Cet appel à contributions fait suite au panel « Un renouveau de l’histoire des milieux universitaires au Québec ? Trajectoires inédites et mobilisations des savoirs » qui a été organisé dans le cadre du congrès annuel de l’Institut d’histoire de l’Amérique française. L’appel concerne un numéro thématique qui sera publié dans Revue d’histoire de l’éducation / Historical Studies in Education au printemps 2025. Il a pour but réunir des recherches actuelles sur l’histoire des milieux universitaires (francophones et anglophones) au Québec au XIXe et XXe siècles afin de mettre en relation différentes approches et objets, tout en démontrant la pertinence de considérer les milieux universitaires comme des centres orbitaux, sur les plans pratique et heuristique, pour envisager de futures recherches.

Appel à contributions pour un numéro thématique : « Pour une histoire des milieux universitaires au Québec (XIX^e-XX^e siècles) », Revue d’histoire de l’éducation / Historical Studies in Education

Argumentaire

Cet appel à contributions fait suite au panel « Un renouveau de l’histoire des milieux universitaires au Québec ? Trajectoires inédites et mobilisations des savoirs » qui a été organisé dans le cadre du congrès annuel de l’Institut d’histoire de l’Amérique française, le 20 octobre 2023. À l’issue de ce panel, il a été conclu que dans l’historiographie québécoise, l’histoire des milieux universitaires n’a jamais constitué un champ de recherche à part entière. Elle traîne à cet égard sur d’autres historiographies, européenne et américaine bien entendu, mais également canadienne, où s’est constitué un tel champ, notamment autour des travaux pionniers de Paul Axelrod.

Malgré l’absence d’un champ de recherche, de nombreux chercheurs et chercheures se sont intéressés, au Québec, à un aspect ou un autre de l’histoire des milieux universitaires – appellation que nous préférons à celle d’histoire des universités puisqu’elle invite à déborder la seule histoire institutionnelle ou officielle, associée à la haute administration, considérée dans un espace limité (les lieux de recherche, d’enseignement et de gestion) et adoptant souvent une perspective commémorative ou téléologique. Éclatée et envisagée à plusieurs échelles, l’histoire des milieux universitaires incite à mettre en rapport ou en tension ces milieux avec d’autres espaces (urbains, régionaux, nationaux, internationaux) et d’autres acteurs (gouvernements, groupes, professions, entreprises, médias), ou encore à examiner de quelle façon les milieux universitaires, considérés comme des laboratoires (scientifiques, sociaux, culturels, politiques, artistiques, etc.) reflètent, retardent sur ou préparent des transformations plus larges dans leur collectivité.

Depuis la fin des années 1990, on remarque un réel dynamisme dans la recherche sur l’histoire des milieux universitaires au Québec. Les historiennes et historiens, mais également les chercheures et chercheurs d’autres disciplines, ont travaillé sur une diversité d’objets, parfois directement et parfois indirectement, qu’il s’agisse des politiques de financement, du militantisme étudiant, des expérimentations pédagogiques, de la sociabilité académique, de la diplomatie culturelle, des liens avec le monde du travail, des manifestations et des attentes du public par rapport à l’université, de l’évolution des infrastructures scientifiques, de la comparaison interuniversitaire, des voyages d’études, de l’occupation du territoire urbain, du rôle des universités dans la construction des récits nationaux, de la démocratisation de l’accès aux études supérieures, du sexisme sur les campus, de l’antisémitisme, de la consolidation des professions, de la liberté d’expression, des pressions de l’économie du savoir, du symbolisme architectural, de l’héritage religieux ou encore de l’interculturalisme sur les campus, pour n’en nommer que quelques-uns.

Ce numéro thématique, qui sera publié dans Revue d’histoire de l’éducation / Historical Studies in Education au printemps 2025, veut réunir des recherches actuelles sur l’histoire des milieux universitaires (francophones et anglophones) au Québec au XIXe et XXe siècles afin de mettre en relation différentes approches et objets, tout en démontrant la pertinence de considérer les milieux universitaires comme des centres orbitaux, sur les plans pratique et heuristique, pour envisager de futures recherches.

Modalités de contribution

Nous vous invitons dans un premier temps à nous envoyer une proposition d’article de 500 à 750 mots, en français ou en anglais,

d’ici le 31 janvier 2024.

Veuillez envoyer votre proposition d’article à Daniel Poitras à l’adresse suivante : daniel.poitras01@gmail.com

Nous accorderons une préférence aux propositions qui, en plus d’explorer tel ou tel objet, abordent et réfléchissent plus largement au rôle du ou des milieux universitaires concernés. Si votre proposition est retenue, vous aurez jusqu’au 1 septembre 2024 pour envoyer un article d’environ 9000 mots, y compris les notes.

Comité de sélection

• François-Olivier Dorais, Université du Québec à Chicoutimi
• Daniel Poitras, Université du Québec à Chicoutimi