HomeLes architectes au défi de la précarité. Comprendre, proposer, rechercher
Published on Monday, November 13, 2023
Abstract
À la croisée entre la pensée et l’action, cette rencontre a pour objectif de réunir divers acteur·ice·s agissant dans une dimension à la fois sociale et spatiale de la précarité. Deux journées d’échanges sont prévues afin de mettre en discussion et tenter d’articuler des connaissances actualisées sur la précarité, au sein des disciplines architecturales, urbaines et paysagères. Organisé autour de trois temps – comprendre, proposer, rechercher – et deux focales – l’accueil des personnes exilées et l’habitat dans les milieux ruraux – ce colloque est envisagé comme un support pouvant contribuer à l’élargissement de la réflexion sur la précarité, dont les contours et les réalités ne cessent d’évoluer.
Announcement
Le colloque se déroulera les mardi 5 et mercredi 6 décembre 2023 à l'ENSA Bretagne à Rennes (en présentiel uniquement).
Argumentaire
A travers les enjeux qu’elle reflète et les questions qu’elle soulève, la pauvreté continue de former une question sociale majeure. Les études sur celles et ceux qui la vivent ont participé au fondement même d’un pan de la discipline sociologique dans l’Europe du XIXème siècle (Simmel, 2005). Elles ont été suivies, au cours du XXème siècle, par d'innombrables travaux à la portée retentissante, étudiant « les pauvres » sous une multitude de prismes, depuis leur « culture » (Hoggart, 1970) à leur « argent » (Laé, Murard,1985) en passant par leur habitat, considéré par la sociologie urbaine depuis près d’un siècle. Faisant toujours référence, ces travaux portés sur la pauvreté appellent encore à un vaste panorama de discussions interdisciplinaires entre générations successives de chercheurs et chercheuses implanté·e·s à travers le monde. De par sa définition relativement articulée autour du manque, l’usage de la notion à l’aune de l’évolution des différents cadres sociétaux pose néanmoins de nombreuses problématiques et tend à être dépassé par celui d’autres paradigmes (Bresson, 2007). Parmi ceux-ci, la précarité en est un. Le terme apparaît dans le discours politique français dès la fin des années 1970 et se conceptualise dans son contexte sociologique au cours des années 1990-2000 (Barbier, 2005; Jamal, Abdallah, 2016). Prenant appui sur l’évolution du salariat (Castel, 1995; Paugam, 2000), la notion de précarité est rapidement élargie à l’ensemble de la vie sociale, en profonde mutation du fait d’un contexte politique et économique qui tend globalement à déstabiliser les individus, fragilisant leurs conditions de vie et favorisant une « montée des incertitudes » (Castel, 2009). Rejoignant d’autres concepts tels que la vulnérabilité ou les inégalités, la précarité constitue ainsi un champ de réflexion à part entière au sein des différentes disciplines qui s’y sont intéressées, la sociologie principalement, qui tente, en plus de mettre à jour les réalités vécues, d’étudier la diffusion même de ce concept dans le panorama de la recherche (Bresson, 2020).
Ayant des répercussions à la fois humaines et spatiales, la précarité s’est inévitablement constituée comme une problématique d’enjeu au sein des sciences de l’aménagement et de la conception telles que l’urbanisme, l’architecture, le paysage et le design. En architecture, cette problématisation spatiale de la précarité n’est pas nouvelle. Elle rassemble derrière elle plusieurs générations de praticiens et de chercheurs qui illustrent déjà, par leurs propos et leurs travaux, la fermentation du rôle social des concepteurs. Citons par exemple les travaux de Le Corbusier dès le début du XXème siècle, ceux de Richard Buckminster Fuller et de Victor Papanek outre-Atlantique. Citons aussi ceux de Yona Friedman ou de Jean Prouvé dans les années d’après-guerre. Citons ceux du Rural Studio en Alabama dans les années 90, ceux des architectes Lacaton-Vassal-Druot et plus récemment ceux de Sophie Ricard et des nombreux collectifs désormais à l'œuvre sur les territoires. Les expériences sur la conception d’un espace habitable qui soit vecteur d’amélioration des conditions de vie ne cessent ainsi de se poursuivre.
En France, la recherche sur ces problématiques s'alimente et se renouvelle par l’intégration, dès 1960, des sciences humaines et sociales au sein de l’enseignement architectural (Chadoin, 2021) et la diffusion de la sociologie urbaine notamment. Transcendée depuis près de 60 ans, l’architecture devenue pluridisciplinaire continue de faire émerger des intérêts croissants autour de la question de la précarité et du rôle social de l’architecte. D’ores et déjà confrontées au contexte actuel de néo-libéralisation de la ville et de la profession (Biau, 2020), ces sensibilités impactent les exercices architecturaux et contribuent, dans le même temps, à faire naître des postures ainsi que des pratiques inédites. Celles-ci participent à de nouvelles recompositions du métier jusque-là peu observées (Macaire, 2012).
En outre, si les années 60 marquent un tournant significatif concernant la recherche architecturale (Maniaque, Marantz, Violeau, 2018), les années 2000 voient l'établissement officiel de la thèse de doctorat propre à la discipline (Ministère de la Culture et de la Communication, 2005), affirmant une autre trajectoire possibles pour les architectes investis sur ces sujets. De nouvelles perspectives se font jour quant au développement de connaissances sur la précarité via l’architecture, l’urbanisme et le paysage comprenant l’exploration possible de nouvelles situations, l’intégration des chercheurs au sein de réseaux diversifiés ainsi que l’ouverture d’une voie réflexive.
A l’aune de ces considérations, des questionnements émergent alors : que ce soit par sa formation, sa pratique ou sa recherche, quel rôle peut tenir l’architecte vis-à-vis de la précarité ? De quelle manière s’empare-t-il de la notion et de ses manifestations actuelles, comment s’y positionne-t-il? Qu’a-t-il à proposer ? C’est ici tout l’enjeu de ces rencontres que de tenter d’éclaircir les différentes inscriptions, postures et propositions émises par les architectes afin de faire face à la précarité. Il s’agira également d’évoquer les défis qui s’imposent à eux dans leur engagement envers ce sujet à la fois vaste et complexe.
Focales et axes de réflexion
Afin d’orienter le propos face au thème extensif que constitue la précarité, deux focales sont proposées. Elles abordent des formes de précarité actuelles et vécues au sein du territoire français métropolitain et nous intéresseront particulièrement dans le rôle que l’architecte peut tenir, que celui-ci soit praticien et/ou chercheur.
- L’accueil des personnes exilées et les conditions d’une hospitalité de publics confrontés aux problématiques d’errance administrative et de mobilité contraintes (Bernardot, 2018 ; Brugère, 2021)
- L’habitat en milieu rural de publics aux situations précaires parfois « impensées »: propriétaires occupants, habitat ancien comme récent, hors-cadres institutionnels, etc (Berthod-Wurmser, 2012; Lambert, 2015 ; Lion, 2015).
Deux axes de réflexion organiseront les communications :
Axe 1 : Quel rôle pour l’architecte, urbaniste, paysagiste vis-à-vis de ces situations d’habitat précaire ?
Cette question du rôle de l’architecte et de ce qu’il produit au sein de ces situations nous intéresse particulièrement ici. En effet, architecture et précarité ne tendent pas à aller de soi, tant les représentations qui les parcourent semblent se référer à des univers parallèles. Divers décalages sont ainsi observés auprès du grand public dans la représentation que suscite le métier et sa production (Tapie, 2018). Si l’architecte est présent et actif sur certaines problématiques liées à la précarité, depuis l’accueil des personnes exilées à celles concernant l’habitat en milieu rural, sa rencontre directe avec les individus précarisés n’est pas forcément assurée, ni l’opportunité de faire acte de transformation. En effet, un ensemble de dynamiques est à l’œuvre, conditionnant son arrivée et sa rencontre avec les populations. Si ces dynamiques sont liées aux spécificités des territoires, elles le sont également à un ensemble d’acteurs interagissant au sein de réseaux disparates, sensibilisés de façon différentes aux situations vécues et actionnant divers leviers. L’architecte apparaît alors comme un nouveau maillon peu commun, aux outils et aux pratiques parfois détonants (Territoires pionniers, 2021). Dans l’approche des situations de vie précaires, le terrain nous montre plusieurs postures observées chez ces architectes, étudiants, jeunes praticiens ou professionnels aguerris. Que ce soit par l’insertion dans un marché « comme un autre » ou par conviction politique, certains occupent des positions distanciées tandis que d’autres développent des postures affirmées, revendiquant l’autochtonie comme ressource pour faire projet auprès des publics et livrer des réponses adaptées, quitte à parfois devenir « comme eux » (Renahy, 2010; Hallauer, 2011).
Plusieurs questionnements ouvrent cet axe : quand est-il du rôle de l’architecte vis-à-vis des situations proposées par nos deux focales ? Comment s’insère-t-il dans les réseaux de l’accueil et de l’amélioration de l’habitat souvent denses, parfois même concurrents? Comment y est-il considéré ? Quelles pratiques et postures sont développées pour faire projet auprès des différents acteurs, en particulier des personnes précarisées ? Qu’est-ce qui est produit? Les actions et transformations menées présentent-elles une forme de soulagement ? En somme, l’architecte apparaît-il comme un maillon potentiel dans l’amélioration des situations ?
Axe 2 : Quels positionnements et rôles du chercheur en architecture, urbanisme, paysage en ces terrains sensibles ?
Le second axe sera dédié à des considérations épistémologiques et réflexives des recherches architecturales, urbaines et paysagères portées sur ces focales aux terrains parfois « sensibles » (Hennequin, 2012). En effet, le rôle et le vécu du chercheur, aussi professionnel œuvrant sur la spatialité, n’est pas à minimiser dans la production des connaissances issues des expériences de précarité, d’autant plus à l’heure d’une accentuation des contrats de recherche partenariaux enregistrée au sein de ces disciplines (Biau, Fenker, Zetlaoui-Léger, 2021). Les chercheurs investis sur ces sujets, par le biais ou non de contrats partenariaux, sont ainsi à même de s’engager sur leurs terrains d’étude à l’aide de multiples approches et sous diverses étiquettes. Alors que certaines situations de précarité détiennent la spécificité de l’invisibilisation, différentes « astuces méthodologiques » peuvent être mises en place par ces derniers pour aller à la rencontre des enquêtés, notamment à travers l’habitat. Les chercheurs entrent de ce fait au contact de divers acteurs qui parcourent leurs enquêtes, sollicitant les uns, étant sollicités par d’autres. Souvent perçus par leur capacité à projeter et transformer les espaces, ils apparaissent parfois confrontés à des demandes particulières, notamment dans des situations en quête d’amélioration rapide. Dans cette invitation à « donner de leur personne », les chercheurs-architectes -urbanistes -paysagistes se rencontrent potentiellement avec eux-mêmes, en plus d’être attachés à des questionnements d’ordre méthodologique, éthique, déontologique et académique. Leur sensibilité, leurs affects, leurs possibilités et leurs choix, les font dès lors apparaître comme des acteurs principaux de leur propre recherche. De la singularité de ces situations, autant de matériaux émergent et s'appréhendent possiblement sous un angle pluridisciplinaire. En plus de contribuer à illustrer certaines facettes de la précarité, ils peuvent éclairer certaines « conditions d’enquêtes » spécifiques (Bizeul, 1998) mais aussi, par retour réflexif (Schön, 1983), certaines transformations à l'œuvre animant la profession.
Les communications inscrites dans cet axe pourront revenir sur ce double rôle à tenir pour les chercheurs-architectes -urbanistes -paysagistes engagés dans de telles situations d’enquêtes. Que ce soit en milieu rural ou auprès des personnes exilées, comment le chercheur parvient-il à approcher ses enquêtés? Quelle place occupe t-il parmi le réseau des acteurs identifié ? Comment réussit-il à « faire avec » les multiples contraintes qui traversent à la fois la recherche et l’action? Comment peut-il en faire aubaine pour ses études sur la précarité? Enfin, au vu des cadres académiques organisant la recherche et le temps long nécessaire à l’approche de certaines situations, comment le chercheur en architecture, urbanisme et paysage se positionne-t-il pour ne pas se rendre précaire lui-même ?
Inscriptions
Les insciptions sont gratuites. Le programme et les inscriptions sont disponibles via ce lien, avant le 3 décembre 2023. Le colloque se déroulera en présentiel uniquement.
Programme
Mardi 5 décembre 2023
9h00 - 9h30 : Accueil et présentation du colloque
- Didier Briand (directeur de l’ENSAB) et Frédéric Sotinel (directeur du laboratoire GRIEF)
- Lise Gaillard et Emily Mugel (doctorantes GRIEF, organisatrices du colloque)
9h30-10h30 : Conférence de Maryse Bresson (PRINTEMPS – Université Paris-Saclay, UVSQ, CNRS) : Retour sur la notion de précarité depuis le champ de la sociologie
10h30-11h45 : Table ronde #1 Qu’est-ce que la précarité par l’habitat ? Comment y faire face par l’architecture ?
Modératrices : Nadia Sbiti (GRIEF, ENSAT) & Evangeline Masson Diez (Lirtes,UPEC)
- Anouk Migeon, Architecte, Doctorante en géographie et architecture, Erasme
- Mathieu Morillon, Responsable du service habitat et cadre de vie, Département 35
- Jacques Matelot, Directeur adjoint, Association Compagnons Bâtisseurs Bretagne
- Bénédicte Robin / Brody Boudailler, Architectes , Association Une Famille Un Toit 44
Échanges
11h45-13h00 : Table ronde #2 Habiter pour comprendre et accompagner les situations sensibles
Modératrices : Nadia Sbiti (GRIEF, ENSAT) & Evangeline Masson Diez (Lirtes,UPEC)
- Bénédicte Mallier, Fondatrice du cabinet d’Emile R, membre du collectif 2.4
- Nicolas Duverger, Directeur du CAUE 29
- Laure Stadelmann, Architecte, Association Quatorze
- Clément Aquilina, Architecte, Association ICI & LAO Scop
- Sandra Le Nouvel, Présidente de la Communauté de Communes du Kreiz Breizh
Échanges
13h00-14h15 Pause Déjeuner
14h15-14h30 : Répartition des ateliers du Workshop “Les outils de l’aller-vers”
14h30-17h00 : Workshop “Les outils de l’aller-vers”
- Atelier 1 : Animé par Laure Stadelmann, Architecte, Association Quatorze
- Atelier 2 : Animé par Bénédicte Mallier, Cabinet d’Emile R, Collectif 2.4
- Atelier 3 : Animé par Anouk Migeon, Architecte, Doctorante en géographie et architecture
- Atelier 4 : Animé par Clément Aquilina, Architecte, Association ICI & LAO Scop
17h00-17h50 : Table ronde #3 L’habitat précaire, sujet de projet, sujet de premières recherches : quels enjeux dans l’enseignement de l’architecture ?
Modérateurs : Christophe Camus (GRIEF, ENSAB) & Marina Rotolo (GRIEF, ENSAB)
- Margaux Darrieus, Architecte, docteure en architecture, maître de conférence TPCAU (ENSAB)
- Chloé Metzinger, Architecte D.E (ENSA Paris La Villette)
- Laurène Vidal, Ingénieure-architecte (ENSA Paris La Villette et ESTP)
- Léa Le Croller, Étudiante en M2 (ENSA Bretagne)
18h00 : Pot de fin de journée
Mercredi 6 décembre 2023
9h00-9h30 : Accueil et ouverture de la deuxième journée
9h30 – 10h30 : Conférence de Elisabeth Essaïan (IPRAUS, ENSAPB) : La précarité vue depuis l’architecture, l’urbanisme, le paysage.
10h30-13h00 : Session de communication Axe 1 : Quel rôle pour l’architecte vis-à-vis de ces situations d’habitat précaire ?
Modératrices : Laëtitia Overney (AUSser/Ipraus, ENSAPB) & Elise Macaire (LET, ENSAPLV)
- Rachida Abikchi (Ipraus, ENSAPB) : Le temporaire et le sol - Conditions, conflictualités, interprétations - Cas du CHUM d’Ivry-Sur-Seine.
- Marine Giraudon (EVS-LAURe, ENSAL): Les centres d’hébergement d’urgence destinés aux femmes avec ou sans enfant : l’impensé de l’architecture. Retour sur un travail de capitalisation autour de trois sites lyonnais.
- Corine Védrine (EVS, ENSAL) : Que fait et que peut l’architecte face au sans-abrisme ?
Échanges
- Marion Howa (CRH, ENSAPVS): Penser le renouvellement des pratiques de transformation architecturale des habitats précaires. Le cas de l’ancienne cité de transit de Beutre.
- Marion Verdière (CIAC, Université PUCP, Lima) : Quelle place pour l’architecte dans l’évolution des territoires autogérés du rural à l’urbain ?
- Coline Madelaine (Ipraus, ENSAPB) : Le Design Build BLUFF aux États-Unis ou l’enseignement de l’architecture au service des Navajos.
Échanges
13h00-14h00 : Pause Déjeuner
14h00-14h30 : Conférence de Gaspard Lion (EXPERICE, Université Sorbonne Paris Nord): Enquêter sur l’habitat précaire en situation
14h30-17h00 : Session de communication Axe 2: Quel rôle du chercheur-architecte en terrain sensible ?
Modératrice : Carmen Popescu (GRIEF, ENSAB) & Laëtitia Overney (AUSser/Ipraus, ENSA PB)
- Louis Chapellier (UFR Phillia, Université Paris Nanterre) : Depuis l’habitat précaire et contre lui.
- Yasmina Dris, Michael Fenker, Guillaume Duranel et Jodelle Zetlaoui-Léger (LET-LAVUE, ENSAPLV) : Repenser les qualités des logements temporaires et modulaires des populations précaires dans le cadre d’un dispositif partenarial.
- Hassina Khusrawy (Passages, ENSAPB) : L’habitat des exilés en milieu rural : observer, analyser et représenter les pratiques de la population afghane accueillie et hébergée à la Souterraine (Creuse)
Échanges
- Maxime Pailler (Géoarchi, UBO) : D’un paysage murmuré à la création de communs.
- Astrid Lenoir (EVCAU, ENSAPVS) : Charvein, ou la fabrication d’un territoire à la confluence de différents milieux.
- Ioana Iosa (LET-LAVUE, ENSAPLV) et Oana Tiganea (DAStU, École Polytechnique de Milan) : Stei, un sovrom au XXIe siècle : tâtonnements
méthodologiques et postures de recherche.
Échanges
17h00 – 17h30 : Note conclusive
17h30 : Fin du colloque
Comité d'organisation
Contact :colloques.recherche[@]rennes.archi.fr
• Lise Gaillard, GRIEF, Architecte DE, Doctorante en Architecture, ENSAB
• Emily Mugel, GRIEF, Architecte DE, Doctorante en Architecture, ENSAB
• Laëtitia Bouvier, Responsable de la recherche, ENSAB
• Frédéric Sotinel, Directeur du laboratoire GRIEF, ENSAB
Comité scientifique
• Christophe Camus, GRIEF, Professeur HDR SHSA, ENSAB
• Xavier Guillot, UMR CNRS PASSAGES, Professeur HDR en urbanisme et aménagement,responsable du réseau scientifique et thématique (ERPS), ENSAP Bordeaux
• Elise Macaire, LET, Docteure en architecture, Maître de conférences, Co-responsable duréseau Ramau, ENSAPLV
• Evangeline Masson Diez, Lirtes, Docteure en sociologie, UPEC
• Laetitia Overney, UMR AUSser/Ipraus, Docteure en sociologie, Maître de conférences SHSA,ENSAPB
• Carmen Popescu, GRIEF, Professeure HDR HCA, ENSA Val-de-Seine
• Nadia Sbiti, GRIEF-LRA, Docteure en géographie et aménagement urbain, Maître de conférenceVT, ENSA Toulouse
Institutions partenaires
- Laboratoire GRIEF (ENSAB)
- École Nationale Supérieure d’architecture de Bretagne
- Ecole doctorale Arts, Lettres, Langues
Bibliographie indicative de l'argumentaire
- BABELS, 2018. Entre accueil et rejet - ce que les villes font aux migrants. Lyon : Le Passager Clandestin.
- BARBIER, Jean-Claude, 2005. La précarité, une catégorie française à l’épreuve de la comparaison internationale. Revue française de sociologie. 2005. Vol. 46, n° 2, pp. 351‑371.
- BERNARDOT, Marc, 2018. L’habitat non ordinaire et les hospitalités. Utilités, immunités et société. SociologieS, 13 mars 2018.
- BERTHOD-WURMSER, Marianne, 2012. En France, les pauvres s’en vont aussi à la campagne. Cériscope Pauvreté. 2012. pp. 16.
- BIAU, Véronique, 2020. Les architectes au défi de la ville néolibérale. Marseille : Parenthèses.
- BIAU, Véronique, FENKER, Michael et ZETLAOUI-LEGER, Jodelle, 2021. Le doctorat en Cifre, une expérience partenariale (architecture, urbanisme, paysage). LET-Lavue et HESAM Université.
- BIZEUL, Daniel, 1998. Le récit des conditions d’enquête : exploiter l’information en connaissance de cause. Revue française de sociologie. 1998. Vol. 39, n° 4, pp. 751‑787.
- BRESSON, Maryse, 2007. La pauvreté est-elle encore une question sociologique d’actualité ? Un enjeu de définition, de méthode et de théorie. Pensée plurielle. 2007. Vol. n°16, n° 3, pp. 9‑17.
- BRESSON, Maryse, 2020. Sociologie de la précarité. 3e édition revue et augmentée. Malakoff: Armand Colin.
- BRUGÈRE, Fabienne et LE BLANC, Guillaume, 2018. Le courage de l’hospitalité. Esprit Juillet-Août (7): 49.
- BRUGÈRE, Fabienne, 2021. Pour une métropole hospitalière. Paris : PUCA
- CALAME, Claude et FABART, Alain, 2020. Migrations forcées, discriminations et exclusions. Vulaines-sur-Seine: Editions du Croquant.
- CANEPARI, Eleonora, ROSA Elisabetta et SOTGIA Alice, 2020. L’(in)habitable. Marseille : Imbernon.
- CASTEL, Robert, 1995. Les métamorphoses de la question sociale: une chronique du salariat. Paris : Fayard.
- CASTEL, Robert, 2009. La montée des incertitudes : travail, protections, statut de l’individu. Paris : Seuil.
- CHADOIN, Olivier, 2021. Sociologie de l’architecture et des architectes. Marseille : Parenthèses.
- CHAIX Carole, MIGEON Anouk, 2021, Tou·te·s Habitant·e·s, Carpentras: Grains de Lire, Les Nomades du Livre
- DIGUET, Cécile, 2022. L’urbanisme transitoire, une pratique qui se pérennise, Note rapide Territoires n°952, Paris: Institut Paris Région.
- HALLAUER, Edith, 2011. Ma voisine, cette architecte. Entretien avec Patrick Bouchain. Strabic [en ligne]. 28 juillet 2011.Disponible à l’adresse : http://strabic.fr/Patrick-Bouchain-ma-voisine-cette-architecte-1
- HENNEQUIN, Émilie, 2012. La recherche à l’épreuve des terrains sensibles: approches en sciences sociales. Paris : l’Harmattan.
- HOGGART, Richard, 1970. La culture du pauvre: étude sur le style de vie des classes populaires en Angleterre. Paris : Les Éditions de Minuit.
- JAMAL, Khalil et ABDALLAH, Zouhairi, 2016. À propos de la notion de précarité. Sciences & Actions Sociales. 2016. Vol. 3, n° 1, pp. 8‑18
- LAÉ Jean-François et MURARD, Numa, 1985. L’argent des pauvres: la vie quotidienne en cité de transit. Paris : Seuil.
- LAMBERT, Anne, 2015. « Tous propriétaires ! »: l’envers du décor pavillonnaire. Paris : Seuil.
- LECLERC, Gérard, 1979. L’observation de l’homme: une histoire des enquêtes sociales. Paris : Seuil.
- LE COURANT, Stefan, 2016. La ville des sans-papiers: Frontières mouvantes et gouvernement des marges. L’Homme, no 219‑220.
- LION, Gaspard, 2015. Incertaines demeures : enquête sur l’habitat précaire. Montrouge : Bayard.
- MACAIRE, Élise, 2012. L’architecture à l’épreuve de nouvelles pratiques : recompositions professionnelles et démocratisation culturelle. Thèse de doctorat. Paris Est.
- MANIAQUE, Caroline, MARANTZ, Eléonore et VIOLEAU, Jean-Louis, 2018. Mai 68, l’architecture aussi !, Paris : B2 Editions
- MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION, 2005. Vers un doctorat en architecture. Paris.
- PAUGAM, Serge, 2000. Le salarié de la précarité: Les nouvelles formes de l’intégration professionnelle. Paris: PUF.
- RENAHY, Nicolas, 2010. Classes populaires et capital d’autochtonie. Genèse et usages d’une notion. Regards Sociologiques. 2010. N° 40, pp. 9‑26.
- SCHÖN, Donald A., 1983. The Reflective Practitioner: How Professionals Think In Action. New-York : Basic Books.
- SIMMEL GEORG, 2005 (1ère éd. en allemand 1908). Les pauvres. [3e édition]. Paris : PUF.
- TAPIE, Guy (éd.), 2018. La culture architecturale des Français. Paris : Ministère de la culture, Département des études, de la prospective et des statistiques (DEPS), Sciences Po Les Presses.
- TERRITOIRES PIONNIERS, 2021. Révéler, cultiver, réhabiter. Caen : Maison de l’architecture de Normandie.
Subjects
- Urban studies (Main category)
- Society > Geography > Migration, immigration, minorities
- Mind and language > Epistemology and methodology > Research and researchers
- Society > Geography > Rural geography
- Mind and language > Epistemology and methodology > Epistemology
- Society > Sociology > Urban sociology
- Society > Geography > Geography: society and territory
- Mind and language > Representation > Architecture
Places
- Métro Anatole France (Ligne A depuis la gare) - Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Bretagne, 44 boulevard de Chézy
Rennes, France (35)
Event attendance modalities
Full on-site event
Date(s)
- Tuesday, December 05, 2023
- Wednesday, December 06, 2023
Keywords
- précarité, architecture, urbanisme, paysage, habitat, migration, ruralité, terrain sensible
Contact(s)
- Comité d'organisation
courriel : colloques [dot] recherche [at] rennes [dot] archi [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Lise Gaillard
courriel : colloques [dot] recherche [at] rennes [dot] archi [dot] fr
License
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« Les architectes au défi de la précarité. Comprendre, proposer, rechercher », Conference, symposium, Calenda, Published on Monday, November 13, 2023, https://calenda.org/1107594