Bibliothèque La Contemporaine (Nanterre) Date : Jeudi 25 avril 2024
Présentation
La question de la manifestation en photographie renvoie explicitement à la question de l’actualité. Les photographies de manifestations - quelles qu’elles soient - suggèrent une prise de vue “à chaud”, dans des contextes tendus et/ou festifs, en lien avec des événements ou des mouvements qui, par définition, sont changeants et évolutifs dans le temps. Ces photographies sont publiées en grand nombre dans la presse (papier et en ligne) et sur les différents réseaux sociaux comme illustrations de l’actualité ; certaines se transforment en icônes et, à moyen ou long terme, deviennent des symboles visuels d’événements du passé, reconnaissables à l’échelle locale, nationale, voire internationale. Les images des manifestations sont donc amenées à perdurer dans le temps mais peuvent aussi être associées à des discours fluctuants en fonction des contextes de diffusion et des temporalités.
Lors de cette journée d’études, nous nous intéresserons à trois types de manifestations : les spontanées suite à des événements inattendus et souvent violents (grèves, soulèvements, émeutes, etc.) ; les officielles (commémorations de dates anniversaires telles que la fête du travail, les fêtes nationales, etc.) ; les manifestations politiques et sociales liées à des combats de longue haleine (les Marches des Fiertés, les luttes pour les droits des femmes ou contre le racisme, la défense de l’IVG, les combats écologiques liés au réchauffement climatique, etc.)
Différents aspects de la photographie de ces manifestations pourront être analysés afin de mettre en lumière les caractéristiques de ces images, leurs évolutions au cours des dernières décennies et l’intericonicité qui se fait jour. En reprenant en partie les interrogations sous-jacentes à l’exposition “Soulèvements” au Jeu de Paume en 2016-17, nous invitons les participant·e·s à répondre à l’une des questions suivantes :
- Comment se construit la couverture photographique des manifestations (Quelles sont les stratégies des photographes et des photojournalistes ? Quelles sont les stratégies des organes de presse ? Comment sont produites et diffusées les photographies, avec quelle temporalité ?). Cette question renvoie également, au XXIe siècle, à interroger la photographie des témoins amateurs, présents sur les lieux des manifestations, et dont les photographies vont se retrouver de plus en plus fréquemment dans la presse et sur les réseaux sociaux.
- Comment et pourquoi certaines photographies de manifestations deviennent les icônes d’un événement ou d’une lutte ? Leur symbolique et leurs usages prolongent-ils véritablement le sens premier des manifestations au cours desquelles elles ont été prises ?
- Peut-on définir une gestuelle de la protestation et de la revendication ? Est-il possible d’écrire l’histoire de l’intericonicité propre à la photographie de manifestation et, en particulier, de retrouver les traces d’une intericonicité intracontinentale ?
Le périmètre géographique de cette journée d’études est celui des Amériques. Les communications peuvent porter sur tous types de manifestations ayant eu lieu sur le continent, du Canada à l’Argentine, en passant par les Caraïbes : prise du Capitole à Washington en 2021, soulèvements au Chili en 2019 ou en Colombie en 2021, lutte pour le droit à l’IVG en Argentine, manifestations contre les féminicides et les disparitions au Mexique, le mouvement Black Lives Matter aux Etats-Unis, les revendications des communautés autochtones - Marcha del Color de la Tierra en 2001 au Mexique, par exemple -, etc.
Modalités de contribution
Les propositions de communication (titre + résumé de 500 mots maximum) sont à envoyer à l’adresse suivante : marion.gautreau@univ-tlse2.fr
avant le 5 février 2024.
Les communications pourront être faites en français, en anglais ou en espagnol.
Organisation
Journée d’études organisée par le laboratoire Héritages-UMR9022 (CY Paris- Cergy Université), le laboratoire FRAMESPA (Université Toulouse - Jean Jaurès) et La contemporaine - Bibliothèque, Archives, Musée des mondes contemporains (Nanterre)
Comité scientifique et d’organisation
- Marion GAUTREAU (UT2J),
- Casandra HERRERA CAICEDO (UT2J),
- Camille LECUYER (CYU), Camila MELO (CYU),
- Camille ROUQUET (CYU)
Bibliothèque La Contemporaine (Nanterre) Event date: Thursday April 25, 2024
Presentation
Representing protest in photography requires an understanding of current events in the news. Any photograph of a demonstration suggests a "hot" shot, taken in a tense and/or festive context, in connection with events or movements which, by definition, are changeable and evolving over time. These photographs are published in large numbers in the press (print and online) and on various social networks as illustrations of current events; some become iconic and, in the medium or long term, turn into visual symbols of past events, recognizable on a local, national or even international scale. Images of events are thus bound to endure over time, but can also be associated with discourses that fluctuate with time and the contexts in which they are circulated.
This workshop will focus on three types of demonstrations: spontaneous protests following unexpected and often violent events (strikes, uprisings, riots, etc.); official demonstrations (commemorations such as Labor Day, national holidays, etc.); political and social demonstrations associated with long-term struggles (Pride marches, fights for women's rights or against racism, the defense of abortion rights, ecological struggles linked to global warming, etc.).
Photographs of these events can be analyzed to highlight the characteristics of the imagery they produce and let evolve over decades, and the inter-iconicity that is emerging from that process. Drawing in part on the issues underlying the "Soulèvements" exhibition at the Jeu de Paume in 2016-17, we encourage participants to answer one of the following prompts:
- How is photographic coverage of protest constructed (What are the strategies used by photographers and photojournalists? What are the media's tactics? How are photographs produced and circulated, and in what timeframe?) In the 21st century, this question also raises the issue of amateur photographers bearing witness and their photographs appearing more and more frequently in the press and on social networks.
- How and why do certain photographs of demonstrations become icons of an event or struggle? Do their symbolism and uses really extend the original meaning of the events during which they were taken?
- Can we define the gestures of protest and advocacy? Is it possible to write a history of the inter-iconicity inherent in protest photography and, in particular, to find traces of an intra-continental inter-iconicity?
The geographical scope of this conference is the American continent. Papers may cover any type of demonstration that took place on the continent, from Canada to Argentina, by way of the Caribbean: the storming of the Capitol in Washington in 2021, uprisings in Chile in 2019 or Colombia in 2021, the struggle for the abortion rights in Argentina, protests against feminicide and missing persons in Mexico, the Black Lives Matter movement in the United States, the demands of indigenous communities - the Marcha del Color de la Tierra in Mexico in 2001, for example -, etc.
Submission guidelines
Proposals (title + abstract of 500 words maximum) should be sent to: marion.gautreau@univ-tlse2.fr
by February 5, 2024.
Papers may be submitted in French, English or Spanish.
Organizers
- Marion GAUTREAU (UT2J),
- Casandra HERRERA CAICEDO (UT2J),
- Camille LECUYER (CYU),
- Camila MELO (CYU),
- Camille ROUQUET (CYU)
One-day conference organized by Héritages-UMR9022 (CY Paris-Cergy Université), FRAMESPA (Université Toulouse - Jean Jaurès) and La contemporaine - Bibliothèque, Archives, Musée des mondes contemporains (Nanterre)
Biblioteca La Contemporaine (Nanterre)Fecha: jueves 25 de abril 2024Fecha límite de recepción de las propuestas de ponencias: 15 de enero 2024
Presentación
El tema de la manifestación en fotografía remite explícitamente a temas de actualidad. Las fotografías de manifestaciones, cualesquiera que sean, sugieren una toma "en caliente", en contextos tensos y/o festivos, relacionados con eventos o movimientos que, por definición, son cambiantes y evolutivos en el tiempo. Estas fotografías se publican en gran número en la prensa (impresa y en línea) y en diversas redes sociales como representaciones de la actualidad; algunas se transforman en íconos y, a mediano o largo plazo, se convierten en símbolos visuales de eventos pasados, reconocibles a nivel local, nacional e incluso internacional. Las imágenes de las manifestaciones están destinadas a perdurar en el tiempo, pero también pueden estar asociadas con discursos fluctuantes según los contextos de difusión y las temporalidades.
En esta jornada de estudio, nos enfocaremos en tres tipos de manifestaciones: las espontáneas que surgen a raíz de eventos inesperados y frecuentemente violentos (huelgas, levantamientos, disturbios, etc.); las oficiales (conmemoraciones de fechas aniversario como el Día del Trabajo, festividades nacionales, etc.); y las manifestaciones políticas y sociales vinculadas a luchas a largo plazo (Marchas del Orgullo, luchas por los derechos de las mujeres o contra el racismo, defensa del derecho al aborto, luchas ecológicas relacionadas con el cambio climático, etc.).
Diversos aspectos de la fotografía de estas manifestaciones podrán ser analizados para destacar las características de estas imágenes, sus evoluciones a lo largo de las últimas décadas y la intericonicidad emergente. Al retomar parcialmente las interrogantes subyacentes de la exposición "Soulèvements" realizada en el Museo del Jeu de Paume (París) en 2016-17, invitamos a los participantes a responder a una de las siguientes preguntas:
¿Cómo se construye la cobertura fotográfica de las manifestaciones? (¿Cuáles son las estrategias de los fotógrafos y fotoperiodistas? ¿Cuáles son las estrategias de los medios de comunicación? ¿Cómo se producen y difunden las fotografías, con qué temporalidad?). Esta pregunta también conduce, en el siglo XXI, a examinar la fotografía de testigos aficionados presentes en los lugares de las manifestaciones, cuyas fotografías cada vez más frecuentemente aparecen en la prensa y en las redes sociales.
¿Cómo y por qué algunas fotografías de manifestaciones se convierten en iconos de un evento o de una lucha? ¿Su simbolismo y sus usos realmente prolongan el sentido original de las manifestaciones durante las cuales fueron tomadas?
¿Es posible definir un lenguaje gestual de la protesta y la reivindicación? ¿Se puede escribir la historia de la intericonicidad propia de la fotografía de manifestaciones y, en particular, rastrear las huellas de una intericonicidad continental?
El ámbito geográfico de esta jornada de estudio es el de las Américas. Las presentaciones pueden abordar todo tipo de manifestaciones que hayan tenido lugar en el continente, desde Canadá hasta Argentina, pasando por el Caribe: la toma del Capitolio en Washington en 2021, los levantamientos en Chile en 2019 o en Colombia en 2021, la lucha por el derecho al aborto en Argentina, las manifestaciones contra los feminicidios y las desapariciones en México, el movimiento Black Lives Matter en Estados Unidos, las reivindicaciones de las comunidades indígenas, como la Marcha del Color de la Tierra en 2001 en México, entre otros ejemplos.
Modalidades de proposiciones de ponencias
Las propuestas de ponencia (título + resumen máximo de 500 palabras) deben enviarse a la siguiente dirección: marion.gautreau@univ-tlse2.fr
antes del 5 de febrero de 2024
Las ponencias pueden presentarse en francés, inglés o español.
Comité científico y de organización:
- Marion GAUTREAU (UT2J),
- Casandra HERRERA CAICEDO (UT2J),
- Camille LECUYER (CYU),
- Camila MELO (CYU),
- Camille ROUQUET (CYU)
Jornada de estudio organizada por el laboratorio Héritages-UMR9022 (CY Paris- Cergy Université), el laboratorio FRAMESPA (Universidad Toulouse - Jean Jaurès) y La contemporaine – Biblioteca, Archivo y Museo de los mundos contemporáneos (Nanterre)