçoivent leur place dans cet ensemble ? Dans quelles mesures des groupes d’acteurs variés (partis politiques, syndicats, associations, groupes religieux), locaux ou internationaux, entrent en concurrence pour définir cette idée de “nation” et la diffuser, tout en cherchant à accéder aux ressources qui lui sont liées ? On s’intéressera aux appropriations quotidiennes du politique, par exemple à travers les mobilisations sociales et professionnelles, les formes d’expression artistique, les revendications en ligne ou toute autre action pouvant être considérée comme un “acte de citoyenneté” (Isin, Nielsen ; 2008). Finalement, nous considérerons avec intérêt les propositions qui appréhendent le “fait national” comme l’objet de lutte, de négociation et d’appropriation politiques. Ces effets de citoyenneté seront lus dans une perspective soucieuse des circulations internationales et des effets de contraintes économique et idéologique. Un effort de mise en perspective entre le fait national jordanien et son environnement politique régional et international sera particulièrement apprécié.

Axe 3 - Économie rentière, aide internationale et réalité nationale

Dans un troisième axe, les contributions pourront discuter de l’articulation entre économie nationale, aide internationale, accès aux ressources et les notions de souveraineté nationale et de citoyenneté. En effet, la Jordanie représente un cas particulier d’État rentier, pauvre en ressources et dépendant d’investissements étrangers (principalement par des États de la région, les États-Unis et des organisations internationales). Il s’agira alors d’interroger la construction nationale à l’aune des circulations de capitaux, de travailleurs et de pratiques à plusieurs échelles : nationale, régionale et internationale en questionnant les limites de la souveraineté nationale. Dans ce contexte, une appréhension territorialisée des dynamiques de construction du fait national demeure-t-elle pertinente ? Quels sont les systèmes de contraintes ou de négociations que les réseaux transnationaux induisent ou imposent au fait national ? Comment contribuent-ils à l’élaborer avec les acteurs locaux, dans leur diversité ? En sus des capitaux, des biens et des travailleurs, quels sont les modèles et perceptions du fait national qui circulent et s’échangent ? La Jordanie se situe également au cœur des dispositifs permettant le déploiement du libéralisme économique dans la région, largement lisible dans l’empreinte urbaine du pays, en particulier à Amman, et au sein des projets de développement. De la territorialisation à la mondialisation, l’échelle nationale demeure-t-elle pertinente pour comprendre comment se façonnent les modes d’appartenance ? Comment les influences régionales et internationales remettent-elles en cause la souveraineté nationale tout en imposant d’autres discours sur la nation ? Quelle est la part du local et/ou du national ? Les contributions pourront aborder la question économique, à travers l’accès aux droits et aux ressources, ainsi que les modes de subsistance inégaux et leurs liens à la citoyenneté.

Calendrier

Les propositions d’article (4000 signes maximum), accompagnées d’une courte notice biographique, sont à envoyer avant 15 septembre 2023 à :

  • Jasmine BENHAIDA : jasminesarah.benhaida@unibas.ch 
  • Simon MANGON : simon.mangon@hotmail.fr 
  • Norig NEVEU : norig.neveu@univ-amu.fr

Les auteurs seront contactés avant la fin du mois suivant.

Les articles, rédigés en français ou en anglais, et d’un volume maximal de 45000 signes, devront être soumis au plus tard le 1er mars 2024. Pour plus d’informations concernant les règles de rédaction et le processus éditorial, voir ici : https://journals.openedition.org/remmm/3004

La parution du numéro est prévue pour l’été 2025.

Bibliographie

  • Alon, Yoav. 2007. The Making of Jordan. Tribes, Colonialism and the Modern State. London; New York: I.B. Tauris & Co Ltd.
  • Allal, Amin, Boutaleb Assia, Tannous Manon-Nour, 2022. « Introduction. Aréal parce que je le vaux bien ! », Mondes arabes, vol. 1, no. 1, pp. 5-15.
  • Anderson, Betty S. 2005. Nationalist Voices in Jordan. The Street And the StateAustin : University of Texas Press.
  • Bocco, Riccardo, État et tribus bédouines en Jordanie, 1920-1990, les Huwaytat, territoire, changement économique, identité politique, Mémoire de thèse, Institut de science politique, Paris, 1996.
  • Bozzo Anna et Luizard Pierre-Jean (dir.), Vers un nouveau Moyen-Orient ? Etats arabes en crise entre logiques de division et sociétés civiles, Rome, Roma Tre-Press, 2016.
  • Brubaker, Rogers. 1996. Nationalism Reframed: Nationhood and the National Question in the New Europe, Cambridge, Cambridge University Press.
  • Chatelard, Géraldine. 2004. Briser La Mosaïque. Les Tribus Chrétiennes de Madaba, Jordanie xix-xxe Siècle. Paris: CNRS-Éditions.
  • Fox Jon E. 2004. Nationhood without Nationalism: Being National in EverydayLife, PhD dissertation, Department of Sociology. University of California: Los Angeles, CA.
  • Fox Jon E. et Miller-Idriss Cynthia. 2008. “Everyday nationhood”, Ethnicities, 2008, Ethnicities, Volume 8, Issue 4, p. 427-576.
  • Isin Engin et Nielsen Greg, Acts of Citizenship, Bloomsbury Academic, 2008.
  • Jungen, Christine, Politique de l’hospitalité dans le Sud jordanien, Paris, Karthala/ Beyrouth, Ifpo, 2009.
  • Laniel, Jean-François et Thériault, Joseph Yvon. 2020. Les Petites Nations Culture, politique et universalité, Paris, Garnier.
  • Latte Abdallah, Stéphanie, Femmes réfugiées palestiniennes, Paris, Puf, 2006
  • Larzillière Pénélope, La Jordanie contestataire. Militants islamistes, nationalistes et communistes, Paris, Actes Sud, 2013.
  • Layne, Linda, Home and Homeland: The Dialogics of Tribal and National Identities in Jordan, Princeton, Princeton University Press, 1994.
  • Massad, Joseph A. 2001. Colonial Effects. The Making of National Identity in Jordan. New York, Chichester: Columbia University Press.
  • Migdal, Joel, State in Society: Studying How States and Societies Transform and Constitute One Another, Cambridge, Cambridge University Press, 2001.
  • Mitchell, Timothy, “The Limits of the State: Beyond Statist Approaches and Their Critics”, The American Political Science Review, Vol. 85, No. 1 (Mar., 1991), p. 77-96.
  • Picard, Elizabeth, La politique dans le monde arabe, Paris, Armand, Colin, 2006
  • Shryock, Andrew, Nationalism and the Genealogical Imagination : Oral History and Textual Authority in Tribal Jordan, Berkeley, University of California Press, 1997
  • Schwedler, Jillian. 2022. Protesting Jordan. Geographies of Dissent. Stanford, California: Stanford University Press.
  • Tell, Tariq. 2013. The Social and Economic Origins of Monarchy. New York: Palgrave Macmillian.

Notes

1 Comme en attestent par exemple l’organisation d’une journée d’étude sur “La Jordanie comme objet des sciences sociales” à l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo) en novembre 2020 (https://ifpo.hypotheses.org/11123) et la constitution d’une équipe internationale d’une dizaine de jeunes chercheurs sur la question du fait national en Jordanie (https://somum.hypotheses.org/764)


Date(s)

  • Friday, September 15, 2023

Keywords

  • Jordanie, nation, état

Contact(s)

  • Simon Mangon
    courriel : simon [dot] mangon [at] hotmail [dot] fr

Reference Urls

Information source

  • Simon Mangon
    courriel : simon [dot] mangon [at] hotmail [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Le fait national au Moyen-Orient : la Jordanie comme cas d’étude », Call for papers, Calenda, Published on Thursday, July 06, 2023, https://doi.org/10.58079/1bjc

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