L’association Natures-Sciences-Sociétés Dialogues, organise un séminaire « Penser, chercher, agir avec le vivant » pour l’année 2023/2024 dans le cadre de ses activités d’animation sur des sujets d’intérêt pour la communauté scientifique concernée par les questions aux interfaces entre sociétés et environnement. Pour cette saison, cette animation prend, entre autres, la forme d’un séminaire interdisciplinaire bimestriel dédié à la dialectique de l’unité et de la diversité du vivant dans les approches de la crise du présent.

 

Présentation

Ces séances sont inscrites dans un cycle de séminaires organisé à l'initiative de l'association NSS-Dialogues, support de la revue Natures Sciences Sociétés, dans le cadre de ses activités d'animation sur des sujets d'intérêt pour la communauté scientifique concernée par les questions aux interfaces entre sociétés et environnement. Pour cette saison 2023-24, cette animation prend, entre autres, la forme d'un séminaire interdisciplinaire bimestriel dédié à la dialectique de l'unité et de la diversité du vivant dans les approches de la crise du présent. Un texte complet de présentation du séminaire est disponible, dans la rubrique de la revue dédiée aux nouvelles de l’association.

Programme

12 décembre 2023

(9h30 - 12h30)

MNHN, 57 rue Cuvier, Paris 5e, bât. 27, Amphi Rouelle

• Conférence introductive de Guillaume Lecointre (Professeur au MNHN) Unicité/diversité du vivant : quels concepts ?

« Biodiversité », « écosystème », « nature », « vivant » sont des mots dont la société s'est emparée. Quelles réalités se cachent-elles derrière ? Quelles représentations ? Nous verrons que le flou maintenu au cours des trente dernières années, voire certaines confusions, ont pu produire des hold-up épistémologiques et politiques.

7 février 2024

(13h30 - 16h30)

AGROPARISTECH, Paris Saclay, Amphithéâtre B1.01

La formation à la transition écologique des étudiants et personnels de l’enseignement supérieur en France est devenue, depuis la remise du rapport du groupe de travail piloté par Jean Jouzel et Luc Abbadie en juillet 2020, un sujet d’actualité au sein des établissements de l’enseignement supérieur. Ces enjeux de formation à la transition écologique s’ancrent toutefois dans pratiques anciennes, développées dans le cadre de formations dédiées, en premier comme en second cycle. L’association Natures Sciences Sociétés Dialogues s’intéresse de longue date à ces questions, ayant organisé dès février 2007 une journée intitulée « Les formations interdisciplinaires : expériences, problèmes, perspectives ». La 2e séance du séminaire « Penser, chercher, agir avec le vivant » vise à ouvrir le débat, sous la forme de deux tables rondes, pour faire le bilan des expériences déjà conduites et souligner l’urgence de formations dédiées à des actions, pour que les étudiants et personnels de l’enseignement supérieur s’impliquent concrètement, à leur échelle, dans les dynamiques de transition écologique et solidaire.

Introduction et animation

• Sébastien Caillault (géographe, Institut Agro Rennes Angers)
• Nathalie Frascaria-Lacoste (écologue, AgroParisTech)
• Olivier Petit (économiste, université d’Artois) pour NSS- Dialogues.

Première table-ronde

Former à la transition écologique – quels cadrages, quels héritages pour prendre en compte la diversité du vivant ?

Avec la participation de :

• Valérie Boisvert (économiste, Vice-doyenne aux affaires académiques, Directrice de l’école des Géosciences et de l'environnement [GSE], Faculté des Géosciences et de l'environnement, université de Lausanne)
• Jane Lecomte (écologue, université Paris Saclay)
• Alessia Lefébure (sociologue, directrice de l’Institut Agro Rennes Angers)

Deuxième table-ronde

Former à la transition écologique – quels retours d’expériences, quelles perspectives pour le passage à l’action ?

Avec la participation de :

• Vivien Bourgeon (Ingénieurs sans frontières, groupe Agriculture et souveraineté alimentaire)
• Cécile Blatrix et Bruno Villalba (politistes, responsables de la Dominante d'Approfondissement Science politique, écologie et stratégies [SPES] à AgroParisTech)
• Roxane Sansilvestri (Responsable Formations et accompagnement des établissements d'enseignement supérieur, Campus de la transition)
• et des représentants étudiants d'AgroParisTech

23 mai 2024

(10h00 - 12h30)

Muséum national d’histoire naturelle, Amphi de paléontologie, 2 rue Buffon, 75005 Paris 

Au programme de cette séance animée par Vincent Leblan (anthropologue, UMR PALOC IRD-MNHNCNRS - membre de l'association NSS-Dialogues) : 

• Conférence d’Élise Demeulenaere (anthropologue, Centre Alexandre Koyré, EHESS-CNRS-MNHN) Au cœur du triptyque Natures, Sciences, Sociétés – Introspection sur la recherche interdisciplinaire et participative dans le domaine de l’écologie

Pour nombre de chercheurs s’identifiant à la revue NSS, travailler au cœur du triptyque Natures, Sciences, Sociétés implique la pratique d’une forme d’interdisciplinarité pour traiter des questions environnementales, dans des dispositifs de recherche impliquée labellisés ou non « participatifs ».

L’interdisciplinarité est source d’incompréhensions et de frustrations, mais celles-ci sont d’autant plus dépassables que l’ensemble des partenaires partagent un horizon normatif, et des liens d’amitié. Une autre difficulté émerge des différences entre postures de recherche. Par exemple, les chercheurs en sciences sociales qui pratiquent la recherche participative revendiquent souvent une posture inspirée du pragmatisme, de co-enquêteur au sein d’un collectif d’enquête. Ainsi, ils renoncent au principe de « rupture épistémologique » assumée par la sociologie bourdieusienne ; ils rejettent la position de surplomb associée à l’héritage colonialiste de l’anthropologie. Une telle mise à plat de la hiérarchie des savoirs est-elle partagée par l’ensemble des chercheurs ? Certains ne risquent-ils pas d’y voir une remise en cause de leurs savoirs, d’autant que la configuration sociopolitique et technique contemporaine est propice aux « vérités alternatives » ? Dans un moment où la crise écologique s’accélère, comment fonder une interdisciplinarité étendue aux mondes non académiques qui reconnaisse la complémentarité des savoirs sans jamais nier les domaines d’expertise des uns et des autres ?

Participation :  Séance ouverte à une participation en présentiel de préférence sur inscription avant le 21 mai 2024 

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18 septembre 2024

(14h00 – 17h00)

Amphi d’Entomologie, 43 rue Buffon, 75005 Paris

Muséum national d’histoire naturelle

Au programme de cette séance animée par Nathalie Frascaria (écologue, Professeur AgroParisTech- membre de l'association NSS-Dialogues) :

• Discutant : Franck-Dominique Vivien (économiste, Université de Reims Champagne Ardenne et corédacteur de Natures Sciences Sociétés)
• Conférence de Harold Levrel (économiste, Professeur au MNHN) Économie et nature : vers une coévolution viable ?

L’exploitation de la biosphère nécessaire à la croissance démographique et matérielle des sociétés humaines a été tour à tour fondée sur une économie de la prédation puis de la production, avec des conséquences catastrophiques pour la biodiversité. Un des enjeux du XXIe siècle est de faire émerger une économie de la coévolution permettant de redéfinir notre rapport à la nature. Une telle proposition n'est pas nouvelle. Des initiatives, dès le XVIIIe siècle, ont tenté de tracer une voie alternative à la surexploitation de la nature. Redécouvrir ces initiatives permet de mieux comprendre les sources de la crise actuelle et de nourrir la recherche de solutions. Articuler ces expériences anciennes avec des innovations récentes en matière d’agroécologie, de reconnaissances de droits à la nature ou des dettes que nous accumulons vis-à-vis de la biodiversité, de reconfigurations institutionnelles conduisant au réensauvement de territoires autrefois totalement contrôlés par Sapiens, apparaissent ainsi comme autant de leviers de la transformation écologique de nos systèmes socioéconomiques. 

Séance ouverte à une participation en présentiel de préférence sur inscription avant le 15 septembre 2024

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