Présentation
Le Département des études, de la prospective, des statistiques et de la documentation (ministère de la Culture), l’Université Sorbonne Paris Nord (équipe EXPERICE) et le Centre Georges Pompidou s’associent pour organiser un colloque international de trois journées (deux journées scientifiques et une journée professionnelle), qui aura à Paris les 6, 7 et 8 décembre 2023.
Avant même la diffusion d’Internet et du numérique, l’essor des consommations audiovisuelles au domicile et l’éclectisme des goûts incitaient déjà à repenser le concept de public. Le développement des technologies de l’information et de la communication et tout particulièrement de l’Internet ont amplifié ces évolutions : la transformation numérique a permis la dématérialisation des œuvres, leur mise à disposition sur les sites Internet des équipements culturels (musées, théâtres, bibliothèques etc.) et le développement de médiations en ligne, lequel s’est accéléré pendant la crise sanitaire. Dès lors, peut-on parler de publics tant pour désigner ceux qui fréquentent les équipements que ceux qui consultent les offres en ligne ? A ce questionnement s’ajoute la complexité à définir les contenus culturels, traversés par des processus d’hybridation et le brouillage des échelles de légitimité, rendant plus difficile l’identification de ce qui relève de la pratique culturelle, de la pratique informationnelle, de divertissement ou encore de la sociabilité. Comment définir les pratiques culturelles numériques, et de quoi sont-elles faites ?
Cette dilution des contours de la culture sous l’effet du numérique suscite des interrogations tant à l’échelle des chercheurs, qu’à celles des individus et des acteurs institutionnels. D’une part, la conception des enquêtes interroge la façon dont les chercheurs appréhendent les pratiques numériques et les modes de consommation des biens culturels en termes de catégories de pensée. Peut-on continuer à enquêter sur les pratiques culturelles numériques avec des catégories construites à une période antérieure à la diffusion d’Internet ? Que deviennent par exemple les consommations de films, de télévision, de vidéos, de musique ? Au-delà des supports sur lesquels s’effectue le visionnage ou l’écoute (ordinateur, tablette, poste de télévision, téléphone…), rentrent en jeu la temporalité (en direct, en streaming etc.) mais aussi les canaux et mode d’accès (plateformes d’hébergement gratuites ou payantes, réseaux sociaux…), générant de multiples formes de consommation qui rendent difficilement saisissables les comportements culturels au prisme des catégories traditionnelles. D’autant plus que les formes de ces pratiques apparaissent à l’intersection entre les formats construits et prescrits par les dispositifs et plateformes, et les usages variés voire détournés des utilisateurs.
D’autre part, du côté des individus, qu’en est-il de leurs représentations de leurs pratiques culturelles en ligne et de la perception de leurs propres usages ? Dans quelle mesure les canaux d’accès aux contenus modifient-ils leurs représentations et les amènent-ils à (dis)qualifier certains comportements, à les désigner ou non comme culturels ou informationnels ? On s’interrogera sur les valeurs que les individus accordent à leurs pratiques, sur les critères de classements, les catégorisations, y compris relatives à des échelles de légitimité et à des processus de distinction dont ils usent. A l’échelle des adolescents et des jeunes tout particulièrement, comment leurs pratiques numériques sont-elles traversées par des effets normatifs visant à se conformer au groupe de pairs par exemple et comment s’articulent-elles à des formes de subjectivation et de construction de sa singularité ? On s’intéressera ainsi à l’ensemble des travaux portant sur les sens et les raisonnements pratiques des individus à l’égard de leurs activités numériques afin de faire émerger leurs catégories de pensée et les processus à l’œuvre.
Enfin, du côté des acteurs institutionnels, quels regards et quelles définitions des pratiques numériques sont identifiés à travers les discours et les dispositifs de politiques culturelles ? Comment les institutions catégorisent-elles les pratiques numériques des individus, lesquelles encouragent-elles ou minorent-elles ? De quelles hiérarchies procèdent-elles ? Comment prennent-elles en compte les comportements culturels des populations et leurs attentes ? On s’intéressera notamment aux travaux portant sur l’analyse des politiques publiques en direction de la Jeunesse, sans exclure toutefois les autres catégories de population.
Ce colloque international aura pour objectif de réunir, faire dialoguer et mettre en perspective des travaux récents s’appuyant sur les apports de disciplines diverses des sciences humaines et sociales : sociologie, anthropologie, ethnologie, sciences de l’information et de la communication, histoire, philosophie, sciences politiques, économie, etc. Les perspectives interdisciplinaires et les comparaisons internationales seront les bienvenues.
Axes
Circulations et découvrabilité des contenus culturels numériques
Les contenus culturels proposés en ligne font l’objet de multiples réceptions, appropriations, commentaires, critiques et avis, réappropriations voire deviennent le support de nouvelles créations. Comment saisir les chaînes d’interaction ainsi constituées, quelles sociabilités les accompagnent et comment qualifier ce qu’elles produisent ? On s’intéressera aux travaux portant sur les trajets, les circulations et transformations d’un même contenu culturel à travers les usages successifs dont il fait l’objet, ainsi qu’aux approches méthodologiques mises en œuvre pour les saisir et les analyser. La circulation des contenus culturels s’inscrit aussi entre espaces numériques et présentiels, interrogeant l’accessibilité de ces contenus, socialement située et les réseaux de sociabilité qui y participent.
Dans ce contexte, les études sur la « découvrabilité », se référant à la capacité d’un contenu à être repéré parmi un vaste ensemble d’autres contenus culturels numériques, par une personne qui n’en faisait pas précisément la recherche, suscitent notre l’intérêt. La notion de sérendipité est également de plus en plus mobilisée pour analyser les pratiques numériques et la navigation sur Internet : considérée non plus seulement comme le fruit du hasard, la sérendipité apparaît liée à des dispositions sociales et compétences des individus dont la construction et les caractéristiques gagneraient à être approfondies. De plus, comment les mutations dans le secteur de la production et de la distribution des contenus culturels (musique, films, séries etc.) ont-elles des effets en termes de consommation et de découverte, d’accessibilité ? Cela interroge la place des plateformes commerciales et le fonctionnement des algorithmes de recommandation : combinés aux réseaux sociaux, dans quelle mesure engendrent-ils renforcement de l’entre-soi, conformité aux goûts de son groupe d’appartenance ou découverte de nouveaux contenus ? Là encore, les questions méthodologiques sont centrales pour aborder ces interrogations tant à l’échelle de l’analyse des données utilisateur et des algorithmes, que de l’accès, mais aussi de la qualité des données.
Différenciations sociales, genrées et d’âge dans les pratiques, usages et appropriation des contenus culturels numériques
Si le numérique a transformé les pratiques culturelles, les clivages sociaux, d’âge et de génération sont toujours à l’œuvre que ce soit dans la logique du cumul ou dans les types de contenus consultés. Les enquêtes menées pendant les périodes de confinement dues à la crise sanitaire ont fait apparaître une hausse des pratiques numériques (visionnage de vidéos en ligne, jeux vidéo, utilisation des réseaux sociaux) des seniors et des classes populaires, populations qui étaient plus en retrait de ces activités jusqu’alors. Néanmoins, s’agit-il d’un ajustement temporel lié à une sociabilité entravée ou encore à des contextes de travail modifiés ou bien d’évolutions pérennes ? Cette période a-t-elle réellement permis des formes de socialisation aux pratiques culturelles numériques ? Nous serons notamment intéressés par les travaux sur les rapports au numérique culturel des populations plus âgées dont les sorties sont susceptibles d’être freinées par une moindre mobilité. Au-delà des pratiques, la question des usages et des modes d’appropriation différenciés selon l‘âge, l’origine sociale mais aussi le genre continue de se poser, et l’on portera un intérêt particulier aux études qualitatives et compréhensives de ces processus. Le cas particulier de la lecture de livre nous intéresse également, par la faible attraction des livres numériques et le maintien de l’attachement matériel à l’objet livre : dans quelle mesure des liens et des usages différenciés du livre, selon les catégories de population et au regard de leurs pratiques numériques, peuvent-ils être identifiés ?
Enfin, on pourra interroger les représentations des différents dispositifs (réseaux sociaux et plateformes) et des usages qui en sont faits selon les catégories sociales, de genre, d’âge et les générations. Comment ces représentations participent-elles de transmissions familiales ou entre pairs, quels effets ont-elles dans l’utilisation ou le rejet des dispositifs par les enfants et adolescents ? Les bénéfices, les gains ou les méfaits projetés sur ces dispositifs (en termes de rapports au monde, d’intégration sociale, de fiabilité de l’information etc.), génèrent des modes de réception différenciés voire des clivages d’usage dont la mise au jour éclaire à la fois les sociabilités numériques et les investissements individuels. En outre, dans quelle mesure les dispositifs produisent et entretiennent, via les contenus diffusés (vidéos, photos, articles etc.) des stéréotypes sociaux, de genre, d’âge, de génération, à travers des formes variées (humoristiques, de travestissement, revendicatrices etc.) ?
Expérience de l’amateur et auto-formation en régime numérique
Comme l’ont montré de nombreux travaux, les pratiques culturelles en amateur (musique, danse, photographie, vidéo, arts plastiques, écriture etc.) ont bénéficié de la numérisation des outils de production et de diffusion, générant une augmentation du nombre des pratiquants et une plus grande visibilité des productions amateurs. Si toutes ces pratiques en amateur nous intéressent, la création de vidéos en ligne et celle de podcasts dont l’essor s’est amplifié ces dernières années attirent notre attention. En quoi renouvellent-elles l’expérience de l’amateur ? Comment se fabriquent ces productions, avec quelles ressources et modèles, sous quels formes et modes d’expressions ? Qui sont ces amateurs et comment négocient-ils avec les plateformes et les intermédiaires pour mettre en lumière leurs créations ? Si là encore le numérique brouille les frontières entre amateurs et professionnels, nous n’insisterons pas ici sur la professionnalisation des amateurs, déjà largement traitée dans nombre d’études, préférant cibler les travaux portant sur les amateurs non professionnels et leurs pratiques.
En outre, l’expérience de l’amateur s’analyse aussi au prisme de la consommation de vidéos diffusant des savoirs et savoir-faire, et de ce qui relève ainsi de l’auto-formation en ligne. Cet auto-apprentissage recouvre de nombreux domaines, allant de l’acquisition de savoirs culturels (événements historiques, scientifiques, histoire de l’art etc.) à l’apprentissage de compétences artistiques (jouer d’un instrument de musique, danser, dessiner, peindre ou sculpter etc.) voire de compétences techniques de création et de diffusion de contenus numériques (jeux vidéo, contenu visuel produit et diffusé sur les réseaux sociaux…). Comment s’organise la consommation de ces vidéos ? Comment s’articule-t-elle aux formes plus classiques de socialisation artistique et culturelle ? Dans quelle mesure rejoint-elle des démarches d’autodidactie telles qu’elles peuvent être observées dans les bibliothèques et médiathèques ? Quels canaux sont privilégiés et par qui ? Et quelles suites génèrent-ils ? On s’intéressera notamment à l’apprentissage des pratiques artistiques par Internet, et dans quelle mesure les périodes de confinement ont accentué et développé de manière pérenne le recours aux ressources numériques. Enfin, les politiques des plateformes d’hébergement de ce type de vidéos suscitent plusieurs interrogations : comment se positionnent-elles sur un marché concurrentiel, quelles populations ciblent-elles tant comme productrices de vidéos que comme consommatrices de celles-ci ? Dans un contexte de loisirs, certaines plateformes peuvent en outre proposer des certifications, des MOOC par exemple en histoire de l’art, qui questionnent tant les enjeux et stratégies à l’œuvre que les usagers ciblés et réels.
Politiques publiques et institutions culturelles
Le questionnement porte aussi sur les politiques culturelles et la manière dont celles-ci s’emparent des nouveaux usages en ligne, voire comment elles intègrent les transformations d’accès aux contenus culturels, souvent impulsées par les plateformes et acteurs privés. On s’intéressera à la construction de dispositifs culturels en ligne au sein de politiques publiques ainsi qu’aux modalités inhérentes à ces dispositifs dans la prise en compte (ou non) des pratiques des individus. En outre, ces dispositifs publics génèrent des données (informations, algorithmes) dont la collecte, la récupération, l’accès et les usages scientifiques et commerciaux ne sont pas clairement définis. Quels modèles économiques et juridiques peuvent être identifiés ? Quelles analyses sont réalisées ? Des comparaisons internationales seront tout particulièrement appréciées sur ces questions.
Les institutions culturelles (musées, monuments, théâtre, lieux de spectacles vivants, bibliothèques) développent des ressources et médiations en ligne, production qui s’est amplifiée pendant la crise sanitaire comme dit précédemment, suscitant nombre d’interrogations sur la réception de ces offres. Si les consultations de ces ressources culturelles numériques se sont substituées aux pratiques physiques pendant la pandémie, vont-elles s’installer durablement et conduire à une adaptation de l’offre des établissements ? Les questionnements portent ici tant sur l’articulation entre sorties culturelles et expériences en ligne proposées par les équipements culturels (de la segmentation au cumul, de la concurrence à la substitution ou à la complémentarité), que sur les régimes de valeurs que les individus accordent à ces différentes pratiques. On s’intéressera aussi aux prescriptions à la sortie culturelle – par des intermédiaires institutionnels ou privés, par des médiateurs devenus influenceurs et inversement, via des stratégies communicationnelles de partenariat public-privé – et à leurs effets.
Programme
Mercredi 6 décembre (Campus Condorcet)
8h30-9h15 | Accueil
9h15-9h45 | Ouverture colloque
10h-11h | Conférence plénière
- Maria Eriksson: Platform politics, experimental methods, and legal gray zones in digitally oriented media research
11h-12h | Conférence plénière
- Nick Seaver : Computing Taste : Care and Control in Algorithmic Music Recommendation. Discutant : Jean-Samuel Beuscart
12h-13h30 | Pause méridienne
13h30-15h| Ateliers 1e partie
A1- Salle 1 : Méthodologie d’analyse des données de streaming
Modération : Joëlle Farchy
- Samuel Coavoux, Abel Aussant: Un effet Netflix ? Plateformes de streaming et diversité des genres culturels consommés
- Julien M’Barki : Une mesure de la diversité acoustique renvoyée par les services de musique en ligne
- Thomas Louail, Yann Renisio, Amélie Beaumont, Jean-Samuel Beuscart, Samuel Coavoux, Philippe Coulangeon, Robin CURA, Brenda Le Bigot, Manuel Moussallam, Camille Roth: RECORDS, un dispositif mixte pour enquêter sur les goûts, les écoutes, et les pratiques d’écoute des usagers d’une plateforme de streaming musical
A2 - Salle 2 : Ce que le numérique fait aux pratiques sociales et culturelles. Modération : Vincent Berry
- Arthur Vuattoux, Yaëlle Amsellem-Mainguy. Les pratiques sexuelles numériques des jeunes : quel lien avec leurs pratiques culturelles ?
- Clara Levy, Alain Quemin. Les pratiques artistiques et culturelles liées au numérique au prisme du vieillissement
- Romain Vincent. L’intégration des jeux vidéo en classe : comment les enseignants abordent les cultures ludiques de leurs élèves ?
A3 - Salle 3 : Apprendre une pratique artistique ou culturelle en ligne
Modération : Valérie Beaudouin
- Emmanuelle Guittet. Acquérir des savoirs et savoir-faire musicaux à l’âge adulte. L’apprentissage du piano, de la guitare et du chant sur les réseaux et plateformes socionumériques
- Axel Bouard. Régime numérique et fondement d’un rapport autonome à la pratique : le cas des compositeurs de « MAO »
- Antoine Larribeau. Comment la culture vient aux « geeks » ? S’auto-former à l’informatique, par l’informatique : le cas des jeunes développeurs « autodidactes ».
15h30-17h | Ateliers 2e partie
A4 - Salle 1 : Expériences des plateformes et des réseaux sociaux en temps de crise sanitaire
Modération : Anne Jonchery
- Marion Brachet, Baptiste Pilo, Cécile Prévost-Thomas, Manuel Roux, Luc Robène, Solveig Serre, Frédéric Trottier-Pistien. L’expérience du livestream en temps de Covid : de nouveaux liens socio-musicaux ?
- Florence Andreacola, Marie-Christine Bordeaux, Marie-Alix Molinie-Andlaueur. Production de contenus culturels sur Instagram : de la tension entre images iconiques et images inédites.
- Pierre Gallinari-Safar, Nathan Ferret. Du flux streamé au flux de travail. Les usages d’agencement du quotidien par Twitch chez les télétravailleurs pendant et après la crise du Covid-19
A5 - Salle 2 : Pratiques culturelles in situ ou en ligne : comparaisons et perspectives
Modération : Nathalie Montoya
- Maylis Nouvellon. Les offres patrimoniales en ligne : une diffusion au plus grand nombre ?
- Emma Laurent
- Étude comparée des expériences d’un concert symphonique traditionnel et d’un concert symphonique en réalité augmentée : une question de différenciations sociales ?
- Mathias Blanc. Pratiques culturelles en ligne et au musée : une étude comparative des regards portés sur cinq œuvres selon ces deux modalités
A6 - Salle 3 : Créateurs de contenus culturels en ligne
Modération : Vinciane Zabban
- Charline Blanc. Les producteurs de tutoriels vidéos amateurs en ligne, pratiques et représentations
- Bastien Louessard. Les dimensions relationnelles au cœur de la création de vidéos en ligne
- Arthur De Forges De Parny. L’histoire en partage : appropriations et pratiques de l’histoire sur YouTube
- Loïc Riom. Cinquante nuances de la même chanson. Circulations, vie des morceaux et mise en version à l’heure du Web
17h30-18h30 | Conférence plénière
- Fred Turner: The Uses of Art in Silicon Valley
Jeudi 7 décembre (Campus Condorcet)
9h-9h30 | Accueil
9h30-10h15 | Conférence plénière
- Nathalie Casemajor: Cultures de données : regard transatlantique sur la mise en données des publics
10h15-11h | Conférence plénière
- Marta Severo: Institutions culturelles, amateurs et plateformes : configurations et frontières
11h-11h20 | Pause
11h20-12h05 | Conférence plénière
- Julien Boyadjian :Une sociologie des pratiques culturelles en ligne des 18-25 ans
12h05-12h30 | Discussions
Discutante : Dominique Pasquier
12h30-14h | Pause méridienne
14h-15h30 | Ateliers 1e partie
B1 - Salle 1 : Apprendre à chercher et à s’informer
Modération : Amandine Louguet
- Noémie Couillard. La généalogie en ligne : une activité pour rediscuter les pratiques amateurs ?
- Irène Bastard. Apprendre la technique, apprendre la pratique. Les séniors amateurs de savoirs dans une bibliothèque numérique patrimoniale.
- Solène Sarnowski. Pratiques informationnelles de l’écologie en ligne : « se renseigner », entre mise en disponibilité de l’attention et transformation de soi (titre provisoire)
B2 - Salle 2 : Pratiques numériques des jeunes au prisme du genre et de la sociabilité
Modération : Kevin Diter
- Noémie Roques. Figures d’expert.e.s : Différenciation genrée dans la gestion de l’image et de l’expertise d’un loisir par les adolescent.e.s
- Tatiana Daligault. Circulation des séries sur les réseaux sociaux : (ré)interroger la notion de « groupe de pairs » pour penser les pratiques culturelles d’adolescent.es en fin de secondaire
- Marianna Colella. Entre tension et négociation : Comment les jeunes se mettent-ils/elles d’accord sur la validité des contenus visionnés sur Instagram et Tik Tok entre ami-es ?
B3 - Salle 3 : Usages du numérique dans des communautés de fans et d’amateurs
Modération : Patrice Flichy
- Nikita Aleinikov. Des hackers aux no-codeurs : quand l’utopie du « faire » rencontre les plateformes de création informatique sans code
- Aurore Deramond. Faire l’expérience de la publication de fanfictions en ligne : quels ressorts relationnels et communautaires ?
- Mélanie Bourdaa. Pratiques culturelles des fans : entre partage et apprentissage. Le cas du podcast et du cosplay (titre provisoire)
16h-17h30 | Ateliers 2e partie
B4 - Salle 1 : Politiques culturelles numériques
Modération : Laurent Fleury
- Sarah Montero, Jessica De Bideran. Cov’culture : analyser l’adaptabilité du spectacle vivant dans un contexte de changement
- Olivier Thévenin, Simon Renoir. Circulation des films français à l’international et expériences en ligne : l’exemple de My French Film Festival
- Lise Renaud, Nicolas Navarro. Quand le musée affiche ses expositions à l’écran : entre expérimentation et redéfinition éditoriale
B5 - Salle 2 : Usages socialement différenciés des contenus audiovisuels
Modération : Olivier Martin
- Abel Aussant. La consommation de produits culturels en ligne des jeunes : le retour des héritiers ?
- Joséphine Schlich. L’utilisation des vidéos YouTube par les lycéens
- Quentin Gilliotte, Éric Dagiral, Christophe Prieur. La différenciation sociale des usages des vidéos en ligne : des tutoriels aux chaînes de vulgarisation culturelle et scientifique
B6 - Salle 3 : Réception de contenus culturels numériques
Modération : Claire Balleys
- Marine Lambolez. Webtoon et Wattpad au collège : logiques de genre, classe et race chez les lectrices adolescentes
- Matthieu Demory. Publics et réceptions différenciées des arts numériques : le cas de la biennale des imaginaires numériques
- Élodie Hommel, Claire Ducournau. Du grain du papier au grain de la voix : modalités de réception du livre audio en format numérique
17h45 | Clôture des journées scientifiques
Soirée | Visite d’exposition au Centre Georges Pompidou (précisions à venir)
Vendredi 8 décembre (Centre Georges-Pompidou)
Lors de cette journée professionnelle, trois tables rondes croisant recherche, création artistique, médiation et communication culturelle aborderont trois dispositifs numériques plébiscités autant par les amateurs que par les institutions culturelles : vidéo, podcasts, environnements immersifs.
Entre production indépendante et institutionnelle, ils suscitent de nouveaux usages, de nouvelles modalités de prescription et sont en passe de s’imposer dans la médiation culturelle. Font-ils apparaitre d’autres locuteurs et quels récits produisent-ils ? Renouvellent-ils vraiment la perception de l’art ? Comment les institutions se saisissent de ces outils ? De l’audience à la visite, suscitent-il plus d’engagement ? Constituent-ils de nouveaux moyens d’accès à l’art pour des publics non familiers des institutions culturelles ?
La vidéo amateur, un outil de démocratisation culturelle ?
La profusion des tutoriels et vidéos en ligne sur de multiples sujets a transformé les manières d’apprendre. Le projet de recherche « Apprendre par la bande » mené par Dominique Pasquier (CNRS, CERLIS) et un collectif de chercheurs, propose de mesurer et d’analyser les usages privés des vidéos amateurs sur Internet ayant pour vocation de diffuser des savoirs ou de montrer un savoir-faire. Ce sujet de recherche est ici étendu à la médiation culturelle. Les contenus vidéo sur l’art, produits hors des institutions culturelles, permettent-ils de s’adresser à des publics non familiers des institutions culturelles ? Leur succès dépend-il d’une conformité aux codes des réseaux sociaux, de financements institutionnels, ou d’une production et diffusion par un grand média ? Sont-ils désormais intégrés aux stratégies de communication et de médiation des musées ? Quel est leur impact sur les audiences ?
Les podcasts, voix et voies vers l’art ?
Grace à son apparente facilité de création et d’écoute, le podcast est devenu un média largement répandu. Le monde de l’art y est exploré aussi bien par des amateurs que par des médias et des institutions culturelles à travers des sujets de société. La découvrabilité et l’accessibilité de ces productions dépend toutefois de multiples facteurs liés aux modalités de diffusion et à la compétence des usagers. De fait, les podcasts permettent-ils de rencontrer de nouveaux publics, ou bien s’adressent-ils à une audience avertie ? En tant qu’outils de médiation, quelle expérience de l’œuvre offrent-ils ? Font-ils émerger de nouvelles voix ?
Dispositifs immersifs, de la quête d’innovation à l’engagement des publics
Les dispositifs immersifs ont le vent en poupe dans les institutions muséales et auprès du public. Spectaculaires, interactifs, ludiques, ils promettent une nouvelle expérience culturelle. De l’immersion collective aux expériences individuelles dans des espaces scénarisés, virtuels ou physiques, comment se construisent les champs d’action artistique et pédagogique de ces dispositifs ? Quels formats sont aujourd’hui les plus pertinents ? Que démontrent les premières études des publics liées à ces dispositifs ?
Inscriptions
Pour toute information, vous pouvez nous contacter à l’adresse suivante : organisation-evenements.llshs@univ-paris13.fr
Les inscriptions pour le colloque sont ouvertes et se font via l’onglet « S’inscrire », qui nécessite la création d’un compte Sciencesconf : https://crn.sciencesconf.org/registration
Comité scientifique
- Claire Balleys, Professeure associée, Université de Genève
- Valérie Beaudouin, Directrice d’études, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
- Vincent Berry, Maître de conférences en sociologie, Université Sorbonne Paris Nord
- Jean-Samuel Beuscart, Maître de conférences en sociologie, Telecom Paris
- Anne Cordier, Professeure en sciences de l’information et de la communication, Université de Lorraine
- Laurent Fleury, Professeur de sociologie, Université de Paris – Diderot (Paris 7)
- Patrice Flichy, Professeur de sociologie, Université Gustave Eiffel Anne Jonchery, Chargée d’études, DEPS-Doc / Ministère de la Culture
- Amandine Louguet, Chargée d’études, DEPS-Doc / Ministère de la Culture Olivier Martin, Professeur de sociologie, directeur de recherche CNRS/ Cerlis
- Nathalie Montoya, Maîtresse de conférences en sociologie, Université de Paris – Diderot (Paris 7)
- Dominique Pasquier, Directrice de recherche, CNRS/Cerlis
Comité d’organisation
- Vincent Berry, Maître de conférences en sociologie, Université Sorbonne Paris Nord, EXPERICE
- Sandrine Francisco, Assistante de recherche, Université Sorbonne Paris Nord, EXPERICE
- Anne Jonchery, Chargée d’études, DEPS / Ministère de la Culture
- Théo Kuperholc, Chargé de production en médiation face public, Centre Pompidou
- Amandine Louguet, Chargée d’études, DEPS / Ministère de la Culture
- Aïdan M’bo, Assistant de recherche, Université Sorbonne Paris Nord, EXPERICE
- Claudia Marson, Assistante de recherche, Université Sorbonne Paris Nord, EXPERICE
- Clara Picone, Chargée du développement numérique et de la valorisation, Université Sorbonne Paris Nord, UFR LLSHS
- Mathieu Pitkévitch, Responsable du pôle Éducation artistique et formation, direction des publics, Centre Pompidou
- Selma Toprak-Denis, Directrice-adjointe des publics, cheffe du service de la médiation culturelle, Centre Pompidou
- Annie Xiang, Ingénieure d’études, Université Sorbonne Paris Nord, EXPERICE
Argument
The Department of Studies, Foresight, Statistics and Documentation (under the ministry of Culture), the Université Sorbonne Paris Nord (EXPERICE team), and the Centre Georges Pompidou are joining forces to organize a three-day international symposium (two scientific days and one professional day), which will be held in Paris on 6, 7 and 8 December 2023.
Even before the advent of the internet and digital technology, the rise of audiovisual consumption in the home and spread of increasingly eclectic tastes were already prompting us to rethink how we conceive of audiences. The expansion of information and communication technologies and especially of the internet have only amplified this shift: the digital transformation has allowed for works to be digitized and shared on the website of cultural institutions (museums, theaters, libraries, etc.). It has also increased the range of online offerings, which grew exponentially during the recent health crisis. Therefore, is it accurate to call both those who frequent cultural institutions in person and those who consult their offerings online as “audiences”? Attempts to define cultural contents that are marked by hybridization processes and the blurring of levels of legitimacy makes it difficult to identify what is a cultural practice, an informational practice, entertainment or a form of sociability, and thus further complicates this issue. How can we define what constitutes a digital cultural practice?
The fact that the defining traits of culture have been blurred in the digital era raises questions for researchers, individuals, and institutional actors alike. On the one hand, the way surveys are designed raises questions about how researchers view digital practices and the consumption of cultural goods in terms of categories of thought. But should we continue to examine digital cultural practices using categories of thought that were elaborated before the digital age? What has happened, for example, to the consumption of movies, television, videos, and music? In addition to the platforms used to consume content (computers, tablets, television sets, telephones, etc.), it is also necessary to consider the temporality of consumption (live versus streaming, e.g.) and the modalities of access (free or paid hosting platforms, social networks, etc.). As all these elements come into play, they generate multiple forms of consumption that make it difficult to comprehend cultural behaviors using the traditional categories — especially since these practices appear at the intersection between the formats designed and prescribed by the devices and platforms, and the varied or even subversive uses that individuals may make of them.
On the other hand, what about how users perceive and represent their cultural practices online? To what extent do different access modalities modify individual representations and lead users to (dis)qualify certain behaviors, to categorize them as cultural or informational, or not? We will look at the values that individuals attribute to their practices, as well as the ranking criteria, categories, levels of legitimacy and processes of distinction that they may use in different contexts. In particular, how are the digital practices of adolescents and children influenced by the normative effects of peer pressure, for example, and how do they relate to forms of subjectivation and the construction of individuality? This conference will focus on research that considers the practical reasoning and meaning that individuals attribute to their digital activities in order to shed light on their categories of thought and the practical processes at work.
Finally, from the point of view of institutional actors, what perspectives and definitions of digital practices can be identified through the discourse and mechanisms of cultural policy? How do institutions categorize individuals’ digital practices? Which ones do they encourage or discourage? What hierarchies are these recommendations based on? How do they take into account cultural behaviors and expectations? Particular attention will be paid to work that analyzes public policies aimed at young people, without nonetheless excluding other population groups.
The objective of this international symposium will be to bring together, discuss, and make connections between different studies conducted in the various disciplines of the human and social sciences: sociology, anthropology, ethnology, information and communication science, history, philosophy, political science, economics, etc.
Conference Topics
Circulation and discoverability of digital cultural content
Online cultural offerings are subject to multiple forms of reception, appropriation, re-appropriation, commentary, criticism, and assessment; they may even become the source material for new creations. How can we understand the chains of interactions that are thus formed? What forms of sociability accompany them? How should we describe what they produce? Attention will be paid to work that examines how the same cultural content circulates and is transformed through its successive uses, as well as the methodological approaches used to capture and analyze these trajectories. The circulation of cultural contents cuts across both digital and face-to-face spaces, which raises questions about the socially located accessibility of such contents and the networks of sociability that are involved.
In this context, studies on “discoverability” — which look at how likely it is for a given content to be found by a person who was not specifically looking for it, amidst a wide array of other digital cultural contents — are particularly interesting. The notion of serendipity has increasingly been mobilized to describe digital practices and internet browsing. No longer seen as merely the result of chance, serendipity appears linked to the social dispositions and skills of individuals whose development and characteristics would benefit from being further studied. In addition, how do changes in the production and distribution of cultural goods (music, movies, television shows, etc.) affect consumption, discovery, and accessibility? We must examine the role of commercial platforms and algorithms: when combined with the use of social networks, to what extent do the latter lead to social enclaves, greater conformity with the tastes of one’s peer group, or on the contrary, the discovery of new contents? Here again, methodological questions will be key to addressing these questions at both the level of user data analysis and algorithms, as well as at the level of access and data quality.
Social, gender- and age-based differences in the practices, uses, and appropriation of digital cultural content.
While digital technologies may have transformed cultural practices, generational divides and social cleavages are still quite relevant when looking at the types of content consulted, and what sort of logic dictates their accumulation. The surveys conducted during the lockdown period of the pandemic revealed an increase in the digital practices (viewing videos online, playing video games, using social networks) of seniors and working-class individuals, populations who had been less likely to engage in these activities in the past. Nevertheless, is this a temporary response to modified work contexts and a lack of opportunities for in-person socialization, or is it a more permanent change? Did this period really allow for reticent individuals to be socialized to digital cultural practices? In particular, we are interested in the work on the relationships that older adults — whose cultural outings are more likely to be limited due to mobility deficits — develop with regard to digital culture. Beyond practices, the question of how modalities of use and appropriation change according to age, social origin, and gender remains pertinent, and particular attention will be paid to qualitative and comprehensive studies of these processes. The particular case of book reading is also interesting, given the weak popularity of digital books and the fact that many readers remain attached to the physical book object. What are the different ways that books are used, depending on who is reading them and the nature of their digital practices?
Finally, we will look at how different media devices (such as social networks and platforms) are represented and used depending on an individual’s social class, gender, age and generational cohort. How do these representations contribute to family or peer-to-peer transmission, and what effects do they have on the use or rejection of devices by children and adolescents? The benefits, gains, or potential for harm projected onto these devices (in terms of relationship to the world, social integration, trustworthiness of information, etc.) generate differentiated modes of reception and even cleavages in terms of use: their investigation will shed light on both digital sociability and individual investments. In addition, to what extent do the different devices produce and maintain, via the content they disseminate (videos, photos, articles, etc.) social, gender, age and generational stereotypes, through various forms such as humor, subversion, advocacy, etc.?
The experience of the amateur and digital self-education
As many studies have shown, amateur cultural practices (in music, dance, photography, video, visual arts, writing, etc.) have benefited from the digitization of production and dissemination tools, leading to an increase in the number of practitioners and the greater visibility of amateur productions. While all amateur practices are of interest to us, the creation of online videos and podcasts, whose growth has only increased in recent years, is a particularly fruitful avenue for research. In what ways does the creation of online videos and podcasts renew the amateur experience? How are these productions made? What resources, models, and forms of expression do they use? Who are these amateurs and how do they negotiate with platforms and other intermediaries to spotlight their creations? Here again, while digital technology may blur the distinction between amateurs and professionals, we will not focus on the professionalization of amateurs, which has already been discussed by many. Instead, we will concentrate on non-professional amateurs and their practices.
Moreover, the amateur experience can also be analyzed by looking at the consumption of videos that transmit knowledge and know-how, and thus constitute a form of online self-education. This self- education occurs in many ways, ranging from the acquisition of cultural knowledge (of historical events, science, art history, etc.), to the development of artistic skills (learning how to play a musical instrument, dance, draw, paint, or sculpt, for instance) or technical skills to in turn create and diffuse more digital content (video games, social media content, etc.). How are these videos consumed? How does this consumption relate to the more traditional forms of artistic and cultural socialization? To what extent is it similar to, or exhibit linkages with auto-didactic approaches such as those that are normally observed in libraries and media libraries? Which channels are preferred, and by whom? To what outcomes do these lead? Particular attention will be paid to the development of artistic practices via the internet, and the extent to which lockdown periods increased the use and range of digital resources in a durable manner.
Finally, the policies of the platforms that host these types of videos is an important area of investigation. How do platforms position themselves in a competitive market? Which populations do they target both as producers and consumers of videos? In a recreational context, some platforms can also offer certifications, for example MOOCs in art history: who are the targeted and real users of such certifications, and what is objective do they serve?
Public policies and cultural institutions
We will also look at cultural policies and how they exploit new online possibilities and can integrate the changes in access to cultural content that are often driven by private platforms and actors. Attention will be paid to the elaboration within public policies of online cultural offerings , as well as to the inherent modalities of such offerings when taking into account (or not) individual practices. In addition, these devices generate data (information, algorithms) whose collection, retrieval, access and scientific and commercial uses are not clearly defined. What economic and legal models can be identified? What analyses are performed? We welcome international comparisons on these topics.
Cultural institutions (museums, monuments, theater, live performance venues, libraries) are increasingly investing in the development of online resources and offerings; such efforts expanded during the pandemic as mentioned above and raise many questions about how these offerings are received. If consulting these digital cultural resources has replaced a number of physical practices during the pandemic, will these changes become permanent and lead establishments to adapt accordingly? Areas of investigation can examine both the relationships between cultural outings and the online offerings of cultural facilities (from segmentation to cumulation, from competition to substitution or complementarity), and the different values that individuals attribute to these practices. Attention can also be paid to the prescriptions surrounding cultural excursions — issued by institutional or private intermediaries, by mediators who have become influencers and vice versa, by public-private partnership communication strategies — and their effects.
Scientific Committee
- Claire Balleys, Associate Professor, Université de Genève
- Valérie Beaudouin, Director of Studies, École des Hautes Études en Sciences Sociales
- Vincent Berry, Associate Professor in Sociology, Université Sorbonne Paris Nord
- Jean-Samuel Beuscart, Associate Professor in Sociology, Telecom Paris
- Anne Cordier, Professor of Information and Communication Sciences, Université de Lorraine
- Laurent Fleury, Professor of Sociology, Université de Paris – Diderot (Paris 7)
- Patrice Flichy, Professor of Sociology, Université Gustave Eiffel
- Anne Jonchery, Research Officer, DEPS-Doc/Ministry of Culture
- Amandine Louguet, Research Officer, DEPS-Doc/Ministry of Culture
- Olivier Martin, Professor of Sociology, Director of Research CNRS/Cerlis
- Nathalie Montoya, Associate Professor in Sociology, Université de Paris – Diderot (Paris 7)
- Dominique Pasquier, Research Director, CNRS/Cerlis
Organizing Committee
- Vincent Berry, Associate Professor in Sociology, Université Sorbonne Paris Nord, EXPERICE
- Sandrine Francisco, Research Assistant, Université Sorbonne Paris Nord, EXPERICE
- Anne Jonchery, Research Officer, DEPS/Ministry of Culture
- Amandine Louguet, Research Officer, DEPS/Ministry of Culture
- Clara Picone, Webmaster and Communication Officer, Université Sorbonne Paris Nord, UFR LLSHS
- Mathieu Pitkévitch, Head of the Artistic Education and Training Division, Public Affairs, Centre Pompidou
- Selma Toprak-Denis, Deputy Director of Audiences, Head of the Cultural Mediation Department, Centre Pompidou
- Annie Xiang, Research Officer, Université Sorbonne Paris Nord, EXPERICE
Contact
organisation-evenements.llshs@univ-paris13.fr